dimanche 6 mars 2022

Kingdom of the Wicked (2020)

Bon.

Alors.

Kingdom of the Wicked de Kerri Maniscalco, c’est l’histoire d’une jeune femme qui travaille dans le restaurant de ses parents, à Palerme, avec sa sœur jumelle et sa grand-mère. Dans la famille, les femmes sont des sorcières, alors, dans la cuisine, Nonna, la matriarche, chuchote des sorts dans les plats pour les rendre encore plus savoureux. Mais un jour, Emilia, notre protagoniste, découvre le cadavre de sa jumelle, dont on a arraché le cœur. Ivre de vengeance, elle utilise la dague qu’elle a retrouvée sur le lieu du meurtre pour invoquer le démon qu’elle a surpris là et qu’elle soupçonne d’être le coupable.

Ce démon n’est autre que Colère, un des sept princes des enfers.

Colère est puissant. Colère est mystérieux. Colère est beau à tomber.

Colère débarque de l’enfer…

… torse nu.

Je répète: COLÈRE DÉBARQUE DE L’ENFER TORSE NU.

Emilia, notre protagoniste, peut donc immédiatement constater que Colère est aussi très musclé et qu’il a plein de tatouages sur ses muscles.


Vous l’avez peut-être compris, je me suis beaucoup marrée en lisant ce roman… Et j’en ai aussi pensé beaucoup de choses, en bien comme en mal.

En bien

Ça se lit tout seul, c’est prenant, on tourne les pages facilement. Ça coule tout seul. Ok, on peut argumenter que c’est facile à lire parce que c’est simplet, mais il faut aussi un minimum de compétences pour que le lecteur revienne de jour en jour.

L’univers présenté est plutôt prometteur. On est en Sicile à une époque imprécisée, mais pas très récente; la technologie moderne n’existe pas et Emilia est toujours en robe. À un moment donné, quelqu’un mentionne l’Inquisition, donc on pourrait miser sur le XVIe ou le XVIIe siècle. Palerme abrite douze familles de sorcières, qui n’ont que très peu de contacts entre elles et qui cachent leur existence à la population humaine, même si les sorcières peuvent épouser des hommes humains normaux. Je crois d’ailleurs que le père d’Emilia n’est pas issu d’une famille de sorcières. La grand-mère d’Emilia, que celle-ci appelle simplement Nonna (Mamie/Grand-mère), est en quelque sorte la garante des traditions, toujours à marmonner que les mauvais/méchants/damnés (i malvagi / the wicked… je vous raconte pas l’enfer pour traduire ce mot…) risquent de débarquer d’un moment à l’autre et qu’il faut faire bien attention à garder son amulette magique sur soi.

Le décor du restaurant est sympathique et permet de parler de bouffe, ce qui est toujours positif, et l’intrigue est grosso modo une enquête policière, avec Emilia qui essaye de comprendre qui a tué sa sœur et pourquoi, et qui se retrouve prise dans des relations très tendues entre les princes des enfers, qui sont nombreux à se balader à Palerme.

En mal

Beiiiin… Comme, je le crains, souvent en young adult, c’est brouillon (sérieux, ils foutent quoi, les éditeurs?). Il y a pas mal de choses confuses, notamment sur les capacités de Colère dans notre monde: un coup, il est prisonnier du cercle d’invocation pour trois jours, un coup pour toujours; un coup, il faut qu’il passe un pacte de sang avec Emilia pour la retrouver, mais un coup, il la retrouve quand même; à un moment, elle l’a lié à lui par erreur en se trompant dans sa formule latine et c’est comme s’ils étaient mariés, mais au final, il l’emmène en enfer pour qu’elle épouse son frère Fierté.

Il y a aussi d’autres trucs qui ne se contredisent pas à proprement parler mais ne collentpas bien les uns aux autres: Nonna qui disparait complètement de l’intrigue après avoir été très présente au début, puis redébarque ultrapuissante pendant trois pages avant de disparaître de nouveau; l’amulette d’Emilia qui réapparaît dans une caverne sans qu’Emilia ne se demande 1/ qui a lui a volée et pourquoi et 2/ qui l’a mise là et pourquoi; Antonio qui disparaît brutalement à la fin; le peuple des métamorphes qui tombe vraiment comme un cheveu sur la soupe, tout comme la découverte du fait que la jumelle tuée avait passé un pacte avec Avarice.

