mercredi 17 décembre 2025

Starter Villain (2023) 🐈💥

JOHN SCALZI A SORTI UN ROMAN AVEC UN CHAT EN COUVERTURE

UN CHAT EN COSTUME

UN CHAT IRRÉSISTIBLE

UN CHAT SÉRIEUX

UN CHAT DE FOLIE

IL FALLAIT TELLEMENT QUE JE LISE CE LIVRE

CE CHAAAAAAAAAAAT

Bon. Cela fait plusieurs mois que je trépigne d'impatience et que je bave sur cette couverture irrésistible, qui nous a été offerte par Tristan Elwell. BÉNI SOIT TRISTAN ELWELL.

Mon copain a acheté la traduction française, réalisée par Mikael Cabon et publiée par L'Atalante, mais je voulais lire la VO, bien entendu. Et le livre s'est enfin matérialisé entre mes mains grâce à des amies blogueuses formidables. MERCI.

CE CHAT.

CE REGARD.

CE COSTUME.

MERCI.

Et fort heureusment, le roman ne m'a pas déçue. On y rencontre Charlie, un Américain assez moyen qui se trouve à un stade assez pourri de sa vie: il vient de divorcer, il vit dans la maison où son père est mort récemment, ses demi-frères et demi-sœurs voudraient le dégager de là pour vendre, il vivote en faisant des remplacements de prof, la banque rechigne à lui accorder le prêt qui lui permettrait de reprendre le pub de la ville.

Et puis son oncle, qu'il ne connaissait pratiquement pas, meurt et lui laisse son activité. Une activité très lucrative, puisque le gars était milliardaire, mais un tantinet douteuse, à en croire le public venu à son enterrement: que des gars balèzes qui sont surtout là pour vérifier que le cadavre est bel et bien un cadavre. 👀 Et puis, quand Charlie rentre chez lui après l'enterrement, c'est pour voir sa maison exploser sous son nez.

Heureusement, ses deux chats n'étaient pas à l'intérieur!

Et donc voilà. C'est parti pour une aventure très rigolote, avec une société de superméchants, de nombreux chats et des dauphins. Les dauphins sont très secondaires mais m'ont fait pisser de rire. Les chats sont excellents (NAN MAIS CETTE COUVERTURE). Tout le point de vue de Charlie, qui est souvent héberlué mais a beaucoup de répartie, est excellent. Les personnages secondaires sont très sympathiques. Les répliques fusent agréablement. Et il y a un truc que j'ai oublié de dire dans ma chronique de The Kaiju Preservation Society: Scalzi ajoute au tout pas mal de politique, ou du moins un propos sur l'état du monde et la manière dont les riches et puissants le dépècent joyeusement, sans une pensée pour les autres. J'apprécie, même si ça fait un peu trembler et si ça met en colère.

Je viens de relire ma chronique de The Kaiju Preservation Society et je vais répéter deux choses que j'y ai dites.

D'une part, "Le personnage qui débarque dans un environnement qu'il ne connaît pas, c'est évidemment un procédé bien connu pour poser un décor, et cela marche ici très bien". À la réflexion, c'était déjà le cas dans Redshirts, alors j'espère que ce n'est pas un poncif de l'auteur. Mais ça marche très bien, c'est indéniable.

D'autre part, j'ai retrouvé la structure "ligne de dialogue - description d'un geste - ligne de dialogue - description d'un geste" qui m'avait sauté aux yeux parce qu'elle me rend zinzin dans mes traductions. Mais cette fois, elle m'a moins exaspérée. Peut-être que Scalzi l'utilise un peu moins, tout de même.

Dernière chose que vous devez savoir: cette édition Tor se termine par une nouvelle, Hera Baldwin Gets A Financial Advisor, qui est éminemment sympathique et rigolote. 😺😺

Je suis joie, je suis bonheur.

CE CHAT.

Allez donc voir ailleurs si ce superméchant débutant y est!
L'avis de Baroona
L'avis de Grominou

vendredi 12 décembre 2025

L'Âne. Une histoire culturelle (2024) 🫏🫏

Je connais Michel Pastoureau de nom depuis plusieurs années et j'ai déjà offert ses ouvrages autour de moi, mais je ne l'avais jamais lu. Par bonheur, les copines blogueuses ont un jour débarqué avec son tout dernier ouvrage fraîchement sorti en librairie, qui aborde l'une des plus formidables espèces ayant jamais foulé le sol de la Terre: l'âne.

