vendredi 29 juillet 2022

Égarer la tristesse (2019)

À Paris, Élise, âgée de 31 ans, élève seule son bébé, dont le père est mort alors qu’elle était enceinte. Sa vie est bien réglée et centrée sur son enfant, avec peu de contacts sociaux. Mais soudain, la dame âgée qui habite à l’étage au-dessus du sien lui donne les clés de sa résidence secondaire à Pornic pour qu'elle s'y installe. Sans trop savoir pourquoi, Élise accepte sa proposition et décide de "délocaliser sa tristesse" au bord de la mer. Quelle n’est pas sa surprise lorsque le petit-fils de sa voisine débarque à son tour, aussi ébahi qu’elle…

Bon, je suis quelque peu combattue à propos de ce bouquin, c’est assez étrange. 😄

D’un côté, j’ai été très surprise par l’histoire. Je suis Marion McGuinness sur Twitter, où j’apprécie son ton mordant – caustique me semble l’adjectif approprié. Je m’attendais donc à quelque chose de bien cynique et je suis restée bouche bée en lisant la quatrième de couverture, qui m’a annoncé un feel good book avec une histoire d’amour visible à mille kilomètres. Le style, quant à lui, est léger et simple; c’est un roman qui se lit très facilement. J’imaginais quelque chose de grinçant et drôle; ce n’est pas du tout le cas.

D’un autre côté, j’ai été rebutée par la présence centrale du bébé; Élise est constamment en train de porter son fils "sur sa hanche", de le "poser" quelque part ou de le serrer contre elle. Elle allaite et adore cela. Elle calme ses angoisses, la nuit, en le regardant dormir. Hmmm. Pas du tout ma came… Bon, je conçois bien que quand vous vivez seule (ou seul) avec un bébé, vous devez le gérer constamment (et, oui, que vous devez le poser quelque part en rentrant chez vous ^^). Et celui-ci n’est même pas chiant, d’ailleurs. Mais bon. Pas ma came.

D’un autre côté encore, l’histoire a très bien marché sur moi. J’ai lu le roman en trois soirs, ce qui est très rare. Certes, il est facile à lire, comme je l’ai dit, mais j’étais vraiment contente d’y revenir. Je me suis attachée à Élise et Clément, son colocataire involontaire, et mon cœur d’artichaut a attendu avec espoir et enthousiasme qu’ils se rapprochent. 😍 J’ai aussi apprécié que l’histoire se passe à Pornic, ville que je connais dans la vraie vie. Mais surtout, j’ai pleuré pendant les cinquante dernières pages. Je n’ai pas compté avec précision, mais ça doit être ça. Toute la fin m’a fait pleurer. Ça parle de la mort et de la séparation, et de la manière dont on regarde en arrière – autant de thèmes que je gère très mal.

Quant au titre, je le trouve très réussi et évocateur…

Et puis, c'est une histoire d'amour toute simple dans laquelle un gars normal et sympa tombe amoureux d'une femme élevant seule un bébé de moins d'un an et trouve normal qu'elle ait son bébé avec elle. Moi, je n'ai pas spécialement envie de lire des histoires avec des bébés, mais ça fait partie de la vie et c'est super chouette de voir un gars qui trouve ça tout naturel. Un mec bien, quoi.

Bref, voilà. Ce livre n’est pas censé être pour moi, mais il m’a touchée. Je suis d’ailleurs étonnée qu’il n’ait pas fait un carton. Entre le contexte contemporain et quotidien, le côté "gens normaux" des protagonistes, la thématique amoureuse et familiale et le style facile à lire (mais précis en même temps), j’aurais tendance à penser qu’il a tout pour plaire au plus grand nombre.

