mardi 30 octobre 2012

Top Ten Tuesday (17)

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire de la blogosphère littéraire. Initialement créé par The Broke and the Bookish, il a été repris en français par Iani.


Le thème de cette semaine:
Les 10 héroïnes "kick-ass", "qui déchirent"

Avec l'autorisation de Iani, qui a gentiment accepté ma digression, j'applique aujourd'hui ce TTT au monde du cinéma et de la télévision!

1/ Jessica Fletcher!!!!! Avouez que vous ne vous y attendiez pas!!!! Mais on ne déconne pas avec cette écrivain-enquêtrice!!!!!! (Série Arabesque, jouée par Angela Lansbury)


2/ Alice dans les Resident Evil (jouée par Milla Jovovich). Parce qu'on aime voir une fille dégommer des zombies à tour de bras!


3/ Selene dans les Underworld (jouée par Kate Beckinsale). Parce qu'on aime regarder une vampire en combinaison de cuir dégommer des loups-garous à tour de bras – et parce que j'adore le nom de sa "profession", les death dealers.


4/ Neytiri dans Avatar (jouée par Zoë Saldana). Parce que c'est une sacrée guerrière et parce qu'elle vole à dos d'ikran (et ça, ce n'est vraiment pas donné à tout le monde, surtout sur cette planète!).


5/ Trudy Chacon dans Avatar (jouée par Michelle Rodriguez). Parce qu'on ne voit jamais de femme pilote et parce que j'adore sa réplique "You're not the only one with a gun, bitch" dans la bataille finale.


6/ Kitty Pattes de velours dans Le Chat potté (doublée par Salma Hayek). Pour ses prouesses acrobatiques!


7/ Faith, la deuxième tueuse de la série Buffy contre les vampires (jouée par Eliza Dushku). Parce que Faith quoi.


8/ Willow, toujours dans Buffy (jouée par Alyson Hannigan). Parce qu'elle déchire TOUT et qu'elle a failli détruire le monde. Et parce que Willow, quoi.


9/ Et enfin, Buffy Summers elle-même (jouée par Sarah Michelle Gellar). Parce que c'est LA Tueuse, parce qu'elle a sauvé le monde six ou sept fois, parce qu'elle est morte deux fois, parce qu'elle a tout sacrifié... et parce qu'elle s'est toujours relevée. Buffy, c'est l'héroïne kick-ass par excellence.

lundi 29 octobre 2012

Dinosaurs vs. Aliens

Bon! Heureusement que les Américains sont là pour m'offrir ce genre d'oeuvre improbable et me faire sauter de joie!

Dinosaurs vs. Aliens est un comic d'une cinquantaine de pages. Écrit par Grant Morrison (un grand nom dans le monde des comics, si je comprends bien) et dessiné par Mukesh Singh, il est basé sur une idée de Barry Sonnenfeld, le réalisateur des deux films des années quatre-vingt dix sur la famille Addams et des Men in Black. Un film est prévu, voire même une trilogie, mais impossible de trouver des informations fiables et cohérentes à ce propos sur Internet.


Un vaisseau approche de la Terre. À son bord, des extraterrestres ayant fui leur planète et en cherchant désespérément une autre afin de ne pas disparaître.

Sur Terre, des di-no-sau-res.

Ghghghghgh. Ghghghgh hiiiiiiii. Ghghghgh.

Heuh pardon, je reprends mes esprits. Des dinosaures, donc, mais des dinosaures trop beaux, qui portent des colliers et des armures en os et en plumes. Des dinosaures qui ne sont donc pas de "simples" animaux, mais qui ont développé un minimum de conscience et de vie en société. Par contre, ces dinosaures ne parlent pas: l'histoire est racontée à la première personne par l'un des extraterrestres.


Comme je m'y attendais, j'ai tout simplement adoré, principalement à cause du dessin. J'ai rarement vu des dinosaures aussi beaux sur le papier: c'est tout simplement merveilleux.


