lundi 30 janvier 2012

Orgueil et préjugés / Death Comes to Pemberley

Il m'aura fallu quatre mois pour mener à bien mon mini-challenge austenien, imaginé lors de l'annonce de la publication du dernier P. D. James, Death Comes to Pemberley.


Jane Austen: Orgueil et préjugés (1813)

Comme toujours, je me suis un peu ennuyée pendant cette lecture. Certes, le monde austenien est fascinant: personne n'a rien d'autre à faire que d'aller prendre le thé chez les voisins, écrire et recevoir des lettres, lire des livres et arranger des mariages plus ou moins hypothétiques. Les hommes ont officiellement un travail, mais ils passent tout de même leur temps à discuter dans le salon et ne s'absentent "for business matters" qu'une fois par mois.

J'adore cette ambiance britannique policée et routinière, où les conversations sont très subtiles et où les conventions font la loi. Cependant, il faut dire qu'il ne se passe un peu rien...

Stylistiquement, je ne trouve pas non plus la plume de Jane Austen exceptionnelle; je lis d'autres auteurs anglophones qui, à mon avis, rendent plus justice à la langue anglaise (pour le XIXe, je pense notamment à Stoker avec Dracula). Le grand intérêt de son écriture réside dans la subtilité des échanges entre les personnages et la légère ironie avec laquelle elle dépeint cette société oisive et ces personnages caricaturaux et hypocrites, notamment à travers leurs lettres (les lettres et les discours de Mr Collins, par exemple, sont vraiment très typés et amusants, tout comme les remarques de Lady Catherine de Bourgh). Je n'irai pas, cependant, jusqu'à parler d'une réelle critique de ce système (mais peut-être que, vivant 200 ans plus tard dans un monde bien différent, je suis trop exigeante), d'autant plus que les "méchants" s'en sortent très bien dans cette histoire: le fait que Mrs Bennet, Lydia et Wickam ne changent pas le moins du monde de comportement et ne prennent même pas conscience de leur ridicule, de leur vulgarité et de leur méchanceté m'a donné la nausée. (Peut-être que je commence à faire partie des gens qui n'ont pas envie de retrouver dans les livres les choses qu'ils rencontrent dans la vraie vie? Car il faut dire que j'en ai croisés, des gens qui continuaient sans sourciller à se comporter de manière odieuse ou ridicule...)

Simon Langton: Orgueil et préjugés (adaptation télévisée de la BBC, 1995)

On ne m'avait dit que du bien de cette mini-série avec Colin Firth et Jennifer Ehle. Et, en effet, j'ai tellement accroché que j'ai regardé les six épisodes de 50 minutes en une fois, de 22h30 à 3h du matin environ. C'est une adaptation extrêmement fidèle et superbement réalisée pendant laquelle on ne s'ennuie pas une seconde. Si je ne pense pas que j'aurai un jour la patience de lire le livre de Jane Austen une troisième fois, je compte bien me procurer les DVDs de cette série!

J'ai été tout particulièrement heureuse de retrouver l'excellent David Bamber, l'ambigu Cicéron de la série Rome (qui, faut-il le rappeler, est la meilleure série jamais réalisée).

 
P. D. James: Death Comes to Pemberley (2011)

Enfin, il y a quelques jours, j'ai eu le plaisir orgasmique de sauter sur le dernier livre de P. D. James, l'auteur britannique qui a fait irruption dans ma vie de lectrice avec Les Fils de l'homme.

Death Comes to Pemberley est un roman policier se déroulant, comme son titre l'indique, à Pemberley, quelques années après le mariage d'Elizabeth et de Darcy. La veille du bal annuel organisé en mémoire de la mère de Darcy, Lydia, l'insupportable sœur de Jane et Elizabeth, arrive à Pemberley en hurlant que le capitaine Denny, un ami de son mari Wickam, a tiré sur ce dernier dans les bois.