Pourquoi ce livre?
Parce que j’ai rencontré l’autrice au festival du livre de Paris. D’ailleurs, elle m’a promis des chats dans la dédicace et j’ai été déçue; il y a effectivement des chats dans ce roman, mais ils n’y jouent guère de rôle. Scandale! 😸

dimanche 24 juillet 2022

Ursula K. Le Guin. De l'autre côté des mots (2021)

Peu d’écrivains suscitent en moi un intérêt tel que je lis des livres sur eux: seulement J.R.R. Tolkien, Émile Zola et Anne Rice, je crois. S’y ajoute maintenant Ursula K. Le Guin, car notre Vert nationale a participé à cette super monographie publiée par Actu SF et dirigée par David Meulemans. J’ai donc franchi le pas et je me suis attaquée à ces 430 pages grand format, divisées en 31 interventions sur les sujets les plus variés: ses romans, sa vie, le tao, son travail de traduction… Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Le Guin, en somme.

Tous les textes ne m’ont pas autant parlé les uns que les autres, bien entendu. Celui de Florence Klein sur Lavinia, par exemple, m’a surtout rappelé à quel point je connais mal les mythologies antiques. Celui de Jeanne A. Debats m’a confortée dans l’idée que cette autrice ne fait pas du tout pour moi. J’ai trouvé plusieurs fois qu’on qualifie facilement Le Guin de féministe, alors que, pour ce que j’ai pu en voir dans la Main gauche de la nuit, elle n’était pas dans une démarche féministe (au sens de: se voyant comme une démarche, militante, engagée, destinée à faire passer un message). M'enfin, ça ne fait qu'un bouquin, ce n'est pas grand-chose pour fonder mon opinion.

Dans l’ensemble, toutefois, cette monographie est passionnante et brosse le portrait d’une femme hors du commun, avec une intelligence très fine et une multitude d’intérêts. J’ai l’impression qu’elle a tout fait dans sa vie, c’est impressionnant. Elle devait donc également avoir une capacité de travail non négligeable, d’autant que je crois savoir qu’elle avait plusieurs enfants (mais combien? La monographie n’en parle pas et Wiki non plus!) et que c’est majoritairement elle qui s’est occupée d’eux. Pour tout vous dire, ma lecture m’a évoqué l’exposition de la BNF sur Tolkien en 2019, dont il ressortait clairement que Tolkien était totalement hors du commun, une intelligence de géant. Eh bien voilà, Le Guin aussi, elle est du même calibre. L’humanité sort des cerveaux comme ça une fois sur un million. 🤯

Ma seule critique sérieuse concernant cette monographie porte sur l'absence de présentation des auteurs et autrices. Quelques lignes auraient été utiles pour savoir de qui il s'agit. Certains sont célèbres, comme Jeanne A. Debats, mais dans l'ensemble je ne connaissais personne.

En attendant que la BNF nous sorte une exposition à tomber sur Le Guin, je suis ravie d’avoir acheté le Bifrost qui lui est consacré. J’espère donc retrouver Madame Gros Cerveau dans l’année. Et puis, un jour, ce serait bien que je lise un autre de ses bouquins, quand même.

Livres de l’autrice déjà chroniqués sur le blog
The Left Hand of Darkness (1969)
Le Langage de la nuit (1973-1977)

mardi 19 juillet 2022

La Mort de la Terre (1888, 1912 et 1925) + Til A' the Seas (1935)

J'ai adoré J.H. Rosny aîné dans le roman préhistorique et je l’ai apprécié dans le roman fantasy. Qu’en a-t-il été en SF? Je vous dis tout!

❗ Attention, ce billet contient nombre de divulgâcheurs! 

Une femme nue, c'est toujours pertinent, quel que soit le sujet... 😶

La Mort de la Terre est un recueil de trois nouvelles totalement indépendantes, mais néanmoins savamment réunies.

Les Navigateurs de l’infini (1925)

Trois astronautes français débarquent sur Mars. Ils sont les premiers hommes à atteindre la Planète rouge. Ils inspectent soigneusement les lieux et ont le plaisir d’y découvrir LA VIE! 🤩 Y compris une forme de vie consciente, les tripèdes. La rédaction et le ton sont merveilleusement désuets, c’est formidable, et j’ai énormément apprécié que l’auteur nous donne à voir des extraterrestres très différents de nous. Tellement différents, pour être honnête, que je suis incapable de les décrire. Les tripèdes ont trois jambes et de très beaux yeux, c’est tout ce que je peux vous dire. C’est une vraie histoire de découverte de la différence dans des relations pacifiques entre espèces conscientes (avec une autre espèce, par contre, la situation est plus belliqueuse). On est à l’extrême opposé d’une créature telle que l’alien de Ridley Scott, dénuée de toute personnalité individuelle et réduite à sa dangerosité.