Note sur la créativité du dessinateur: nous avons ici un dinosaure carnivore, comme un Allosaure ou un Tyrannosaure, qui porte une collerette et des cornes de Tricératops sur la tête. On distingue des cordes (des lianes peut-être) qui passent dans sa mâchoire pour tenir l'ensemble en place.

Malheureusement, ce volume n'est qu'un premier volume et je ne sais pas quand est-ce qu'une suite est prévue (c'est aussi mystérieux que l'adaptation au cinéma!). On ne sait donc pas comment les dinosaures vont affronter l'arrivée de ces extraterrestres fort peu aimables, qui ont l'intention de coloniser la planète en exterminant les animaux dominants s'il le faut... Je croise les doigts pour que ça ne se termine pas aussi mal pour eux que pour les Indiens d'Amérique, qu'ils représentent symboliquement selon l'introduction des créateurs!


Ce comic a déjà adapté en une sorte de comic animé (motion comic series), disponible en vidéo sur Yahoo Screen. Je vous propose ici le premier épisode sur YouTube. Vous y retrouvez les images du comic avec une voix off qui lit le récit du narrateur. Une intro qui m'a violemment ramenée aux premières secondes d'Avatar!


Le comic contient également un sketch book de quelques pages, que j'ai évidemment trouvé merveilleux vu que j'ai adoré les dessins. :)

"Listen closely. Is that thunder? Or voices? Or the opening chords for the end of worlds? The monsters are coming."

jeudi 25 octobre 2012

L'Ombre d'un doute

Après avoir posé la question sur le forum de l'émission, je peux vous annoncer que l'émission L'Ombre d'un doute consacrée à la mort d'Émile Zola sera diffusée le mercredi 7 novembre à 22h55 sur France 3 (contrairement à ce que je vous avais dit en rentrant du Pèlerinage littéraire du 7 octobre).

Précision: comme je n'ai pas de télé, je ne sais absolument pas ce que vaut cette émission, je relaie simplement l'information pour les amateurs! :)

mardi 23 octobre 2012

Top Ten Tuesday (16)

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire de la blogosphère littéraire. Initialement créé par The Broke and the Bookish, il a été repris en français par Iani.


Le thème de cette semaine
Les 10 livres à lire pour Halloween

Fastoche!!!!


1/ Un recueil de nouvelles de Howard Phillips Lovecraft, évidemment! Créatures tentaculaires et difformes, bonjour!

2/ Dracula de Bram Stoker, évidemment, parce que c'est un classique.

3/ The Witching Hour (Le Lien maléfique) d'Anne Rice. Parce que ce livre m'a totalement perturbée et m'a fait comprendre pour la première fois pourquoi certains éditeurs classent Anne Rice dans la catégorie Terreur.

4/ Un recueil de nouvelles de fantômes, par exemple Un bouquet de fantômes aux éditions Librio.

5/ Un recueil de nouvelles de vampires, par exemple Les cent ans de Dracula, toujours aux éditions Librio.

6/ Le fantôme des Canterville d'Oscar Wilde, pour rire un peu des péripéties de ce pauvre fantôme écossais qui tente de hanter une famille d'Américains.

7/ La nouvelle The Boogeyman (Le Croque-mitaine) de Stephen King, histoire de développer une phobie des placards.

8/ Un recueil de nouvelles de Clark Ashton Smith, parce qu'on aime tellement rencontrer des créatures fantastiques assoiffées de sang et voyager de monde effrayant en monde fascinant.

9/ Le Chien des Baskerville d'Arthur Conan Doyle, pour ne plus oser se promener tout seul la nuit dans le Dartmoor après l'avoir lu...

10/ Des nouvelles fantastiques de Maupassant, parce que Maupassant, en brave torturé, sait donner des frissons à ses lecteurs....

Le tout en compagnie d'une citrouille, évidemment.

dimanche 21 octobre 2012

Les Mystères de Marseille (1867)

Roman de jeunesse de Zola, Les Mystères de Marseille a été publié en feuilleton dans le journal Le Messager de Provence. Il est ensuite sorti en un tome unique.