Après être partis à la recherche des deux hommes, Darcy, le colonel Fitzwilliam et Henry Alveston --un jeune avocat londonien épris de Georgiana, la jeune sœur de Darcy-- découvrent le corps sans vie du capitaine Denny, auprès duquel Wickam, le visage et les mains couverts de sang, pleure et se désespère en semblant s'accuser de la mort de son seul ami.

Je m'étais demandée comment P. D. James allait mettre en place son enquête. D'habitude, ses romans mettent en scène Adam Dalgliesh, un inspecteur-poète méticuleux et assez taciturne, hanté par la mort de sa femme et de leur enfant. L'enquête progresse au rythme des interviews des suspects, qui ont généralement tous un passé sombre, rempli de secrets qu'ils ne souhaitent absolument pas dévoiler. L'égoïsme, la jalousie et les mauvais sentiments en général font la loi dans un monde clos où personne ne se fait d'illusions et où la mort est présente dans toute son horreur.  (Vous voyez déjà le contraste avec le monde austenien.) Je m'attendais donc à ce qu'un gentleman detective fasse son apparition, ou bien à ce qu'Elizabeth, connue pour son intelligence, mène plus ou moins sa propre enquête avec Darcy.

Mais P. D. James a opté pour une autre solution. Le lecteur a tous les éléments en main et j'avais soupçonné, au cours de mes nombreuses et paranoïaques élucubrations, une partie de la vérité, mais aucun des personnages ne passe son temps à se creuser les méninges pour déterminer si Wickam est, oui ou non, un meurtrier. L'intrigue se résout d'ailleurs d'une manière un petit peu simpliste à la fin, dans un retournement de situation que je n'avais encore jamais rencontré dans les policiers de cette auteure.

Malgré cela, j'ai beaucoup apprécié ma lecture, dans laquelle on retrouve quasiment tous les personnages de l’œuvre de Jane Austen ainsi que de nombreux clins d’œil (je pense notamment à la déclaration de Lady Catherine de Bourgh, qui indique dans une lettre que, si elle avait fait du droit, elle aurait été une excellente avocate, de la même manière qu'elle avait encensé ses prétendues capacités musicales dans Orgueil et préjugés). Les lettres sont ainsi bien présentes et il faut dire que celle de Mr Collins pourrait avoir été écrite par Jane Austen elle-même tellement elle reprend bien le style de ce monsieur. À la fin, j'ai en outre été très heureuse de reconnaître les noms de certains personnages d'Emma --une lecture austenienne que j'ai beaucoup plus appréciée-- cités par Mrs Reynold, l'intendante de Pemberley. P. D. James a déclaré à la presse que Orgueil et préjugés est son livre favori et on sent, en effet, qu'elle le connait sur le bout des doigts.

Un petit avertissement pour les âmes sensibles qui préfèrent les histoires "lisses": comme je m'y attendais, P. D. James a bien ajouté une dose de mauvais sentiments, de doutes, de secrets malsains et de détails sordides dans la vie bien réglée et assez bucolique de ces personnages. Par exemple, l'arrière grand-père de Darcy s'est tiré une balle dans la tête après avoir abrégé les souffrances de son vieux chien, avec lequel il vivait en reclus depuis des années dans une cabane au fond des bois. Le colonel Fitzwilliam, qui est tellement sympathique et séduisant dans l’œuvre de départ, nous est présenté ici comme un suspect potentiel, un homme arrogant qui aime prendre le contrôle des évènements et a clairement quelque chose à cacher. Si vous ne souhaitez pas voir vos personnages préférés entachés de médiocrité et d'égoïsme, mieux vaut passer votre chemin...

Par ailleurs, je continue de recommander chaudement P. D. James. S'il ne s'agit pas ici de sa meilleure enquête policière (d'ailleurs le terme même d'enquête ne me semble pas tout à fait approprié), on retrouve avec plaisir les personnages de Jane Austen et on passe un excellent moment de lecture.