Le Cataclysme (1888)

"Au plateau Tornadres, depuis quelques semaines, la nature palpitait, équivoque, angoissante, tout son délicat organisme végétal parcouru d’électricités intermittentes, de signes symboliques d’un grand évènement matériel. Les bêtes libres […] prirent un parti extraordinaire, propre à épouvanter : elles émigrèrent, elles s’enfoncèrent aux vals de l’Iaraze."

Ainsi commence cette description d’une calamité mystérieuse, qui s’abat inexorablement sur un plateau où vivent, entre autres, Sévère et Luce, spectateurs apeurés et impuissants. J’ai trouvé ce texte brillant. Malgré sa brièveté, il arrive à nous faire aimer le protagoniste et à nous faire éprouver toutes ses angoisses. Et le mystère demeure jusqu’au bout.

La Mort de la Terre (1910)

Le texte qui donne son titre au recueil est le plus long et le plus abouti dans la description du contexte et le suivi du protagoniste. Nous sommes dans un futur lointain et l’être humain, sur Terre, est cantonné à quelques oasis isolées. Le reste de la planète, bouleversé par les cataclysmes et asséché, est devenu inhabitable pour nous et est colonisé par les ferromagnéteux, une nouvelle espèce que je suis incapable de décrire (je les visualise comme des lichens 🤨🤔) et qui prospère sur les fers autrefois utilisés par l’humain. Nous suivons les éventures de Targ, un homme qui quitte son oasis pour prêter secours à une autre, où il aura la chance de découvrir une nappe phréatique insoupçonnée. Mais inexorablement, sans cesse, les éléments s’allient contre l’être humain et celui-ci recule, jusqu’à une fin sans concession qui fait forcément quelque chose.

Notons que l’euthanasie est parfaitement admise et même nécessaire dans cette société. En cas de difficulté, des personnes sont mises à mort (de manière douce) pour permettre la survie du groupe. Dingue.

Ce dernier texte m’a énormément rappelé la nouvelle Till A’ the Seas de Lovecraft, que j’ai relue dans la foulée. L’histoire est foncièrement la même, celle du dernier homme sur Terre. Mais le traitement est radicalement différent, car Lovecraft ne nous donne à voir ce dernier homme que lorsqu’il est déjà seul et quitte son lieu de vie après la mort de la seule autre habitante, une femme très âgée. Son périple est plus douloureux à cause du manque d’eau, et sa fin, tragique évidemment, est aussi horriblement ironique: ayant enfin trouvé un puits dans un petit village peuplé de squelettes, il se penche pour prendre de l’eau, tombe dedans, tape la tête et meurt dans l’eau stagnante et boueuse. 👀

Chez Rosny aîné, la volonté de survivre de Targ et la présence de ses proches confèrent au récit, jusqu’au dernier moment, quelque chose d’humain et d’émotionnel. Ici, c’est tout l’inverse. La disparition de l’humanité n’a pas plus de valeur que son existence…

"All the teeming billions; the slow aeons; the empires and civilizations of mankind were summed up in this poor twisted form—and how titanically meaningless it all had been!"
(Votre propre joie de vivre vous dégoûte? Lisez Lovecraft, vous déprimerez vite fait bien fait...😅)

J’ai lu une autre histoire sur la fin de l’humanité, The Last Man de Mary Shelley, mais j’en garde un souvenir épouvantable, j’avais trouvé ça horriblement chiant, donc je ne suis pas allée le relire. Il est intéressant, en tout cas, de voir comment le thème a été traité au fil des années de bien des manières.