Zola explique très clairement dans sa préface qu'il a écrit ce roman pour des raisons financières: "C'était en 1867, aux temps difficiles de mes débuts. Il n'y avait pas du pain chez moi tous les jours."

Ce qui est amusant avec ce bouquin, c'est que le format feuilleton en fait une oeuvre complètement à part dans la production zolienne. Ici, pas de descriptions et pas de travail stylistique, seulement des faits, des faits et encore des faits dans des chapitres très courts portant un titre très explicite. Exemples de ces titres:

Chapitre 1: Comme quoi Blanche de Cazalis s'enfuit avec Philippe Clayol
Chapitre 2: Où l'on fait connaissance du héros, Marius Clayol
Chapitre 3: Il y a des valets dans l'église

L'histoire: Comme les titres cités ci-dessus le laissent entendre, Blanche de Cazalis, nièce d'un riche député, s'enfuit avec son amant Philippe Clayol. Lorsque M. de Cazalis réussit à remettre la main sur eux, Blanche est bien entendu enceinte. Philippe Clayol est jugé et condamné à la prison ainsi qu'à être exposé publiquement sur une place de Marseille. Son frère Marius, le vrai personnage principal, réussit cependant à organiser son évasion, puis à récupérer son enfant (avec l'aide de Blanche, qui ne veut pas que son fils grandisse près de son oncle, un homme égoïste et amoureux de l'argent qui souhaite garder la fortune de Blanche pour lui).

Je ne vous ai résumé ici qu'un quart de l'intrigue, vous voyez donc le niveau de vraisemblance et de romanesque. Du jamais vu chez Zola! ^^ Et franchement ce n'est pas désagréable. Certains thèmes récurrents dans ses livres, comme les inégalités sociales ou la malhonnêteté, sont déjà présents, mais ils sont traités beaucoup plus légèrement, et il y a un plus grand nombre de personnages sympathiques que d'habitude. Zola y présente aussi de nombreuses affaires et scandales financiers dont l'éditeur lui a fourni les résumés des tribunaux. L'idée est valable, mais le procédé devient un peu lourd à force de voir Marius rencontrer un nouvel arnaqueur à chaque chapitre: dommage.

À la fin du livre, le lecteur rejoint les insurgés sur les barricades de 1848, trois ans avant les évènements de La Fortune des Rougon. Un petit paragraphe qui m'a fait rire:

"En face de ces éléments républicains, faibles et désunis, se trouvaient deux camps puissants: les légitimistes, qui riaient tout bas de la chute de Louis-Philippe, espérant profiter de la bagarre pour ressaisir le pouvoir, et les conservateurs, la foule des commerçants qui réclamaient la paix à tout prix, quel que fût d’ailleurs le maître, roi légitime ou usurpateur. Ces derniers ne souhaitaient ardemment qu’une liberté: la liberté de gagner des millions."

Évidemment, si vous n'avez jamais lu Zola ou ne devez lire qu'un seul de ses livres, ce n'est pas ici qu'il faut commencer; mais c'est une lecture agréable et originale pour ceux qui le connaissent déjà.

Éditions Parangon, 15€, 349 pages

samedi 20 octobre 2012

Le Vent de la plaine (1960)

Le Vent de la plaine (The Unforgiven) est un western de John Huston qui a confirmé ma passion pour ce réalisateur après trois films que j'avais trouvés bons, certes, mais moins intéressants (Le Trésor de la Sierra Madre [1948], The African Queen [1951] et Dieu seul le sait [1957]).


L'histoire: Rachel (Audrey Hepburn) a été adoptée quand elle était toute petite. Elle a grandi avec la veuve Zacchary et ses trois garçons, Ben (Burt Lancaster), Cash et Andy. C'est une jeune femme indépendante et décidée et une cavalière émérite, qui envisage d'épouser un de leurs jeunes voisins. Tout bascule lorsqu'un vagabond arrive dans la région et commence à faire circuler des rumeurs à son sujet: il soutient qu'elle n'est pas blanche, mais indienne.