Le roman a été publié en Angleterre en novembre dernier par la maison d'édition Faber and Faber et n'est pas encore disponible en français (laissons un peu de temps à mon confrère ou ma consœur chargé(e) de le traduire). À lire, donc, en VO pour l'instant.

dimanche 29 janvier 2012

Mister Ed

Générique d'une série américaine des années soixante découverte grâce à Cheval Magazine (merci Cheval Mag!). Il me fauuuuuuuut les DVDs. XD


Les paroles du générique d'origine:
A horse is a horse, of course, of course,
And no one can talk to a horse of course
That is, of course, unless the horse is the famous Mister Ed.
Go right to the source and ask the horse
He'll give you the answer that you'll endorse.
He's always on a steady course.
Talk to Mister Ed.

mardi 17 janvier 2012

Top Ten Tuesday (3)

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini. Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français par Iani.


Le thème de cette semaine:

Les 10 endroits/univers
que les livres vous ont donné envie de découvrir

Classement par ordre chronologique et non pas par ordre de préférence.

1/ Quand j’étais enfant: Fantasia, le monde merveilleux que découvre Bastien en lisant L’Histoire sans fin. Une idée qui a germé dans ma tête à cause du film de Wolfang Petersen, mais qui a également été alimentée par le livre de Michael Ende, et ce d’autant plus que c’est précisément ce qu’il arrive à Bastien dans l’histoire, de se retrouver à Fantasia!

2/ L’année de mes 14 ans: La Terre du Milieu, évidemment, lors de ma rencontre avec Le Seigneur des Anneaux. (Mais, franchement, qui va faire ce Top Ten sans citer la Terre du Milieu?!)

3/ L’année de mes 15 ans: La Nouvelle-Orléans, grâce aux romans de vampires d’Anne Rice. Une ville romantique et exotique, débordant de fleurs et de parfums, avec les vieilles maisons du Quartier français. C’était la première (et d’ailleurs, je crois, la dernière) fois que j’étais séduite par une ville des États-Unis.
 
4/ Cette même année: La Transylvanie et, par extension, la Roumanie en général. Une envie de voyage engendrée bien sûr par la lecture de Dracula de Bram Stoker.

5/ L'année de mes 16 ans: Poudlard, évidemment, quand j'ai vu le premier Harry Potter au cinéma et que j'ai lu les quatre tomes disponibles à ce moment-là. (Mais, franchement, qui va faire ce Top Ten sans citer Poudlard?!)

6/ Les Halles de 1860. Il ne suffit pas d’aller aux Halles du XXIe siècle, un coin de Paris que je n’aime guère à cause du chaos qui y règne et de la population quelque peu bruyante et idiote qui semble y passer ses journées. Non, il faut remonter au Second Empire, quand les Halles croulaient sous les tas de navets, de carottes, de poireaux, de choux et de pommes de terre et que le pauvre Florent, le maigre, tentait tant bien que mal de survivre parmi les gros, dans un grand livre de Zola, Le Ventre de Paris.

7/ Le Parc Monceau de la même époque, toujours à cause de Zola – car l’hôtel particulier de Saccard, où habite Renée, sa jolie femme, est adossé à ce parc parisien dans La Curée.

8/ Le Madrid des années 1620, avec ses ruelles sombres, ses complots et ses soldats fiers et austères, parce que je suis tombée amoureuse du Capitaine Alatriste d’Arturo Perez-Reverte!

9/ Trantor, la ville-planète servant de capitale à l’Empire Galactique d’Isaac Asimov.


Et je m'arrête là, car je n'arrive pas à trouver un dixième endroit sans me presser les méninges, ce qui signifie clairement que ça ne m'a pas laissé de souvenir impérissable.

vendredi 13 janvier 2012

La trilogie de Fondation

Énorme coup de cœur pour ce grand classique de la science-fiction, probablement l’œuvre la plus connue d'Isaac Asimov: Fondation, Fondation et Empire et Seconde Fondation.

