mardi 26 novembre 2019

His Majesty's Dragon (2006)

Réécrire l'affrontement entre l'Angleterre et la France à l'époque de Napoléon Ier avec des armées de l'Air composées de dragons? Mais quel coup de génie! 😍🐉

Le premier tome de la série Téméraire de Naomi Novik a totalement remporté mon adhésion. C'est tout simplement a-do-ra-ble. Peut-être un peu jeunesse, dans le sens qu'il y a quelque chose de simple et de très accessible, mais ça se lit très bien à l'âge adulte aussi.


En 1804, le capitaine William Laurence de la Marine britannique capture un navire français, au bord duquel il a la surprise de trouver un œuf de dragon. Encore plus surprenant: une fois né, le bébé dragon n'accorde pas la moindre attention au jeune homme qui lui a été destiné par tirage au sort, mais décide de discuter avec Laurence. Pour celui-ci, c'est la catastrophe: s'il devient capitaine de l'armée de l'Air, il mènera une vie isolée et difficile et sera lié à son dragon toute sa vie, sans possibilité de mener une vie sociale et familiale normale. Mais comment dire non à un dragon, d'autant plus quand votre patrie manque justement de dragons?

Une fois arrivés au Royaume-Uni, Laurence et son compagnon, qu'il a baptisé Temeraire (sans les accents dans la VO), commencent leur entraînement en Écosse, dans un camp dédié. Ils doivent apprendre les techniques de combat en groupe avec d'autres dragons, monter un équipage pour Téméraire (chaque dragon transporte plusieurs soldats qui ont des rôles différents) et retenir les nombreux codes à base de drapeaux utilisés pour communiquer entre dragons une fois en vol. En parallèle, Temeraire se révèle très différent de ses congénères, de par sa couleur noire mais aussi par son intelligence très vive. Par exemple, il a appris l'anglais et le français. 😍 Et pendant ce temps, Napoléon, sur le continent, rêve de conquérir l'Europe tout entière et d'envahir le Royaume-Uni...

Au-delà de l'idée amusante de réécrire l'histoire avec des dragons, j'ai trouvé que Naomi Novik a réussi à construire son roman de manière aussi simple que crédible. Tout est amené naturellement, comme si tout allait de soi, à commencer par la première réplique de Téméraire, qui est tellement inattendue qu'elle arrive à vous faire totalement oublier qu'il y a un dragon qui parle et qu'on ne sait pas comment il peut parler une langue humaine à peine sorti de son œuf.

Les personnages sont très réussis: il y a une belle galerie d'humains (dont deux ou trois femmes, l'armée de l'Air acceptant les femmes à une époque où elles n'ont pas leur place dans les autres corps militaires) mais aussi et surtout de dragons. Téméraire est, bien sûr, le plus travaillé, mais j'ai aussi beaucoup aimé le triste petit Levitas et la puissante Lily.

Enfin, l'imbrication avec l'histoire réelle est permanente. L'humanité emploie couramment les dragons, partout dans le monde, et les évènements historiques sont donc réécrits pour tenir compte de leur existence. C'est assez jubilatoire!

Seul problème: His Majesty's Dragon est le premier d'une série de neuf romans. C'est terrible, il va falloir que je les lise tous! 😜

Vous vous demandez pourquoi je parle d'un livre intitulé His Majesty's Dragon alors que la photo montre un livre intitulé Temeraire?
C'est parce que le titre du livre, d'abord paru aux États-Unis, a été modifié dans l'édition anglaise en ma possession et que je trouve ça stupide.

Pourquoi ce livre?
Parce que Vert en a dit du bien à maintes reprises et parce qu'une amie me l'a donné quand elle a fait de la place dans sa bibliothèque. Merci mon amie! 💖

jeudi 21 novembre 2019

Cartographie du merveilleux (2001)

Chronique express!


Cartographie du merveilleux est un guide de lecture sur la fantasy rédigé par André-François Ruaud et publié chez Folio SF. J'ai commencé à le lire il y a plus de deux ans, mais je l'ai malheureusement oublié dans un TGV (avec, comble de malheur, son compagnon Atlas des brumes et des ombres que j'avais ressorti de la bibliothèque et emmené avec moi en week-end 😭). J'ai eu la chance de retomber sur lui dans une bouquinerie lyonnaise (avec une couverture beaucoup moins kitsch 😝).