J'adore tellement les ânes.

L'ouvrage s'articule en quatre parties: l'Antiquité, le Moyen Âge, l'époque moderne et l'époque contemporaine. Chacune retrace l'emploi qui est fait de l'âne et la symbolique qui lui est associée. L'auteur se limite au monde occidental, car c'est ce qu'il connaît, mais c'est déjà riche et passionnant, d'autant que la partie visuelle est merveilleuse, avec des images choisies judicieusement et imprimées avec une très belle qualité.

Je me suis donc régalée, même si l'histoire de la relation âne-humain n'est pas très positive, dans l'ensemble. Il était plus valorisé dans l'Antiquité, ce que j'ai trouvé chouette. Mais bon, c'est un animal modeste, utilisé pour le bât, la traction et le travail des champs, donc peu valorisé par la société. Je parle tout le temps du cheval dans La Ferme des animaux de Orwell, mais je suis plutôt un âne, moi! Du genre à travailler jusqu'à l'épuisement sans me rebeller.

En outre, l'âne est sans cesse accusé d'être borné et entêté – et c'est une mauvaise réputation qui perdure, d'après ce que j'en vois. Même l'émoji âne est un âne qui rue! Pas une tête d'âne à grandes oreilles, mais un âne qui rue. Alors que, à en croire Cheval Magazine, cet entêtement est surtout lié à sa réaction face à la peur ou à l'incompréhension: là où le cheval rétive ou s'emballe, l'âne se fige – et il reste figé tant que le problème n'est pas résolu, même si on lui tape dessus. L'émoji est donc non pas réducteur, mais carrément mensonger!!! 😠😠

J'ai d'ailleurs trouvé que l'auteur était un peu optimiste dans sa description de la vision actuelle de l'âne. La quatrième couverture dit même "De nos jours, peu d'animaux disposent d'un capital de sympathie comparable". Je ne sais pas. Moi j'ai l'impression que les gens sourient comme si j'étais une illuminée quand je dis que j'adore les ânes. Mais c'est vrai que les ânes cartonnent sur le chemin de Stevenson et qu'il y a une revalorisation des races asines.

Deux dernières choses que je veux noter au sujet de cet ouvrage, afin d'avoir une chance de les retenir. Premièrement, Pastourau est capable de nuancer et d'expliquer que la vision d'un animal donné n'est ni figée à un instant T, ni toute blanche ou toute noire. Ledit animal peut présenter à la fois des éléments positifs et des éléments négatifs. Dans le cas de l'âne, le fait qu'il ait porté deux fois Jésus dans les Évangiles lui offre une aura très positive, même si c'est animal modeste, voire, souvent, méprisé. Deuxièmement, Pastoureau rappelle aussi que les époques passées n'avaient pas forcément le même système de valeurs et la même vision des choses que nous, ce qui devrait inciter à la plus grande prudence quand on les évalue – et empêcher tout jugement.

C'est exactement ce dont je cherche à m'abreuver, de la culture qui nuance et relativise / met à distance. 🙏

En bref: un régal. Vivement que Michel Pastoureau consacre un ouvrage au chat.

dimanche 7 décembre 2025

Nouvelles orientales (1938)

Après Feux, un court recueil de textes sur l'Antiquité que j'ai trouvé intéressant, mais pas transcendant, je me suis de nouveau penchée sur Marguerite Yourcenar. Et de nouveau, j'ai lu un recueil: Nouvelles orientales.

Et cette fois, Yourcenar a fait très fort, même si je n'ai pas été aussi marquée que par ses gros pavés, Mémoires d'Hadrien et L'Œuvre au noir.

Comment Wang-Fô fut sauvé
Bon bein j'ai adoré, j'ai trouvé ça génial, trop beau, une superbe métaphore, et en même temps assez dur et triste, Yourcenar était un génie, il faut lire ce recueil juste pour ça, voilà. En deux mots: Chine, peintre.

Le Sourire de Marko
J'ai moins aimé cette nouvelle, dont je n'ai pas trouvé la chute très marquante, même si le déroulé était sympathique. Ici, l'Orient n'est pas très éloigné de nous, puisque nous sommes dans les Balkans, alors sous domination musulmane.

Le Lait de la mort

Un texte tragique et superbe. "Il y a mères et mères": comme je suis d'accord.

