tag:blogger.com,1999:blog-26996445656664150882024-03-19T09:48:46.234+01:00Cat(s), Books & Rock 'n' RollAlyshttp://www.blogger.com/profile/01432713480988863438noreply@blogger.comBlogger1199125tag:blogger.com,1999:blog-2699644565666415088.post-28860924724361678542024-03-18T18:00:00.072+01:002024-03-18T18:00:00.231+01:00Le Rosier de Madame Husson (1888)<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Exception faite de la nouvelle <i>Le Tic</i>, que j'ai lue pour la millième fois dans <a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2020/12/histoires-de-vampires-recueil.html">un recueil thématique sur les vampires</a> fin 2020, je n'avais pas lu Guy de Maupassant depuis 2019, lorsque j'avais lu <i><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2019/09/notre-cur-1890.html">Notre Cœur</a></i>. Quatre ans et demi sans Maupassant! Drame! Catastrophe! Affreusité!</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Par chance, je suis tombée en bouquinerie sur ce recueil de nouvelles qui ne me disait rien, et je l'ai bien sûr acheté. Sorti en 1888, <i>Le Rosier de Madame Husson</i> réunit quatorze textes écrits de 1883 à 1888, qui étaient parus dans la presse individuellement. Le thème de la femme (séduction, adultère, amour, prostitution ou entretien) me semble en être le fil rouge.</span></p><p style="text-align: center;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3HmPMidawrTjdFGzcv7_7cgiYAdFKfJWwv5neJ6CSsHSqKQSyBNzSWXr8dpZP7Jaqw7kklqrzhDqj2R7v-U_mFWyYlsg0Gg3XlBvI-toTCWN9O4Qls33vOoU9X6trSIQLNFiZ5ZtmZhbDtDtCihoRwC8wY8WtbAib0cngfv3xWZz9nuJd8RXAF5apWSpD/s3088/Le%20Rosier%20de%20Madame%20Husson.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3088" data-original-width="3088" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3HmPMidawrTjdFGzcv7_7cgiYAdFKfJWwv5neJ6CSsHSqKQSyBNzSWXr8dpZP7Jaqw7kklqrzhDqj2R7v-U_mFWyYlsg0Gg3XlBvI-toTCWN9O4Qls33vOoU9X6trSIQLNFiZ5ZtmZhbDtDtCihoRwC8wY8WtbAib0cngfv3xWZz9nuJd8RXAF5apWSpD/s320/Le%20Rosier%20de%20Madame%20Husson.jpg" width="320" /></a></div><span style="font-family: arial; text-align: justify;"><div style="text-align: center;">Édition Garnier Flammarion de 1976.</div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: right;"><br /></div><span style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><b><i>Le Rosier de Madame Husson</i> (1887)</b><br />Le texte qui donne son nom au recueil ne parle aucunement d'horticulture. 😂 Madame Husson est, à la base, à la recherche d'une rosière, c'est-à-dire d'une jeune fille symbolisant la vertu féminine. Hélas, personne ne satisfait ses exigences dans sa ville, Gisors... Alors, elle décide de nommer un rosier, Isidore, un jeune garçon à la moralité irréprochable. Bien sûr, tout ça va mal finir, et de manière très amusante.</div></span></div></span><p></p><p style="text-align: justify;"></p><div style="text-align: justify;"><b style="font-family: arial;"><i>Un échec</i> (1885)</b></div><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;">Une tentative de séduction qui se termine en tentative de viol. Charmant. Heureusement que c'est un échec, comme l'indique le titre.</div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>Enragée ?</i> (1883)<br /></b></span><span style="font-family: arial;">Une femme écrit à une amie pour lui faire part de son difficile voyage de noces. Ce texte a quelque chose d'assez drôle, car la pauvre ne comprend pas ce qu'il lui arrive et se fait tout un film sur le fait qu'elle a la rage; mais en réalité, c'est un portrait assez affreux de la découverte du sexe par quelqu'un qui ne sait même pas que le sexe existe. Le thème était déjà abordé dans <i>Notre Cœur</i> et bien sûr dans <i>Une Vie</i>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>Le Modèle</i> (1883)</b><br /></span><span style="font-family: arial;">L'histoire d'un peintre et de la femme qu'il a aimée et prise pour modèle. Je pense avoir déjà lu ce texte ailleurs, mais je ne sais pas où. C'est cruel...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>La Baronne</i> (1887)<br /></b></span><span style="font-family: arial;">Une histoire de vente d'antiquités. Très amusante.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>Une vente</i> (1884)<br /></b></span><span style="font-family: arial;">Le jugement de deux hommes accusés d'avoir essayé de tuer la femme de l'un d'eux en la noyant dans un tonneau. Les ravages de l'alcool!! 🤣🤣</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>L'Assassin</i> (1887)<br /></b></span><span style="font-family: arial;">La plaidoirie d'un avocat défendant un homme qui a tué son patron. Et pourquoi? Parce qu'il était un homme trop vertueux, en quelque sorte!</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>La Martine</i> (1883)<br /></b></span><span style="font-family: arial;">Une triste histoire à la campagne. Un homme simple et, a priori, pas mauvais, tombe amoureux d'une jeune femme qui lui rend son amour. Hélas, on la marie à un autre...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>Une soirée</i> (1887)<br /></b></span><span style="font-family: arial;">Un soldat en permission se rend chez sa sœur à Vannes, dans l'espoir de lui soutirer de l'argent. Hélas, rien ne va se passer comme il l'espérait.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>La Confession</i> (1884)</b><br /></span><span style="font-family: arial;">Lol lol lol. Un homme très vertueux, tiraillé de remords, confesse avoir trompé sa femme. Mais à qui ne se confesse-t-il pas... 🤣</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>Divorce</i> (1888)</b><br /></span><span style="font-family: arial;">Un notaire trouve sa future épouse dans les petites annonces d'un journal. En fait, les annonces de rencontre existaient déjà au XIXe!</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>La Revanche</i> (1884)<br /></b></span><span style="font-family: arial;">Une pièce de théâtre durant laquelle un homme parle de son ex-femme, dont il a divorcé. Et voilà que ladite ex-femme passe par là... Le contenu sexuel est vachement explicite et pose question pour un lecteur moderne! 🤮</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>L'Odyssée d'une fille</i> (1883)</b><br /></span><span style="font-family: arial;">Le texte le plus poignant du recueil, dans lequel un narrateur anonyme relate l'histoire désolante que lui a racontée une prostituée l'ayant abordé pour lui proposer ses services. C'est <i>Pretty Woman</i> mais en affreux, et sans happy end.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>La Fenêtre</i> (1883)<br /></b></span><span style="font-family: arial;">Un homme fort amoureux accepte de se rendre chez la femme qu'il aime, qui souhaite le connaître mieux avant d'accepter – ou non – ses avances. Sauf que la frustration s'installe, alors il couche avec la domestique...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Bien qu'il ne contienne aucun texte majeur – sauf peut-être <i>L'Odyssée d'une fille</i>, qui brosse un portrait effroyable du destin d'une femme dans un monde d'hommes –, j'ai lu ce recueil avec grand plaisir, parce que Maupassant était bon même quand il n'était pas à son meilleur. Quel grand écrivain!</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Livres de l'auteur déjà chroniqués sur le blog<br /></b></span><span style="font-family: arial;"><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/search/label/Guy%20de%20Maupassant">Suivez le guide!</a></span></p>Alyshttp://www.blogger.com/profile/01432713480988863438noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-2699644565666415088.post-91094047774453985942024-03-13T18:00:00.004+01:002024-03-13T18:00:00.131+01:00Billie (2013)<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Chronique express!</b></span></p><p style="text-align: center;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZyFFmfXBU-mmto7mBwVv21FeFwY0UjyDnN8m2PZjt7BPfpu2ZsTe_F7CjZd_mjdp1uGv-LojLl9nRrriZtyzfbUQNZfNn0WiXVPq0P6LwKq1gUmkYozmWnHIMdXdIn3PrUEyUP4wwlYwAeWyyLQ949CNmsaY1ZkhmcxTuCHhFVtNWuv-OqwntCEoKFiYp/s1000/Billie.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="660" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZyFFmfXBU-mmto7mBwVv21FeFwY0UjyDnN8m2PZjt7BPfpu2ZsTe_F7CjZd_mjdp1uGv-LojLl9nRrriZtyzfbUQNZfNn0WiXVPq0P6LwKq1gUmkYozmWnHIMdXdIn3PrUEyUP4wwlYwAeWyyLQ949CNmsaY1ZkhmcxTuCHhFVtNWuv-OqwntCEoKFiYp/s320/Billie.jpg" width="211" /></a></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Avec une couverture pareille, à savoir un ânon courant dans un champ en fleurs, j'ai repéré <i>Billie </i>d'Anna Gavalda dès sa sortie, en la lointaine année 2013. Sauf que, comme souvent, il m'a fallu plus de dix ans pour croiser son chemin en occasion à un moment où j'avais un peu d'argent à investir (cinq bouquins pour 13 ou 14€: les bouquineries sont bien le seul endroit, avec Emmaüs, où je peux passer à la caisse sans avoir de sueurs froides). J'ai beaucoup aimé ce récit très vivant, raconté à la première personne par Billie, une jeune femme qui, suite à une chute, se retrouve au fond d'une crevasse perdue dans les Cévennes avec son meilleur ami inconscient et qui s'adresse aux étoiles en attendant que quelqu'un finisse par les retrouver. Ce garçon et elle ont tous deux vécu une enfance difficile, voire plutôt effroyable dans le cas de Billie, et leur rencontre en classe de 3e, lors d'un cours de français consacré à <i>On ne badine pas avec l'amour</i> de Musset, leur a en quelque sorte sauvé la vie. C'est beau et humain, ça ne manque pas de verve et ça se lit tout seul: un roman parfait pour moi qui manque de temps pour lire, et une confirmation qu'Anna Gavalda mérite le succès qu'elle rencontre (même si, bon, les ânes sont peu présents dans ce livre, la couverture est donc quelque peu mensongère!).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Livres de l'autrice déjà chroniqués sur le blog<br /></b></span><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2014/09/je-voudrais-que-quelquun-mattende.html" style="font-family: arial;"><i>Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part</i> (1999)</a><br /><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2021/10/deux-lectures-courtes-lechappee-belle.html" style="font-family: arial;"><i>L'Échappée Belle</i> (2001)</a></p>Alyshttp://www.blogger.com/profile/01432713480988863438noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-2699644565666415088.post-40254947370907019002024-03-08T18:00:00.025+01:002024-03-08T18:00:00.147+01:00Trois contes (1877)<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Étant toujours à la recherche de livres courts, que je peux avoir l'espoir de lire en moins de dix jours, j'ai fini par repêcher dans ma bibliothèque ces <i>Trois contes </i>de Gustave Flaubert, auteur dont j'ai relu l'année dernière l'excellentissime, l'incontournable </span><i style="font-family: arial;"><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/04/madame-bovary-1856.html">Madame Bovary</a></i><span style="font-family: arial;">. J'avais déjà lu ce recueil il y a une dizaine d'années, mais je n'en gardais aucun souvenir.</span></p><p style="text-align: center;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhaGs1jukHL1DqXx9tPg0vYZHwlZ6UXu6TRY8oEEjiS5IZEiT12r8u1xwDij9Hh2hruUm4AJy-zPWbWcws62kZzaQlW4t7pbrbhT3sqtA4EXcH7_ltJsn8HnYlP7tuG8w8ff3GnowSS4wZrMgH1aK9XofXxGouuREyW_gZtiWpdbK0vvvdVlNdwVwWSWHGj/s1544/Trois%20Contes.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1544" data-original-width="1544" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhaGs1jukHL1DqXx9tPg0vYZHwlZ6UXu6TRY8oEEjiS5IZEiT12r8u1xwDij9Hh2hruUm4AJy-zPWbWcws62kZzaQlW4t7pbrbhT3sqtA4EXcH7_ltJsn8HnYlP7tuG8w8ff3GnowSS4wZrMgH1aK9XofXxGouuREyW_gZtiWpdbK0vvvdVlNdwVwWSWHGj/w320-h320/Trois%20Contes.jpg" width="320" /></a></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i><b>Un cœur simple</b></i></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La nouvelle inaugurale est la meilleure; elle raconte la vie d'une domestique normande, Félicité, qui passe toute sa vie au service de Madame Aubain à Pont-L'Évêque. Le ton est assez détaché, mais c'est plutôt triste: une vie de province, avec quelques attaches sentimentales, mais surtout la solitude et des chagrins. Il y un perroquet et il est important, ce qui justifie la couverture de cette édition Folio Classique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i><b>La Légende de Saint Julien l'Hospitalier</b></i></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Un conte étrange, médiéval dans son contexte et la manière tout à fait naturelle par laquelle le merveilleux s'invite dans le quotidien. C'est l'histoire d'un jeune noble passionné de chasse, dont la vie est bouleversée par une prophétie et qui deviendra <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Julien_l%27Hospitalier">Saint Julien l'Hospitalier</a>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>Hérodias</i></b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ce troisième et dernier conte nous mène à la cour d'Hérode Antipas. Tétrarque de Galilée au Ier siècle de notre ère, l'homme est mariée à Hérodias, qui donne son titre au texte, et il a dans ses prisons un prédicateur portant le nom de Jean, passé à la postérité sous le nom de Saint Jean Baptiste. En gros, on découvre ici comment Hérodias obtient, grâce à la danse lascive de sa fille Salomé, née d'un premier mariage, la décapitation du prédicateur; mais, très franchement, j'ai trouvé le tout très confus, d'une part parce que les relations familiales et politiques sont complexes et d'autres part parce que la rédaction est peu claire.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cette relecture a donc été en demi-teinte: <i>Un cœur simple</i> est chouette, bien que triste; <i>La Légende de Saint Julien l'Hospitalier</i> se lit bien mais n'est pas marquante; et <i>Hérodias </i>m'a laissée sur le carreau. Moralité: lisez plutôt <i>Madame Bovary</i>. 😊</span></p>Alyshttp://www.blogger.com/profile/01432713480988863438noreply@blogger.com9tag:blogger.com,1999:blog-2699644565666415088.post-77270224452835140672024-03-03T18:00:00.104+01:002024-03-03T18:00:00.134+01:00La gamelle de février 2024<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Comme d'habitude, retour sur les activités culturelles du mois écoulé, qui a été un peu plus court que les autres, mais bien rempli et très enthousiasmant.</span></p><p style="text-align: center;"><u><b><span style="font-family: arial;">Sur petit écran</span></b></u></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Pas de film.</span></p><p style="text-align: center;"><u><b><span style="font-family: arial;">Sur grand écran</span></b></u></p><p style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: arial;"><i>Le Journal de Bridget Jones</i> de Sharon Maguire (2001)</span></b></p><p style="text-align: center;"><b></b></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBJqT3j8sS-3cxqaQYk6ACtau5kySZ8cUltl-UBxQT55KUKS3g2UScrjdiqf76bKLos1nMDuPHa7L8l_XsuVc1uv8ruxH_gKhkf6h1H27E7nXTm3ZVt4Jm6y8gJN7RGaHBr06PuWBvCL9DSfshOlvjjt17zjWhlQUQMCDl1sYcY8cfwUCVpXG0SLVjEtqc/s1024/Bridget%20Jones%20photo%202.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="574" data-original-width="1024" height="179" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBJqT3j8sS-3cxqaQYk6ACtau5kySZ8cUltl-UBxQT55KUKS3g2UScrjdiqf76bKLos1nMDuPHa7L8l_XsuVc1uv8ruxH_gKhkf6h1H27E7nXTm3ZVt4Jm6y8gJN7RGaHBr06PuWBvCL9DSfshOlvjjt17zjWhlQUQMCDl1sYcY8cfwUCVpXG0SLVjEtqc/s320/Bridget%20Jones%20photo%202.jpg" width="320" /></a></b></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Une très belle redécouverte grâce à une sélection spéciale Saint-Valentin. J'avais vu ce film il y a fort longtemps, mais je ne me souvenais de rien à part du costume de lapine. Il est très drôle et réconfortant, et il y a une minute Céline Dion au début!! 😊 Et il est assez amusant de voir qu'il est interprétable aussi bien comme un énième film entretenant le patriarcat que comme un film féministe. </span></p><p style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: arial;"><i>Creation of the Gods I: Kingdom of Storms</i> de Wu Ershan (2023)</span></b></p><p style="text-align: center;"><b></b></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgoGGb4Qn9MO1jZBMJzbeMZ59yzaqicgBINFdlxW8mUBQmTzOWK7j3yJ1_I6xinAB_KesBJACIT3BulbiqYgXTOMc6OztHRvqoyk52EX_BI__nabXE3pRgqYkwuQkWEXpWsU9n5s_Ecf5WWIun560EBLfYRup210GWcugvhJtNqLSO14i5SfWI55sxPIv0a/s1600/Creation%20of%20the%20Gods%20-%20Kingdom%20of%20Storms.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1067" data-original-width="1600" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgoGGb4Qn9MO1jZBMJzbeMZ59yzaqicgBINFdlxW8mUBQmTzOWK7j3yJ1_I6xinAB_KesBJACIT3BulbiqYgXTOMc6OztHRvqoyk52EX_BI__nabXE3pRgqYkwuQkWEXpWsU9n5s_Ecf5WWIun560EBLfYRup210GWcugvhJtNqLSO14i5SfWI55sxPIv0a/w400-h266/Creation%20of%20the%20Gods%20-%20Kingdom%20of%20Storms.jpg" width="400" /></a></b></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ohlàlà! Ohlàlà! Ohlàlà! Du sword and sorcery chinois! Des méchants très méchants, un univers impitoyable ("Si tu aimes tant ton fils, tu devrais le reconnaître" 😱), des chevaux, des batailles, des épées, de la magie! Je me suis ré-ga-lée! J'ai mangé du popcorn avec un sourire béat sur le visage! </span><span style="font-family: arial;">Le film n'a été diffusé en France que deux jours: quelle chance que mon cinéma l'ait passé! Ohlàlà! </span><span style="font-family: arial;">J'espère que les suites sortiront en France si elles voient bien le jour comme prévu!!! Ohlàlà mais ohlàlà!!! 🤩🤩🤩 </span></p><p style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: arial;"><i>Argylle</i> de Matthew Vaughn (2024)</span></b></p><p style="text-align: center;"><b></b></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgz5kiwMT1pSOIhv4kgau-jZQeh117QrbNGcf3Uc9BIAPN1Lu71Bk4iAGCSwuHIGDRxxpjX3FW09WmRz5kuz3KQ2MuyxRSUQwxqGG2VI3LLqnzP11O-T3w7c4DXoXlA6eGUEJ3udi1T7aM6YX5PJzTEy7B0yQctlvAPp5u6oAq4knmdosMCSmMyLqvxetRP/s1280/Argylle.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="1280" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgz5kiwMT1pSOIhv4kgau-jZQeh117QrbNGcf3Uc9BIAPN1Lu71Bk4iAGCSwuHIGDRxxpjX3FW09WmRz5kuz3KQ2MuyxRSUQwxqGG2VI3LLqnzP11O-T3w7c4DXoXlA6eGUEJ3udi1T7aM6YX5PJzTEy7B0yQctlvAPp5u6oAq4knmdosMCSmMyLqvxetRP/w400-h225/Argylle.jpg" width="400" /></a></b></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">J'ai beaucoup rigolé devant ce film qui mélange adroitement la réalité de la protagoniste, une écrivaine mettant en scène un espion à la Mission Impossible ou à la James Bond, et les aventures de son personnage, l'agent Argylle, joué par un Henri Cavill aussi merveilleux qu'à l'ordinaire. La deuxième partie est bien trop longue, mais c'était un super moment. Et il y a John Cena! (Si vous ne connaissez pas John Cena: c'est un catcheur qui joue dans <i><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2019/01/la-gamelle-de-decembre-2018.html">Bumblebee</a> </i>et qui joue une sirène dans <i><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/09/la-gamelle-de-juillet-et-daout-2023.html">Barbie</a></i>. Très important, qu'il ait joué une sirène dans <i>Barbie</i>.) Et aussi fou que ça puisse paraître, Bryce Dallas Howard est plutôt ronde et ce n'est pas un sujet. C'est merveilleux.</span></p><p style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: arial;"><i>Pretty Woman</i> de Garry Marshall (1990)</span></b></p><p style="text-align: center;"><b></b></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizQ8w6ajGornC73vmT1evQr3XelRd8ZBGq1Z14Nr1RuQxJm2xGpoNC42GNyJcR6nCRk7f83FFlCjE5R1HnxmgLab7GRP2bXmoC74a2R52bcE3pl1Hq-tYZ4lbfys5P_Ir86wDjqo9-e4qPy7jYjSY8x1SuTRyOHelPqfmApD_z3hkw16y0mdYQw8bLGOqc/s1000/Pretty%20Woman.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="1000" height="160" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizQ8w6ajGornC73vmT1evQr3XelRd8ZBGq1Z14Nr1RuQxJm2xGpoNC42GNyJcR6nCRk7f83FFlCjE5R1HnxmgLab7GRP2bXmoC74a2R52bcE3pl1Hq-tYZ4lbfys5P_Ir86wDjqo9-e4qPy7jYjSY8x1SuTRyOHelPqfmApD_z3hkw16y0mdYQw8bLGOqc/s320/Pretty%20Woman.jpg" width="320" /></a></b></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Comme <i>Le Journal de Bridget Jones</i>, ce fut une très belle redécouverte qui m'a mise de super bonne humeur – même si <i>Bridget Jones</i> est plus axé sur la comédie et me parle plus d'un point de vue générationnel – et interprétable aussi bien comme un énième film entretenant le patriarcat que comme un film féministe. Je trouve ça assez époustouflant. Je vais chanter "Prettyyyyy Wooooomaaaaan walkiiiiiing doooown the streeeeeeeeeeets" pendant des mois. 