Bon, heureusement que ça se lisait tout seul, quoi.

Kerry Maniscalco a publié un deuxième tome, Kingdom of the Cursed, et a annoncé un troisième et dernier tome, Kingdom of the Feared, et je ne les lirai pas. 😛

Et concernant ce que vous attendez tous depuis que je vous ai dit que Colère débarque de l’enfer torse nu? (Je répète: COLÈRE DÉBARQUE DE L’ENFER TORSE NU!)

Concernant l’attirance magnétique entre Emilia et son prince des enfers?

Heiiiin?

Et bien ça marche pas mal, si on adhère à ce genre de schéma, et j’ai attendu LE BISOU en frétillant d’impatience. Si j’imagine Tom Hiddleston en mode Loki dans Thor 2 un prince des enfers super beau gosse avec des muscles saillants juste comme il faut qui débarque torse nu, j’ai tendance à penser que je ne résisterais pas longtemps. ^^ Ce que j’ai trouvé nul, c’est le fait qu’il la bombarde de robes cintrées et luxueuses, c’est à la fois ridicule et navrant et ça fait tellement "ado à tendance goth qui rêve de porter des corsets". En revanche, j'ai été surprise qu’ils soient ennemis à la fin de ce roman, alors que je pensais qu’ils finiraient ensemble, bien entendu.

J’ai lu des critiques de la suite et, apparemment, il y a encore plus de robes dans le deuxième tome, mais il faudra attendre le troisième pour qu’Emilia et Colère couchent ensemble; dans le deuxième, ça chauffe, ça chauffe, mais ça s’arrête avant l’action.

Dommage. Je ne serai pas là pour voir si Colère tient les promesses de ses jolis muscles…

Pourquoi ce livre, vous demandez-vous?
Parce que mon mec se laisse influencer par les algorithmes d’Amazon, à mon humble avis. 😈

8 commentaires:

  1. Mais XD, c'est ton mec qui t'a offert ça ?
    "(sérieux, ils foutent quoi, les éditeurs?)" -> le public n'est pas difficile, je crois qu'ils s'en foutent les éditeurs, tant que ça se vend. C'est un peu comme les trad de Stephen King qui sont souvent mal torchées/mal corrigées. Pourquoi ? Le mec vend des palettes entières, il y a des moyens pour avoir un trad hyper quali. Non, ils s'en foutent parce qu'un bonne part du public en a rien kicker, ils veulent juste le livre le plus vite possible après la sortie américaine.

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    1. @Tigger Lilly: Oui, c'est mon mec qui m'a offert ça 🤣 À mon avis, il n'a pas vraiment compris. Je pense qu'il a vu "sorcières" et "Italie" et voilà...
      Ouais, tout à fait d'accord avec toi, mais ça me laisse perplexe, tout de même. On passe des heures sur un bouquin pour le sortir. On relit sous Word, on relit les épreuves. Et personne ne tilte sur certaines énormités? Ça me rend zinzin des fois, je consacre 5% de mon temps de travail non pas à traduire mais à signaler à mon éditrice que telle phrase du chapitre 6 dit le contraire de telle autre du chapitre 3 🤪 M'enfin, en effet, tant que le système fonctionne commercialement et financièrement en limitant l'effort de départ, autant continuer...

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  2. "Colère débarque de l’enfer torse nu" : mais c'est tout à fait logique, tout le monde sait qu'il fait chaud en enfer.
    "il y a encore plus de robes dans le deuxième tome" : on aurait pu croire qu'il y aurait de moins en moins de vêtements au fil des tomes, et paf, plot twist !

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    1. @Baroona: Ahah, bien vu Baroona, son choix vestimentaire s'explique parfaitement!! Et moi qui rigolais!! 🤣

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  3. "il a plein de tatouages sur ses muscles" et aucun sur la peau ?!
    Balèze le diable 🤣

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  4. Et ben, de la bit-lit young adult dans toute sa puissance :D Mais qu'est-ce qui est passé par la tête à Monsieur pour t'offrir ça ?

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