Le Dernier Amour du prince Genghi
Autre texte tragique et superbe, mais plus dans la veine de Lena ou le secret dans Feux que du Lait de la mort. La fin me laisse un goût amer, car je m'y reconnais terriblement.

L'Homme qui a aimé les Néréides
L'autre point faible du recueil pour moi. Je n'ai pas trop compris.

Notre-Dame-des-Hirondelles
Très joli texte sur la transition entre le paganisme et le christianisme – orthodoxe, en l'occurrence –, entre une forme d'obscurantisme et une belle touche d'espoir.

La Veuve Aphrodissia

Sympathique, mais sans plus.

Kâli décapitée

Un texte étonnant sur Kâli, la célèbre déesse indienne qui se pare de crânes, et sur la dualité de l'humain.

La Fin de Marko Kraliévitch
On retrouve ici le personnage de Le Sourire de Marko, qui, comme le titre l'indique, est à la fin du voyage. Très sympathique.

La Tristesse de Cornélius Berg
De même qu'il s'était ouvert avec un peintre, Wang-Fô, le recueil se clôt avec un peintre, Cornélius Berg. La chute, en revanche, est assez radicalement opposée.

Dans ces nouvelles, l'Orient n'est pas forcément très éloigné géographiquement de l'Europe occidentale, puisqu'on voyage – entre autres – en Grèce et dans les Balkans. Mais sous la plume de Yourcenar, on sent le dépayement dû au temps et à la distance. C'est ce qui fait toute la force de l'ouvrage: Yourcenar écrivait trop bien, tout est taillé à la perfection, c'est un vrai régal. Même dans les textes moins marquants, vous passez un super moment. Quant à Comment Wang-Fô fut sauvé, je l'ai tellement aimée que je l'ai relue quand je suis arrivée au bout; c'est une pépite.

Ici aussi, saluons la jolie couverture de cette édition "L'Imaginaire" de Gallimard, qui représente une fleur de lotus posée sur une feuille, le tout constitué des premières phrases de Comment Wang-Fô fut sauvé.

mardi 2 décembre 2025

La gamelle de novembre 2025

Comme d'habitude, retour sur les activités culturelles du mois, hors lecture.

Sur petit écran

Rien! On revient à la normale. 🤣🤣

Sur grand écran

Chien 51 de Cédric Jimenez (2025)

J'ai été totalement prise dans ce film!! C'était un tantinet anxiogène dans sa vraisemblance – tant en ce qui concerne l'usage de l'IA qu'en ce qui concerne la favellisation de Paris – et j'ai bien quelques critiques sur la fin, mais j'ai adoré. Laurent Gaudé doit être content, même si c'est assez différent de son roman. Et la scène du karaoké! Et la chanson de la fin! Aaaaah!!!

Insaisissables 3 de Ruben Fleischer (2025)

Étant donné que je déteste la prestidigation, je n'avais pas prévu de voir ce film. Mais pour une fois que mon copain allait au cinéma, je me suis jointe à lui. Et j'ai plutôt bien fait, car j'ai trouvé le film très sympathique. J'ai quelques critiques, certes, mais ça se regarde avec plaisir et les tours sont sympas. Et toute la partie dans le château... Je veux vivre dans un château comme ça... 🥹🥹

Du côté des séries

Toujours rien. Autour de Halloween, je misais vaguement sur ma famille spirituelle – les Addams 🕸️ – pour me motiver à dégager du temps pour les séries. Mais non. La triste vérité est que je préfère regarder des vidéos lifestyle ou cheval qui ne demandent ni effort intellectuel, ni le moindre suivi d'une vidéo à l'autre.

Et le reste

J'ai lu le Canard enchaîné du 12 novembre, que j'ai trouvé moins drôle que d'autres fois. L'article sur l'extrême-droite en Bretagne m'a carrément fait flipper. D'autres articles, comme celui sur la prétendue rivalité entre Zucman et d'autres économistes, m'ont semblé tordre la réalité.

En fin de mois, j'ai lu mon Cheval Magazine, comme d'habitude. J'en retiens l'interview de Laura Collett, qui fait du concours complet (une discipline encore très majoritairement masculine) à très haut niveau, et les rubriques tourisme qui font rêver. 🥹

jeudi 27 novembre 2025

Traduction vers le rose (2023)

Chronique express!