🎶🎶</span></p><p style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: arial;"><i>Chien et Chat</i> de Reem Kherici (2024) 🐶😼</span></b></p><p style="text-align: center;"><b></b></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh14exItZxON_Tqi1eomm_K4FpqNutXA896TV27WimZW5CySGjz1exTLWpHzprwnr0fcj6Nd2BSZkm0GIQqCcNUacxGSYv6oYC3UvmdBRm1DJgMAD_N_d_lvAAUVdvr35gfmxmqQKC2OGDlimIbwul2QkVaMFF30sanOc4uGuI4_OHDgtWShuI_YUAOabqA/s1600/Chien%20et%20chat.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh14exItZxON_Tqi1eomm_K4FpqNutXA896TV27WimZW5CySGjz1exTLWpHzprwnr0fcj6Nd2BSZkm0GIQqCcNUacxGSYv6oYC3UvmdBRm1DJgMAD_N_d_lvAAUVdvr35gfmxmqQKC2OGDlimIbwul2QkVaMFF30sanOc4uGuI4_OHDgtWShuI_YUAOabqA/s320/Chien%20et%20chat.jpg" width="240" /></a></b></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Pour la première fois de l'année, le niveau descend! Et même qu'il disparaît tout court, en fait. 😂 C'était bien nul et lourd, mais ce qui m'a vraiment chiffonnée, c'est le sketch sur la protagoniste féminine qui enlève son soutien-gorge en prison tandis que deux surveillants la matent sur leur écran en mangeant un cookie. Sérieux, ce genre d'humour dans un film destiné à des gosses... Heureusement, il y avait aussi des choses drôles, et la chatte star des réseaux sociaux était sympathique. (Et je précise qu'on m'a proposé d'aller voir ce film. Malgré la présence d'un chat, je n'avais pas prévu d'y aller, moi! 😇)</span></p><p style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: arial;"><i>La Zone d'intérêt</i> de Jonathan Glazer (2023)</span></b></p><p style="text-align: center;"></p><div class="separator" style="clear: both; font-weight: bold; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiObAETyowq6fO3SAk_oouX_5fKl_9mAjFz02oUIkC_2tukP-hJ_aVPojHSxrdPlDwPMfQwQZv4wwcCtKWoLPH5Eg4qDhqJegk25kjC4FmTnQTCt6b-dNpfpaDNvcafQBVpG_KNzSazW89sM7P3fCyqVv5_KnFCGTha4ecyEskmtiE03BGO2Az-lNQ9u6hp/s1200/La%20Zone%20d'int%C3%A9r%C3%AAt.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="675" data-original-width="1200" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiObAETyowq6fO3SAk_oouX_5fKl_9mAjFz02oUIkC_2tukP-hJ_aVPojHSxrdPlDwPMfQwQZv4wwcCtKWoLPH5Eg4qDhqJegk25kjC4FmTnQTCt6b-dNpfpaDNvcafQBVpG_KNzSazW89sM7P3fCyqVv5_KnFCGTha4ecyEskmtiE03BGO2Az-lNQ9u6hp/w400-h225/La%20Zone%20d'int%C3%A9r%C3%AAt.jpg" width="400" /></a></div><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: center;">Ce plan continue de susciter en moi une sensation d'irréalité totale...</div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Malgré une bande-annonce éminemment sinistre, je suis allée voir ce film qui aborde le sujet des camps d'extermination nazis par un angle original: la vie quotidienne et, disons-le, bucolique, de la famille du directeur d'Auschwitz. Le film n'est pas aussi sinistre que la bande-annonce le laisse penser, mais garde une certaine tension; je m'attendais sans cesse à tomber sur un cadavre ou à assister à un massacre. Au final, aucune violence n'est visible, l'horreur se nichant toujours dans l'arrière-plan, qu'il soit visuel ou sonore (par exemple, des coups de feu retentissent au loin, sans que cela n'influence les personnages filmés). Je ne suis donc pas étonnée que le film soit nominé aux Oscars pour le meilleur son. En revanche, je n'ai pas compris un certain nombre de choses, et la fin, notamment, m'a laissée assez perplexe.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><u><b>Du côté des séries</b></u></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">J'avance lentement, mais sûrement, la saison 3 de <i>Dinosaures</i>.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><u><b>Et le reste</b></u></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><u></u></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><u><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZ5AFaRuYEv5LwSW-hdpYJ2lD6vKqCStrMs1FssGV0oH-1K2ExiwT2DqBtK70CM81aLGgyaqcxAk0BRFIPi7D-SapG-sgftVaE0IAyn8ENCDQjDPW0AJNYvX9hQgNc5COCNAOmTQ9sYO6cHoKd8gYV-cWmSne4FdkjI7mJpaVshQ2ruMGOqjIdtaJJNzX1/s3088/20240303_172509.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3088" data-original-width="3088" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZ5AFaRuYEv5LwSW-hdpYJ2lD6vKqCStrMs1FssGV0oH-1K2ExiwT2DqBtK70CM81aLGgyaqcxAk0BRFIPi7D-SapG-sgftVaE0IAyn8ENCDQjDPW0AJNYvX9hQgNc5COCNAOmTQ9sYO6cHoKd8gYV-cWmSne4FdkjI7mJpaVshQ2ruMGOqjIdtaJJNzX1/s320/20240303_172509.jpg" width="320" /></a></u></span></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">J'ai lu le numéro de janvier du <i>Monde Diplomatique</i> – ironie mordante: leur article creux et limite conspirationniste sur les réelles intentions, forcément secrètes et égoïstes, des activités culturelles d'Édouard Leclerc m'a fait découvrir que les supermarchés Leclerc ne sont pas cotés en bourse, ce qui est un argument très fort pour me pousser à faire mes courses chez eux 🤣 – et le numéro de mars de <i>Cheval Magazine</i>.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">Et vous, comment s'est passé votre mois de février?</span></p>Alyshttp://www.blogger.com/profile/01432713480988863438noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-2699644565666415088.post-27421266453821179872024-02-27T18:00:00.029+01:002024-03-13T18:25:52.902+01:00Pourquoi être heureux quand on peut être normal (2011)<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Chronique express!</b></span></p><p style="text-align: center;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiBVBmUAth4EUyOmk-54fzJhuIcsVdwxvztyeO59p2K0r6I_5m08fR-RFouiwRzh0xndDAcZR76MQFmppOwP9mNmFAAcKl6FDE3QfIktOLtNhcCMDczy-Mb4f4qVFpqrj97GdD7cl6AfKMPeknWqfxeymA1sUDkOnV5VWi_NpwGiY6Uv_hv0YGug2c17uIk/s299/Pourquoi%20%C3%AAtre%20heureux%20quand%20on%20peut%20%C3%AAtre%20normal.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="299" data-original-width="182" height="299" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiBVBmUAth4EUyOmk-54fzJhuIcsVdwxvztyeO59p2K0r6I_5m08fR-RFouiwRzh0xndDAcZR76MQFmppOwP9mNmFAAcKl6FDE3QfIktOLtNhcCMDczy-Mb4f4qVFpqrj97GdD7cl6AfKMPeknWqfxeymA1sUDkOnV5VWi_NpwGiY6Uv_hv0YGug2c17uIk/s1600/Pourquoi%20%C3%AAtre%20heureux%20quand%20on%20peut%20%C3%AAtre%20normal.jpg" width="182" /></a></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">J'ai repéré cette autobiographie de Jeanette Winterson chez <a href="https://nevertwhere.blogspot.com/2023/04/recueil-factice-mars-2023.html">Vert</a> puis chez le <a href="https://dragongalactique.com/2023/07/12/eversion-pourquoi-etre-heureux-quand-on-peut-etre-normal-la-mer-de-la-tranquilite/">Dragon galactique</a> et j'ai profité de la possibilité de l'emprunter à cette dernière pour la lire. Malheureusement, ça n'a pas pris du tout. Il y a certes un intérêt indéniable à plonger dans une ville du nord de l'Angleterre pendant les années soixante et soixante-dix, car ça fait relativiser le modernisme de l'Occident. Par exemple, quand Jeanette Winterson était petite, les toilettes étaient dehors. Je trouve que la partie du monde qui se considère comme le summum de la civilisation a, collectivement, bien oublié que certains logements n'avaient pas de toilettes en intérieur il y si peu de temps. J'ai aussi apprécié que l'autrice souligne que l'Église très rigoriste dont faisait partie sa mère était à la fois capable d'interdire tout plaisir ET de réunir des gens très gentils qui partageaient d'authentiques bons moments en faisant des pique-niques, ce qui met un peu de nuances dans un milieu souvent présenté comme monolithiquement négatif. Et à la fin, la recherche de sa mère biologique est assez prenante.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Mais dans l'ensemble, j'ai trouvé que le propos était affreusement déprimant, et ce d'une manière défaitiste qui empêchait d'en tirer quoi que ce soit: Jeanette Winterson a été adoptée par une femme pleine de névroses et odieuse et par un homme plus qu'effacé, son enfance a été horriblement malheureuse, on l'a punie pour son homosexualité, personne ne lui a donné d'amour alors elle n'a jamais appris à en donner, elle est devenue à son tour une femme au caractère colérique et épouvantable, mais c'est en quelque sorte inévitable vu les éléments précités... En gros, je n'étais pas du tout pressée de la retrouver jour après jour. Le livre est traduit de l'anglais par Céline Leroy, que je n'envie guère d'avoir passé un certain temps au contact le plus étroit possible avec cette autrice (</span><span style="font-family: arial;">🤣)</span><span style="font-family: arial;">, mais qui s'en sort tout à fait bien.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Allez donc voir ailleurs si cette normalité y est!<br /></b><a href="https://parchmentsha.fr/pourquoi-etre-heureux-lorsquon-peu/">L'avis de Shaya</a><br /><a href="https://dragongalactique.com/2023/07/12/eversion-pourquoi-etre-heureux-quand-on-peut-etre-normal-la-mer-de-la-tranquilite/">L'avis de Tigger Lilly</a><br /><a href="https://nevertwhere.blogspot.com/2023/04/recueil-factice-mars-2023.html">L'avis de Vert</a></span></p>Alyshttp://www.blogger.com/profile/01432713480988863438noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-2699644565666415088.post-52943172719344525862024-02-22T18:00:00.047+01:002024-03-06T20:16:21.962+01:00A Psalm for the Wild-Built (2021)<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Une nouvelle série par <b>Becky Chambers</b>, c'est bien sûr un événement pour celles et ceux qui apprécient cette autrice! J'ai la chance d'avoir un ami qui a du goût et qui m'a offert les deux romans de la série </span><i style="font-family: arial;">Monk & Robot</i><span style="font-family: arial;">. (Je croyais qu'il y en avait trois en tout, mais non. Snif.</span><span style="font-family: arial;">)</span></p><p style="text-align: center;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAWsyuHdDPwNg1OWlzsfgeuqIIU4YGpSbOE8YkbAAqwk7y0HlYnlp7CnCCNfokZEk5npjxqKQm2cFd9xvBlPL-2UR3U08YlbP10BmI2t6ofUdcMZwqN-C4C_Mtqn-JX2_muhKgM6EoXAyCsicyxUoYTV62Xzx061D1c8VqILG7E8uEmZr3y3YD7_fRiZbi/s1760/A%20Psalm%20for%20the%20Wild-Built.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1760" data-original-width="1100" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAWsyuHdDPwNg1OWlzsfgeuqIIU4YGpSbOE8YkbAAqwk7y0HlYnlp7CnCCNfokZEk5npjxqKQm2cFd9xvBlPL-2UR3U08YlbP10BmI2t6ofUdcMZwqN-C4C_Mtqn-JX2_muhKgM6EoXAyCsicyxUoYTV62Xzx061D1c8VqILG7E8uEmZr3y3YD7_fRiZbi/s320/A%20Psalm%20for%20the%20Wild-Built.jpg" width="200" /></a></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Le premier, <i>A Psalm for the Wild-Built</i>, raconte l'histoire de <b>Dex</b>. Dex est moine de son état, mais son quotidien ne lui parait plus satisfaisant, pour qui sait quelle raison. Alors, Dex décide du jour au lendemain de se consacrer au thé. Ces moines-là vont de village en village, proposent du thé en fonction de ce que le client leur raconte et prêtent une oreille attentive à ses problèmes. En gros, leur travail est à mi-chemin entre la cérémonie du thé et la séance de psy. J'ai adoré le concept!</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dex excelle dans ce travail, mais la sérénité ne vient pas pour autant... Alors, un jour, face à l'appel d'un monde inconnu, Dex décide de quitter la route menant au prochain village et de passer dans les terres sauvages, celles que l'humanité a laissées aux autres espèces après un grand changement de civilisation.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et là, Dex tombe sur un <b>robot</b>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ce court roman – une novella, je suppose – ou un gros Amélie Nothomb pour prendre les romans de cette autrice belge comme unité de mesure – est délicieux. Déjà, ça commence avec un personnage qui fait du thé pour remonter le moral des gens, ce qui est quand même extraordinaire. (On pourrait limite s'étonner qu'il n'y ait pas une vague de démissions et d'ouvertures de salons de thé ambulants dans la foulée de la publication!) Ensuite, Becky Chambers brasse comme toujours quantité de thèmes importants qu'elle tisse au quotidien de ses personnages: rôle de chacun dans la société, sens que l'on peut donner à sa vie, rencontre de l'autre quand il est résolument différent de soi. Et elle donne à voir un univers où les choses se passent mieux que dans notre monde. J'adore. J'adore. J'adore. J'adore les gens qui réfléchissent aux alternatives au lieu de critiquer avec aigreur. C'est tellement facile de critiquer et c'est tellement efficace pour se donner bonne conscience et prendre la pose, mais réfléchir à un monde enviable et nous prendre par la main pour nous y emmener, c'est tout à fait autre chose.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Vous avez peut-être remarqué que j'ai beaucoup écrit "Dex" dans ce billet. En effet, j'ai cité le nom du personnage de multiples fois au lieu de le remplacer par un pronom. Cela est dû au fait que ledit personnage n'est pas genré en anglais. Le pronom utilisé pour en parler est "they", un point grammatical très utile pour ne pas se prononcer précisément sur une personne. Pour ma part, j'ai clairement vu notre protagoniste comme un homme, sans doute en raison de son statut de moine et de ses robes orangées ou rouges qui m'évoquent les moines boudhistes, tous des hommes. Mais j'ai bien pris garde à tourner toute cette chronique pour ne jamais dire "Dex est content", "Dex est contente" ou (horreur à laquelle je ne m'habituerai probablement jamais) "Dex est content.e". Notez, par exemple, que je n'ai pas écrit "Dex, un moine, fait tel truc", mais "Dex, moine de son état, fait tel truc". 💡 Qu'est-ce que la traductrice française, <b>Marie Surgers</b>, a dû galérer pour tenir l'exercice sur tout un roman et pas juste sur une courte chronique... 😅</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je me réjouis de lire la suite. Pas tout de suite, pour faire durer le plaisir de l'attente. Mais je me réjouis.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">#BeckyRules</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Livres de l'autrice déjà chroniqués sur le blog</b><br /><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/search/label/Becky%20Chambers">Suivez le guide!</a></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Allez donc voir ailleurs si ce psaume y est!</b><br /><a href="https://233degrescelsius.blogspot.com/2022/10/becky-chambers-un-psaume-pour-les.html">L'avis de Baroona</a><br /><a href="https://jai-lu.blogspot.com/2023/10/a-psalm-for-wild-built-un-psaume-pour.html">L'avis de Grominou</a><br /><a href="https://yuyine.be/review/book/histoires-de-moine-et-de-robot-tome-1-un-psaume-pour-les-recycles-sauvages">L'avis de Yuyine</a></span></p>Alyshttp://www.blogger.com/profile/01432713480988863438noreply@blogger.com12tag:blogger.com,1999:blog-2699644565666415088.post-43969055728654764702024-02-17T18:00:00.014+01:002024-02-17T18:00:00.140+01:00Les Prénoms épicènes (2018)<p style="text-align: justify;"><b style="font-family: arial;">Chronique express!</b></p><p style="text-align: center;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiuX08Ev2bnvoBRdvc6hiyB8k88SJHPkq-q8f7bD3I5odBd8ukG7P2ZTK86XTCq5c8wKHTJ6lphWuDbSZKjeCYLWTNa-uBH5G4odczzOW7Y8qrwhrFWArXMPwW0MG4QKJnEHL6HeXnO_1e_rHVpFUbklxSV7G_8clkdnvn0V1fETP3PXFaXdy2UFQ4Sk_Nq/s1000/Les%20Pr%C3%A9noms%20%C3%A9pic%C3%A8nes.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="625" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiuX08Ev2bnvoBRdvc6hiyB8k88SJHPkq-q8f7bD3I5odBd8ukG7P2ZTK86XTCq5c8wKHTJ6lphWuDbSZKjeCYLWTNa-uBH5G4odczzOW7Y8qrwhrFWArXMPwW0MG4QKJnEHL6HeXnO_1e_rHVpFUbklxSV7G_8clkdnvn0V1fETP3PXFaXdy2UFQ4Sk_Nq/s320/Les%20Pr%C3%A9noms%20%C3%A9pic%C3%A8nes.jpg" width="200" /></a></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Attablée dans un café, Dominique est abordée par un parfait inconnu, un certain Claude, visiblement tombé sous le charme. Ils se fréquentent et ne tardent pas à se marier et à quitter leur province pour Paris, où Claude est chargé du développement de sa société. Le mariage se révèle vite très creux, mais Dominique se console grâce à sa fille, nommée Épicène. Épicène constitue l'élément le plus remarquable de ce roman (fort court, comme toujours chez Amélie Nothomb): elle est ultralucide dès son plus jeune âge et ultra-intelligente, et elle voit son père pour l'enfoiré qu'il est et le déteste. Je l'ai donc adorée. 😊 L'intrigue est en réalité axée sur autre chose, dont je ne parlerai pas ici pour ne rien divulgâcher (petit reproche: la réponse à l'énigme étant dans les trois premières pages, je trouve que le roman est trop facile à deviner, mais peut-être que l'autrice ne voulait aucunement en faire un roman à mystère ou à suspense, en fait, et que ça lui allait très bien comme ça), mais c'est bien cette charmante Épicène qui m'a marquée. J'aime bien Amélie Nothomb pour l'espèce de cruauté mordante et gentille à la fois (oui, c'est paradoxal, je sais!) avec laquelle elle observe le monde, ainsi que pour sa verve littéraire et ses dialogues délicieux. Tout est réuni ici pour en faire un Nothomb qui ne brille certes pas autant que <i><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2020/11/hygiene-de-lassassin-1992.html">Hygiène de l'assassin</a></i>, mais qui se défend fort bien dans sa bibliographie!</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Livres de l'autrice déjà chroniqués sur le blog</b><br /><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/search/label/Am%C3%A9lie%20Nothomb">Suivez le guide!</a></span></p>Alyshttp://www.blogger.com/profile/01432713480988863438noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-2699644565666415088.post-70784575812175231112024-02-12T18:00:00.052+01:002024-02-12T18:00:00.133+01:00Du Rififi à Wall Street (2020)<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans <i><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/11/roman-americain-2014.html">Roman américain</a></i>, <b>Antoine Bello</b> mettait en scène un journaliste, <b>Vlad Eisinger</b>, qui abordait dans ses articles la pratique du <i>life settlement</i>. Dans l'avant-propos de <i>Du Rififi à Wall Street</i>, ce même <b>Antoine Bello</b>, qui figure en couverture comme simple traducteur, nous annonce qu'il a reçu le présent manuscrit, inachevé, par mail de la part de son ami <b>Vlad Eisinger</b> sans un mot d'explication. Perplexe, il a essayé de le contacter, seulement pour découvrir que Vlad est porté disparu depuis quelques jours. Il en est donc venu à la conclusion que celui-ci l'a désigné comme exécuteur littéraire et souhaite que le présent roman (inachevé, donc) soit publié même si l'auteur a disparu des radars.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Donc. <b>Antoine Bello</b>, qui existe réellement (enfin, je crois 😅), nous annonce que c'est son ami <b>Vlad Eisinger</b>, qui est pourtant un personnage d'un de ses romans, qui lui a envoyé le présent roman. Et c'est sous le nom de celui-ci que Gallimard le publie, <b>Bello </b>n'étant crédité qu'à la traduction. C'est délicieusement "belloïen", car cet auteur, pour le peu que j'en ai vu, aime bien brouiller les pistes entre réalité et invention.</span></p><p style="text-align: center;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOrCk2jQMNpZVjVHDHALkSdYr9nB4E-sIVlq5A637GsGg1FFtUfy2fNoBMMHP3Ixj-fcCikB1ws1_z3ItZM_PeooECxh7CyxmI0HKOpo2a8zCOWNAYW0hwtFm19F4UeRYRqO3fuFvDI9nybigQV_t8rLPNjZD5f9eMgQNaDk1OrTux5PDVUD8fPBCeE0-9/s872/Du%20Rififi%20%C3%A0%20Wall%20Street.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="872" data-original-width="600" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOrCk2jQMNpZVjVHDHALkSdYr9nB4E-sIVlq5A637GsGg1FFtUfy2fNoBMMHP3Ixj-fcCikB1ws1_z3ItZM_PeooECxh7CyxmI0HKOpo2a8zCOWNAYW0hwtFm19F4UeRYRqO3fuFvDI9nybigQV_t8rLPNjZD5f9eMgQNaDk1OrTux5PDVUD8fPBCeE0-9/w275-h400/Du%20Rififi%20%C3%A0%20Wall%20Street.jpg" width="275" /></a></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Le roman en question est écrit à la première personne. <b>Vlad Eisinger</b> y raconte comment, après avoir lâché le journalisme pour se consacrer uniquement à l'écriture et avoir échoué à en tirer un revenu digne de ce nom, il accepte d'écrire la biographie du patron d'un gros groupe télécom. Ce projet ne l'intéresse guère, mais a le mérite d'être payé, ce que son agente trouve tout particulièrement intéressant. Sauf que Vlad a très envie d'inventer quelques trucs dans cette biographie. Effaré, le patron met fin au projet. Furieuse de ce sale coup que Vlad lui a joué, son agente le place sur un autre projet: écrire un polar très codifié pour une collection pas très raffinée. Là aussi, le projet a le mérite d'être payé, ce qui permet à l'agente de se rémunérer (et pas qu'un peu 👀) malgré l'échec du projet de biographie.