Ce film est un western "intelligent" si on le compare aux films très convenus de l'époque, puisqu'il aborde un sujet extrêmement rare au cinéma américain: le racisme contre les Indiens (ici, les Kiowas). À partir du moment où Rachel est accusée d'être une Kiowa, sa vie au sein de la communauté blanche est fichue. Le film prend bien le temps de présenter les personnages et de poser le décor et il se passe quasiment une heure avant que l'action à proprement parler ne commence, une chose que j'apprécie beaucoup (j'aime bien les films qui prennent leur temps) (même si j'aime aussi les grosses productions comme Transformers héhé). Dommage que la fin, elle, soit très convenue! Apparemment, John Huston a dû se battre contre son studio de production pour faire un film intellectuel ne correspondant pas aux sorties commerciales de l'époque, et je crains que le studio ne l'ait emporté pendant la dernière demi-heure.

Un point positif pour les amateurs de chevaux: Pour une fois, c'est un film assez réaliste. Évidemment, Rachel possède un étalon gris (que tout le monde définit blanc) super rapide avec lequel elle a une relation unique, et il y a quelques cascades exagérées, mais sinon les chevaux sont vraiment typés "chevaux de travail de ranch". C'est des petits chevaux de type quarter horse avec le poil en mauvais état et une tête sympa. :) Une mention spéciale pour la course poursuite pendant laquelle un cow-boy prend quatre chevaux à cru pour rattraper le vagabond, qui a volé l'étalon super-rapide de l'héroïne, et passe de l'un à l'autre --toujours au galop-- au fur et à mesure que le cheval qu'il monte fatigue.

LE cheval!

D'une manière générale, je trouve que John Huston traite très justement ses personnages. Même si la manière de jouer semble maintenant un peu théâtrale, il arrive à poser des personnages crédibles et subtils en peu de plans. Audrey Hepburn est superbe de jeunesse et de fraîcheur et le vagabond est bien inquiétant. J'ai beaucoup aimé Burt Lancaster aussi: il a le rôle de l'homme viril, mais il le tient avec sobriété!


Par contre, n'allez pas regarder la bande-annonce de l'époque, elle ne rend vraiment pas justice au film...

D'autres films de John Huston dont j'ai déjà parlé en long, en large et en travers

jeudi 18 octobre 2012

Où en est la nuit (2011)

Un livre gagné à la dernière Matinale de la Société française des traducteurs, un sympathique rendez-vous mensuel pendant lequel des traducteurs viennent prendre le petit-déjeuner et écouter quelqu'un parler, par exemple de la parfumerie, du CV des indépendants ou de la traduction anglaise du Petit Prince.

En Île-de-France, la SFT propose aux participants de s'inscrire à l'avance pour pouvoir organiser le petit-déjeuner dans le café qui nous accueille, et un tirage au sort a lieu pour "récompenser" ceux qui sont inscrits. En jeu: un livre dans lequel apparaît un traducteur ou un interprète. C'est donc mon nom qui est sorti à la dernière Matinale. :)

Jean Hatzfeld est un écrivain français né à Madagascar. Je ne le connaissais pas du tout avant de prendre ce livre en main, même si je crois avoir entendu parler d'un de ses livres précédents, Une Saison de machettes

Où en est la nuit raconte le périple d'un journaliste français, Frédéric, qui rencontre dans un camp militaire somalien un champion de marathon, Ayanleh Makeda. Frédéric a assisté à sa victoire aux JO de Pékin et a vaguement entendu parler d'une histoire de dopage le concernant. Étonné de le retrouver en pleine zone de guerre en Somalie, il décide de remonter dans son passé, en rencontrant des personnes qui l'ont connu plus jeune et ont assisté à son ascension dans le monde du marathon. Son enquête le mènera à Paris et jusqu'en République tchèque.