Dans cette nouvelle publiée aux éditions 1115, Esmée Dubois met en scène un royaume assailli par un froid soudain, où certaines femmes, qui ne ressentent pas le froid et sont donc dites Insensibles, peuvent apprendre à traduire le froid. Malgré une description précise, je n'ai pas bien compris le processus, mais, en gros, elles saisissent le froid dans l'air, un peu comme de l'humidité, et elles le posent sur un papier de couleur rose, dont on peut ensuite tirer de la chaleur. D'où le titre du texte, Traduction vers le rose. Chaque chapitre donne la parole à une femme différente, ce qui permet de reconstituer l'arrivée de ce froid terrible et la mise en place du métier de Traductrice et d'un autre métier indispensable au transfert de la chaleur vitale pour le royaume.

Le récit est très réussi dans la révélation progressive des rouages du système et des relations entre femmes. Par exemple, la protagoniste du premier chapitre est la sœur de celle du deuxième chapitre et la formatrice de celle du troisième chapitre. En revanche, j'ai eu du mal à suivre certaines parties, comme la traduction du froid vers le chaud, et je n'ai pas vraiment compris le sens de la fin. Ça m'a semblé un peu conceptuel et expérimental pour moi, en quelque sorte. Mais je dois dire que j'ai lu ce texte dans de mauvaises conditions, en m'endormant dessus plusieurs soirs d'affilée malgré sa petite taille, et qu'il gagne sans aucun doute à être lu d'une traite! Il a d'ailleurs été récompensé par le Grand Prix de l'imaginaire en 2024, dans la catégorie Nouvelle/novella.

Allez donc voir ailleurs si ce rose y est!
L'avis de Vert (qui me prête des tas de trucs – merci!)

samedi 22 novembre 2025

Au cœur des Méchas (2024)

Chronique express!

"Vous êtes là pour le combat, vous aussi ? Pour voir le Mécha se battre ? On peut attendre ensemble, si vous voulez. C'est votre premier ? Pas moi. Je suis comme qui dirait une habituée."
C'est sur ces mots que s'ouvre cette nouvelle de Denis Colombi. En attendant qu'un Mécha et un Titanide se tapent dessus, une femme raconte tranquillement sa vie à un inconnu dans le public. Le fait qu'elle soit "une habituée" est un léger euphémisme: elle a carrément travaillé durant des années DANS des méchas, avec toute l'équipe technique qui veille à faire tourner ces grosses machines qui défendent la Terre contre l'invasion de créatures gigantesques.

J'avais repéré ce texte chez le Chien Critique grâce à une interview de l'auteur, et c'est une franche réussite. Évidemment, le sujet des Méchas parle à l'hystérique de Pacific Rim qui sommeille en moi, mais, au-delà de ça, tout est très bien fichu: le ton oral qui est naturel mais passe bien à l'écrit, le parcours et l'évolution de la protagoniste, la manière dont on commence à comprendre que quelque chose cloche et dont la perception des Méchas évolue au sein de la société, les sujets sociaux abordés, l'aspect humain dans la machine gigantesque (le Mécha à proprement parler, mais aussi le système administratif et technique derrière), et même l'aspect "autre" des Titanides, qui sont très peu décrits mais ont néanmoins beaucoup de consistance. Un condensé de bonnes choses, en somme, vu que le texte fait à peine 74 pages en petit format! J'ai adoré et je l'ai lu d'une traite. Remercions donc Vert pour ce prêt, retenons un auteur à suivre et félicitons l'éditeur, 1115!

Allez donc voir ailleurs si ces méchas y sont!
L'avis du Chien critique
L'avis de Vert

lundi 17 novembre 2025

Feux (1936)

De Marguerite Yourcenar, j'ai lu et adoré Mémoires d'Hadrien et L'Œuvre au noir, deux romans magistraux absolument stratosphériques. Cette fois, je me suis penchée sur Feux, un court recueil de neuf textes sur des personnages antiques, entrecoupés de réflexions personnelles.

Le thème est celui de l'amour et de la souffrance qu'il engendre lorsqu'il n'est pas réciproque.

Et le titre est Feux.

Donc, oui, Marguerite Yourcenar parle ici des feux de l'amour. 🤣🤣🤣

Après cette petite blague télévisée (et dire que je crois n'avoir jamais vu le moindre épisode des Feux de l'amour 🤣🤣), passons à la liste des textes.