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et là, Vlad a une idée: il va écrire l'histoire d'un écrivain fictif, <b>Tom Capote</b>, qui est embauché pour écrire la biographie d'un gros patron – mais dans un tout autre domaine, le pétrole –, découvre qu'il y a des entourloupes au sein de la société dudit patron et va devoir échapper aux tueurs lancés à ses trousses.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Le roman alterne donc entre le récit de <b>Vlad</b>, qui décrit son processus créatif et commente son travail, et des extraits du roman qu'il écrit.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"></span></p><blockquote style="text-align: justify;">"Ma prose, lourde et sans vie, me renvoyait au constat accablant de ma médiocrité. Et quand, par miracle, une phrase trouvait grâce à mes yeux, il me suffisait d'ouvrir Flaubert ou Kafka pour mesurer ce qui me séparait du véritable talent."</blockquote><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">(Ouhouh, c'est l'histoire de ma vie, ça!)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">J'ai lu l'essentiel de ce roman par une nuit d'insomnie monstre – je me suis réveillée vers 1 h 20 et j'ai vérifié l'heure pour la dernière fois à 5 h 10, après quoi je me suis enfin endormie 😅 – et je l'ai trouvé absolument passionnant. Le fait que <b>Vlad</b> écrive un roman sur une histoire tirée de sa propre expérience est très amusant, le processus de création d'un roman qu'il juge à la base très bas de gamme est à la fois prenant et amusant, il y a de l'humour, les petites combines toujours parfaitement légales des entreprises sont édifiantes, et bien sûr la frontière entre réalité et fiction se brouille encore plus à la fin – car le roman de <b>Vlad</b> a un succès fou, suite à quoi <b>Vlad</b> commence à avoir des ennuis ressemblant étrangement à ceux de son personnage, <b>Tom Capote</b>!! Et bien sûr, la question du début demeure: pourquoi a-t-il fini par écrire un roman sur son roman et par l'envoyer, inachevé, à son ami <b>Antoine Bello</b>?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Bien que j'aie préféré <i>Roman américain</i>, ce <i>Rififi à Wall Street</i> était un pur régal, un jeu avec le lecteur parfaitement maîtrisé. <b>Antoine Bello</b> (s'il existe réellement! 😂) est décidément très, très fort!</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Autres romans de l'auteur déjà chroniqués sur le blog<br /></b></span><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/11/roman-americain-2014.html" style="font-family: arial;"><i>Roman américain</i> (2014)</a><br /><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2017/01/ada-2016.html" style="font-family: arial;"><i>Ada</i> (2016)</a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Allez donc voir ailleurs s'il y a du rififi ailleurs qu'à Wall Street!<br /></b></span><a href="https://touchezmonblog.blogspot.com/2020/03/vlad-eisinger-du-rififi-wall-street.html" style="font-family: arial;">L'avis de TmbM</a></p>Alyshttp://www.blogger.com/profile/01432713480988863438noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-2699644565666415088.post-6169322238277353322024-02-07T18:00:00.044+01:002024-02-07T18:00:00.145+01:00Anarchy in the UKR (2005)<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Fin 2022, au </span><a href="https://www.festivalvo-vf.com/" style="font-family: arial;">festival VO/VF</a><span style="font-family: arial;"> de Gif sur Yvette, </span><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2022/11/2019.html" style="font-family: arial;">je découvrais <b>Serhiy Jadan</b></a><span style="font-family: arial;">, écrivain et musicien ukrainien (ou plutôt, je le <i>re</i>découvrais, car j'avais écouté un podcast qui l'évoquait quelques mois plus tôt – mais j'avais tout oublié, évidemment). J'ai adoré son groupe, Жадан і Собаки (ça se prononce "Jadane i cabaki" et ça signifie "Jadan et les chiens"), et j'ai eu très envie de lire ses livres. Hélas, ce </span><i style="font-family: arial;">Anarchy in the UKR</i><span style="font-family: arial;">, qui est traduit de l'ukrainien par </span><b style="font-family: arial;">Iryna Dmytrychyn</b><span style="font-family: arial;"> et dans lequel Jadan raconte un roadtrip dans l'est du pays en 2005, m'a complètement laissée sur le carreau.</span></p><p style="text-align: center;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgG_7Xceaw2A9loLVy78wgqTbrXaFVZxwOAiUkPbfO5W1zAN1yGnjetVS6KqGxByGo4RV8U6zbG2i47g5g2uzpi93LKP4A4Xe3Muk3xIHtEWbM4RK0XVBpslTet7XIASmv1Zh9vnNkCKwa3D7DEaO8Pw9SKy1Fwun3klZJZdUvHTEnvBEcReEFNF7MsdQHq/s800/Anarchy%20in%20the%20UKR.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="521" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgG_7Xceaw2A9loLVy78wgqTbrXaFVZxwOAiUkPbfO5W1zAN1yGnjetVS6KqGxByGo4RV8U6zbG2i47g5g2uzpi93LKP4A4Xe3Muk3xIHtEWbM4RK0XVBpslTet7XIASmv1Zh9vnNkCKwa3D7DEaO8Pw9SKy1Fwun3klZJZdUvHTEnvBEcReEFNF7MsdQHq/s320/Anarchy%20in%20the%20UKR.jpg" width="208" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;">La couverture aurait peut-être dû me mettre la puce à l'oreille... 😁</span></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"></span></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">"Il y a environ un an, j'ai dit dans une interview que je voulais faire un livre sur l'anarchisme. Je ne me souviens plus aujourd'hui pourquoi j'ai dit ça, je n'avais aucune envie à l'époque d'écrire sur l'anarchisme, mais ce n'est tout de même pas une raison pour ne pas le faire. Du reste, quelqu'un doit bien écrire sur le sujet, alors pourquoi pas moi?"</span></p><p style="text-align: justify;"></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">(On dirait du Emmanuel Carrère. 🤣)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Arrêts de bus dans un état pitoyable, gares désertes, vodka, silos dans la campagne... L'Ukraine que raconte Jadan ne fait pas envie, ni en 2004, quand les étudiants manifestent pendant la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volution_orange">révolution orange</a>, ni quand il était petit en URSS (Jadan est né en 1974 et a donc connu le communisme). Attendre le bus toute la nuit dans un abri sale de vomi, de sang et de sperme, ça fait en effet très punk – le titre du livre est une référence évidente au "Anarchy in the UK" des Sex Pistols –, mais ça fait punkément classe pour un homme; pour moi, qui suis une femme, c'est une version parmi d'autres de l'enfer sur terre. D'ailleurs, il n'y a quasiment pas de femmes ici, juste quelques vieilles retraitées qui gueulent et des petites amies ou conquêtes d'un soir qui n'ont pas de nom... Quant au propos politique, je n'ai rien compris. J'ai vraiment lu tout le livre en ne comprenant rien, tant parce que je manque cruellement de références culturelles, historiques et politiques (et que les notes de la traductrice ne m'ont pas suffi) que parce que Jadan suit le fil de sa pensée dans une logorrhée interminable qui m'a semblé avoir peu de structure. Il boit beaucoup d'alcool, ça j'ai compris...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La dernière partie m'a plus plu, car Jadan y présente dix chansons qu'il voudrait qu'on </span><span style="font-family: arial;">joue à son enterrement (dont "Anarchy in the UK", évidemment!) et raconte les souvenirs qu'il y associe. Bon, on ne peut pas dire que je me sois retrouvée dedans, ni dans ses choix musicaux ni dans ses souvenirs, mais, au moins, j'avais un petit bagage culturel à partager avec lui. 😄</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans cette édition de la maison Noir sur Blanc, </span><i style="font-family: arial;">Anarchy in the UKR</i><span style="font-family: arial;"> est suivi de </span><i style="font-family: arial;">Journal de Louhansk</i><span style="font-family: arial;">, que Jadan a écrit en 2014, lorsque la guerre civile a commencé dans l'est de l'Ukraine et qu'il a voyagé dans une atmosphère étrange de guerre-mais-pas-vraiment. J'ai un peu mieux cerné le contexte ici, mais j'ai quand même été bien larguée...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Une grosse déception, donc. Je tenterai peut-être autre chose de lui un jour, mais en feuilletant avant d'acheter ou de demander en cadeau, hihi. En attendant, je retourne écouter le monsieur et ses chiens – car musicalement, j'adore, c'est certain! 💛💙</span></p>Alyshttp://www.blogger.com/profile/01432713480988863438noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-2699644565666415088.post-43881758737736927392024-02-02T18:00:00.126+01:002024-02-02T18:00:00.143+01:00La gamelle de janvier 2024<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Au cinéma, l'année 2024 a commencé sur les chapeaux de roue: huit séances, et que du bon! Un exploit quantitatif que je n'ai pas accompli depuis longtemps et un régal qualitatif. Notons une forte présence de la production française, avec trois films aussi différents que faire se peut mais très réussis.</span></p><p style="text-align: center;"><u><b><span style="font-family: arial;">Sur petit écran</span></b></u></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Pas de film.</span></p><p style="text-align: center;"><u><b><span style="font-family: arial;">Sur grand écran</span></b></u></p><p style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: arial;"><i>Winter Break</i> d'Alexander Payne (2023)</span></b></p><p style="text-align: center;"><b></b></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYLgz8yB4EPJrfjqKERLktNKfyvPVdGsvC_4pp8H1UUnnpsvPUdPt1D3GI8fmwfYASr4n1ICbBLryr23hoMXBv_tsTQtcp0rFjjkqebG7uljMxUUEpEh5EyuM8wO-wJAi_EYLlBHUEp9Hrk49XQ3qGHy03EXei4828BtyJ8I6LnpK2OtU2q9EIqjBBfbCi/s664/Winter%20Break.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="443" data-original-width="664" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYLgz8yB4EPJrfjqKERLktNKfyvPVdGsvC_4pp8H1UUnnpsvPUdPt1D3GI8fmwfYASr4n1ICbBLryr23hoMXBv_tsTQtcp0rFjjkqebG7uljMxUUEpEh5EyuM8wO-wJAi_EYLlBHUEp9Hrk49XQ3qGHy03EXei4828BtyJ8I6LnpK2OtU2q9EIqjBBfbCi/s320/Winter%20Break.jpg" width="320" /></a></b></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Une belle comédie humaine sur un vieil enseignant aigri et un lycéen un peu paumé. L'évolution des personnages a quelque chose de classique, mais le film est porté par un décor fort sympathique – un lycée de riches sur la côte est des États-Unis – et un Paul Giamatti irrésistible en vieux schnock plein de formules assassines ("vous êtes le cancer du pénis fait homme" 🤣🤣🤣). J'ai adoré.</span></p><p style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: arial;"><i>Les trois mousquetaires. Milady</i> de Martin Bourboulon (2023)</span></b></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">J'avais déjà vu ce film <a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2024/01/la-gamelle-de-decembre-2023.html">en décembre</a>, et ce deuxième visionnage en compagnie d'un groupe d'amis a été très plaisant. Il y a décidément quelques scènes très réussies (la vue de la colonne de soldats marchant vers la Rochelle quand Athos prend d'Artagnan sur son cheval; Athos marchant vers le pilori sur la plage). Connaissant la fin, j'ai prêté plus attention à quelques détails qui permettent à l'intrigue de progresser et j'ai trouvé ce scénario pas mal du tout, d'autant plus qu'il réussit à unir plusieurs intrigues et situations en une durée relativement resserrée (1h55).</span></p><p style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: arial;"><i>Le Monde de Charlie</i> de Stephen Chbosky (2012)</span></b></p><p style="text-align: center;"><b></b></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhbWk8Bx95vjo8LT48kSCPPwSvSNMSA-qlvHWAXy3IWGTNdAVHHkbTdAcierhTzOgE8luI3S1KS770gJRNabJm0orUEToJSQnIjreRm0IpbJYmru1K9vhC16fFlMRaE57wg50Y89k72GVafAL2bSU_BqEfU6z5PNRC3w00FvNx3ancFutj2v3aZ-K1VdW-0/s999/Le%20Monde%20de%20Charlie.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="999" data-original-width="890" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhbWk8Bx95vjo8LT48kSCPPwSvSNMSA-qlvHWAXy3IWGTNdAVHHkbTdAcierhTzOgE8luI3S1KS770gJRNabJm0orUEToJSQnIjreRm0IpbJYmru1K9vhC16fFlMRaE57wg50Y89k72GVafAL2bSU_BqEfU6z5PNRC3w00FvNx3ancFutj2v3aZ-K1VdW-0/w285-h320/Le%20Monde%20de%20Charlie.jpg" width="285" /></a></b></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">J'ai revu avec plaisir ce film qui était en tête de <a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2014/01/2013-bilan-cine.html">mon bilan cinéma 2013</a> et dont je gardais un souvenir émerveillé (quelle satisfaction de le voir aujourd'hui rejoindre la sélection UGC Culte! 🤩). Je l'ai moins apprécié cette fois-ci, l'ayant trouvé un peu propret, avec l'éternel contexte des gosses de riches qui vivent dans des maisons-palaces et sont tous très beaux et un peu lisses malgré les efforts de caractérisation. Mais il brasse beaucoup de thèmes avec justesse et réconforte bien la pauvre ado paumé qui traîne au fond de moi. "I can see it. The one moment you realize you're not a sad story." ❤</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">À noter: j'ai aussi beaucoup aimé <a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2015/08/the-perks-of-being-wallflower-1999.html">le roman dont est tiré ce film</a>, mais j'avais totalement oublié que le réalisateur était aussi l'auteur et s'adaptait donc lui-même!</span></p><p style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: arial;"><i>Le Règne animal</i> de Thomas Cailley (2023)</span></b></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Une sacrée claque, une petite merveille visuelle et humaine pleine de sujets graves, d'émotions et d'humanité, avec des acteurs tous très bons, au premier rang desquels Paul Kircher qui joue un rôle pas facile du tout (mais j'ai aussi beaucoup aimé Romain Duris, que j'ai beaucoup aimé en Aramis dans <i>Les Trois Mousquetaires</i>, et Adèle Exarchopoulos que je n'avais jamais vue et que j'ai retrouvée lors de ma séance suivante). J'ai adoré, qu'est-ce que j'ai bien fait d'aller le voir (et quel dommage que je ne l'aie pas vu en 2023: il aurait clairement été en tête de mon top de l'année!!).</span></p><p style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: arial;"><i>Je verrai toujours vos visages</i> de Jeanne Herry (2023)</span></b></p><p style="text-align: center;"><b></b></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_zu9RoMICQm62y36j7ABH9uSzL9glRCYyJ0WPrQgIpqjS9cmOVa3eH6W-jNmW910HvFa2u4NzpUX2QFlAekmsGuRzQp800zaM59U464qCYNQAMNL7KMAt70v0dprQ4iraxFfn62D3LCX42hue0AuPoZT5PbngL28zxKr4RwxGbM0THH-tKnaGqQ_zY4X0/s1200/Je%20verrai%20toujours%20vos%20visages.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="1200" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_zu9RoMICQm62y36j7ABH9uSzL9glRCYyJ0WPrQgIpqjS9cmOVa3eH6W-jNmW910HvFa2u4NzpUX2QFlAekmsGuRzQp800zaM59U464qCYNQAMNL7KMAt70v0dprQ4iraxFfn62D3LCX42hue0AuPoZT5PbngL28zxKr4RwxGbM0THH-tKnaGqQ_zY4X0/s320/Je%20verrai%20toujours%20vos%20visages.jpg" width="320" /></a></b></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Un film sur la justice restaurative, qui consiste à mettre en contact des victimes et des agresseurs, soit en face à face soit au sein d'un groupe de parole (et sans forcément qu'il s'agisse des couples victime-agresseur: les groupes de paroles réunissent des gens qui n'ont pas de lien direct entre eux). Une démarche à mi-chemin entre la séance de psychologie et l'accompagnement social, en somme. C'était une pure merveille, un bel hommage à tous les gens qui se démènent pour créer du lien social, pour remettre de l'humanité dans des situations affreuses et pour ALLER VERS L'AUTRE. J'en suis sortie enthousiaste et remuée à la fois. Bravo, bravo. Ici aussi, quel dommage que je ne l'aie pas vu en 2023, car il aurait été dans mon top de l'année.</span></p><p style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: arial;"><i>L'Armée des douze singes</i> de Terry Gilliam (1995)</span></b></p><p style="text-align: center;"></p><div class="separator" style="clear: both; font-weight: bold; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFgvAvPj1K8RgYA5jsLcJYL9smQwaTCF7jJ1oxTdmdeZbz3epmhs2wlBrktTTonrNyv5gPnHaoy7WnMMQLpRSIu-ViDya-hKzZvVk-h9rUJn7K_O7zztVq7lyoY2Bv2DrMwMN02ml_Gw4M0aMGfonjvTOCuMsfxAwYp40H51l1DQRODvP6-EXGqNU2rvai/s1200/L'Arm%C3%A9e%20des%20douze%20singes.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="630" data-original-width="1200" height="210" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFgvAvPj1K8RgYA5jsLcJYL9smQwaTCF7jJ1oxTdmdeZbz3epmhs2wlBrktTTonrNyv5gPnHaoy7WnMMQLpRSIu-ViDya-hKzZvVk-h9rUJn7K_O7zztVq7lyoY2Bv2DrMwMN02ml_Gw4M0aMGfonjvTOCuMsfxAwYp40H51l1DQRODvP6-EXGqNU2rvai/w400-h210/L'Arm%C3%A9e%20des%20douze%20singes.jpg" width="400" /></a></div><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: center;">Ce regard lumineux... 😅</div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Un excellent rattrapage pour ce film que je n'avais jamais vu. Je n'ai pas vraiment <i>aimé</i>, d'une part parce que ça parle de voyage dans le temps (même si d'une manière que je trouve à peu près compréhensible) et d'autre part parce que beaucoup de plans sont filmés en diagonale ou d'en bas, ce que je n'aime pas. J'ai aussi trouvé que le personnage féminin se convertissait à l'idée du voyage dans le temps de manière très radicale (le cheminement est compréhensible; son enthousiasme, moins) et que le personnage masculin était très mou. Mais c'est clairement un film parfaitement maîtrisé et très prenant, et il faut le voir juste pour Brad Pitt!!! 😱🤣</span></p><p style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: arial;"><i>Godzilla Minus One</i> de Takashi Yamazaki (2023)</span></b></p><p style="text-align: center;"><b></b></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEifL7QpUMc-GNo39MpWEmnOuiDbZkBf5doMMVoXUFDrphwYu2wJGTYZg6ytoEa7rAG01B_eZDSn7PYa2cpHhsIy-8CLM4v04woUpG6MbfjxMhU8dh6Fa26Zsf_gzmGGM1u4k-MVfCNrVtXaYhwdRwXwNFAt1kp769rJmyGi_Po5_zHy6TdY4H-tuerXOFcI/s1274/Godzilla%20Minus%20One.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="596" data-original-width="1274" height="188" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEifL7QpUMc-GNo39MpWEmnOuiDbZkBf5doMMVoXUFDrphwYu2wJGTYZg6ytoEa7rAG01B_eZDSn7PYa2cpHhsIy-8CLM4v04woUpG6MbfjxMhU8dh6Fa26Zsf_gzmGGM1u4k-MVfCNrVtXaYhwdRwXwNFAt1kp769rJmyGi_Po5_zHy6TdY4H-tuerXOFcI/w400-h188/Godzilla%20Minus%20One.jpg" width="400" /></a></b></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Un film de monstres très réussi, avec un Godzilla balèze et dangereux à souhait et une Tokyo ravagée par la Seconde Guerre mondiale – à côté, l'Ukraine est en bon état. 🤯 Les thématiques propres au Japon sont nombreuses: échec de la guerre, pertes de proches, reconstruction sans armée sous la tutelle des États-Unis, et, bien sûr, menace nucléaire. La fin est trop heureuse à mon goût, mais j'ai a-do-ré. Quelle chance qu'il soit ressorti après sa première diffusion en décembre et que mon cinéma l'ait programmé. Si je l'avais vu en 2023, il aurait terminé dans mon top de l'année, lui aussi!</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>The Iron Claw</i> de Sean Durkin (2023)</b></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiePMVGw13iu0ih48KOKWRIG-7-WFdfXw7RnGCWVm-pfDGjM5F_9U7kKlysdRl7Ztd5r7r1NTsMqtFzSOdQMpwy1Xrt6C2xfCcbJV3hNztjXB_bZ9H89-s8QOM1jcU5JQjrb36G5xUoGoasg-WmlYA00CzTAXjEn8OM8U1ZSlOp9qCuqBopC6B_f6ht2axA/s992/Iron%20Claw.