Comme beaucoup de livres de littérature contemporaine (un "genre" que j'ai abordé très récemment), ce bouquin n'a pas forcément de morale ou de portée révolutionnaire. Mais je l'ai lu avec grand plaisir, car Jean Hatzfeld maîtrise bien sa plume, et j'ai été beaucoup touchée par le personnage d'Anyaleh, un garçon gentil qui se retrouve en quelque sorte écrasé par le système du sport de haut niveau. J'ai également beaucoup aimé Annah, son ostéopathe. D'ailleurs, tous les personnages sont attachants et sympathiques et il n'y a pas vraiment de figure négative (même si les journalistes occidentaux, friands de scandales, ne font pas très bonne figure!); et il y a effectivement une traductrice qui se promène dans les pages. :)

Une virée sur le continent africain qui m'incite à me tourner vers d'autres livres de l'auteur.

Allez donc voir ailleurs si ce livre y est!
Un article de L'Express avec quelques mots de l'auteur
Une chronique bien plus complète que la mienne sur le blog Le journal d'un lecteur

Jean Hatzfled, Où en est la nuit
Éditions Gallimard (17,15€) ou Folio (6,5€)
224 ou 256 pages

mardi 16 octobre 2012

Top Ten Tuesday (15)

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire de la blogosphère littéraire. Initialement créé par The Broke and the Bookish, il a été repris en français par Iani.


Le thème de cette semaine
Les 10 livres où vous avez préféré
un ou plusieurs personnages secondaires ou peu importants
au personnage principal

1/ Ivanhoé de Walter Scott. Ivanhoé est un peu fadasse dans sa perfection chevaleresque: j'ai largement préféré Rebecca et le Chevalier noir!

2/ Quo Vadis? de Henryk Sienkiewicz. Difficile de supporter le couple de personnages principaux, Marcus Vinicius et Lygie. Pétrone et Néron, en revanche... :D

3/ D'une manière générale, les romans de vampires d'Anne Rice, vu que je n'aime pas du tout Lestat de Lioncourt, narrateur dans trois cas sur quatre.

4/ American Gods de Neil Gaiman. Bastet a été le seul personnage à m'inspirer un peu de sympathie.

5/ Histoire de meubler: la trilogie "animalière" de Pancol... Contre toute attente, mon personnage préféré est Junior, le bébé hyper précoce qui se souvient de ses existences précédentes! ^^

Impossible de trouver cinq autres bouquins, je m'arrête donc ici...

Le thème de la semaine prochaine: Les 10 livres à lire pour Halloween.

dimanche 14 octobre 2012

Pèlerinage littéraire de Médan (2012)

Dimanche dernier, se tenait à Médan le pèlerinage littéraire annuel à la maison d'Émile Zola. Comme l'année dernière, le temps a été assez clément et deux intervenants ont pris la parole.

Tout d'abord, quelques nouvelles:
- les travaux de la maison avancent à bon rythme;
- un site Internet baptisé ArchiZ est en construction et réunira des archives sur Zola;
- les éditions Omnibus ont publié un Autodictionnaire Zola écrit par Henri Mitterrand (le grand spécialiste de Zola);
- l'émission L'Ombre d'un doute (France 3) sera prochainement consacrée à la mort de Zola [mise à jour du 21 octobre: ce n'est pas l'émission du 24 octobre comme je l'avais noté, je vous tiens au courant!].

Après cette petite mise à jour, Kelly Basilio, prof de lettres de la faculté de Lisbonne, a présenté une recherche intitulée "La chanson de Gervaise" et traitant du sommeil dans les Rougon-Macquart. Moment de désarroi dans mon esprit, le sommeil ne m'ayant pas semblé un thème tellement important dans cette série. Mais, comme toujours, n'importe quel sujet est bon à traiter en littérature si on prend la peine de lire un livre en traquant ledit sujet, et Kelly a relevé des choses intéressantes sur les différents types de sommeil (sommeil bienfaisant pour certains contre le sommeil "assommé" des mineurs dans Germinal), sur l'analogie entre le sommeil et la mort (la peur de s'endormir qu'a Lazare dans La Joie de vivre) et sur le sommeil aux yeux de Gervaise (qui rêve de gagner assez d'argent pour avoir un lit propre). Détail: j'ai appris que L'Assommoir devait à l'origine s'appeler "La simple vie de Gervaise Macquart".