L'histoire étant extrêmement subtile, je ne citerai ici que le tout début de l'intrigue: le scientifique Hari Seldon, ayant "prévu" que le grand Empire galactique est sur le point de s'effondrer et que sa chute sera suivie d'une période de chaos d'une durée de 30000 ans, décide de fonder une Fondation de savants pour sauver les connaissances scientifiques de l'époque et assurer le retour à la civilisation en "seulement" mille ans.


Il faut savoir que, à la base, Fondation n'est pas du tout une trilogie mais une série de nouvelles publiées dans la presse entre 1942 et 1950. Ce n'est qu'au début des années cinquante qu'Asimov les a réunies en volume, en écrivant une histoire supplémentaire, qui forme la toute première partie du premier livre (Fondation). C'est là que réside peut-être le seul bémol: les histoires étant séparées de plusieurs dizaines d'années, on rencontre toutes les 70 ou 80 pages une nouvelle série de personnages, les personnages de la nouvelle précédente étant morts, et on peut avoir du mal à tous les cerner. Mais c'est grâce à ce procédé par ellipses qu'Asimov peut couvrir les 400 premières années d'existence de la mystérieuse Fondation, et il arrive extrêmement bien à construire des personnages bien travaillés, crédibles et attachants en quelques pages.

L'histoire de la Fondation étant influencée par toutes sortes de considérations et d'évènements géopolitiques, les dialogues et les rapports de force sont extrêmement subtils. Une vraie jouissance. En outre, Asimov nous mène régulièrement par le bout du nez (il faut savoir que rien, ou presque, n'est jamais ici ce qu'il semble être), notamment dans Seconde Fondation, le dernier tome.

Un détail qui m'a beaucoup plu: cela fait tellement longtemps que l'homme occupe l'ensemble de notre galaxie --l'Empire galactique porte bien son nom-- que l'humanité ne sait plus d'où elle vient, c'est-à-dire sur quelle planète elle est apparue. D'ailleurs, elle ne sait pas non plus pourquoi le calendrier compte 365 jours. Et d'ailleurs, plus personne ne se pose la question, le sujet n'ayant pas le moindre intérêt! (Mais nous, lecteurs du XXe siècle, nous savons! ^^)

Je n'en dirai pas plus pour ne pas gâcher le plaisir de mes chers lecteurs, si ce n'est qu'il faut lire Fondation. J'ai hâte de passer une belle commande sur The Book Depository pour me procurer les quatre autres tomes de la série, qu'Asimov a écrit plus de trente ans plus tard mais qui ont néanmoins très bonne réputation.

mercredi 11 janvier 2012

À la poursuite d'Olympe

J'ai récemment eu la chance de trouver en brocante un exemplaire en très bon état du livre À la poursuite d'Olympe d'Annie Jay, que j'avais lu en quatrième à la demande de ma prof de français de l'époque. Je ne crois pas qu'il m'ait laissé un réel souvenir impérissable sur le coup, mais il a pris une sorte de valeur sentimentale au fil des années et je regrettais beaucoup de m'en être séparée à un moment donné, probablement en faisant du tri dans mes livres de jeunesse à l'occasion d'un déménagement.


L'histoire: en 1682, après avoir appris que son père est décidé à lui faire prendre le voile, Olympe de Clos-Renault s'échappe tout bonnement du couvent pour plaider sa cause auprès du paternel. Dans la rue, elle bouscule sans le faire exprès un jeune homme aux yeux verts. Arrivée chez elle, elle comprend qu'elle ne pourra jamais fléchir son père, remarié à une femme plus jeune et très dépensière, qui a la ferme intention de mettre la main sur l'argent de la dot d'Olympe. Du coup, Olympe s'engouffre dans le passage secret qui débouche dans sa chambre, se réfugie dans la famille d'une domestique fidèle et vend des chapeaux pendant quelques temps, tout en essayant de découvrir ce que sa belle-mère manigance précisément avec les individus mystérieux qu'elle rencontre en cachette.