Allez donc voir ailleurs si cette mort y est!
L'avis de Vert

jeudi 14 juillet 2022

Dinotopia (1992-2007) 🦖🦕

Mieux vaut tard que jamais: des années après avoir lu Dinotopia. A Land Apart From Time de James Gurney, j’ai profité d’avoir reçu le troisième tome en cadeau pour compléter cette série de quatre romans illustrés et m’y attaquer sérieusement. Suivez-moi, je vous emmène à la découverte d’une île pas comme les autres...

Dinotopia : A World Apart From Time (1992)

Ayant lu le premier tome il y a déjà huit ans (🤯), j’ai commencé par le relire pour me rafraîchir la mémoire. Il est absolument merveilleux et je n’ai pas grand-chose à ajouter à ma chronique de l’époque, que je vous invite chaleureusement à lire ou relire, si ce n’est que l'île de Dinotopia est bien, comme son nom l’indique, une utopie, c’est-à-dire un monde où les choses se passent bien. Une société en harmonie, où deux familles d’êtres vivants très différents profitent de leurs forces respectives pour s’entraider. Même les dinosaures carnivores, qu’on voit à peine dans ce tome, ne sont pas gérés par la violence, mais... par des dons de poissons destinés à satisfaire leur faim sans qu’ils ne tuent et ne mangent les habitants conscients de l’île.

Des dinosaures, des dessins superbes et un message positif: on tient le livre parfait, non? 😍

Dinotopia. The World Beneath (1995)

Le deuxième tome change de structure par rapport au premier, puisqu’on lit un texte rédigé à la troisième personne, comme dans la plupart des récits, et non le journal de l’un des personnages. J’ai trouvé ça dommage. Le fait qu’on lise les impressions d’Arthur Denison et qu’on voie ses dessins donnait quelque chose de touchant au récit et le rendait très cohérent. Là, texte et légendes de dessins font avancer l’intrigue de concert, mais ça paraît beaucoup moins logique que dans un journal…

Un autre élément m’a gênée: il semble souvent manquer des informations, comme si on sautait des pages entre deux paragraphes, ou bien le passage du temps n’est pas bien marqué. Ainsi, au début, ça fait cinq ans que les Denison sont à Dinotopia. Mais qu’ont-ils fait durant ces cinq années? Le premier tome ne suffit pas à remplir une période aussi longue, et on ne comprend pas pourquoi Arthur s’attaque soudain au mystère du monde souterrain qu’il a découvert à la fin du premier tome. Pourquoi ne pas avoir agi avant? De même, à la fin de l’ouvrage, la course-poursuite à dos de Giganotosaurus m’a laissée perplexe. Vu la carte, elle devrait durer des jours, car les ruines où elle commence et la mer où elle se termine sont très éloignés. Là, on dirait un simple sprint… 🤔🤨

Malgré ces bémols, The World Beneath reste un plaisir extraordinaire, car l’île de Dinotopia est toujours aussi riche de merveilles et que le dessin de James Gurney est toujours aussi superbe. C’est un vrai plaisir de s’attarder sur les dessins pleins de couleurs, de douceur et de détails, avec des influences multiples. Globalement, l’art visible ici est occidental, mais il y a aussi des éléments provenant d’autres parties du monde, ce qui n’a rien d’étonnant quand on sait que Dinotopia accueille, depuis toujours, les naufragés sauvés par les dauphins – et qu’il n’y a évidemment pas de nationalité particulière à avoir pour faire naufrage. Un petit Triceraptops pourra ainsi jouer avec un enfant blanc, noir ou asiatique, et ça va de soi. 😍

Dans ce tome, il y a aussi un petit côté steampunk avec un sous-marin très vernesque et des véhicules autonomes en forme de dinosaure.