Phèdre ou le désespoir
Achille ou le mensonge
Patrocle ou le destin
Antigone ou le choix
Lena ou le secret
Marie-Madeleine ou le salut
Phédon ou le vertige
Clytemnestre ou le crime
Sappho ou le suicide

Je sors de cette lecture moins enthousiaste que des précédentes, et ce pour deux raisons. D'une part, je connais mal l'Antiquité classique, donc j'ai eu du mal à situer certaines histoires. Qui diable sont Lena et Phédon? Et Clytemnestre et Sappho, ça me dit quelque chose, mais quoi précisément? Même le texte sur Achille, personnage super connu, véritable star de l'Antiquité, parle d'un aspect de sa vie dont je ne savais rien. D'autre part, je n'ai pas toujours bien suivi ce que Yourcenar en disait. Ainsi, j'ai lu Phèdre deux fois et je suis bien incapable de vous dire de quoi ça parle. 

D'un autre côté, j'ai beaucoup aimé Antigone, qui résonne évidemment avec le texte d'Anouilh paru plusieurs années plus tard, Lena qui est tout simplement tragique (et ce d'une manière que je comprends très bien), et Clytemnestre, qui m'a, peut-être paradoxalement, pas mal rappelé la Phèdre de Racine. Et la plume de Yourcenar est dingue même quand je ne comprends pas trop où elle veut aller. Il y a une élégance, une force et un souffle hors de l'ordinaire dans ses écrits, et un sens de la formule assez stupéfiant. Je l'ai vraiment lu avec un grand plaisir formel.

"Créon, couché dans le lit d'Œdipe,
repose sur le dur oreiller de la Raison d'État."
💔💔💔

J'attire votre attention sur la couverture de cette édition Gallimard, dans la collection "L'Imaginaire". Il ne s'agit point de l'imaginaire tel que nous l'entendons, lecteurs et lectrices de ce blog (la SFFF, quoi), mais je trouve très sympathique que les premières lignes du texte soient mises en scène de manière à créer un objet en lien avec le texte. Ici, un petit feu.

Prochaine étape: Nouvelles orientales!

mercredi 12 novembre 2025

Noon du Soleil noir (2022)

Il y a deux-trois ans, quelques amis blogueurs ont mis sur mon radar un petit roman qui fleurait bon la fantasy classique des années trente à cinquante: Noon du Soleil noir de L. L. Kloetzer, c'est-à-dire Laurent et Laure Kloetzer. J'ai mis un peu de temps, mais j'y suis venue.

Et bon, évidemment, j'ai adoré. Je sentais bien que c'était ma came, donc je partais avec un a priori positif, et cela peut avoir joué. Mais bon, en gros, c'était effectivement TOTALEMENT ma came. Une ville genre médiévalo-renaissance, des caravanes, un médaillon ancestral lié à une divinité endormie au fin fond du désert, un guerrier expérimenté, un sorcier, youpi, youpi, youpi, YOUPI!!

On a donc affaire à deux personnages: Yors, le vieux guerrier qui gagne sa vie en jouant les gardes du corps et qui raconte l'histoire (et qui m'a beaucoup rappelé le merveilleux Capitaine Alatriste d'Arturo Perez-Reverte, qui gagne sa vie grâce à son épée et qui manque toujours d'argent), et Noon, un jeune sorcier un peu naïf qui débarque en ville. La magie n'est pas énormément présente pour l'instant, car il y a pas mal de mise en place et de découverte (normal pour un premier tome), mais elle est très sympathique, avec ce monde "du soleil noir" où Noon se transforme en oiseau. En plus, Yors raconte les choses avec pas mal d'humour, et les deux auteurs ont un vrai talent pour les dialogues entrecroisés (des gens qui parlent en même temps mais pas de la même chose), ce qui ajoute à la touche comique.

Je me suis donc éclatée, et je vais évidemment lire la suite. Seul problème: les couvertures de Nicolas Fructus sont tellement canons que je veux posséder ces livres. Ce premier tome, je l'ai emprunté en bibliothèque. Mais je veux l'acheter. Il me le faut. Il me les faut tous, impérativement. Il faut donc que je puisse investir en ce sens, et ce n'est pas une évidence au moment où j'écris ces lignes. Mais je vais y venir. Je vais y venir.

Allez donc voir ailleurs si ce Soleil noir y est!
L'avis de Lorhkan
L'avis de Vert
L'avis de Xapur