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="558" data-original-width="992" height="180" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiePMVGw13iu0ih48KOKWRIG-7-WFdfXw7RnGCWVm-pfDGjM5F_9U7kKlysdRl7Ztd5r7r1NTsMqtFzSOdQMpwy1Xrt6C2xfCcbJV3hNztjXB_bZ9H89-s8QOM1jcU5JQjrb36G5xUoGoasg-WmlYA00CzTAXjEn8OM8U1ZSlOp9qCuqBopC6B_f6ht2axA/s320/Iron%20Claw.jpg" width="320" /></a></span></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Un film de catch qui m'a fortement rappelé <i>Foxcatcher </i>de </span><span style="font-family: arial;"><span style="text-align: left;">Bennett Miller (mon avis de l'époque <a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2015/03/la-gamelle-de-fevrier-2015.html">ici</a>): dans les deux cas, un acteur révélé par des films gentillets – des films de danse pour Channing Tatum, <i>High School Musical</i> pour Zac Efron – se retrouve avec un rôle ultraphysique de lutteur dans un film qui respire tout sauf la sérénité. 😅 Ce film-ci retrace le parcours des quatre frères Von Erich, fils d'un catcheur et catcheurs eux-mêmes, célèbres durant les années quatre-vingt mais fauchés les uns après les autres par différents malheurs. Le principal malheur est justement leur papa catcheur, obsédé par l'idée de faire d'au moins l'un d'eux un champion du monde poids lourds. Le film décrit clairement un phénomène d'emprise, avec ce père tout-puissant à qui on obéit sans discuter. Ce n'est pas gai, mais il y a des passages entraînants et il s'en dégage une lueur d'espoir tout de même. J'ai l'habitude du catch car mon copain en regarde quotidiennement, mais je reste impressionnée par ce sport de dingues et complètement hors-normes – et donc par les acteurs, comme Zac Efron, qui se soumettent à un entraînement suffisant pour jouer un catcheur de manière réaliste. C'est totalement fou.</span></span></p><p style="text-align: center;"><u><b><span style="font-family: arial;">Du côté des séries</span></b></u></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">J'avance tranquillement la saison 3 de <i>Dinosaures</i>.</span></p><p style="text-align: center;"><u><b><span style="font-family: arial;">Et le reste</span></b></u></p><p style="text-align: center;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEihbDTZm_hyphenhyphenyFWiAOLJoMbTQEuxknYoV4V11ENSPXFfZD63i9fOK4-EVPA6BD2ZI5lV-ImS3nxt8cy5GLLnT09yTNV4dZbNYGOQSuEMul8-ejw9vFaUlci8lU-xI6d82T27j2we5i9Jt5qcxRC5O5c5vRnnZesA8Kf7V72mOjOcjmxGLY07GirKoSlH4E4c/s3088/20240128_164103_mfnr.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3088" data-original-width="3088" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEihbDTZm_hyphenhyphenyFWiAOLJoMbTQEuxknYoV4V11ENSPXFfZD63i9fOK4-EVPA6BD2ZI5lV-ImS3nxt8cy5GLLnT09yTNV4dZbNYGOQSuEMul8-ejw9vFaUlci8lU-xI6d82T27j2we5i9Jt5qcxRC5O5c5vRnnZesA8Kf7V72mOjOcjmxGLY07GirKoSlH4E4c/s320/20240128_164103_mfnr.jpg" width="320" /></a></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">J'ai terminé le numéro 44 de <a href="https://www.trad-equivalences.org/">la revue <i>Équivalences</i></a>, sorti en 2017 et consacré à la traduction théâtrale, que j'avais entamé en décembre. Je n'ai aucun intérêt personnel pour le théâtre, mais on m'a gentiment offert un exemplaire à la dernière assemblée générale de l'<a href="https://atlf.org/">Association des traducteurs littéraires de France</a>. C'était très intéressant. Parfois, les traducteurs qui causent de traductologie adooorent sortir des mots et des phrases pompeux et donnent surtout l'impression de se prendre trop au sérieux; mais dans l'ensemble, tous les traducteurs et traductrices ont partagé des expériences très intéressantes (traduire Shakespeare au Québec quand le Québec lutte pour son indépendance, c'est toute une histoire politique, par exemple!).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans la foulée, j'ai lu le dernier numéro de <i><a href="https://www.translitterature.fr/">Translittérature</a></i>, la revue de l'Association des traducteurs littéraires de France. Un numéro double qui marquait les cinquante ans de l'association. Avec des interviews et articles passionnants (Olivier Mannoni!! Corinna Gepner!! Peggy Rolland!! Jonathan Seror!!), il m'a mis dans un état d'enthousiasme encore plus marqué que d'habitude. Nous avons de la chance d'avoir l'ATLF et des bénévoles aussi motivés, qui donnent de leur temps pour défendre la profession. Le combat continue (et s'annonce plus violent que jamais à l'ère de la traduction automatique), mais le bilan de ces cinquante années montre que l'ATLF est bien là! 💪💪</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et sinon, j'ai lu deux <i>Cheval Magazine</i>: le numéro de janvier, que je n'avais pas pu lire fin décembre, et le numéro de février.</span></p>Alyshttp://www.blogger.com/profile/01432713480988863438noreply@blogger.com12tag:blogger.com,1999:blog-2699644565666415088.post-77439667737688113612024-01-28T18:00:00.064+01:002024-01-28T18:00:00.143+01:00Bilan 2023 - Perso<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Fin décembre, j'ai rédigé mon bilan de 2023. Il était négatif, ce qui n'était pas une surprise. Mais plus j'écrivais, et plus ma vision de cette année noircissait et plus je déprimais. Après une quinzaine de jours, j'ai donc décidé de réécrire ce bilan mais sous un autre angle: <a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/01/bilan-2022-vie-perso.html">comme l'année dernière</a>, "valoriser quelques actions que j'ai menées cette année et [en] garder une trace écrite, comme une preuve opposable à moi-même". Ou, en d'autres termes, "valoriser ce qu'il y a à valoriser". Il ne s'agit pas de se voiler la face ou de se lancer des fleurs. Franchement, 2023 m'a abattue et les miettes que j'en tire ne me semblent justement que cela, des miettes. Mais mieux vaut voir ces miettes que ne pas les voir. 😊</span></p><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">💸 Mon <b>chiffre d'affaires</b> a légèrement augmenté. C'est plutôt dû au hasard des paiements (un client m'a versé en décembre de l'argent que je m'attendais plutôt à recevoir en janvier, voire en février), mais c'est aussi dû au fait que <b>j'ai travaillé dur</b>. Et vu l'enfer financier des six premiers mois, où j'ai eu retard de paiement sur retard de paiement, et l'enfer global de cette année qui m'a coûté une fortune sur bien des plans, finir l'année en hausse est particulièrement appréciable.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">✈ Cette hausse de chiffre d'affaires est d'autant plus appréciable que j'ai moins travaillé!!! Je comptabilise <b>cent quinze jours de repos</b> sur l'année. C'est toujours moins que les salariés, mais ça veut dire que j'ai l'équivalent de mes week-ends, plus dix jours!! 🥳🥳</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">💻 J'ai fait dix-sept heures supplémentaires sur <a href="https://www.taptouche.com/fr/">TapTouche</a> pour conforter mon apprentissage du <b>clavier à dix doigts</b> et gagner en vitesse. F</span><span style="font-family: arial;">ranchement, j</span><span style="font-family: arial;">'aurais aimé faire deux fois plus; quitte à payer une deuxième année, mieux valait la rentabiliser, même s'il était évident que je n'aurais pas besoin de faire soixante-huit heures comme en 2022. Néanmoins, j'ai atteint l'objectif que je m'étais fixé: sur les tests de fin, qui durent d'une à trois minutes, j'ai atteint les soixante mots par minute, voire les soixante-quinze. C'est, bien sûr, une aide considérable dans mon travail. D'ailleurs, peut-être que le fait que mon chiffre d'affaires a augmenté alors que mes jours de travail ont diminué est aussi lié à ça, pas juste au calendrier de paiement de mes clients.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">📚 J'ai fait quarante-sept heures de <b>russe </b>en face à face, soixante-quatre heures en solo sur Assimil et un nombre d'heures imprécisé sur le manuel papier. J'ai aussi écouté des podcasts et chanté des chansons. J'adore le russe et, bien que ça participe à essorer ce qu'il reste de mon cerveau, je suis très motivée. Mon niveau, en revanche, est toujours aussi faible: le test de fin de formation m'a attribué le niveau A1, soit le niveau le plus bas possible. Mais j'ai bon espoir d'être A2 lors du test de fin 2024.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">👁 Mon <b>sommeil </b>s'est nettement amélioré grâce à l'hypnose. Le ratio s'est en quelque sorte inversé: je dors correctement la plupart du temps, avec peut-être deux-trois mauvaises nuits par mois (avant, j'étais insomniaque par défaut, et de temps en temps je dormais). J'ai malheureusement dû arrêter les séances en juin car je ne pouvais plus payer, et mon sommeil a recommencé à se dégrader en décembre (et a encore empiré en janvier); mais c'est quand même mieux qu'avant l'hypnose. J'espère pouvoir réinvestir en ce sens en 2024 pour éviter de revenir là où j'en étais avant.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">🖋 J'ai continué scrupuleusement à <b>écrire une ou plusieurs phrases de fiction</b> tous les matins et tous les soirs; je n'ai raté le rendez-vous que trois soirs dans l'année. C'est bien. Malheureusement, l'émerveillement de la reprise est passé, et j'ai progressivement commencé à me dire que tout ça ne vaut pas grand-chose et ne va nulle part. Notamment, lors du premier anniversaire de la reprise, j'ai relu tout ce que j'avais écrit, et il ne s'en est rien dégagé. Il y a des choses que j'aime bien, mais rien n'en ressort. Ce n'est pas demain la veille que j'écrirai une <i>histoire</i>. Mais je peux valoriser mon <b>autodiscipline</b>. Je prends mon cahier d'écriture tous les matins et tous les soirs et quelque chose vient. Au pire du pire, j'écris trois mots sur un cheval. Avant, il n'y avait rien. Il vaut mieux avoir un petit quelque chose que rien.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">🧘 J'ai fait plus de <b>yoga </b>que jamais. C'est vraiment devenu une habitude quotidienne. Depuis mai, les seuls jours où je n'ai pas fait de yoga sont ceux où j'étais à l'hôtel, dans des chambres non adaptées à la pratique (ce qui représente cinq jours en six mois – ça va). Et je continue la <b>marche nordique</b>, en solo en semaine et en groupe le samedi (c</span><span style="font-family: arial;">i-dessous, mon record de vitesse, annoncé par la montre du coach, que j'ai tenu à immortaliser dans mon agenda)</span><span style="font-family: arial;">. Ça me prend énormément de temps et j'aimerais bien être une personne normale qui n'a pas besoin de tout ça; mais outre mon surpoids historique, j'ai des problèmes un peu partout (un genou, une épaule, le dos) qui m'obligent à être très régulière, et c'est une aide considérable pour pratiquer l'équitation, qui reste ma principale source de motivation. Là aussi, je peux valoriser mon </span><b style="font-family: arial;">autodiscipline</b><span style="font-family: arial;">: je prends mes bâtons presque tous les jours et je déroule mon tapis </span><i style="font-family: arial;">tous </i><span style="font-family: arial;">les jours pour investir du temps et de l'énergie dans ma santé physique (et pour faire six minutes de trot assis en concours de dressage sans mourir!).</span></p><p style="text-align: center;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiCEMmX8CAwIS6tyASFPijypmDLHhuvpEwBv6oXrQo9eHGN-ZLidgkhfZY3Z5CYGVfs6e0H2fCyC5AjftG_iMDS3MDmG2GMQcxDoQC8vTqUmE0R_rH9bWB77qV7piRP5_w0R8-nT6s14rIM8Dof1EMlxsw_QTu28OdfZDfz7n17wdKXPXZOIMEOtosUltxP/s3088/20240128_122724_mfnr.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3088" data-original-width="3088" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiCEMmX8CAwIS6tyASFPijypmDLHhuvpEwBv6oXrQo9eHGN-ZLidgkhfZY3Z5CYGVfs6e0H2fCyC5AjftG_iMDS3MDmG2GMQcxDoQC8vTqUmE0R_rH9bWB77qV7piRP5_w0R8-nT6s14rIM8Dof1EMlxsw_QTu28OdfZDfz7n17wdKXPXZOIMEOtosUltxP/s320/20240128_122724_mfnr.jpg" width="320" /></a></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">😺 Pour conclure sur le truc le plus important de l'année, même si, une fois la peur passée, nous avons repris notre routine sans changement majeur: <a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/09/mon-chat-mon-chien-va-partir-2017.html">ma Reloue d'amour a été malade</a>, mais elle a pu être soignée (et j'ai pu payer pour qu'elle soit soignée. J'ai pu payer même si j'avais déjà payé beaucoup de choses exceptionnelles. J'ai pu payer parce que je suis une fourmi qui met de côté tout ce qu'elle peut). <b>Elle est là.</b> C'est le plus important.</span></p>Alyshttp://www.blogger.com/profile/01432713480988863438noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-2699644565666415088.post-55662556258019743702024-01-25T18:00:00.037+01:002024-01-25T18:00:00.136+01:00Bilan 2023 - Lectures<div style="text-align: justify;"></div><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; text-align: left;">Après le <a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2024/01/bilan-2023-cinema.html">bilan cinématographique</a>, place au bilan des lectures de 2023!</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; text-align: left;">Sur le plan de la quantité, il y a un recul: <b>cinquante-quatre livres</b>, contre soixante en 2022, cinquante-huit</span><span style="font-family: arial;"> en 2021 et soixante-deux en 2020. Bon. Ça me saoule prodigieusement, d'autant que je n'ai pas ménagé mes efforts pour me discipliner et lire même quand je n'ai pas envie ou que je me sens trop fatiguée pour réfléchir. Mais bon. J'imagine que je peux attribuer la faute au fait que le russe me prend beaucoup de temps et que j'ai recommencé à utiliser Instagram cette année, et puis les trois quarts des gens en sont loin, et puis à un moment je ne peux pas TOUT faire, même moi... 😆😇</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><b>Sur le podium</b></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMjK8sT5fFswVYtQOC2Mx8LGS04Khtyc-AsHzM3hXSzVVa-IXAa8bnYbMq8Utxdtw82KneYleUUVAelzUvhuHePESa0ncOuA9swO3w1JEcmqNLRyl6k7kGx78rxNqKCb94NEMf8RkvZyKHwjWSZC787QaYHgMisfIbiheNxDAyCK1yKwkLMmdH1A6UrFY8/s500/L%E2%80%99%C5%92uvre%20au%20noir.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="303" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMjK8sT5fFswVYtQOC2Mx8LGS04Khtyc-AsHzM3hXSzVVa-IXAa8bnYbMq8Utxdtw82KneYleUUVAelzUvhuHePESa0ncOuA9swO3w1JEcmqNLRyl6k7kGx78rxNqKCb94NEMf8RkvZyKHwjWSZC787QaYHgMisfIbiheNxDAyCK1yKwkLMmdH1A6UrFY8/w121-h200/L%E2%80%99%C5%92uvre%20au%20noir.jpg" width="121" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-1emyGDCzBObPWh-_Z4joALgdn_Ba2bZXCDoAELQzGMqHyPPfc7eSX3zn6tHVME1ByxifV5q6yTY0K_4xBYkeW_BKiFx-ZlEb7r_rOFPkSGgTSr7wiLwLHK_rZzqEUC59DtUKqmeDgIYOkewUleRl7HaTgrzqEJFlRfGtssx_nnXs0PvlM3kjVA29EgXm/s675/My%20Cousin%20Rachel.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="675" data-original-width="429" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-1emyGDCzBObPWh-_Z4joALgdn_Ba2bZXCDoAELQzGMqHyPPfc7eSX3zn6tHVME1ByxifV5q6yTY0K_4xBYkeW_BKiFx-ZlEb7r_rOFPkSGgTSr7wiLwLHK_rZzqEUC59DtUKqmeDgIYOkewUleRl7HaTgrzqEJFlRfGtssx_nnXs0PvlM3kjVA29EgXm/w127-h200/My%20Cousin%20Rachel.jpg" width="127" /></a></span></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>1.</b> <a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/03/luvre-au-noir-1968.html"><i>L'Œuvre au noir</i> de Marguerite Yourcenar</a></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Franchement, c'était un peu une évidence; il semblait peu probable qu'un autre livre parvienne à la hauteur de celui-ci. Yourcenar était un génie. Notons qu'elle était déjà en tête de mon <a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2020/01/bilan-2019-lectures.html">bilan de 2019</a> avec <i><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2019/08/memoires-dhadrien-1951.html">Mémoires d'Hadrien</a></i>.<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>2.</b> <a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/08/my-cousin-rachel-1951.html"><i>My Cousin Rachel</i> de Daphne du Maurier</a></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Là aussi, c'était une évidence. Notons que du Maurier était déjà en tête de mon <a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2022/01/bilan-2021-lectures.html">bilan de 2021</a> avec <i><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2021/04/rebecca-1938.html">Rebecca</a> </i>(ex-aequo avec <i><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2021/09/watership-down-1972.html">Watership Down</a> </i>🐰).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>3.</b> Après m'être bien cassé la tête, j'ai décidé de mettre en troisième position ex-aequo <a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/05/les-flibustiers-de-la-mer-chimique-2022.html"><i>Les Flibustiers de la mer chimique</i> de Marguerite Imbert</a>, <a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/11/la-part-de-lautre-2001.html"><i>La Part de l'autre</i> d'Eric-Emmanuel Schmitt</a> et <a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/11/roman-americain-2014.html"><i>Roman américain</i> d'Antoine Bello</a>. Je n'arrivais pas à déterminer lequel méritait le plus de passer à la postérité dans ma propre mémoire, donc voilà...</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><b>Quelques classiques </b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">J'ai lu quelques classiques qui manquaient à ma culture: <i><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/01/le-silence-de-la-cite-1981.html">Le Silence de la Cité</a></i> d'Élisabeth Vornarburg, <i><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/06/la-princesse-de-montpensier-1662.html">La Princesse de Montpensier</a></i> et <i><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/10/la-princesse-de-cleves-1678.html">La Princesse de Clèves</a></i> de Madame de Lafayette, <i><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/12/phedre-1677.html">Phèdre</a> </i>de Racine et <i><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/12/animal-farm-1945.html">La Ferme des animaux</a> </i>de George Orwell. J'ai également lu du Théophile Gautier (<i><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/09/recits-fantastiques.html">Récits fantastiques</a></i> et <i><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2024/01/le-roman-de-la-momie-1857.html">Le Roman de la Momie</a></i>) et relu <i><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/04/madame-bovary-1856.html">Madame Bovary</a> </i>de ce bon vieux Flaubert, <i><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/09/the-secret-garden-1911.html">Le Jardin Secret</a></i> de Frances Hodgson Burnett et le <i><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/10/the-hobbit-1937.html">Hobbit</a></i> de Tolkien.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><b>Quelques lectures féministes</b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/05/la-part-des-choses-1972.html">La Part des choses</a></i> de l'extraordinaire Benoîte Groult, <i><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/05/levenement-2000.html">L'Évènement</a></i> de l'incontournable Annie Ernaux, <a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/06/nous-crachons-sur-hegel-1974.html"><i>Nous crachons sur Hegel</i></a> de Carla Lonzi, traduite de l'italien par Patrizia Atzei et Muriel Combes, et <a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/04/madame-bovary-1856.html"><i>Madame Bovary</i></a> de ce bon vieux Flaubert cité ci-dessus (en réalité, je pense qu'apposer ce qualificatif à ce roman est anachronique, mais il me semble très difficile de ne pas le penser ainsi, avec le recul).</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><b>Quelques valeurs sûres</b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Outre Théophile Gautier, que je connaissais et qui est déjà cité ci-dessus, j'ai lu un Becky Chambers, <i><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/09/record-of-spaceborn-few-2018.html">Record of a Spaceborn Few</a></i>.<br /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><b>Une thématique asine</b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Deux lectures à longues oreilles sont venues égayer l'année: <i><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/08/travels-with-donkey-in-cevennes-1879.html">Travels with a Donkey in the Cévennes</a></i> de Robert Louis Stevenson et <i><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/12/memoires-dun-ane-1860.html">Mémoires d'un âne</a></i> de la comtesse de Ségur. Notons, en outre, qu'il y a également un âne dans <i>La Ferme des animaux</i>.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><b>Le retour de l'italien</b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Enfin, enfin! J'ai relu <i><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/06/il-gattopardo-1957.html">Il Gattopardo</a></i> et découvert <i><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/09/i-racconti-2015.html">I Racconti</a></i> de Tomasi di Lampedusa, j'ai relu <i><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/07/il-colombre-e-altri-cinquanta-racconti.html">Il Colombre</a></i> et <i><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/10/il-deserto-dei-tartari-1940.html">Il deserto dei tartari</a></i> de Dino Buzzati et je suis courageusement allée au bout de <i><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/08/larte-della-gioia-1998.html">L'Arte della gioia</a></i> de Goliarda Sapienza.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><b>Et la pire à lire, dans tout ça?</b></span></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Elle est passée de dix-sept livres à <b>dix</b>,