Dinotopia. First Flight (1999)

Le troisième tome raconte l’histoire de Gideon Altaire, un jeune garçon vivant à Poséidos durant l’Âge des Héros. Ayant découvert que le royaume de Poséidos, qui a remplacé tous les animaux par des robots, s’apprête à attaquer les autres royaumes de Dinotopia, il prend la fuite pour les prévenir et les aider. Il fera équipe avec plusieurs animaux (un ptérosaure, un reptile et des mammifères) et sera le premier humain à voler à dos de ptérosaure, d’où le titre. Cette édition spéciale vingtième anniversaire est complétée par un récit de la même époque, qui n’a que peu d’illustrations et que j’ai trouvé incomplet; c’est comme si on avait uniquement le plan et non le texte final. Cette lecture m’a donc semblé constituer, avec le tome précédent, une sorte de "ventre mou" de Dinotopia.

Dinotopia. Journey to Chandara (2007)

Le quatrième ouvrage renoue avec le format du journal et redonne la parole à Arthur Denison, narrateur du premier tome. Et c’est une pure merveille. J’y ai retrouvé toute la force du premier.

Arthur et Bix, le (la? 🤔) Protoceratops, se mettent en route pour Chandara, un royaume de Dinotopia refermé sur lui-même. C’est l’occasion, pour les deux personnages, de rencontrer des communautés différentes, et, pour l’auteur, de nous présenter de nouveaux dinosaures, dont des espèces dotées de plumes! Comme il l’explique dans la postface de cette édition Calla, les connaissances sur les dinosaures ont évolué après la publication du premier Dinotopia et ce royaume resté mystérieux jusque là était très commode pour montrer de nouvelles espèces. On retrouve aussi une inventivité extraordinaire avec des lieux de vie improbables (trois bateaux plantés à la verticale dans le sol!), des dinosaures pleinement intégrés à la vie en ville (le Brachiosaurus pompier!! Holàlà!!) et des modes de vie tranquilles qui font du bien au moral. Dinotopia, c’est un peu comme Becky Chambers: il ne se passe pas énormément de choses, on se doute bien que tout se terminera bien, on se promène tranquillement avec des gens sympas… mais il y a des dinosaures. 😍

Pour conclure, je ne saurai trop vous inciter à lire Dinotopia si vous lisez l’anglais ou réussissez à dénicher une édition française – le premier tome a été publié en français par Albin Michel, le quatrième par Fleurus. C’est de l’émerveillement à l’état brut, le genre d’univers qui met des étoiles dans les yeux et vous fait regretter de ne pouvoir vous y rendre sur le champ. Et la vision qui sous-tend ces ouvrages est formidable: James Gurney ne nous dit pas que la collaboration et le pacifisme sont possibles, il nous montre comment ça se passe quand une société fonde son fonctionnement sur ces valeurs. Je classe ces bouquins avec Arthur C. Clarke, Becky Chambers et Star Trek, ces gens et ces persos que j’ai envie de prendre comme modèle moral dans ma propre vie.

Si vous avez des enfants, je vous le recommande encore plus; si j’avais lu Dinotopia quand j’étais enfant, cette île aurait eu autant d’importance pour moi que Fantasia. 💖

Il va sans dire que mon nouvel objectif de vie perso et pro est donc maintenant de motiver un éditeur français à (re)publier Dinotopia en français en me confiant la traduction, comme pour Saurian. Si vous avez des idées de maison, je prends. 😊

Le petit truc en plus que je tiens à vous dire: vous vous souvenez peut-être de mes galères pour me procurer Saurian sans passer par Amazon (ou plus précisément par The Book Depository, que j'ai longtemps utilisé mais qui appartient à Amazon).Cette fois, j'ai comandé auprès de Kennys', une librairie de Galway, dans l'ouest de l'Irlande. Outre leur service de vente sur place, ils livrent dans toute l'Union européenne pour un euro l'ouvrage. La livraison n'est pas aussi rapide que chez certains concurrents, mais moi je m'en fiche, je préfère attendre et donner des sous à une entreprise de plus petite taille. En plus, ils réunissent les ouvrages d'une même commande dans un seul carton, dans la mesure du possible. Le site est facile à utiliser et mes deux Dinotopia sont arrivés dans un état impeccable. Je pense donc avoir trouvé mon nouveau fournisseur. 🤩 Je leur délègue avec bonheur la gestion des formalités douanières avec le Royaume-Uni quand celles-ci sont nécessaires. 😂

Allez donc voir ailleurs si Dinotopia y est!

samedi 9 juillet 2022

Challenge Pavé de l'été 2022

Fidèle au poste, Brize organise une fois de plus le challenge Pavé de l'été! 🥳🥳 Cette année, le pavé décolle en montgolfière!