Peu importe que l'histoire soit totalement improbable (c'est une fan de Dumas qui vous parle!): le personnage d'Olympe, jeune fille courageuse et décidée à vivre sa vie comme elle l'entend, est attachant, et ses aventures parmi le petit peuple de Paris nous tiennent suffisamment en haleine pour lire le livre d'une traite (tache facilitée, bien sûr, par le fait qu'il se lit en deux ou trois heures), d'autant plus que l'auteur y instille une bonne dose d'humour. L'aspect historique est bien présent, puisque Olympe passera par la cour de Louis XIV à Versailles et y rencontrera des personnages très hauts placés (il y a du complot dans l'air!), et les amateurs de romance trouveront touchante et amusante son histoire avec Lambert Frémont, le jeune homme croisé à la porte du couvent.

Un livre pour la jeunesse à découvrir ou à relire si, vous aussi, vous avez planché dessus en 4e, ou, pourquoi pas, à offrir à une jeune lectrice amatrice de l'époque du Roi-Soleil (je dois dire que je ne suis pas tout à fait convaincue qu'un lecteur mâle prendra autant de plaisir à le lire...).

mardi 10 janvier 2012

Anonymous

Un billet rapide pour recommander chaudement le film Anonymous de Roland Emmerich avant qu'il ne disparaisse de la programmation de tous les cinémas de France et de Navarre, trop occupés à diffuser Intouchables et autres médiocrités légèretés dans la moitié de leurs salles.


Oui, Emmerich est synonyme de films absurdes à grand spectacle, comme Independance Day, Le jour d'après et 2012 -- et je dois reconnaître que je suis allée voir Anonymous avec une certaine perplexité, en me demandant si ce réalisateur saurait nous offrir un deuxième bon film, vingt ans après Stargate. Mais, ici, point de catastrophes naturelles ou d'explosions à tout va: nous accompagnons le comte d'Oxford, noble ruiné et poète clandestin, à partir du moment où il remet ses manuscrits à un auteur inconnu afin que celui-ci les fasse jouer au théâtre sous son propre nom. Ce jeune homme va cependant, à son tour, les confier à un de ses amis, un acteur nommé William Shakespeare...


Petit à petit, de flash-backs en flash-way-backs*, l'histoire du comte d'Oxford se met en place, depuis sa jeunesse à la cour d'Elizabeth jusqu'à ses "succès" anonymes, le tout sur fond d'intrigue politique.


La première demi-heure m'a donné des frissons de plaisir; et, même si le reste du film n'est plus tout à fait aussi exceptionnel et que certains éléments de l'intrigue sont quelque peu tirés par les cheveux, je suis conquise -- en plus, on passe quelques minutes avec Derek Jacobi tout au début et tout à la fin et c'est David Thewlis**, un des mes acteurs fétiches, qui joue William Cecil.


* Néologisme anglais créé par votre dévouée blogueuse à l'instant pour désigner un flash-back dans le flash-back.
** Acteur britannique qui a notamment joué le Roi Einon dans Coeur de Dragon, un chevalier dans Kingdom of Heaven, le professeur Lupin dans les Harry Potter et le mari d'Aung San Suu Kyi dans The Lady...

jeudi 5 janvier 2012

Bilan 2011 - Objectifs

Cinéma et lectures à part, qu'a-t-il été des objectifs que je m'étais donnés en début d'année?

-Alterner les langues de lecture selon le rythme français-italien-anglais, avec de l'espagnol une fois par mois. Bof bof. Ce type de résolution m'a fait perdre un temps fou à lire des livres assez médiocres en italien et en espagnol (les deux langues les moins bien fournies dans ma bibliothèque), du coup j'ai laissé tomber. Mais j'ai quand même lu 12 livres en espagnol sur l'année.

-Regarder les sept saisons de Buffy et les cinq saisons d'Angel. C'est fait. D'ailleurs le buffyverse me manque énormément et je redeviens dépressive si je pense aux derniers épisodes de ces deux séries.