ce qui est bien. La difficulté se pose dans le fait que cinq de ces
livres n'en sortiront vraisemblablement jamais en raison de leur taille
ou de l'ennui profond qu'ils m'inspirent. 😆</span></div><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><b>Du côté des revues</b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Outre mon fidèle <i>Cheval Magazine</i> (douze mensuels + un hors-série), j'ai lu en diagonale douze anciens numéros de <i>Livres Hebdo</i> et j'ai lu douze revues ou journaux autres, comme <i>Bifrost </i>et <i>Le Monde Diplomatique</i>. Étant donné que mon objectif est de lire une revue par mois en plus de <i>Cheval Mag</i>, c'est parfait. En plus, j'ai fini l'année avec une revue en cours mais aucune revue en attente (une pile à lire à zéro, quoi! 🤩). (Et pour ceux qui se poseraient la question: non, les revues ne comptent pas dans les livres de l'année.)<br /></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><b>Du côté des BD</b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">J'ai lu <b>dix-sept ouvrages</b>, ce qui me semble bien, même si c'est moins que d'autres années. Je ne suis pas une grande lectrice de BD, donc réussir à en caser plus d'une par mois dans un quotidien surchargé, c'est déjà très bien. Au 1er janvier, ma pile à lire BD comptait deux volumes. </span><span style="font-family: arial;">(Et pour ceux qui se poseraient la question: non, les BD ne comptent pas dans les livres de l'année.)</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><b>Et pour 2024? <br /></b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">J'espère évidemment réussir à remonter à soixante livres sur l'année, mais bon, qui sait. C'est tellement plus facile de lire une revue quand on est fatigué, et je suis fatiguée tout le temps. Mais j'y aspire, j'y aspire, parce qu'on si on n'aspire même pas à aller plus loin, c'est perdu d'avance. 😆<br /></span></p>Alyshttp://www.blogger.com/profile/01432713480988863438noreply@blogger.com20tag:blogger.com,1999:blog-2699644565666415088.post-63995939681536173382024-01-22T18:00:00.095+01:002024-01-22T18:00:00.134+01:00Bilan 2023 - Cinéma<p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">🎶🎶 </span><span style="font-family: arial;">Voici venu le temps <span style="font-family: arial;">🎶</span><span style="font-family: arial;">🎶</span><br /><span style="font-family: arial;">🎶🎶 </span><span style="font-family: arial;">des beaux p'tit bilans, <span style="font-family: arial;">🎶</span><span style="font-family: arial;">🎶</span><br /><span style="font-family: arial;">🎶🎶 </span><span style="font-family: arial;">Et comme tous les ans, <span style="font-family: arial;">🎶</span><span style="font-family: arial;">🎶</span><br /><span style="font-family: arial;">🎶🎶 </span><span style="font-family: arial;">C'est d'abord le grand écran!! </span></span></span></span><span style="font-family: arial;">🎶</span><span style="font-family: arial;">🎶</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><span style="font-family: arial;">🎶</span><span style="font-family: arial;">🎶</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Tous les billets de 2023 étant sortis, il est temps de faire le bilan de l'année!</span></p><p style="text-align: center;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhc-WP2OB8_y2xawXCw1SIQWx0ZYL90Amcg-RQi-v7KNWVJd5npOVyELgmZN2qjZX-x5ZZeSFCqlELtrTXgcwGTd5sRzpAW9G6044zTrWsP3VYoomqDwnNgYUJ_waJWvHUUG2yyszitDxj7G56LyXz_k6s6opCPFMX35NdPHxBINNnLmqCcn46ywUFi5Es2/s3088/Photo%20UGC%20bilan%20cin%C3%A9.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3088" data-original-width="3088" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhc-WP2OB8_y2xawXCw1SIQWx0ZYL90Amcg-RQi-v7KNWVJd5npOVyELgmZN2qjZX-x5ZZeSFCqlELtrTXgcwGTd5sRzpAW9G6044zTrWsP3VYoomqDwnNgYUJ_waJWvHUUG2yyszitDxj7G56LyXz_k6s6opCPFMX35NdPHxBINNnLmqCcn46ywUFi5Es2/s320/Photo%20UGC%20bilan%20cin%C3%A9.jpg" width="320" /></a></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Numériquement, ça me va: je suis allée au cinéma <b>quarante-et-une fois</b>, ce qui est loin de mon rythme d'autrefois mais reste un vrai effort et – en toute modestie – pratiquement un accomplissement dans un quotidien bien rempli.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">2017: 44 séances<br /></span><span style="font-family: arial;">2018: 41 séances<br /></span><span style="font-family: arial;">2019: 27 séances<br /></span><span style="font-family: arial;">2020: 21 séances<br /></span><span style="font-family: arial;">2021: 16 séances<br /></span><span style="font-family: arial;">2022: 40 séances<br /></span><span style="font-family: arial;">2023: 41 séances</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">En revanche, il n'y a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent qualitativement parlant. Parmi les films sortis cette année, ne me semblent destinés à me marquer durablement que:</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><i><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/05/la-gamelle-davril-2023.html">Suzume</a></i> (et encore...)<br /><i>Les Trois Mousquetaires</i> – <i><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/05/la-gamelle-de-mai-2023.html">D'Artagnan</a></i> et <i><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2024/01/la-gamelle-de-decembre-2023.html">Milady</a><br /></i><i><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/06/la-gamelle-de-juin-2023.html">Spider-Man: Across the spider-verse</a><br /></i><i><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/09/la-gamelle-de-juillet-et-daout-2023.html">Barbie</a><br /></i>❤❤❤ <i><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/11/la-gamelle-doctobre-2023.html">La Pat' Patrouille 2: la Super-Patrouille</a></i> ❤❤❤</span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiqPDm8dwtqyg-032DHzTU9yOzVDcNR9e7b0ZqFbhHUcWfwWr-hIzizH6HhhJHWMq88rRb8P93csrpc4oPAy54zhudC-EHV-Z7ON7SC33dTvo4vkNpm5moV06e4nlOgbUx6ZUNAc0RDIFcmUBebADXSfK7AQNZO6-vBSR7gygXXI7BSVepJJuZC1z1o77ks/s1280/Pat'%20Patrouille%20Super%20Patrouille.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="450" data-original-width="1280" height="113" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiqPDm8dwtqyg-032DHzTU9yOzVDcNR9e7b0ZqFbhHUcWfwWr-hIzizH6HhhJHWMq88rRb8P93csrpc4oPAy54zhudC-EHV-Z7ON7SC33dTvo4vkNpm5moV06e4nlOgbUx6ZUNAc0RDIFcmUBebADXSfK7AQNZO6-vBSR7gygXXI7BSVepJJuZC1z1o77ks/s320/Pat'%20Patrouille%20Super%20Patrouille.jpg" width="320" /></a></div><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Eh ouais, <a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/06/la-gamelle-de-juin-2023.html">le nouvel opus des <i>Transformers</i></a> n'aura pas réussi à se hisser dans mon top. C'était quand même bien oubliable. Quelle tragédie. Rendez-nous Michael Bay! 💪💪</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Si j'ai passé une belle année cinématographique, c'est essentiellement parce que je suis allée voir des films sortis plus ou moins longtemps avant cette année: du très récent <i>Avatar 2</i>, sorti en 2022, au merveilleux <i>Titanic</i> jusqu'à la lointaine <i>Fièvre du samedi soir</i> en passant par l'excellentissime <i>Pirates des Caraïbes</i>. Les séances UGC Culte constituent dix-sept séances sur quarante-et-un, soit plus de 40%! Comme les films ne sont diffusés qu'une fois, je fais l'effort d'y aller pour ne pas rater la séance, et je ne me retrouve pas à renvoyer indéfiniment comme dans bien d'autres cas.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">2024 a commencé sur les chapeaux de roue, avec sept séances sur les trois premières semaines, mais la tendance à la vieillerie semble se maintenir: seule une de ces six séances est une nouveauté, les autres étant des films de 2023 que j'ai revus avec des amis ou rattrapés grâce aux Incontournables UGC, ou bien des UGC Culte. Voilà. 😄</span></p>Alyshttp://www.blogger.com/profile/01432713480988863438noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-2699644565666415088.post-75949272465447160242024-01-17T18:00:00.006+01:002024-01-17T18:00:00.137+01:00Les BD du quatrième trimestre 2023<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Comme d'habitude, retour sur les lectures graphiques des trois derniers mois.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>Un poney à Paris</i> de Claire Braud (2021)</b></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEilYYQ8-tdzm1dy3DcV6zwb6POEVN9jB0J0K_SSGv1Z_M82A8RrbPHRnNV0uTfUk8ybMV0FgmfJ4if4tEBvGV2QaodG03sF97BI8JPSzwS4LvOk9IcRTyPP2TmMC8NCXNN-yCwV8CoOdUKwXpFeG3wwYQprL3R4a4mi30IHjQ7CbUmPGZn9GTkbYDpyq-44/s1500/Un%20poney%20%C3%A0%20Paris.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1500" data-original-width="1204" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEilYYQ8-tdzm1dy3DcV6zwb6POEVN9jB0J0K_SSGv1Z_M82A8RrbPHRnNV0uTfUk8ybMV0FgmfJ4if4tEBvGV2QaodG03sF97BI8JPSzwS4LvOk9IcRTyPP2TmMC8NCXNN-yCwV8CoOdUKwXpFeG3wwYQprL3R4a4mi30IHjQ7CbUmPGZn9GTkbYDpyq-44/w258-h320/Un%20poney%20%C3%A0%20Paris.jpg" width="258" /></a></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Bien qu'il soit complètement anecdotique si vous avez plus de trois ans, ce joli album sur Richie, un poney qui prend le train pour aller visiter Paris, est une bonne manière de faire découvrir la capitale française à un enfant. Je l'ai lu suite à <a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/08/the-amateur-emigrant-1895.html">un échange de commentaires sur le voyage en train et en compagnie d'un âne</a> et il est vrai que l'image du poney qui regarde par la fenêtre du train est irrésistible. 🤣<br /></span><span style="font-family: arial;">Éditeur: L'École des Loisirs</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>Tout savoir en BD sur les dinosaures</i> de Bombom Story (scénario) et Choi Woo-Bin (dessin et couleur), traduit du coréen par Hoyeon Lee (2015; 2023 pour l'édition française)</b></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdDdaLP92v01fIExBLET7FMLCj1-0rkT6mO3ZgV5hgtvEjtqpb0HXfJRjVc6-VzjS8PpXhu5mQsHpVTTOHrNyY4x3Z8UQFEaHs0y8HO_Z3qm69xxPUdEJqoGi53rU8t1fn-myLWOdWX5tYFTIZjPdVRcZqkSXBwi8GydAAl_qLo6HoUiURNtnLb_zUf9zd/s408/Tout%20savoir%20en%20BD%20sur%20les%20dinosaures.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="408" data-original-width="300" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdDdaLP92v01fIExBLET7FMLCj1-0rkT6mO3ZgV5hgtvEjtqpb0HXfJRjVc6-VzjS8PpXhu5mQsHpVTTOHrNyY4x3Z8UQFEaHs0y8HO_Z3qm69xxPUdEJqoGi53rU8t1fn-myLWOdWX5tYFTIZjPdVRcZqkSXBwi8GydAAl_qLo6HoUiURNtnLb_zUf9zd/s320/Tout%20savoir%20en%20BD%20sur%20les%20dinosaures.jpg" width="235" /></a></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Deux enfants et un scientifique voyagent dans le temps et se retrouvent à l'époque des premiers dinosaures. Cette bande dessinée retrace toute l'époque des dinosaures – le Mésozoïque – et présente de nombreuses espèces, mais elle est très médiocre. La rédaction française n'est pas soignée et comporte même des fautes (le ton est donné dès la quatrième de couverture: "une soudaine tempête de sable les envoi<u>ent</u> à l'ère mésozoïque"); le contenu est parfois très bizarre ("Un nombre important de dinosaures étaient carnivores, mais beaucoup d'entre eux ont abandonné ce mode de vie reptilien primitif et sont devenus herbivores" 😂😵); et enfin, les dessins ne sont pas extraordinaires, tandis que les quelques représentations en images de synthèse sont franchement dégueulasses – il y a même un dinosaure qui est privé d'une de ses pattes arrière. Je suppose que l'éditeur français a acheté ce titre parce que les dinosaures se vendent bien, mais je suis étonnée qu'il l'ait publié dans de telles conditions.<br /></span><span style="font-family: arial;">Éditeur: Jungle</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>La Maison Blanche</i> de Hérvé Bourhis (2020)</b></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhmoHiBNmqPp5k56ELD9zMw1Nd2Db1tILNt5rFSbvNTVXuxs3XbQN9jWBomf8xqp0A3I1RTv0dQMoGNsK-xJFgmltxdbbhNdrfjKnlPC-N5cag2SxEX0AbmL9XtowLOFxeGct2ufk4yqiEfbYefH70unD6caGq3QEIDwY4L9ToCfX5W1TDGuQDhsrhLRd74/s1500/La%20Maison%20Blanche.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1500" data-original-width="1299" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhmoHiBNmqPp5k56ELD9zMw1Nd2Db1tILNt5rFSbvNTVXuxs3XbQN9jWBomf8xqp0A3I1RTv0dQMoGNsK-xJFgmltxdbbhNdrfjKnlPC-N5cag2SxEX0AbmL9XtowLOFxeGct2ufk4yqiEfbYefH70unD6caGq3QEIDwY4L9ToCfX5W1TDGuQDhsrhLRd74/s320/La%20Maison%20Blanche.jpg" width="277" /></a></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cette <i>Histoire illustrée des présidents des USA de George Washington à Donald Trump</i> est passionnante, drôle et bien faite et constitue, avec ses très courts chapitres allant d'une à trois doubles pages par président, une excellente et instructive lecture à placer dans ses toilettes.<br />Note pour moi-même: il y a eu deux président portant le nom de Roosevelt: Theodore et Franklin D., le deuxième étant le neveu par alliance du premier. Je crois que je les confondais vaguement en un seul homme. 🙈<br /></span><span style="font-family: arial;">Éditeur: Casterman</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>Le petit guide des chats baroudeurs</i> de Juno, traduit du japonais par Studio Mankai (2022; 2023 pour l'édition française)</b></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHjmVebQwjIVcPvuHCoKkYsAiOhDtunEeMNNznQT10AIQ5np0BJ3WJbs76jxw-04I6HsJ86KQTzc8JdO_RwTLZTd4Exwm1_jHBTTngNF6aCyqgFHPlIv4giILJYHLMXCS9-tFOW7C-dYngHuRf6WFm6Kc2nwieHahw0A2L8iaySPjURugGu571IOGNPa7b/s1500/Le%20petit%20guide%20des%20chats%20baroudeurs.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1500" data-original-width="1072" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHjmVebQwjIVcPvuHCoKkYsAiOhDtunEeMNNznQT10AIQ5np0BJ3WJbs76jxw-04I6HsJ86KQTzc8JdO_RwTLZTd4Exwm1_jHBTTngNF6aCyqgFHPlIv4giILJYHLMXCS9-tFOW7C-dYngHuRf6WFm6Kc2nwieHahw0A2L8iaySPjURugGu571IOGNPa7b/s320/Le%20petit%20guide%20des%20chats%20baroudeurs.jpg" width="229" /></a></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Un merveilleux petit manga sur des chats qui partent en vacances à droite et à gauche au Japon. Tout est d'une mignonerie indécente et j'ai fondu d'amour sur chaque page. En plus, il y a des pages présentant un mets emblématique par ville du Japon, alors ça donne faim en plus d'être mignon!<br /></span><span style="font-family: arial;">Ce manga est traduit du japonais par Studio Mankai, sur qui j'ai trouvé peu d'informations. J'espère que c'est rémunéré en droits d'auteur et pas une combine de type agence de traduction pour faire passer la traduction d'édition en honoraires... 😣<br /></span><span style="font-family: arial;">Éditeur: Soleil Manga</span></p><p style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: arial;"><i>Chatons contre dinosaures</i> de Davy Mourier (scénario), Stan Silas (dessin) et Valérie Sierro (couleurs) (2019) et </span><span style="font-family: arial;"><i>Chatons contre licornes</i> de Davy Mourier (scénario), Stan Silas (dessin) et Magali Paillat (couleurs) (2020)</span></b></p><p style="text-align: center;"><b></b></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div style="text-align: center;"><b><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9yZC1ZiBb5zzAN3ZFOEI6uTrjod3zW98MWJIjUoDYMtyvRqH_DZ5354bnB1dWTh0kxg-Qk1yi8InSyOjV7FWzrg2BYL3NzT77ylYM3Usu98530XI0Nhmic1A31yBpnPwY8Oonnq6eWypQ53xSotg3e9IRh38cATY6441Ei6WkeN_hVX2LkFcInsGa38ay/s1040/Chatons%20contre%20dinosaures.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1040" data-original-width="800" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9yZC1ZiBb5zzAN3ZFOEI6uTrjod3zW98MWJIjUoDYMtyvRqH_DZ5354bnB1dWTh0kxg-Qk1yi8InSyOjV7FWzrg2BYL3NzT77ylYM3Usu98530XI0Nhmic1A31yBpnPwY8Oonnq6eWypQ53xSotg3e9IRh38cATY6441Ei6WkeN_hVX2LkFcInsGa38ay/w154-h200/Chatons%20contre%20dinosaures.jpg" width="154" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiR4Gw4ie1ICuZbhGOQuAP94cS1NeGLDzPkELmiGvqsdXuWFT-MDPAQFwYkSvSLWvShOrB5I1hOgXuocWXDPo27QjBWoDZCYph2KanoCBlJztXfC6hSOI_ilEqOinYL0-fTD1KtmXfowk_B7k01o6MwLYEbiRXyn_RVPxqV0JyYjnOm1h-MT6kM0uMDe08s/s1065/Chatons%20contre%20licornes.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1065" data-original-width="800" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiR4Gw4ie1ICuZbhGOQuAP94cS1NeGLDzPkELmiGvqsdXuWFT-MDPAQFwYkSvSLWvShOrB5I1hOgXuocWXDPo27QjBWoDZCYph2KanoCBlJztXfC6hSOI_ilEqOinYL0-fTD1KtmXfowk_B7k01o6MwLYEbiRXyn_RVPxqV0JyYjnOm1h-MT6kM0uMDe08s/w150-h200/Chatons%20contre%20licornes.jpg" width="150" /></a></b></div></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Imaginez ma stupéfaction quand j'ai découvert que <i>Chatons contre dinosaures</i>, que j'ai lue <a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2019/10/les-bd-du-troisieme-trimestre-2019.html">il y a (déjà 😱) quatre ans</a>, avait eu une suite et que mon libraire ne m'avait rien dit. Ensuite, imaginez mon indignation quand il a refusé de me la commander, au prétexte qu'il ne la vendrait jamais une fois que je l'aurais lue. Heureusement, les médiathécaires de mon réseau ont bon goût et avaient acheté les deux tomes (et en plusieurs exemplaires, même!), alors je les ai réservés et j'ai relu le premier pour enchaîner sur le deuxième. C'est très drôle et disjoncté. Il fallait quand même y croire, pour monter un projet avec des chatons ninchats qui aident une petite fille à lutter contre des adultes se transformant en dinosaures puis contre d'adorables poneys licornes, deux dangers qui cachent en réalité un méchant extraterrestre, le tout se passant à Saint-Malo (oui, oui) (c'est ce je continue de trouver le plus fou dans cette BD, ça se passe à Saint-Malo 😂). Et la deuxième intrigue se résout à grand coups de pets, en plus. Dingue. Bon, je ne suis pas sûre qu'on puisse réellement apprécier si on est plus âgé que la protagoniste et si on n'a pas un parti pris radical en faveur des chats, comme moi, mais qui sait. Essayez et vous me direz.<br />Éditeur: Jungle.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>Erreurs de génies. Histoires d'inventeurs</i> qui ont raté pour réussir d'Agnese Innocenti (illustrations) et de Max Temporelli et Barbara Gozzi (textes), traduit de l'anglais par <a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/search/label/Lise%20Capitan">Lise Capitan</a> (2022)</b></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7LPyheC2YyYU_AN9aTRwN41Avd0umkPJm2U8ea3k1U45V90q-TNpREkWIBF0nhK2iKPZ3od1Ecyvp0m4nG3JF_bn-8YQ1ZPnKnEIt2M7ZZ7sB0kiTXVLMpn8TdkYf8G47-Ywb4uVPBgN18fFw1K6P9n58EGyCp77X6PS88dIzsqzbMSstKCE8Pz5fbglA/s1500/Erreurs%20de%20g%C3%A9nies.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1500" data-original-width="1217" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7LPyheC2YyYU_AN9aTRwN41Avd0umkPJm2U8ea3k1U45V90q-TNpREkWIBF0nhK2iKPZ3od1Ecyvp0m4nG3JF_bn-8YQ1ZPnKnEIt2M7ZZ7sB0kiTXVLMpn8TdkYf8G47-Ywb4uVPBgN18fFw1K6P9n58EGyCp77X6PS88dIzsqzbMSstKCE8Pz5fbglA/s320/Erreurs%20de%20g%C3%A9nies.jpg" width="260" /></a></span></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Un petit livre illustré racontant le parcours de plusieurs inventeurs passés par un long processus d'essais et d'erreurs avant d'arriver à leur grand œuvre. Ainsi, Edison aurait fait deux mille essais d'ampoules avant de parvenir à un modèle fiable. Parfois, il s'agit plutôt de bien exploiter un hasard, par exemple pour le four à micro-ondes (dont l'origine remonte à une barre de chocolat ayant fondu à proximité d'un radar) et l'ours en peluche (qui est l'évolution de pelotes à aiguilles en forme d'animal ^^). Moralité: gardons toujours les yeux ouverts et continuons à essayer même si ça ne marche pas.