Comme souvent, ce genre de guide est extrêmement enthousiasmant et donne des idées de lecture à n'en plus finir. Il commence par une introduction assez longue sur l'historique du genre, puis résume cent romans classés par ordre alphabétique d'auteur. De quoi explorer toutes sortes de voyages littéraires, de l'aventure épique du Seigneur des Anneaux à la fantasy animalière de Watership Down en passant par des œuvres méconnues comme Moumine le troll de Tove Jansonn. Autre point fort: l'auteur cite une proportion relativement importante de femmes, généralement très peu représentées dans ce genre. Je n'ai pas compté, mais j'ai constaté avec plaisir qu'il ne se limitait pas à Le Guin et Zimmer Bradley (par contre, point de McCaffrey, ce qui me semble étonnant).

Un seul désaccord entre Ruaud et moi: il recommande L'Éveil de la Lune d'Elisabeth Hand, livre que j'ai trouvé bien médiocre quand je l'ai relu à l'âge adulte. 😉

samedi 16 novembre 2019

La Rabouilleuse (1842)

Après avoir lu Les Chouans l'année dernière, une des lectures les plus pénibles de ma vie, je pensais avec effroi qu'il me restait encore un livre de Balzac dans ma pile à lire: La Rabouilleuse. Heureusement, ce roman, que je n'ai attaqué que parce que je suis déterminée à vider ladite pile de ses plus anciens locataires d'ici la fin de l'année, m'a plutôt plu.


Bon, j'ai dû lire les trois premiers chapitres deux fois, puis les survoler en prenant des notes, pour comprendre qui était qui dans les familles Rouget, Descoings et Bridau. On n'est quand même pas dans la complexité de l'arbre généalogique des Rougon-Macquart, mais ce n'est pas franchement limpide. Ça commençait mal. 😂😂 Mais une fois les personnages posés, je me suis plutôt passionnée pour cette histoire d'héritage, dans laquelle Agathe Bridau, née Rouget, revient à Issoudun pour empêcher son frère Jean-Jaques Rouget de laisser son héritage à une jeune fille que leur père a ramassée dans les champs et qui, après la mort de celui-ci, a réussi à prendre l'ascendant sur le fils (Jean-jaques, le frère d'Agathe, donc). Agathe est accompagnée de son fils, peintre de son état, et a terriblement besoin d'argent car son mari est mort et que son autre fils, un ancien soldat de Napoléon, a dilapidé les ressources de la famille. Mais la jeune fille qui vit avec Jean-Jaques (le frère d'Agathe, je vous le rappelle) ne compte pas renoncer à sa fortune aussi facilement, d'autant plus qu'elle est amoureuse d'un autre ancien soldat de Napoléon, un petit voyou qui fait les cent coups dans les rues d'Issoudun la nuit et qui compte lui aussi sur l'héritage.

Pour résumer: Jean-Jaques Rouget, 57 ans, est riche et amoureux fou d'une femme qui a trente ans de moins que lui. Celle-ci veut être sûre d'hériter à sa mort, tandis que sa sœur (du vieux Rouget, pas de la jeune fille, hein 😆) veut l'en empêcher. Le titre de la troisième partie résume l'enjeu du roman: "À qui la succession?" 😁

Ce livre est plutôt enlevé et amusant. Après le début difficile dont j'ai parlé, je me suis plutôt prise au jeu, espérant évidemment que les horribles profiteurs ne l'emporteraient pas. Le tout est plutôt noir et lucide quant à la nature humaine, mais non dénué d'humour. Le contexte politique est aussi très intéressant, avec une société assez nettement séparée entre tenants de la monarchie et bonapartistes qui espèrent que Napoléon reviendra un jour de Sainte-Hélène. Je suis toujours fascinée par ces sociétés passées beaucoup plus clivées que les livres d'histoire ne le laissent penser.

Mais pourquoi ce livre s'appelle-t-il donc La Rabouilleuse, me demandez-vous? C'est le surnom de Flore Brazier, la petite fille que le vieux père Rouget (le père de Jean-Jaques et d'Agathe) a ramassée dans un champ quand elle avait douze ans. Son travail consistait alors à rabouiller, c'est-à-dire à agiter l'eau des ruisseaux pour déloger les écrevisses et les pousser à se jeter dans un filet de pêche. Un élément assez étrange et perturbant de ce roman est que Balzac ne dit pas clairement si le vieux père Rouget (qui devait avoir 60 ou 70 ans quand il l'a rencontrée) a couché ou non avec cette enfant. Ils ont vécu sous le même toit pendant cinq ans et il y a de gros sous-entendus sur leurs relations, mais rien de définitif. On ne sait pas non plus si, après la mort du vieux père Rouget, Flore couche avec le fils Rouget (Jean-Jaques, le frère d'Agathe, rappellez-vous), mais je penche plutôt pour la négative car il est présenté comme étant totalement soumis à sa moindre volonté et fort peu séduisant.