-Regarder les saisons huit, neuf et dix d'Arabesque. C'est fait sans être fait: j'ai bien regardé trois saisons, mais j'ai dû sauter la dix car elle n'est plus dispo en Italie dans l'édition que je veux (et je veux avoir les DVDs italiens car je regarde ponctuellement un épisode doublé en italien, ça me rappelle un élément positif de mon enfance). Du coup, j'ai regardé les saison huit, neuf et onze.

-Regarder la troisième et la quatrième saison de Dinosaures. C'est fait. Bébé Sinclair forever.


-Relire tous les livres des Chroniques des Vampires d'Anne Rice que j'ai déjà lus et enchaîner sur les nombreux tomes que je n'ai pas lus, en commençant, si j'y arrive, ses histoires de sorcières. QUELLE BLAGUE. Je n'ai même pas relus tous ceux que j'avais déjà lus, je suis seulement arrivée à Armand le vampire (sixième chapitre vampiresque sur douze).

-Relire tout Tolkien, sauf Le Seigneur des Anneaux. QUELLE BLAGUE. Rien lu du tout de mon auteur préféré après avoir relu Le Seigneur des Anneaux en janvier...

-Lire la série de L'Agent des Ombres de Michel Robert. Oui.

-Profiter de la médiathèque pour découvrir de nouvelles choses et ne pas dépenser de l'argent pour des livres que je ne suis pas sure d'aimer. Oui.

-Continuer de piller la DVDthèque de l'Homme. Non. Il en a trop, je n'en viendrai jamais à bout... ^^

-Me mettre à la SF. C'est fait et la rencontre a été plutôt réussie, sauf Fahrenheit 451 qui m'a beaucoup déçue.

-Et regarder tous les films d'Harry Potter, de manière à pouvoir aller voir le dernier film au cinéma en juillet. C'est bon, j'ai tout revu et j'ai enchaîné sur le dernier film au cinéma. Je dois d'ailleurs dire que ces films sont de bonnes adaptations compte tenu de la richesse des livres de départ et du manque absolu de charisme des trois acteurs principaux!

Je ne me suis pas trop mal débrouillée au final. Reste à compléter en 2012 ce que je n'ai pas fait en 2011!

mercredi 4 janvier 2012

Bilan 2011 - Lectures

Aujourd'hui, bilan littéraire de l'année. Comme pour le bilan cinématographique, la liste est "dans le désordre" car il m'est tout à fait impossible d'établir un véritable Top Ten...

Le meilleur livre de l'année: Difficile à dire. Si on laisse de côté les relectures (notamment Le Seigneur des Anneaux, Entretien avec un Vampire, Le Mépris de Moravia et Légende de Gemmell), je dirais le septième Alatriste...

Le moins bon: Entre Trois jours chez ma mère de François Weyergans, Les demeurées et Les mains libres de Jeanne Benameur, La poursuite du bonheur de Douglas Kennedy, Le royaume des hiboux de Martin Hocke et Mémoire de mes putains tristes de Gabriel García Márquez mon cœur (ne) balance (pas)...

Le coup de cœur: L'Ombre du Vent de Carlos Ruiz Zafon, que j'ai déjà offert à quatre personnes, et Fondation d'Isaac Asimov.

Le plus gros: Sans surprises, Le Seigneur des Anneaux de Tolkien. Mon édition anglaise fait un peu plus de mille pages. D'ailleurs les 150 premières pages prennent la fuite une par une, c'est assez rageant...

Le plus court: Vie et opinions philosophiques d'un chat d'Hippolyte Taine, chroniqué ici.

La meilleure surprise: Un été sans les hommes de Siri Hustvedt. Livre prêté par ma belle-mère (et que je regardais donc d'un œil soupçonneux malgré la critique positive que j'en avais lue sur le blog de Cachou). Lecture prenante et très sympa. Une pensée émue pour les retraitées qui parlent des personnages de Persuasion de Jane Austen comme s'il s'agissait d'amis de longue date; je ne suis toujours pas une amatrice de Jane Austen, mais je me suis retrouvée dans cette manière de considérer des personnages fictifs comme une réalité.