<br /></span><span style="font-family: arial;">Éditeur: Hachette Enfants</span></p>Alyshttp://www.blogger.com/profile/01432713480988863438noreply@blogger.com13tag:blogger.com,1999:blog-2699644565666415088.post-3691352583115393772024-01-12T18:00:00.036+01:002024-01-12T18:00:00.157+01:00La gamelle de décembre 2023<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Comme d'habitude, retour sur les activités culturelles du mois écoulé. C'est la dernière gamelle de 2023. Il y aura encore un récap trimestriel sur les BD, puis on passera aux incontournables bilans annuels!</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><u><b>Sur petit écran</b></u></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Pas de film.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><u><b>Sur grand écran</b></u></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>Le garçon et le héron</i> de Hayao Miyazaki (2023)</b></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je ne peux pas vous en dire grand-chose, car j'ai beaucoup dormi. Le peu que j'ai vu ne m'a pas emballée, mais bon, ça ne veut rien dire. (Je précise que ce n'est pas le film qui m'a endormie: je me suis traînée au cinéma un jour de grande fatigue où j'aurais mieux fait de rester chez moi.)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>Les Trois mousquetaires. Milady</i> de Martin Bourboulon (2023)</b></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhYSSs081e_TVKd6p5Uzpn5si5susleedmff9dabSzup6FVuFsAS3YWN6NIqMBmcH-cwJ37WR4vDxpOKiZrbti0MbIZ0JGDdAbAXsmVEi9UHHNAA4Lg0T3WNR0DfyTH1i0LZUFouUd3CrS-oedZKz6X0Jt3RDbsL8LTA2L_QUAbt5b6M5Vj5-Dwgvovr71a/s1200/Les%20trois%20mousquetaires_Milady.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="681" data-original-width="1200" height="228" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhYSSs081e_TVKd6p5Uzpn5si5susleedmff9dabSzup6FVuFsAS3YWN6NIqMBmcH-cwJ37WR4vDxpOKiZrbti0MbIZ0JGDdAbAXsmVEi9UHHNAA4Lg0T3WNR0DfyTH1i0LZUFouUd3CrS-oedZKz6X0Jt3RDbsL8LTA2L_QUAbt5b6M5Vj5-Dwgvovr71a/w400-h228/Les%20trois%20mousquetaires_Milady.jpg" width="400" /></a></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Un deuxième chapitre très réussi malgré quelques petits défauts et l'apparition récurrente des seins d'Eva Green, dont on se passerait volontiers, cette actrice valant mieux que ça. La musique accompagne bien le souffle épique, il y a quelques plans très réussis et le réalisateur a bien compris le potentiel esthétique et épique des chevaux au look baroque au galop, ce qui est bien. La phrase à retenir: "Ma vie a été la leur. Ma mort sera la mienne." 💪💪<br /></span><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/05/la-gamelle-de-mai-2023.html" style="font-family: arial;">Mon avis sur le premier film.</a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>Aquaman et le Royaume perdu</i> de James Wan (2023) 🍿🍿</b></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQiwXJt0-wisu9RAKyTLI2rBt2jaVDW5U2aB5btgSkF_yWv4I_utSR-mQlrUtn-FhQOyux24EdmxFX8ZT_XYHyqNPpmlaPfgT4KmGWYpDqyv4UmHrLSKDjCts1eHkGkuM2QbpGc0TpoT24IhXrs3X9zzJY3SLe9SP6HmiWqe2O8Ortwmy_quW6SB6SVKcd/s1280/Aquaman%202.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="1280" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQiwXJt0-wisu9RAKyTLI2rBt2jaVDW5U2aB5btgSkF_yWv4I_utSR-mQlrUtn-FhQOyux24EdmxFX8ZT_XYHyqNPpmlaPfgT4KmGWYpDqyv4UmHrLSKDjCts1eHkGkuM2QbpGc0TpoT24IhXrs3X9zzJY3SLe9SP6HmiWqe2O8Ortwmy_quW6SB6SVKcd/w400-h225/Aquaman%202.jpg" width="400" /></a></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Vu combien j'ai adoré <a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2019/02/la-gamelle-de-janvier-2019.html">le premier film</a>, j'étais évidemment dans les starting-blocks pour accueillir Aquaman au cinéma lors de son retour. J'ai eu ce que je voulais (Jason Momoa) et plus encore: des créatures géniales dans le désert, de l'action, de l'humour et un sous-titrage français aux petits oignons ("Nous vous attendons de pince ferme!" Qui est le génie qui a fait ça? 🦀). Tout ceci est franchement idiot, hein, et DC persévère dans la production des images de synthèse les plus dégueulasses du marché (ils n'ont visiblement pas eu connaissance de l'existence d'<i>Avatar 2</i>, mais vraisemblablement même pas de celle d'<i>Avatar</i>, le premier). Mais j'aime les films d'action idiots, que voulez-vous, et même la bouillie numérique ne suffit pas à me dégoûter. À noter aussi: les nombreuses références (Lovecraft, <i>Le Seigneur des Anneaux </i>[selon moi], des Marvel 😂) et l'insertion intelligente du réchauffement climatique à travers la figure du méchant-pollueur. J'adhère.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><u><b>Du côté des séries</b></u></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">J'avance tranquillement <i>Dinosaures</i>. J'ai terminé la saison 2.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><u><b>Et le reste</b></u></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">J'ai lu le <i>Bifrost </i>sur Anne Rice (celui avec des seins en couverture et un édito qui me semble être un chef d'œuvre du passif-agressif). C'était cool de retrouver mon autrice fétiche, qu'on attendait chez eux depuis si longtemps. Je n'ai pas aimé les nouvelles, mais en même temps je ne les aime jamais, donc ce n'est guère étonnant.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Pour le reste, mon <i>Cheval Magazine</i> étant arrivé un peu tard, je n'ai pas pu le lire en décembre, mais j'ai attaqué une revue sur la traduction dont la lecture s'est étalée aussi sur le mois de janvier.</span></p>Alyshttp://www.blogger.com/profile/01432713480988863438noreply@blogger.com20tag:blogger.com,1999:blog-2699644565666415088.post-89241492182984246852024-01-07T18:00:00.056+01:002024-01-07T18:00:00.137+01:00Le Roman de la Momie (1857)<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Voici une découverte de boîte à livres amusante. Au sortir d'un brunch un peu copieux avec des amies qui se reconnaîtront, je tombe sur <i>Le Roman de la Momie</i> de Théophile Gautier, que je n'ai jamais lu.</span></p><p style="text-align: center;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjszmmSf4n5aTKtXCxX_3PPAs0OsLVjDu49OBuNhTxUdYP34J-mbZJkSLbQXDFOoKWD0co6RDW7XtRDgRO5lBH5-7EJEejd5DMD9YNUgfIFUk6rPnfQeRhfqvZYKawK1coQpy9ysE1iGcXiljLbCn3NI3oRybFWgmjND13ku-UbojDMEVT62FAr635T793N/s3088/20231223_191910_mfnr.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3088" data-original-width="3088" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjszmmSf4n5aTKtXCxX_3PPAs0OsLVjDu49OBuNhTxUdYP34J-mbZJkSLbQXDFOoKWD0co6RDW7XtRDgRO5lBH5-7EJEejd5DMD9YNUgfIFUk6rPnfQeRhfqvZYKawK1coQpy9ysE1iGcXiljLbCn3NI3oRybFWgmjND13ku-UbojDMEVT62FAr635T793N/s320/20231223_191910_mfnr.jpg" width="320" /></a></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il s'avère que le livre a été à l'origine "Offert par Total". Dans quel contexte? Je pense aux opérations promotionnelles estivales, du genre "un cadeau à partir de X euros dépensés", mais je ne sais pas. Il s'avère aussi que le livre a vécu dans un CDI, plus précisément celui du collège Baudricourt à Paris. Comment est-il passé de la station service au collège? A-t-il été inséré dans le fonds par le/la bibliothécaire? Ou par un élève ou un parent d'élève qui en aurait fait don parce qu'il n'en avait pas/plus l'utilité?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Mystère.</span></p><p style="text-align: center;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZD0RCg-c42gXVFuWxS_VCCbnhdun7raBZrz6U2yyznkG-0hDWvIJfs6uK05Diwqr4JR8SRoVqDCShZFsqSyBxE0afwlCGPY8zzd51qRpJfkYhRE5OM773ROTIz7Z5m5hg2inJLfwYexFlIhqbKWC4C4epRvqBIe3FM9w4k_2tWt_vblF1BuwLSlWz5fyL/s3088/20231223_191945_mfnr.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3088" data-original-width="3088" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZD0RCg-c42gXVFuWxS_VCCbnhdun7raBZrz6U2yyznkG-0hDWvIJfs6uK05Diwqr4JR8SRoVqDCShZFsqSyBxE0afwlCGPY8zzd51qRpJfkYhRE5OM773ROTIz7Z5m5hg2inJLfwYexFlIhqbKWC4C4epRvqBIe3FM9w4k_2tWt_vblF1BuwLSlWz5fyL/w200-h200/20231223_191945_mfnr.jpg" width="200" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6vF5rRO3jjTn0yucr1Jh4i-l5j_kq1S_2HqITDUsJigNcgYHsMpI8w28lhqlLzlYTV_8nnzn_3IhE_Jwbk0K5UMEAZRjzI1XRQubb50mB_ONrWEZ0FozDaBuir3ht4IQkPL-z4R0_ZTVFo7ncSKkAgL_cDgFPKjI9Hl3ieKNRj0LxiK7ipbWYcvBJ-LxC/s3088/20231223_191953_mfnr.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3088" data-original-width="3088" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6vF5rRO3jjTn0yucr1Jh4i-l5j_kq1S_2HqITDUsJigNcgYHsMpI8w28lhqlLzlYTV_8nnzn_3IhE_Jwbk0K5UMEAZRjzI1XRQubb50mB_ONrWEZ0FozDaBuir3ht4IQkPL-z4R0_ZTVFo7ncSKkAgL_cDgFPKjI9Hl3ieKNRj0LxiK7ipbWYcvBJ-LxC/w200-h200/20231223_191953_mfnr.jpg" width="200" /></a></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dernière anecdote: après avoir lu le prologue, qui ne se passe pas du tout à l'époque de la momie mais au XIXe siècle, je suis allée vérifier dans mon carnet de lectures et j'ai découvert que, en fait, j'ai déjà lu ce roman il y a dix ans. Lol.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Bon, passons au concret. <i>Le Roman de la Momie</i> se découpe en trois parties. Tout d'abord, le prologue en question, qui raconte comment le jeune et riche lord anglais Evandale et le gros égyptologue allemand Rumphius découvrent, grâce au Grec Argyropoulos, un tombeau égyptien spectaculaire et inviolé d'une richesse inouïe, au fond duquel attend une momie.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"></span></p><blockquote><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">"Au delà du passage, la vallée, s'élargissant un peu, présentait le spectacle de la plus morne désolation.</span></div></blockquote><blockquote><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: justify;">De chaque côté s'élevaient en pentes escarpées des masses énormes de roches calcaires, rugueuses, lépreuses, effritées, fendillées, pulvérulentes, en pleine décomposition sous l'implacable soleil. Ces roches ressemblaient à des ossements de mort calcinés au bûcher, bâillaient l'ennui de l'éternité par leurs lézardes profondes, et imploraient par leurs mille gerçures la goutte d'eau qui ne tombe jamais. Leurs parois montaient presque verticalement à une grande hauteur et déchiraient leurs crêtes irrégulières d'un blanc grisâtre sur un fond de ciel indigo presque noir, comme les créneaux ébréchés d'une gigantesque forteresse en ruine."</div></span></blockquote><span style="font-family: arial;"></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ladite momie est – stupéfaction! – celle d'une femme, et elle a été enterrée avec le récit de sa vie à la main. On passe alors à la traduction de ce document millénaire, le roman à proprement parler...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Au bord du Nil, la riche, belle et jeune Tahoser se languit d'amour pour un jeune homme qui ne la connaît même pas, Poëri, à tel point qu'elle fuit de chez elle, plantant là son palais et son luxe, pour se présenter chez lui en mendiante. La pauvre Tahoser ne sait pas, hélas, que Pharaon l'a aperçue lorsqu'il revenait victorieux en ville, à la tête d'un interminable défilé d'esclaves et de soldats, et a été pris du désir de la posséder. Ces événements, qui constituent un peu plus de la moitié de l'intrigue, ont été mes préférés. Le rythme n'est pas palpitant, et il y a des descriptions INTERMINABLES d'objets et d'éléments architecturaux; mais premièrement, c'est merveilleusement bien écrit (le XIXe, sérieux!) et deuxièmement, c'est une vision tellement magique de l'Égypte au fâite de sa puissance que ça fait juste rêver. Imaginez que les sandales et les tables de Pharaon représentent ses ennemis vaincus, les coudes liés dans le dos. Imaginez l'égo qu'on doit avoir en vivant dans un tel décor. C'est absolument fantastique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">(Nouvel objectif de vie: vaincre mes ennemis et me faire faire des sandales à leur effigie, pliés sous le joug de ma domination.)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ensuite, l'histoire m'a un peu moins plu, car Poëri s'avère être un juif et qu'un certain Moshé, membre estimé de cette communauté, entre en scène pour guérir Tahoser malade. Vous l'aurez compris, il s'agit de Moïse, et l'histoire est donc connue: demandes répétées de laisser le peuple hébreu partir, refus de Pharaon, plaies d'Égypte, jusqu'à la fameuse traversée de la mer Rouge qui clot le roman. Évidemment, la langue reste spectaculaire, et les duels magiques avec les nombreux magiciens de Pharaon sont très sympathiques, mais j'ai été un peu déçue de retomber ainsi sur le mythe biblique. J'aurais préféré (re)découvrir une nouvelle histoire. Et bien sûr, Gautier implique quand même fortement que l'Éternel des Hébreux est plus puissant que les dieux égyptiens, donc, bon.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">À part cette petite déception, ç'a été une bien belle lecture, un régal littéraire et une aventure tellement surannée qu'elle devient une vraie gourmandise. Sans surprise, la vision des femmes est assez stéréotypée et on n'arrête pas de parler de leurs formes enchanteresses, mais Tahoser est quand même du genre à traverser le Nil à la nage pour prendre en filature l'homme qu'elle aime, donc, bon, ce n'est pas non plus une petite nature. Il y a aussi des considérations raciales bien datées, avec le type égyptien qui est supérieur au type nègre, mais évidemment inférieur au type hébreu; et plus une femme a la peau pâle, plus elle est belle!</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"></span></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">"Tahoser, il faut le dire, ne pensait guère à Nofré, sa suivante favorite, ni à l'inquiétude que devait causer son absence. Cette chère maîtresse avait tout à fait oublié sa belle maison de Thèbes, ses serviteurs et ses parures, chose bien difficile et bien incroyable pour une femme.</span><span style="text-align: left;"> </span></p></blockquote><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La fille de Pétamounoph ne se doutait aucunement de l'amour du Pharaon ; elle n'avait pas remarqué l'oeillade chargée de volupté tombée sur elle du haut de cette majesté que rien sur terre ne pouvait émouvoir : l'eût-elle vue, elle eût déposé ce désir royal en offrande, avec toutes les fleurs de son âme, aux pieds de Poëri."</span></p></blockquote><blockquote><p style="text-align: justify;"></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Décidément, Théophile Gautier me plaît beaucoup, et je regrette de ne pas avoir lu plus de ses œuvres à l'adolescence.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Autres livres de l'auteur déjà chroniqués sur ce blog<br /></b></span><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2020/12/la-morte-amoureuse-1836-une-nuit-de.html" style="font-family: arial;"><i>La Morte amoureuse</i> (1836) + <i>Une Nuit de Cléopâtre</i> (1838)</a><br /><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/09/recits-fantastiques.html" style="font-family: arial;"><i>Récits fantastiques</i> (1831-1857)</a></p>Alyshttp://www.blogger.com/profile/01432713480988863438noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-2699644565666415088.post-89918214037801027332024-01-02T18:00:00.034+01:002024-01-02T18:00:00.245+01:00Mon Chirac. Une amitié singulière (2020)<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Cette chronique est probablement une des plus étranges de ce blog. Car le livre dont je vous parle aujourd'hui a été écrit par Alain Juppé. Bring it on, 2024!</span></p><p style="text-align: center;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgCdRQKWaMyKNztQJeCVznwbMdx-ZBOsV1INlCu15PT26yuaTNlZWK6Av9Aqy5KmGPuEx_l72APOqEPUVVMQnhbL3en9BRzvN29iNHZYxhuXU1DIcxAHkFbcuIIK6wP3n8TAfVB8FHbS_3H1MEVqPvuygnLDzXpnew7yskrhpmFBGOgrtbCaS7ZuQ5Iob8Y/s366/Mon%20Chirac.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="366" data-original-width="250" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgCdRQKWaMyKNztQJeCVznwbMdx-ZBOsV1INlCu15PT26yuaTNlZWK6Av9Aqy5KmGPuEx_l72APOqEPUVVMQnhbL3en9BRzvN29iNHZYxhuXU1DIcxAHkFbcuIIK6wP3n8TAfVB8FHbS_3H1MEVqPvuygnLDzXpnew7yskrhpmFBGOgrtbCaS7ZuQ5Iob8Y/s320/Mon%20Chirac.jpg" width="219" /></a></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">De base, j'ai beaucoup de mal à situer Alain Juppé. C'est un de ces vieux de la vieille politiques que je n'ai pas connus en fonction et que j'associe vaguement à la France des années quatre-vingt-dix et donc à la chiraquie, mais sans aucune notion précise.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et puis un jour, comme pour <a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/12/celestopol-2019.html"><i>Célestopol </i>d'Emmanuel Chastelière</a>, mon copain est rentré du boulot avec un bouquin de Juppé.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Un bouquin de Juppé sur Chirac.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Un bouquin de Juppé sur Chirac dédicacé.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Un bouquin de Juppé sur Chirac dédicacé POUR SA MÈRE (la mère de mon copain, pas celle de Juppé, qui est décédée).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">J'ai rigolé pendant dix minutes.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">C'est tellement une bonne idée. Elle est gaulliste et chiraquienne. ELLE VA TELLEMENT ADORER.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Pour voir, j'ai lu le prologue. Alain Juppé y évoque les obsèques de Jacques Chirac en 2019, en citant le prêtre qui a officié et la lecture qui a été faite (les Béatitudes, si vous voulez savoir). Ma belle-mère est catholique. ELLE VA TELLEMENT, TELLEMENT ADORER.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Quand j'ai retrouvé mon calme, j'ai décidé de lire le bouquin en entier et pas juste le prologue, histoire de savoir ce que Juppé raconte sur Chirac et si je devais recommencer à rigoler.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Bon, non, ce n'était pas très drôle. Très intéressant, mais pas très drôle.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Le livre est une sorte de longue lettre à Jacques Chirac. Juppé raconte son parcours vis-à-vis de lui et lui parle directement.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"></span></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">"On s'étonne souvent que je ne vous tutoie pas. Et réciproquement. Au bout de quarante-trois ans! Quand je vous ai adressé la parole pour la première fois, vous étiez Premier ministre en exercice. C'était en 1976. [...] Il était évidemment hors de question que, dans ce contexte, je vous tutoie. Nous avons, au fil du temps, gardé cette habitude."</span></p><p style="text-align: justify;"></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">(Ma belle-mère nous vouvoie, son gendre et moi. ELLE VA TELLEMENT, TELLEMENT ADORER.)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Le ton est assez lisse. Il n'y a pas de pique ou de rancœurs, à tel point que la célèbre trahison de Sarkozy en 1995 (quand celui-ci a soutenu la candidature de Balladur à la présidence de la République et non celle de Chirac) est à peine nommée (et même pas au moment où elle s'est produite!). J'ai été assez étonnée et je suppose qu'il y a là l'œuvre d'un professionnel de la politique et du langage – écrire deux cent trente pages sans froisser personne, c'est un art. En revanche, d'autres éléments ne sont pas cachés, même si c'est assez pudique: ainsi des grandes grèves de 1995, alors que Juppé était premier ministre, et de l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris (et moi qui croyais que ça concernait des gens payés à ne rien faire 😅 En fait, c'étaient des employés du RPR qui étaient payés par la mairie de Paris plutôt que par le RPR).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ce qui ressort le plus, c'est le respect et l'admiration pour Chirac. Le vouvoiement y est pour quelque chose, mais je pense que c'était sincère, bien que parfois assez culcul. </span><span style="font-family: arial;">Ainsi à propos des attentats de 1995:</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"></span></p><blockquote style="text-align: justify;">"Moments terribles de souffrance et de colère. Tout au long de ces mois tragiques, je pris exemple sur votre courage et votre force d'âme. L'épreuve nous soudait davantage encore."