Vincent Peillon, le ministre de l'Éducation nationale, a ensuite parlé du rôle de l'école et de l'instituteur en partant de l'affaire Dreyfus (ils aiment bien l'affaire Dreyfus à Médan, et il y avait même un Dreyfus dans l'assemblée). Je n'ai pas pris de notes et je ne peux donc pas vous résumer son intervention aussi bien que je le voudrais, mais la conclusion était que l'école donne à chacun une morale laïque et les outils nécessaires pour sortir du déterminisme social, se faire ses propres idées et aider la société à aller vers plus de vérité et de justice. La vérité et la justice, les deux notions qui ont donné leurs titres aux deux derniers livres de Zola, les troisième et quatrième tomes des Évangiles après Fécondité et Travail... Morale: il semble que l'actuel ministre de l'Éducation nationale a lu des livres de Zola que je n'ai pas lus. Je suis très frustrée.

Désolée pour l'absence de photos: je n'avais plus de batterie!

vendredi 12 octobre 2012

Bored of the Rings (1969)

Hhmm hhmm. J'avais un bon souvenir de Lord of the Ringards, que j'ai lu il y a fort longtemps, même s'il s'agit d'un humour assez ras-des-pâquerettes... Mais je n'ai pratiquement rien compris à Bored of the Rings, la grande parodie du Seigneur des Anneaux écrite par Henry N. Beard et Douglas C. Kenney en 1969.

Bonjour Totoro!

Évidemment, comme presque tous les noms de personnages sont des noms d'aliments vendus aux États-Unis, une bonne partie du comique m'a échappé. Je n'ai compris que Spam (le jambon, pas le pourriel ^^) et Pepsi (les équivalents de Sam et Pippin). Et puis l'aigle Gwanho, bien sûr, qui porte le nom de ses propres excréments (le guano), et Goddam, l'étrange créature que rencontrent Frito et Spam, et quelques autres jeux de mots. (Mais pourquoi Goddam parle-t-il normalement, alors que la manière de parler de Gollum avait le potentiel d'être parodiée de manière hilarante?)

En fait, lire ce bouquin en VO était une très mauvaise idée, et je me suis ennuyée ferme pendant 200 pages sur 210 (et encore, pas sure que les passages m'ayant amusée couvrent vraiment dix pages). Espérons que Lord of the Ringards sera plus amusant.

jeudi 11 octobre 2012

Le Guide du voyageur galactique (1979)

Après Abraham Lincoln, Chasseur de vampires et avant Bored of the Rings (chronique à venir), une autre lecture que je qualifierais d'originale: Le Guide du voyageur galactique de Douglas Adams (The Hitchhiker's Guide to the Galaxy).

On voit que la créature londonienne est prête à décoller.

J'avais beaucoup entendu parler de ce bouquin et j'en connaissais donc déjà certains éléments, notamment le rôle des dauphins et la célèbre réponse "Quarante-deux". Il est vrai que son côté disjoncté et absurde, et le flegme absolu avec lequel l'auteur assène des phrases totalement loufoques, est très amusant; et Marvin, le robot dépressif qui broie du noir et se lamente à longueur de temps, m'a vraiment beaucoup plu. Mais ce n'est pas non plus le livre hilarant auquel je m'attendais. Peut-être que cet humour passera mieux en film?