Le principe est simple: lire au moins un livre de 550 pages minimum dans sa version papier et en publier une chronique entre le 21 juin et le 23 septembre. Toutes les infos sont sur la page de présentation du challenge.

Faute de pavé, je n'ai pas pu participer les deux dernières années. Mais cette année, j'ai eu le plaisir de constater que deux pavés attendaient dans ma pile à lire! Je suis joie, je suis bonheur, je suis extase! 🤩

Vous devriez donc bientôt (hmm...) entendre parler de Chroniques du pays des mères d'Elisabeth Vonarburg et de Zahhâk, le roi serpent de Vladimir Medvedev, traduit du russe en français par Emma Lavigne. J'ai hâte!

lundi 4 juillet 2022

Les BD du deuxième trimestre 2022

Un trimestre entièrement occupé par Hellblazer. 🖤 Même pas la place pour un petit chaton. Le bilan semble bien modeste par rapport à d'autres trimestres, mais ça m'a pris du temps de lire tout ça. Heureusement, John Constantine ne déçoit jamais...

Hellblazer, épisodes 175 à 215, épisode 229 et mini-série Toutes ses machines, par Mike Carey (scénario) et de multiples dessinateurs, traduit de l’anglais par Jérémy Manesse (2002-2007)

J’ai adoré cette longue succession d’épisodes menés par un seul et même scénariste, qui racontent peu ou prou une histoire complète. Et une histoire comme je les aime: démons, invocations, possessions, tromperies et rivalités, voyage aux enfers… De l’occultisme, ce qui fait le cœur de Hellblazer depuis le début. Certains épisodes sont meilleurs que d’autres, bien sûr, et pour ma part j’ai toujours un peu de mal à reconnaître un personnage d’un numéro à l’autre (et d’un dessinateur à l’autre, n’en parlons même pas…), ce qui m’oblige souvent à revenir en arrière pour comprendre. Par exemple, Gemma et Angie sont totalement interchangeables, c’est horrible! Néanmoins, c’était vraiment chouette. Niveau dessin, j’ai retrouvé avec plaisir Steve Dillon dans les deux premiers épisodes et Marcelo Frusin dans de nombreux autres, et j’adore les couvertures de Tim Bradstreet même si je ne vois que rarement le lien avec l’histoire. 😂 J’ai lu les numéros 175 à 215 et l’épisode 229 dans les sept volumes publiés par Panini, en commençant par le Sépulcre rouge dont vous avez le visuel, puis j’ai lu les cinq numéros de la mini-série Toutes ses machines dans l’intégrale publiée par Urban.

Les dossiers de Hellblazer – Mauvais sang de Si Spencer (scénario), Sean Murphy (dessin) et Dave Stewart (couleur), traduit de l’anglais par Philippe Touboul (2010-2011)

Cette mini-série de cinq épisodes confronte John Constantine aux effets de son propre sang, qui, sous l’influence du sang du démon Nergal, pousse les humains au meurtre. Les responsables: deux médecins mal intentionnés, qui injectent ledit sang à leurs patients à l’insu de ces derniers. Une histoire sympathique, cohérente avec le personnage et les épisodes précédents (y compris dans son côté sanglant ^^), mais pas très marquante non plus.

Avec ce volume publié par Urban, j’ai lu tous les Hellblazer présents dans la bibliothèque de mon homme. J’attends de recevoir les Dossiers de Hellblazer 2, que j’ai commandé, et, heureusement, Urban publiera bientôt les épisodes scénarises par Paul Jenkins (voir ici), alors vous devriez bientôt retrouver ce bon vieux John sur le blog… Toujours la clope au bec, bien entendu.💖