</blockquote><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">(ELLE VA TELLEMENT, TELLEMENT ADORER.)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">(Personnellement, j'ai un certain respect pour Jacques Chirac parce qu'il n'a pas engagé la France dans la guerre en Irak au moment où un certain Silvio Berlusconi y envoyait servilement l'Italie... 🤮)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Deuxième élément qui ressort le plus, c'est le retour, par-ci par-là, de tas de noms de la politique française qui sont toujours présents ou qui ont joué un rôle depuis, par exemple François Bayrou et Édouard Philippe (le premier faisait partie des <a href="https://www.lopinion.fr/politique/charles-millon-quelque-part-nous-posions-les-premices-de-ce-quaurait-pu-etre-lump">"douze salopards" en 1989</a>; le deuxième, je ne sais plus pourquoi il est cité). Et les vicissitudes des revers politiques font relativiser fortement le brouillon actuel. La politique, c'est toujours instable, toujours le bordel, en fait. (Dommage qu'il y ait, aujourd'hui, une catastrophe écologique et climatique encore plus urgente qu'à l'époque de Chirac, qui demanderait une volonté politique forte...)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Pour moi qui connais très mal la politique en général, et notamment les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix car j'étais trop jeune pour suivre l'actualité, ce livre a été très intéressant et un complément inattendu au film <i><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2023/11/la-gamelle-doctobre-2023.html">Bernadette</a> </i>sorti cette année. Je rédige ce billet une semaine après avoir fini ma lecture et j'ai déjà oublié quasiment tout ce que j'ai lu, mais je suis au moins sortie de mon erreur concernant les emplois fictifs de la mairie de Paris! C'est déjà quelque chose! Et puis, ça se lisait tout seul, donc ça en valait la peine (et notez que je dis ça sans moquerie aucune: écrire de manière fluide et simple sans être simpliste, c'est un art!).</span></p>Alyshttp://www.blogger.com/profile/01432713480988863438noreply@blogger.com12tag:blogger.com,1999:blog-2699644565666415088.post-3023509401795433902023-12-28T18:00:00.035+01:002023-12-28T18:00:00.128+01:00Animal Farm (1945)<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Tout comme </span><i style="font-family: arial;"><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2013/11/1984-1948.html">1984</a></i><span style="font-family: arial;">, <i>La Ferme des animaux</i> de George Orwell a marqué la littérature occidentale. Je l'ai abordé avec beaucoup de curiosité, mais aussi un léger malaise absolument absurde et des craintes.</span></p><p style="text-align: center;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQBuP_o8jO_7G5r5dSWRjjf9RaHSf5P4Lq7XNdm5A4h0GCwuGeh7CoYrGQOOCN4NFfyVvP3DG8iR08BcANwkLnIW3bDPAHeCePin7cHx3PeyHCdKsg3waKbSZdzpG93_EHKJzM1ml-22kbKUviTUxMdBraMk29AxBRYiFJbTbRYfryfcGGYLMHTJIUIcEK/s3088/20231223_190839_mfnr.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3088" data-original-width="3088" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQBuP_o8jO_7G5r5dSWRjjf9RaHSf5P4Lq7XNdm5A4h0GCwuGeh7CoYrGQOOCN4NFfyVvP3DG8iR08BcANwkLnIW3bDPAHeCePin7cHx3PeyHCdKsg3waKbSZdzpG93_EHKJzM1ml-22kbKUviTUxMdBraMk29AxBRYiFJbTbRYfryfcGGYLMHTJIUIcEK/s320/20231223_190839_mfnr.jpg" width="320" /></a></div><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: center;">Édition Penguin de 1982.</div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Un malaise parce que, quand j'étais en première, quelqu'un, probablement une certaine Audrey C., a dit devant moi qu'elle avait lu ce roman en anglais en seconde. Moi, je n'avais jamais lu de roman en anglais. J'en ai tiré une certaine honte. Cette fille connaissait un monde entier dont je ne savais rien. (Comme tous mes petits camarades depuis la primaire, de toute façon; ils avaient tous l'air de faire des trucs géniaux, que je ne comprenais qu'à moitié.) Durant les grandes vacances entre la première et la terminale, j'ai lu <i>Le Seigneur des Anneaux</i> en anglais. C'est, en toute objectivité, une entreprise nettement plus colossale et ardue que de lire <i>La Ferme des Animaux</i> en seconde. Mais comme je n'étalais pas ce genre d'exploit en public, ça n'a jamais tout à fait enlevé, à mes propres yeux, l'impression que Audrey C. avait fait un truc de fous. Les rares fois où j'ai effectivement dit que j'avais lu <i>Le Seigneur des Anneaux</i> en anglais, la personne en face de moi n'a pas réagi avec le quart de l'admiration que j'avais ressentie pour Audrey C. (et avec le recul, je me demande même si certains ne m'ont tout simplement pas crue). Du coup, <i>La Ferme des animaux</i> est toujours resté un peu le bouquin qu'on lisait en seconde et que je n'avais pas lu, ce qui prouvait que je n'avais pas de connaissances, pas d'aisance avec la langue, pas d'études, pas de culture gé.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Franchement, je m'autosaoule. Dans cette triste histoire, j'ai tout fait toute seule. Mais en même temps, j'ai beaucoup de peine pour cette gamine, puis cette ado, puis cette jeune femme, puis cette trentenaire, qui a toujours l'impression que les autres font plus et mieux. </span><span style="font-family: arial;">😅</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Par ailleurs, j'avais des craintes parce que ce roman a été adapté en bande dessinée récemment, dans <a href="https://www.casterman.com/Bande-dessinee/Collections-series/bd-ado-adultes/le-chateau-des-animaux"><i>Le Château des animaux</i> de Xavier Dorison et Félix Delep</a>, et que j'ai eu le malheur de voir ce qu'il arrive à l'oie. J'AI VU. JE SAIS. JE NE LIRAI JAMAIS CETTE BD.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Mais bon, malgré tout ça, j'ai évidemment acheté ce roman lorsque je l'ai trouvé d'occasion, car c'est un ouvrage célèbre, qui manquait à ma culture, et que j'ai adoré <i>1984 </i>du même auteur. Et j'ai bien fait, bien sûr. Déjà, ça se lit tout seul et c'est même assez drôle. (Je comprends mieux que Audrey C. l'ait lu en version originale en seconde, du coup.) Il y a notamment un chat qui apparait de temps à autre et qui est sympathiquement fûté. 😼 Ensuite, parce qu'il donne à réfléchir sur la mise en place d'un système totalitaire avec toute l'innocence du monde (enfin, on peut douter de l'innocence des cochons, mais on ne peut nier qu'ils ne prennent jamais le pouvoir par la force. Ils sont les seuls à savoir lire. Il est LOGIQUE qu'ils s'occupent d'organiser le travail de la ferme après que les animaux ont délogé les humains). Aucune étape n'est décisive en elle-même, mais leur cumul mène les animaux à la catastrophe. Je suppose que c'est également un régal quand on connaît bien l'histoire de l'URSS, car la prise de pouvoir des animaux correspond totalement à la révolution du prolétariat, tantis que l'opposition entre Napoleon et Snowball est, je suppose, le reflet de celle entre Lénine et Trotski, ou plus probablement de celle entre Lénine et Staline.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Comme les animaux, à part les cochons et l'âne, sont plutôt dociles et ont la mémoire courte, tout se passe bien pour nos totalitaristes, ce qui constitue une bonne partie de la légèreté, et presque de l'humour, du roman. C'est seulement quand Boxer, le cheval de trait qui répond à tous les problèmes par la maxime "je travaillerai plus" (comme moi, tiens tiens), commence à avancer en âge que le roman tourne au tragique, avec quelques pages affreuses (le départ de Boxer et les animaux qui ne peuvent plus chanter "Beasts of England") et une fin qui laisse un goût amer en bouche.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Une très belle lecture, donc. Tout le monde devrait lire ce livre en seconde, en anglais ou pas. Mais si vous ne l'avez pas fait, n'hésitez pas! Il n'est pas trop tard!</span></p>Alyshttp://www.blogger.com/profile/01432713480988863438noreply@blogger.com17tag:blogger.com,1999:blog-2699644565666415088.post-80947136256974822062023-12-23T18:00:00.015+01:002023-12-23T18:00:00.148+01:00Mémoires d'un âne (1860)<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Chronique express!</b></span></p><p style="text-align: center;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgAoNu9iuF4Gzx61OTfG4tO8_p1vW4Qwq5mdSoZMlHpFGaFRLDwhyphenhyphen7tqtfDPGbR4Ga3Edmcg_NHnFO2cvw3H3Vm87FtnbCD7khkzNP6QpGCrsiCjvEujb9LEd-ut5hWn3TWlWfHCyRJ78vxZ3Gf6E6ZsuZRNWAmSosNijJMD-8gTXvjFdkF1JyCClAO41oy/s3088/20231201_160245_mfnr.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3088" data-original-width="3088" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgAoNu9iuF4Gzx61OTfG4tO8_p1vW4Qwq5mdSoZMlHpFGaFRLDwhyphenhyphen7tqtfDPGbR4Ga3Edmcg_NHnFO2cvw3H3Vm87FtnbCD7khkzNP6QpGCrsiCjvEujb9LEd-ut5hWn3TWlWfHCyRJ78vxZ3Gf6E6ZsuZRNWAmSosNijJMD-8gTXvjFdkF1JyCClAO41oy/s320/20231201_160245_mfnr.jpg" width="320" /></a></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Quel bonheur que d'être tombée sur ce roman de la Comtesse de Ségur, dans lequel l'âne Cadichon raconte ses mémoires! En réalité, je l'avais déjà, et je l'avais déjà lu, mais cette édition est plus jolie que celle en ma possession et j'ai relu le roman avec, je crois, plus de plaisir que la première fois. J'ai </span><span style="font-family: arial;">récemment</span><span style="font-family: arial;"> </span><span style="font-family: arial;">travaillé sur </span><i style="font-family: arial;">Pinocchio </i><span style="font-family: arial;">de Carlo Collodi et je vois beaucoup de parallèles entre ces deux romans pour enfants qui datent à peu près de la même époque (<i>Pinocchio </i>est sorti vingt ans plus tard, en 1880): élément légèrement magique du pantin ou de l'âne qui parle, nombreuses péripéties à chaque chapitre, ton délibérément moralisateur, mise en avant des valeurs du travail et de la bonne conduite, punition des méchants. Et bien qu'il y ait des méchants, justement, notamment des voleurs, et bien que Cadichon subisse nombre de mauvais traitements, l'univers semble figé dans une campagne adorable, où tout semblait plus simple et net, la société semblait stable, les criminels étaient des anomalies et des exceptions et il n'y avait pas de problèmes sociétaux. J'aimerais beaucoup aller vivre dans le monde de la Comtesse de Ségur, franchement.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Par ailleurs, Cadichon dit beaucoup de bien des ânes en général, et prouve, par son exemple, combien cet animal vilipendé est intelligent et sage. Et moi, j'adore les ânes, donc j'adhère. ❤</span></p>Alyshttp://www.blogger.com/profile/01432713480988863438noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-2699644565666415088.post-44966444654496370402023-12-18T18:00:00.026+01:002023-12-18T18:00:00.129+01:00Phèdre (1677)<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Chronique express!</b></span></p><p style="text-align: center;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiU-ep9V68Yyf-S_3qk2idZlZIY-48KckBobZuKd6q2hXYFigUxG4E4iHCcxxq6RHqcydh_8pUmbrGlQIIYRpLEmrPKvrlMRt6NZc35cYSgJcFfcMzer-T2pQeedZh9E00qlnA8am8Pvrlp1S1jcOBxJb1vTWTM95gOkUaVJi6TF7_D86umJPNKgBcG5AlV/s661/Ph%C3%A8dre.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="661" data-original-width="400" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiU-ep9V68Yyf-S_3qk2idZlZIY-48KckBobZuKd6q2hXYFigUxG4E4iHCcxxq6RHqcydh_8pUmbrGlQIIYRpLEmrPKvrlMRt6NZc35cYSgJcFfcMzer-T2pQeedZh9E00qlnA8am8Pvrlp1S1jcOBxJb1vTWTM95gOkUaVJi6TF7_D86umJPNKgBcG5AlV/s320/Ph%C3%A8dre.jpg" width="194" /></a></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Le bonheur des boîtes à livres et autres espaces de récupération qui ont fleuri partout ces dernières années: tomber sur des trucs qui manquent à notre culture! Comme, pour moi, <i>Phèdre </i>de Racine. Je connaissais vaguement le pitch à cause de <a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2017/08/la-curee-1871.html"><i>La Curée</i> d'Émile Zola</a>: une femme amoureuse du fils de son mari. Et je savais que Racine écrivait en vers. Mais lire la chose pour de vrai est évidemment bien différent. C'était du bonheur en barre. Les vers de Racine sont pratiquement tous sublimes; il est formidable de les lire dans sa tête et ça donne souvent envie de les lire à voix haute. Et la tragédie grecque a quelque chose de fascinant, avec tous ces personnages dont on sait d'emblée qu'ils ne survivront sans doute pas et qui prennent systématiquement la décision qui précipitera leur chute. (Comme le dit le chœur dans le merveilleux, l'excellent <a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2020/11/antigone-1944-dipe-ou-le-roi-boiteux.html"><i>Antigone</i> de Anouilh</a>: "c'est cela qui est commode, dans la tragédie".) Purée, pourquoi n'ai-je pas lu ça quand j'étais au lycée, ça m'aurait sans doute ébouriffée!</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Un vers ultracélèbre, dont je ne savais pas qu'il venait d'ici:</span></p><span style="font-family: arial;"><div style="text-align: center;">"C'est Vénus tout entière à sa proie attachée."</div></span>Alyshttp://www.blogger.com/profile/01432713480988863438noreply@blogger.com9tag:blogger.com,1999:blog-2699644565666415088.post-56691788889909088482023-12-13T18:00:00.046+01:002023-12-13T18:00:00.143+01:00Célestopol (2019) 🌕🚀<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">J'avais envie de lire <i>Célestopol </i>d'Emmanuel Chastellière depuis longtemps, parce que tous les copains en disent du bien et que la ville homonyme est une ville russe, et que j'adore tout ce qui a trait à la Russie. Et un beau jour, mon copain est rentré du boulot avec <i>Célestopol </i>en main. J'ai cru à une vision, mais c'était bien vrai. Et ça n'avait rien à voir avec moi; il l'avait acheté pour lui. 😂</span></p><p style="text-align: center;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjujCK2zXVMLAewAp64T9qehgKBEXTZPGv_CZsDlb06l7_MCGOuuPxhpPdJi5IybalwFWoFYP9JBn0EswA5z6h9yTdUH0120Kndh-SVErYISqgeAXqZCJYYSszaXNFhW1x3AQqYbfHhAP-XMbsIS92fjQ3wyaWXqIYEepmyxOwSK_kSck_Bgt_jDQSvcJUt/s500/C%C3%A9lestopol.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="329" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjujCK2zXVMLAewAp64T9qehgKBEXTZPGv_CZsDlb06l7_MCGOuuPxhpPdJi5IybalwFWoFYP9JBn0EswA5z6h9yTdUH0120Kndh-SVErYISqgeAXqZCJYYSszaXNFhW1x3AQqYbfHhAP-XMbsIS92fjQ3wyaWXqIYEepmyxOwSK_kSck_Bgt_jDQSvcJUt/s320/C%C3%A9lestopol.jpg" width="211" /></a></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i>Célestopol </i>est un recueil de nouvelles se déroulant sur la Lune, dans une ville sous cloche fondée à la fin du XIXe siècle par la Russie tsariste et dirigée par le duc Nikolaï. Les nouvelles sont indépendantes, mais certains personnages reviennent plusieurs fois et certains événements s'influencent les unes des autres. Il y a un peu de tout: des automates, des maisons closes, des aristocrates, des gens du peuple, des scientifiques, des mercenaires, des policiers. Tous vaquent à leurs occupations quotidiennes, mais sont aussi influencés par le fait qu'ils habitent dans ce lieu si particulier, dont la puissance et le faste reposent sur l'exploitation du sélénium, étrange substance extraite des roches lunaires et dont on ne saura pas grand-chose.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Autant j'ai adoré ce contexte, comme je m'y attendais, autant j'ai été déçue par la rédaction, que j'ai trouvée faiblarde. Les incises dans les dialogues sont mal différenciées du dialogue et se contredisent parfois; l'usage des pronoms et la diversité des substantifs faisant référence à une même personne ("le jeune homme fit", "il alla", "le mécanicien était malheureux", "le dernier arrivé avait raté son train", et là je ne sais pas si on parle d'un seule et même homme qui est jeune, mécanicien et le dernier arrivé ou si on parle de trois hommes différents) m'a obligée à relire des paragraphes et des dialogues pour comprendre qui parlait à qui; et quelques éléments sont apportés si abruptement que je n'ai pas bien compris certaines nouvelles (notamment la première: le protagoniste se réveille avec une fille qui lui annonce qu'ils ont couché ensemble, et ça arrive si brutalement, sans aucun indice préalable, que je ne comprenais pas si c'était vrai ou si elle mentait).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Du coup, tristesse immense.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Et l'auteur a commenté tous les billets de blog que j'ai lus, alors il risque de lire mes critiques, c'est affreux. Et c'est un confrère traducteur, en plus. Ouin ouin.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Je pense quand même tenter <i>Célestopol 1922</i> à l'occasion (mon copain rentrera peut-être du boulot avec un jour, comme pour le premier! 👀), parce que des Russes sur la Lune, c'est juste trop génial. Et aussi parce que malgré mes critiques, certains textes m'ont touchée, notamment celui avec le train et celui avec le chien. Et aussi parce qu'il y a un mec dans un corps d'ours. En fait, c'est vraiment un chouette voyage, et j'ai envie de le continuer!</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Allez donc voir ailleurs si cette cité céleste y est!<br /></b></span><span style="font-family: arial;"><a href="https://233degrescelsius.blogspot.com/2020/02/emmanuel-chastelliere-celestopol.html">L'avis de Baroona</a><br /></span><a href="https://lechiencritique.blogspot.com/2019/07/celestopol.html" style="font-family: arial;">L'avis du Chien critique</a><br /><span style="font-family: arial;"><a href="https://www.lorhkan.com/2017/07/06/celestopol-de-emmanuel-chastelliere/">L'avis de Lorhkan</a><br /></span><span style="font-family: arial;"><a href="http://touchezmonblog.blogspot.com/2019/05/emmanuel-chastelliere-celestopol.html">L'avis de TmbM</a><br /></span><a href="https://bibliosff.wordpress.com/2017/05/11/celestopol-emmanuel-chastelliere/" style="font-family: arial;">L'avis de Xapur</a></p>Alyshttp://www.blogger.com/profile/01432713480988863438noreply@blogger.com12tag:blogger.com,1999:blog-2699644565666415088.post-70813844132821189242023-12-08T18:00:00.015+01:002023-12-08T18:00:00.133+01:00Lisière fantôme (2023)<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Chronique express!</b></span></p><p style="text-align: center;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSZiPgSgODiDXp-shIvj3sZFWdBjDyUZbb4YW15JzOck3WMe7BhGQ4fMf0UoW8lSNf3Jh9ySs8eMqbGOFtH5bT-jLPstNf-_E2TV41fve-1ai9D8IzMmd937en2IW2gAuoy9xrlDAW4ELbfPlJKlGrffoBDtfCweoczaE3wUnpr1c_mlGidhNX4KxKgER4/s500/Lisi%C3%A8re%20fant%C3%B4me.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="334" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSZiPgSgODiDXp-shIvj3sZFWdBjDyUZbb4YW15JzOck3WMe7BhGQ4fMf0UoW8lSNf3Jh9ySs8eMqbGOFtH5bT-jLPstNf-_E2TV41fve-1ai9D8IzMmd937en2IW2gAuoy9xrlDAW4ELbfPlJKlGrffoBDtfCweoczaE3wUnpr1c_mlGidhNX4KxKgER4/s320/Lisi%C3%A8re%20fant%C3%B4me.jpg" width="214" /></a></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Un homme cherche son pull couleur mangue. L'objet étant introuvable, où que ce soit dans la maison, il part travailler sans. Il s'installe à la bibliothèque et entame ses recherches du jour afin d'écrire pour les autres: étudiants, diplomates, chercheurs, n'importe qui peut lui demander de rédiger un rapport sur les sujets les plus farfelus, que la personne fera passer pour sien. Mais quand notre homme rentre chez lui ce jour-là, le pull couleur mangue est à sa place, comme s'il avait toujours été là...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ce pull qui change de place tout seul est le point de départ d'une histoire farfelue, mais passionnante, avec un protagoniste original, sa sœur qui est enseignante de surf, un fantôme, un chat, une bergère poétesse tuée dans un lointain passé, une bibliothécaire qui a des ennuis, un mafieux, un corbeau blessé, et sûrement des tas d'autres choses que j'ai oubliées, car j'ai tardé un peu trop à écrire ce billet. Je découvrais tant l'auteur, Jérôme Lafargue, que la maison d'édition, <a href="http://www.quidamediteur.com/catalogue ">Quidam éditeur</a>, et ça a été très agréable. Je dois quand même dire que j'ai un peu perdu le fil vers la fin et que je n'ai pas été 100% convaincue par les ramifications familiales, mais dans l'ensemble j'ai adoré et j'ai passé un super moment. C'est drôle même quand l'action n'est pas spécialement drôle, et ça se passe juste après le confinement alors ça a quelque chose de familier, et c'est humain en même temps. Une très sympathique lecture détente.