L'histoire: Après avoir passé la matinée allongé dans la boue devant sa maison afin d'empêcher à des bulldozers de la démolir, Arthur Dent découvre que son ami Ford Prefect est en réalité un extra-terrestre bloqué sur Terre depuis quinze ans. En plus, la Terre est sur le point d'être détruite afin de permettre la construction d'une voie express. Coup de chance, les deux amis sont pris à bord d'un vaisseau de passage. Il faut savoir que Ford travaille pour le Guide du voyageur galactique et qu'il voyage de planète en planète à la recherche de bons plans pour les astrostoppeurs qui veulent faire le tour de la Galaxie pour moins de 30 dollars par jour...

mardi 9 octobre 2012

Top Ten Tuesday (14)

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire de la blogosphère littéraire. Initialement créé par The Broke and the Bookish, il a été repris en français par Iani.


Le thème de cette semaine:
Les 10 plus beaux livres

1/ The Collected Fantaisies of Clark Ashton Smith aux éditions Night Shade Books. Cinq grands formats sur papier épais que je trouve irrésistibles.

2/ The Complete Chronicles of Conan de Robert Ervin Howard aux éditions Orion. Un grand volume noir aux lettres dorées. Toute cette collection d'Orion est très belle. On y trouve notamment le Nécronomicon... 


3/ The Complete Sherlock Holmes de Arthur Conan Doyle aux éditions Vintage Publishing, une filiale de Random House. Un gros volume rétro qui donne immédiatement un petit air intello à une bibliothèque.

Un crocodile australien qui porte sur ses épaules
un monument de la littérature anglaise.
Merci, la Fée.

4/ Le livre géant des dinosaures de Douglas Dixon, aux éditions Gründ. Un rêve pour tout enfant intéressé par ces sympathiques reptiles.

Le livre géant des dinosaures vous est présenté
par Edward, Petit Pied et le gang de rats.

5/ Les aventures du capitaine Alatriste aux éditions Alfaguara. Encore une fois, du papier bien épais, avec une présentation très jolie et les superbes illustrations de Carlos Puerta et Juan Mundet.


6/ L'Ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon aux éditions espagnoles jenesaisplus (et je n'ai pas le livre sous la main pour vérifier). Une édition vraiment soignée, ce qui était tout particulièrement agréable pour lire un livre qui parle notamment des livres...

7/ Chevaux de Yann Arthus-Bertrand. On aime ou on aime pas ce photographe, mais il faut reconnaître que ce livre est un très bel objet.


Parenthèse 3615Blog: Ce billet est mon cent cinquantième! :)

mardi 2 octobre 2012

Top Ten Tuesday (13)

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire de la blogosphère littéraire. Initialement créé par The Broke and the Bookish, il a été repris en français par Iani.


Le thème de cette semaine:
Les 10 animaux de compagnie préférés

Contrairement à ce que je pensais, ce Top s'est révélé un peu difficile à effectuer. Très peu d'animaux peuplent mes lectures des dernières années! En prenant le terme "animal de compagnie" au sens large, je citerai tout de même:

1/ Le chat dans La Dernière licorne de Peter S. Beagle. Parce qu'il prend soudainement la parole dans la cuisine et qu'il parle exactement comme j'imagine qu'un chat doit parler.

2/ Zorbas, le gros chat noir dans Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler de Luis Sepulveda. Un vrai héros!

3/ Le pauvre et courageux Pilgrim dans L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux de Nicholas Evans. Un cheval qu'on n'oublie pas facilement.

4/ Le pauvre Coco, le cheval-martyre de la nouvelle Coco de Maupassant.

5/ Darma, la tigresse de Tremal-Naik dans les livres d'Emilio Salgari, notamment Les Mystères de la jungle noire. Elle vit quelque part en Inde, au fin fond de la jungle...

6/ Mister Jingles!!! L'adorable et maline petite souris de La ligne verte de Stephen King. Trop émouvante. C'est son retour à la fin du livre qui me provoque des crises de larme...

7/ Constitution et Parlement, les deux chats cités dans L'élégance du hérisson de Muriel Barbery. On ne sait pas grand-chose d'eux, mais avec des noms pareils, ils ne pouvaient que me plaire. :)


Le thème de la semaine prochaine: les 10 plus beaux livres (en tant qu'objets).