La plus grosse déception: Fahrenheit 451 de Ray Bradburry. Je n'ai pas du tout accroché ce livre culte, ni du point de vue de l'écriture ni de celui de l'intrigue. Et Le repaire du Ver blanc de Bram Stoker, dont j'ai déjà parlé ici et qui m'a laissée de marbre.

Le plus triste/émouvant: La dernière licorne de Peter S. Beagle. Ce livre pour enfants engendre la même mélancolie que le dessin animé des années quatre-vingt.

Le plus exaltant: Certainement Le Docteur Pascal de Zola, qui m'a rendu hystérique pendant quelques dizaines de pages, lorsque Pascal parle de tous les membres de la grande famille des Rougon-Macquart.

Le plus horrible: Certainement La débâcle de Zola, à cause des descriptions de combat et de la souffrance des chevaux...

Le plus musical: The Long Hard Road Out of Hell de Marilyn Manson et Iron Maiden - L'épopée des Killers de Mick Wall. :)

Le plus aventureux: Impossible de départager entre les trois tomes des aventures du Capitaine Alatriste que j'ai lus cette année et The Right Hand of Doom & Other Tales of Solomon Kane de Howard, qui m'a rendue zinzin de Solomon Kane.

Et pour conclure... L'auteur le plus lu: Sans surprises, c'est Zola, avec huit livres (les trois derniers chapitres des Rougon-Macquart, Thérèse Raquin, Madeleine Férat, La Confession de Claude et deux recueils de contes et de nouvelles). Viennent ensuite Anne Rice (six livres) et Michel Robert (cinq livres), puis P. D. James et Arthur Conan Doyle (quatre livres chacun).

mardi 3 janvier 2012

Mystère!

Il se passe des choses très bizarres sur ce blog. J'ignore totalement pourquoi il n'y a plus qu'un seul billet en page d'accueil...

Top Ten Tuesday (2)

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini. Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français par Iani.


L'heure est aux bilans sur ce blog, mais le thème du Top Ten Tuesday de cette semaine est suffisamment intéressant pour que je me lance dans les objectifs pour 2012...

Les 10 livres à lire en priorité en 2012

1. Le Hobbit de Tolkien. Évidemment.

2. Le Vicomte de Bragelonne d'Alexandre Dumas. Il est grand temps que je finisse la trilogie des mousquetaires, sachant que j'ai lu Les Trois mousquetaires en... août 2010.

3. Les Quarante-cinq d'Alexandre Dumas. Là aussi, il est grand temps que je finisse la trilogie des Valois... sachant que j'ai lu La Reine Margot en octobre 2010.

4. Pandora d'Anne Rice.

5. A Game of Thrones de George R. R. Martin, parce que ça me rend folle que tout le monde ne parle que de cette saga du Trône de fer dont j'ignore tout!!!

6. Death Comes to Pemberley de P. D. James. Commandé en pleine crise d'hystérie avant la parution, il campe depuis deux mois sur ma table basse.

7. Il pendulo di Foucault (Le pendule de Foucault) d'Umberto Eco, parce que c'est l'autre grand classique d'un des écrivains italiens les plus connus des temps modernes.

8. The Complete Chronicles of Conan de Robert E. Howard. J'étais déjà censée le relire cet automne, dans le cadre de mon "programme" horreur/fantastique/auteurs publiés dans Weird Tales, mais l'abus de recueils de nouvelles l'a fait passer à la trappe.


9. Les cinq romans ou recueils de nouvelles de Sherlock Holmes que je n'ai pas encore lus, d'autant plus que Copine T. m'a offert une très très belle édition de l'intégrale (avec une introduction de P. D. James!!) (merci encore!!).

10. Un recueil de nouvelles de Clark Ashton Smith et/ou de Lovecraft, deux auteurs que j'achète bien plus rapidement que je ne les lis...