Bref, encore une famille parfaitement saine et aimante et une intrigue super optimiste, décidément le XIXe était formidable. 😂

Livres de Balzac déjà chroniqués sur ce blog

lundi 11 novembre 2019

Strumpet City (1969)

Strumpet City de James Plunkett m'a été chaudement recommandé par un ami italien que j'ai connu à Dublin et qui est dingue de l'Irlande. J'ai d'ailleurs acheté ce roman à Dublin, en présence du copain en question, des années plus tard. Le livre a ensuite végété pendant quatre ans dans ma pile à lire. Je m'étais mis en tête que le vocabulaire était difficile et qu'il me fallait du temps pour le lire. Quand j'ai enfin franchi le pas, j'ai vite  compris que je tenais entre mes mains un livre d'exception...


Strumpet City présente effectivement un vocabulaire particulier. Il suit les parcours d'une petite dizaine de personnages dans la Dublin des années 1907 à 1914, une période de revendications sociales fortes de la part de la classe ouvrière. La plupart des personnages sont, justement, ouvriers et parlent un anglais populaire doublé d'expressions irlandaises. Je dois dire que je n'ai pas toujours tout compris, mais ce parler est un des grands atouts du livre: il donne vie à des personnages extrêmement réels.

La rédaction est aussi très belle, avec un style simple, vivant et tout en nuances que j'ai beaucoup apprécié et qui parvient à partager les pensées et les ressentis des personnages avec une justesse remarquable. Ce livre est incroyablement HUMAIN et certains passages m'ont bouleversée, notamment la fin de la deuxième partie, où se produit un accident grave.

L'intrigue se déroule presque exclusivement dans les quartiers ouvriers et pauvres de Dublin, non loin du port. Un paysages d'usines et de tenements, des immeubles où chaque famille occupait une chambre (et non un appartement). Au recensement de 1911, une maison de Henrietta Street abritait plus de 800 personnes... 😱 Le travail est précieux et précaire. La misère noire m'a bien sûr évoqué Germinal de Zola, d'autant plus que la lutte pour les droits sociaux tient une part prépondérante. Le syndicaliste James Larkin a mené un mouvement de revendication, notamment en faveur du droit à la représentativité, qui a débouché sur le lock-out de 1913-1914: des centaines d'employeurs ont suspendu leurs activités pour lutter contre le syndicalisme et des milliers d'ouvriers se se sont retrouvés sans revenus.
"The police followed but kept their distance. The procession was big, but orderly. There was no band and there were no speeches. [...] Fitz watched them too. [...] The flaming torches were telling the city that the people of his class would not be starved for ever."
Cette lutte sociale a aussi eu des liens avec le mouvement nationaliste et les revendications en faveur du Home Rule (une indépendance accrue par rapport au Royaume-Uni). Il est d'ailleurs intéressant de noter que le premier syndicat de Larkin était en fait un syndicat anglais, qui avait juste une branche en Irlande.

Un aperçu des personnages...

Rashers Tierney, le plus pauvre des pauvres. Il vit dans un sous-sol sur un lit de paille et de haillons et gagne sa vie en jouant de la flûte dans la rue. Il a un chien. Il est plein de répliques aussi drôles que dramatiques. C'est lui que j'ai le plus aimé et qui m'a le plus marquée.

Mary et Fitz, un jeune couple honnête et aimant, très travailleur. Mary quitte sa bonne position dans une maison aisée de Kingstown (l'actuelle Dun Laoghaire, pour ceux qui connaissent 😉) pour épouser l'homme qu'elle aime, qui participera avec un sens moral irréprochable au mouvement de protestation.

Le père O'Connor, qui essaye de se mettre au service des pauvres mais est tout de même dégoûté par leur pauvreté et très fermement anti-socialiste. Avec ce personnage, James Plunkett critique la position officielle de l'église catholique, qui a condamné le mouvement ouvrier. Mais O'Connor est aussi tragique, à sa manière.

Le père Giffley, un vieil alcoolique bougon, qui est du côté des ouvriers mais ne les aide pas concrètement. Tragique car il porte un certain espoir aux yeux du lecteur. Son entrevue avec Larkin est un terrible constat d'échec.

Yearling, un homme à l'humour mordant, membre du comité d'administration d'une grande entreprise du secteur du charbon. Sentant que le vent a tourné et que la masse ouvrière n'acceptera plus d'être exploitée, il ricane face au comportement de ses collègues et prête un peu d'aide à certains ouvriers. Mais il fuira surtout les difficultés en allant pêcher dans le Connemara.