</span></p>Alyshttp://www.blogger.com/profile/01432713480988863438noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-2699644565666415088.post-18985681238509050212023-12-03T18:00:00.052+01:002023-12-03T18:00:00.146+01:00La gamelle de novembre 2023<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Comme d'habitude, retour sur les activités culturelles du mois écoulé!</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><u><b>Sur petit écran</b></u></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Pas de film.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><u><b>Sur grand écran</b></u></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>Le Discours d'un roi</i> de Tom Hooper (2010)</b></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUC64UXP6GYRarbN9RECtH33-H0ICcaddtLoStKPQ7Q27BG3ap0akh6sItZuhQqflWzwTNk0520fCzDVvdwToyShVC1H8aK6EETtW_BSpPOaOdUL1NP_2027EOgP1s462POPDPeiVUrBWsl-mFM17zZGvDTGl16hnPUMVuI56T5ABL9tXK44D_nJB5OE2Z/s1048/Le%20Discours%20d'un%20roi.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="699" data-original-width="1048" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUC64UXP6GYRarbN9RECtH33-H0ICcaddtLoStKPQ7Q27BG3ap0akh6sItZuhQqflWzwTNk0520fCzDVvdwToyShVC1H8aK6EETtW_BSpPOaOdUL1NP_2027EOgP1s462POPDPeiVUrBWsl-mFM17zZGvDTGl16hnPUMVuI56T5ABL9tXK44D_nJB5OE2Z/w320-h213/Le%20Discours%20d'un%20roi.jpg" width="320" /></a></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Quel plaisir de revoir ce film! Je l'avais adoré au moment de sa sortie et je l'ai aimé tout autant cette fois-ci. C'est le genre d'instant de grâce que le cinéma réussit parfois à mijoter: acteurs parfaits, mise en scène léchée, propos poignant, et un choix de musique qui me donne des frissons (c'est d'ailleurs pour la musique accompagnant la scène du discours que je voulais le revoir: un morceau de la septième symphonie de Beethoven). Il y a pléthore d'acteurs anglais et ça fait du bien de voir Geoffrey Rush et, surtout, Helena Bonham Carter non grimés (voire de plus en plus ridicules dans le cas de la deuxième!). ET IL Y A DES CORGIS!! DES CORGIS!! Aaaah! Oscar du meilleur film en 2011 amplement mérité.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>Le Mépris</i> de Jean-Luc Godard (1963)</b></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjiY2UaywaNFTZ5phhJkk-Iw7aq94D6JoKViK0h6Vk6bSm3ch_Ss3AdavAw-Mb9KPDKycnAzvqNjNJhSTnEdFhSElKKaJI3vGWbkynRJF-qV2SGLIa0XwqDBv4KF5BGyEvvgssE1Sd4dtODWNBgQYdHryuqdT15SG8kJUChhRcS2bEX5z1Re13wNnNxcvMN/s900/Le%20M%C3%A9pris.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="900" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjiY2UaywaNFTZ5phhJkk-Iw7aq94D6JoKViK0h6Vk6bSm3ch_Ss3AdavAw-Mb9KPDKycnAzvqNjNJhSTnEdFhSElKKaJI3vGWbkynRJF-qV2SGLIa0XwqDBv4KF5BGyEvvgssE1Sd4dtODWNBgQYdHryuqdT15SG8kJUChhRcS2bEX5z1Re13wNnNxcvMN/s320/Le%20M%C3%A9pris.jpg" width="320" /></a></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">J'avais vu ce film dans une autre vie, quand j'étais au lycée, et j'en gardais le souvenir de quelque chose de très chiant. Mon avis n'a pas changé en vingt ans: c'est très chiant. Par tous les dieux, qu'est-ce que c'est chiant. Ça dure moins de deux heures, mais vous les sentez passer. En revanche, je l'ai trouvé très intéressant sous plusieurs aspects. Déjà, la mise en scène très soignée, notamment dans la scène ultralongue dans l'appartement des deux protagonistes, qui vont et viennent dans les différentes pièces en tenant un dialogue haché, assez proche d'un véritable dialogue. Ensuite, la musique, ce thème extraordinaire de George Delerue qui parvient à rendre déchirants des plans absolument lumineux, genre Capri. Enfin, et surtout, pour voir Brigitte Bardot à l'apogée de sa jeunesse, de sa beauté, de son érotisme époustouflant et de sa gloire, et de là se demander tout au long du film si cette œuvre est un monument patriarcal et misogyne – notamment pour ces plans fesses ultralongs, qui semblent vraiment dire "allez-y les mecs, branlez-vous" – ou au contraire une dénonciation de la condition de la femme – on a quand même un producteur de cinéma qui rigole comme un ado attardé devant la vidéo d'une femme nue et qui renverse sa secrétaire devant lui, dans une pose tout à fait pertinente pour un rapport sexuel, pour écrire un chèque sur son dos (coucou, Valmont!). Probablement que, comme souvent, la situation n'est ni noire ni blanche et que le film est un peu des deux.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>Les Triplettes de Belleville</i> de Sylvain Chomet (2003)</b></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgcWTEbQfTdvIblVZ1kgKRqb4jP7QTIhz_ZleV4mAJ26QKdzvmDvLJ0SWykkavRfEHBstyvoZFtClvA3Wctox2TwjtvxBvn_4gfIXajUFXf13lY2tzMARA3hRwQyeZzIAfOd_4r7iYuUPx4u8OFWeorAynv1B4riTUTrxZeuxX_pVz780gPIvjgaItw_lFV/s1280/Les%20Triplettes%20de%20Belleville.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="684" data-original-width="1280" height="171" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgcWTEbQfTdvIblVZ1kgKRqb4jP7QTIhz_ZleV4mAJ26QKdzvmDvLJ0SWykkavRfEHBstyvoZFtClvA3Wctox2TwjtvxBvn_4gfIXajUFXf13lY2tzMARA3hRwQyeZzIAfOd_4r7iYuUPx4u8OFWeorAynv1B4riTUTrxZeuxX_pVz780gPIvjgaItw_lFV/s320/Les%20Triplettes%20de%20Belleville.jpg" width="320" /></a></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">S'il constitue un bon ajout à ma culture générale, ce dessin animé ne m'a pas du tout enthousiasmée; je n'ai pas aimé les dessins, j'ai trouvé le tout très lent et le côté caricatural m'a saoulée. Il faut toutefois reconnaître que les bruitages sont très réussis et portent parfaitement ce film quasiment dénué de dialogues! (Je découvre que le réalisateur a aussi réalisé <i>L'Illusionniste</i>, que j'ai en revanche adoré au moment de sa sortie.)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b><i>Napoléon</i> de Ridley Scott (2023)</b></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgdvj2ZrXeZyCsTjKTVN7wC0zsXN3a2U5X0ftBRxRnukIxw8C2WmzpBiIwbwRr-NmRHb7LSqRi14ZAap7yUmfAbap-Y_j5NfCmcMOYZiosk9XQwifw5qax3JYizDGTczXT6Jgqke2q8ocX-R2WA-sgzdLbiVHFbnhfrY7a8DgufH9tIpKQxn2-0y6-qtjyf/s809/Napol%C3%A9on.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="404" data-original-width="809" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgdvj2ZrXeZyCsTjKTVN7wC0zsXN3a2U5X0ftBRxRnukIxw8C2WmzpBiIwbwRr-NmRHb7LSqRi14ZAap7yUmfAbap-Y_j5NfCmcMOYZiosk9XQwifw5qax3JYizDGTczXT6Jgqke2q8ocX-R2WA-sgzdLbiVHFbnhfrY7a8DgufH9tIpKQxn2-0y6-qtjyf/w400-h200/Napol%C3%A9on.jpg" width="400" /></a></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Le début a été difficile. Enfin, la première heure a été difficile. De la musique me semblant appartenir au XXe sur des scènes du XVIIIe, une Joséphine Beauharnais hyper sexualisée, un Napoléon qui n'articule pas, une bataille à Toulon à laquelle je n'ai rien compris... Gloups, gloups. Heureusement, ça s'est amélioré en cours de route, avec même quelques scènes franchement saisissantes pendant les célèbres batailles d'Austerlitz (le dernier couple cheval-cavalier à fuir sur le lac) et de Waterloo, avec des choix musicaux plus à mon goût et un contraste saisissant entre la lisibilité des manœuvres vues d'en haut et le chaos du corps à corps. Le film se conclut sur le décompte des morts des guerres napoléoniennes, ce que je trouve très bien, car ce personnage me semble être passé à la postérité sous un jour bien trop positif en France. Et comme toujours chez Ridley Scott, les chevaux sont superbes.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><u><b>Du côté des séries</b></u></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Lentement mais sûrement, j'avance dans la saison 2 de <i>Dinosaures</i>.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><u><b>Et le reste</b></u></span></p><p style="text-align: center;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCf1LAkWaX_Gl7fy7frEgIbPN6XFRv8xA9N7MRGTDNRppeptcQ36ucTPZiuFwHtw0orwG_BSPsd-1J55x3PKjLxcHXsnBSDdQnyj3eUca-kWeTaX45-mpb6e7ERRnU2Xo18sxM0CA8NciMdKmWZ1tZpY0tud-2hhWQ4U1TVoHnnxjQZNOzxPIppxeqgJHk/s3088/20231201_155710_mfnr.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3088" data-original-width="3088" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCf1LAkWaX_Gl7fy7frEgIbPN6XFRv8xA9N7MRGTDNRppeptcQ36ucTPZiuFwHtw0orwG_BSPsd-1J55x3PKjLxcHXsnBSDdQnyj3eUca-kWeTaX45-mpb6e7ERRnU2Xo18sxM0CA8NciMdKmWZ1tZpY0tud-2hhWQ4U1TVoHnnxjQZNOzxPIppxeqgJHk/w320-h320/20231201_155710_mfnr.jpg" width="320" /></a></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">J'ai lu le hors-série de <i>Mad Movies</i> sur le cinéma de vampires. Après une première partie difficile, énumérant des tas de vieux films dont je n'ai jamais entendu parler, j'ai retrouvé mon enthousiasme habituel pour ce magazine de très haute qualité. Avoir le temps de replonger dans tous ces films et d'en découvrir d'autres, quel rêve ce serait. 🤩 (Comme souvent, Michael Bay en prend pour son grade au détour d'un article qui ne le concerne pas du tout. Je pense qu'ils ont vraiment une dent contre lui chez <i>Mad Movies</i>. 🤣)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">En fin de mois, j'ai lu mon <i>Cheval Magazine</i>, comme d'habitude.</span></p>Alyshttp://www.blogger.com/profile/01432713480988863438noreply@blogger.com12tag:blogger.com,1999:blog-2699644565666415088.post-13156891069503131352023-11-28T18:00:00.030+01:002023-11-28T18:00:00.148+01:00Mitsou ou comment l'esprit vient aux filles (1919) + En camarades (1907)<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">J'ai beaucoup aimé ce que j'ai lu de Colette, alors je suis toujours heureuse quand le hasard me fait rencontrer un de ses livres. Cette fois, je suis tombée, dans l'entrée de mon immeuble, sur <i>Mitsou</i>, dont je n'avais jamais entendu parler.</span></p><p style="text-align: center;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEghAvlgbejK0YjZztCzZafJ1I2okh-0YHEJLtfzdaBGolyA42tOMrVrmOs12lRqdJLJxBE4rSDk4UKy5iw-8OHT6lke7HmlJdg4kXL79CtG53FsOEiUNqTcsYVVCXhg3jmOYYILtlYnCtiwXYzfRJ-qngVUtZkyg9vsc3rmJbnPLIuVa1_nH5hqyQDaJOdC/s500/Mitsou.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="333" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEghAvlgbejK0YjZztCzZafJ1I2okh-0YHEJLtfzdaBGolyA42tOMrVrmOs12lRqdJLJxBE4rSDk4UKy5iw-8OHT6lke7HmlJdg4kXL79CtG53FsOEiUNqTcsYVVCXhg3jmOYYILtlYnCtiwXYzfRJ-qngVUtZkyg9vsc3rmJbnPLIuVa1_nH5hqyQDaJOdC/w266-h400/Mitsou.jpg" width="266" /></a></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ce roman a peut-être été écrit pour le théâtre, car la première et la dernière partie sont présentées comme une pièce de théâtre, avec le nom du personnage qui prend la parole, des didascalies éventuelles puis la réplique du personnage. La partie centrale, par contre, se compose de lettres.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Au début, on est dans la loge de Mitsou, une actrice de music-hall, durant la Première Guerre mondiale. Arrive Petite-Chose, une autre actrice, qui cache deux soldats dans ladite loge afin qu'on ne découvre pas qu'elle reçoit des hommes. Mitsou les accueille avec une indifférence totale, mais l'un d'eux – le Bleu, ainsi nommé à cause de la couleur de sa tenue – lui tape dans l'œil, à tel point qu'elle demande son adresse à Petite-Chose quelques jours plus tard. S'ensuit une jolie correspondance très sympathique, puis leur rencontre lorsque le monsieur revient à Paris en permission.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i>Mitsou </i>se lit absolument tout seul et m'a beaucoup plu. J'ai aimé cette rencontre qui n'en paraît pas une et la manière un peu timide dont les deux personnages s'écrivent et font connaissance à distance. Il y a toujours une langue particulière chez Colette, quelque chose d'enlevé et de piquant mais aussi de très élégant. La fin, en revanche, est plutôt triste, ou en tout cas douce-amère...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Un détail qui m'a marquée: Mitsou doit son nom à son "ami", un homme plus âgé qui l'entretient.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"></span></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">"[...] c'est mon ami qui l'a inventé. C'est un nom fait avec des initiales. Pierre est administrateur de deux Sociétés, l'une qui s'appelle les Minoteries Italo-Tarbaises, et l'autre les Scieries Orléanaises Unifiées. Ça fait M.I.T.S.O.U. : Mitsou."</span></p></blockquote><p style="text-align: center;"><span style="font-family: arial;">👀👀👀👀</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Un homme qui donne à sa maîtresse un surnom composé des initiales de ses entreprises. Les mots me manquent. Et même si Mitsou ne trouve pas du tout ça étrange, j'ai tendance à penser que Colette avait conscience de la symbolique de la chose.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Dans cette édition du Livre de Poche de 1964, <i>Mitsou</i> est suivi d'une pièce de théâtre, <i>En camarades</i>, que j'ai trouvée plus oubliable. Il s'agit des flirts de deux couples: d'une part, un homme marié qui tourne autour d'une amie de son épouse; de l'autre, ladite épouse, qui se laisse très complaisamment draguer par un homme plus jeune. Ça se lit absolument tout seul, ici aussi, et j'ai trouvé la fin assez rigolote ([divulgâcheur] <span style="background-color: black;">tous deux rendus jaloux par l'existence d'un ou d'une rivale, le mari et son épouse retournent joyeusement ensemble dans la vie mondaine parisienne</span> [fin du divulgâcheur]), mais ce n'est pas mémorable et ça fait quand même un peu problèmes de riches nombrilistes.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Livres de l'autrice déjà chroniqués sur ce blog<br /></b></span><span style="font-family: arial;"><a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/search/label/Colette">Suivez le tag!</a></span></p>Alyshttp://www.blogger.com/profile/01432713480988863438noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-2699644565666415088.post-33825974314232812772023-11-23T18:00:00.037+01:002024-01-13T17:57:24.875+01:00Roman américain (2014)<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il y a quelque temps, <a href="http://touchezmonblog.blogspot.com/2023/09/antoine-bello-ada-gallimard-folio.html">TmbM a chroniqué <i>Ada</i> d'Antoine Bello</a>, un livre que j'ai adoré. Il l'a fait avec nettement moins d'enthousiasme que moi, pour être tout à fait transparente. Néanmoins, son billet m'a donné envie de continuer avec cet auteur (<a href="https://catsbooksrock.blogspot.com/2017/01/ada-2016.html">comme je l'avais dit à l'époque</a>, il y seulement six ans, tralala). Et comme TmbM recommande <i>Roman américain</i>, que je manque d'argent en ce moment, que je redécouvre par conséquent les vertus des médiathèques et que ma médiathèque a <i>Roman américain</i> dans son catalogue, j'ai commencé par là.</span></p><p style="text-align: center;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiU4Rr9TenQZ__sgk6GJXwoX98RqATyoUErXWlikDQ2f2zLfZPjhjhknD64IB4rpv6gfDRbncNF_lNq_IgHVmAPdrQCuDGzwYKhSjhhU9JvRHkWFFOyIIRruUdpP_sJFiRnNPP2aEeBgYRATJWMTwOyW2BB5JIEfmHw5KIKQxklhwmhqsWDV92wpbUxcmxx/s1500/Roman%20am%C3%A9ricain.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1500" data-original-width="1012" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiU4Rr9TenQZ__sgk6GJXwoX98RqATyoUErXWlikDQ2f2zLfZPjhjhknD64IB4rpv6gfDRbncNF_lNq_IgHVmAPdrQCuDGzwYKhSjhhU9JvRHkWFFOyIIRruUdpP_sJFiRnNPP2aEeBgYRATJWMTwOyW2BB5JIEfmHw5KIKQxklhwmhqsWDV92wpbUxcmxx/s320/Roman%20am%C3%A9ricain.jpg" width="216" /></a></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i>Roman américain</i> se compose de six parties, qui s'ouvrent toutes par un article de Vlad Eisinger dans <i>The Wall Street Tribune</i>, dans lequel le journaliste analyse le phénomène du <i>life settlement</i>, c'est-à-dire la revente de polices d'assurance-vie.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Avant tout, une précision: l'assurance-vie (<i>life insurance</i>) dont on parle ici n'est pas un compte en actions sur lequel vous placez de l'argent, qui (normalement) augmente au fil du temps et que vous pouvez soit débloquer pour récupérer votre mise et ses gains, soit laisser en place pour qu'un bénéficiaire empoche la somme lors de votre mort. Ici, vous payez une prime tous les mois en fonction de la somme que vous voulez que vos bénéficiaires touchent. Par exemple, pour qu'ils aient droit à un million d'euros, vous devrez payer plus cher, de votre vivant, que si vous voulez qu'ils touchent 500 000 euros. Bien sûr, votre état de santé et votre espérance de vie jouent un rôle majeur dans le calcul de vos paiements; vous pairez plus si vous êtes vieux et malade que si vous êtes jeune et en bonne santé.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Aux États-Unis, on peut revendre ce genre de police. C'est tout à fait fascinant. Vous avez besoin d'argent tout de suite? Un acheteur vous verse une partie du capital-décès tout de suite et prend en charge le paiement des primes jusqu'à votre mort. Mais quand vous mourrez, c'est lui qui empochera l'argent. Vous avez de l'argent en main tout de suite, et il a la perspective d'empocher davantage, plus tard.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Apparemment, c'est très lucratif, et il y a même des magouilles pour contourner la période d'incessibilité de deux ans en vigueur dans pas mal d'États des États-Unis. 👀 Il y a aussi eu une vague de cessions de polices de ce type par des malades du SIDA pendant les années quatre-vingt...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Donc. Au début de chaque partie, le journaliste Vlad Eisinger nous parle de cette pratique dans un article. Puis on lit ses échanges de mail avec son ancien camarade d'université Daniel Gsiver et des extraits du journal de celui-ci. Dan vit dans un lotissement de Floride dont de nombreux habitants vivent du marché des polices d'assurance-vie, donc les articles de Vlad remuent la communauté de fond en comble. On y découvre le revenu des uns, les combines des autres, le cynisme d'autres encore. Il y a beaucoup de personnages et j'ai eu du mal à tous les retenir, mais ils sont croqués avec une acidité jubilatoire. La plupart sont des gros cyniques, mais ils ont tous une vraie vie, un vrai relief.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">J'ai tout simplement adoré ce roman. J'y ai retrouvé ce que j'avais adoré dans <i>Ada</i>, l'impression d'avoir affaire à un vulgarisateur de talent, qui me donne à comprendre des notions complexes sans que je n'aie à faire le moindre effort. Je vous jure que j'ai tout compris aux articles sur le <i>life settlement</i> et que c'est à peine si j'ai dû relire deux paragraphes pour bien cerner une information, alors que je suis, dans la vraie vie, au niveau zéro de la compréhension de la moindre notion économique ou financière. En parallèle, Vlad et Dan discutent de littérature et de style, le deuxième critiquant les articles du premier et certaines facilités de style ou de construction, ce qui me plaît évidemment beaucoup, et ils s'envoient des anagrammes de noms d'écrivains célèbres. Enfin, le journal de Dan est tout simplement drôle. Le gars est totalement désabusé face à ce qu'il voit. Et il a un projet de falsification d'une page Wikipédia qui interroge la notion même de vérité, ce que je trouve assez vertigineux.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Bref, une réussite. J'espère bien ne pas mettre sept ans à lire un autre roman du monsieur!</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><b>Allez donc voir ailleurs si ce roman y est!</b><br /><a href="https://233degrescelsius.blogspot.com/2024/01/antoine-bello-roman-americain.html">L'avis de Baroona</a><br /></span><span style="font-family: arial;"><a href="https://touchezmonblog.blogspot.com/2020/03/antoine-bello-roman-americain.html">L'avis de TmbM</a></span></p>Alyshttp://www.blogger.com/profile/01432713480988863438noreply@blogger.com10