Strumpet City est un grand roman. Je peux difficilement juger en matière de littérature irlandaise vu que je n'ai lu que quatre livres irlandais, mais c'est un Grand Livre qui devrait être connu en Europe. Il n'a malheureusement jamais été traduit en français. (Il n'a pas non plus été publié en Italie, mais le copain italien qui me l'a conseillé l'a traduit en italien par pur plaisir [c'est un dingue de l'Irlande, vous ai-je dit]. Bien que cette lutte soit vaine, j'essaye de le convaincre de chercher un éditeur. 😊)

Un mot sur le titre: "strumpet" signifie prostituée, donc on pourrait adapter Strumpet City par Putain de ville ou, mieux, Chienne de ville. Dublin n'est pas la jolie capitale du XXIe siècle que l'on connaît maintenant, mais un environnement dur où il faut se battre pour survivre. Même les policiers qui répriment les manifestants par la violence se sentent en danger en passant devant les immeubles délabrés où vit la classe ouvrière. Rashers, notamment, exprime ce rapport difficile à la ville.
"The lock-out was general throughout the city. [...] Gates closed, machinery came to a standstill. The city of Dublin was practically paralysed. It was reckoned that about twenty-four thousand men were involved. In a matter of days the streets filled with the hungry hordes Rashers had feared."
La conclusion du roman m'a paru un peu en-deça du reste de l'œuvre, comme si James Plunkett avait voulu mettre un point final à toutes ses intrigues quitte à aller vite, mais elle reste dure, pleine de désespoir et d'espoir à la fois. Et Rashers, putain, Rashers... 💔

mercredi 6 novembre 2019

Les Centaures (1904)

Publié en 1904, Les Centaures d'André Lichtenberger a été dépoussiéré par les éditions Callidor dans la collection "L'âge d'or de la fantasy"...


Situé dans une préhistoire mythologique, le roman met en scène des centaures (ahah, vous l'aviez deviné au titre, c'est ça? ^^), les rois parmi les animaux-rois, le peuple aux six membres, les plus forts de tous, qui règnent sur tous les autres animaux. Les eaux appartiennent aux tritons et les forêts appartiennent aux faunes, mais Klévorak, le roi des centaures, assure le bien de tous. Sous son règne, tous peuvent vivre en paix et les mangeurs de chair ne sauraient tuer: c'est uniquement lorsqu'un animal meurt de mort naturelle que son corps leur est donné en pâture.
"La voix de Klévorak troue le silence. Aux meurtriers il annonce la mort. Telle est la loi des centaures. Et la clameur de son peuple répète en tonnerre la formule inflexible qui imposa la paix sur la terre:
— Périssent ceux qui ont tué !"
Depuis des lustres, toutefois, les centaures reculent progressivement vers l'occident, fuyant face à l'arrivée du gel et de la pluie. Et, dans tous les endroits qu'ils quittent, ce nouveau climat menaçant s'accompagne de la seule espèce qui n'obéit pas à leur loi: les écorchés, ceux qui portent la fourrure des autres animaux.
"Avec lui nul traité n'est sûr. La parole qu'il jure aujourd'hui, l'Écorché demain la viole. Sa voracité est insatiable. Indistinctement, comme Krouon le sanglier, il se gorge de tous les fruits et de toutes les racines. Mais sa passion est le sang. Bien qu'il soit lâche, l'Écorché tue pour le plaisir de tuer. Il dévore les chairs palpitantes et, rassasié, tue encore."
Kadilka, la blanche et vierge fille de Klévorak, est la seule de son peuple à s'intéresser aux écorchés, ces animaux faibles et nus, certes, mais dotés de doigts agiles capables de créer des objets...

Le roman est découpé en cinq parties. À l'exception de deux combats, le premier contre des animaux tueurs et le deuxième contre un village humain, les trois premières parties ne comptent guère d'action. Mais elles sont néanmoins prenantes. Après quelques pages pour m'habituer au style quelque peu impérial, qui fait parfaitement sens dans un livre peuplé de créatures mythologiques, j'ai été complètement ferrée. Les deux dernières parties viennent clore le roman avec des scènes inoubliables: [divulgâcheur] la traversée de la mer à la nage par les centaures et les faunes, soutenus par les tritons, une lutte contre les éléments époustouflante portée par une volonté de vivre impressionnante, et l'affrontement final contre les écorchés, qui sortiront vainqueurs d'un bain de sang épique et déchirant [fin du divulgâcheur].

Les Centaures est rédigé au présent, un choix rare qui, loin d'être simpliste, lui confère un souffle épique et mythologique particulier. On se croirait vraiment dans un mythe grec ou une épopée nordique. C'est d'ailleurs pour vous donner une idée de ce souffle que j'ai cité les deux passages ci-dessus. Je trouve la chose assez indescriptible...

Sous certains aspects, le roman est daté: il en va ainsi de la description des mœurs amoureuses des centaures, qui sont juste du viol institutionnalisé (avec centauresses lascives qui se refusent à l'accouplement alors qu'elles ne désirent que ça, juste pour chauffer les mâles 😡), et de la prépondérance du groupe sur l'individu. Le but ultime, la seule priorité, est la survie de l'espèce. Toutefois, ce dernier aspect renforce le ton du roman, cette sensation de monde qui bascule et de fin d'une ère. Il y a quelque chose ici qui rappelle l'abandon de la Terre du Milieu aux hommes par les elfes qui en quittent les rivages, mais dans une vision beaucoup moins mélancolique et plus cruelle, impitoyable. L'autre référence qui m'est évidemment venue en tête, c'est La Guerre du feu, à cause des aurochs, des mammouths et des espaces vierges...

Pourquoi ce livre?
Parce les couvertures des livres des éditions Callidor sont trop belles, que la maison n'a publié (sauf erreur de ma part) que deux auteurs francophones, André Lichtenberger et Nathalie Henneberg, et que l'éditeur m'a donné plus envie de lire ce roman-ci quand je l'ai interrogé aux Rencontres de l'imaginaire de Sèvres l'année dernière. Il est toutefois fort probable que j'achète le livre de Nathalie Henneberg cette année. 😀

vendredi 1 novembre 2019

La gamelle d'octobre 2019

Octobre a été un mois bien rempli sous bien des aspects, mais j'ai peu de choses à vous raconter du point de vue culturel...

Sur petit écran

Transformers 2: Revenge of the Fallen de Michael Bay (2009)


Énième visionnage du deuxième opus de ma franchise préférée (parce que mon copain l'a mis sur la télé) (mais pourquoi regarder à la télé, avec des coupures pubs, un film que tu as en DVD? Je me le demande). J'ai ri et j'ai bavé sur les robots. Cette fois, la réplique qui m'a marquée est celle de StarScream qui dit à Megatron: "Not to call you a coward, master... But sometimes... cowards do survive." 😂 Je vous ai parlé de ce film plus longuement ici.

J'ai aussi regardé d'un œil distrait des morceaux des trois Hobbit. Ce n'est pas très stimulant mais ça donne quand même envie de remettre le nez dans Tolkien...

Sur grand écran

Ad Astra de James Gray (2019)


Très beau film spatial... que je n'ai pas très bien suivi. C'est un peu spécial et, malgré des similitudes (notamment dans la thématique du gars qui part de plus en plus loin dans l'inconnu), beaucoup moins "accrocheur" que Lost City of Z. La mise en scène est tout aussi soignée, Brad Pitt est excellent et j'ai apprécié l'aspect contemplateur – mais l'arrivée d'informations au compte-gouttes ne m'a pas convaincue et je n'ai pas du tout compris le désespoir [divulgâcheur] du père, qui refuse de quitter sa station pour ne pas avouer son échec; l'absence de preuves n'étant pas une preuve d'absence, la galaxie pourrait contenir des milliers de planètes peuplées d'êtres vivants intelligents sans qu'on ne puisse les détecter à distance (des planètes peuplées de chevaux parlants, par exemple) [fin du divulgâcheur]. L'aspect voyage initiatique pour se retrouver m'a rappelé Gravity, dans lequel la protagoniste redevient elle-même au sortir de ses épreuves.

Downton Abbey de Michael Engler (2019)


Un deuxième visionnage aussi plaisant et émouvant que le premier.💖💖

Du côté des podcasts

Voilà une bonne nouvelle: l'habitude d'écouter des podcasts en faisant la vaisselle est bien implantée! J'ai avancé Simple & Cité de Florie Teller et écouté une bonne partie de la saison 2 de Procrastination. Une corvée de ménage m'a aussi permis d'écouter le premier épisode de La compagnie des auteurs sur Émile Zola.

Et le reste



J'ai lu Translittérature, la revue de l'Association des traducteurs littéraires de France; le numéro d'automne était un peu moins passionnant que d'habitude mais toujours très qualitatif. J'ai profité d'une visite à l'exposition Tolkien de la BNF pour découvrir le magazine gratuit Chroniques, très qualitatif lui aussi. Et puis j'ai lu mon Cheval Magazine, comme d'habitude.

Au moment où ce billet passera en ligne,
je serai à Lyon à l'occasion d'Equita.
Bonne lecture et bon festival à tous ceux qui sont à Nantes! 💕