dimanche 28 juin 2015

Hokusai (1987)

Chronique express!


Une lecture très instructive: voilà ce qu'il faudra retenir de Hokusai de Shōtarō Ishinomori. Déjà, c'est la première fois que je lis un manga et ce n'est pas rien. Mais évidemment le plus important est que je ne connaissais pas du tout Hokusai – à l'exception de son nom et de sa célèbre vague – et que cette biographie m'a fait découvrir plein de choses, notamment des œuvres très éloignées de l'idée que je me faisais de son art, comme le montrent les deux premières photos ci-dessus (La femme au poulpe et Cent histoires de fantômes). Par contre, je n'ai pas trop aimé notre artiste, un personnage assez déplaisant et égoïste, qui ne m'a même pas émue dans sa recherche éternelle et vaine de l’Œuvre qui serait vraiment son Œuvre... Et j'ai trouvé que l'apparition récurrente de poitrines féminines fort développées en disait plus long sur l'auteur du manga que sur son personnage principal (voir troisième photo)... ^^ Un manga à lire néanmoins, porté par de beaux graphismes en noir et blanc (voir quatrième photo pour la première page).







dimanche 14 juin 2015

Le Fantôme de l'Opéra (1910) (+ 1980 et 2002)

Grand classique de la littérature française et de l'imaginaire gothique/baroque, Le Fantôme de l'Opéra est typiquement le genre de livre que je connais bien de nom et dont je connais même quelques images – ici, le masque – mais dont je ne sais en réalité pas grand-chose. Au moment de l'acheter, j'ai même dû aller chercher une libraire car j'étais incapable de me souvenir du nom de l'auteur...

Au final, c'est une déception assez marquée, car ce roman de Gaston Leroux n'a pas très bien vieilli. Le style a failli m'arrêter après quelques pages et les transports amoureux des héros sont vraiment complètement désuets. Mais j'y ai néanmoins trouvé plein de bonnes choses, et ce sont ces points que je souhaite noter ici.


L'histoire est une sorte de jeu du chat et de la souris entre notre Fantôme, qui hante l'Opéra depuis des années, et la jeune chanteuse Christine Daaé qui entend en lui l'esprit de la musique et est complètement ensorcelée par la voix mélodieuse qui l'accueille dans sa loge. Le changement de direction de l'Opéra, la découverte d'un cadavre, un grave accident pendant une représentation et l'entrée en scène d'un jeune noble amoureux de Christine, forment les éléments déclencheurs d'une grande histoire d'amour tragique en triangle.

Le Fantôme de l'Opéra a un atout immense: l'histoire se passe dans l'Opéra Garnier. Rien que pour ça, la lecture vaut le coup d'être faite car c'est un décor absolument superbe, fascinant et propice à tous les mystères. Du toit aux souterrains oubliés, il y a bien des endroits où un Fantôme peut se cacher et où on peut trouver des pendus ou perdre un cheval... Et on ressent l'envie irrésistible de suivre la jeune chanteuse dans sa loge ou les fermeurs de portes dans des couloirs obscurs.

Autre atout: il y a un certain humour. C'est loin d'être majoritaire dans cette histoire largement composée de soupirs amoureux et de discours hachés par la peur, mais parfois on sent que Leroux se moque de ses personnages et c'est fort plaisant. C'est surtout le cas des personnages secondaires, comme les nouveaux directeurs qui refusent de se soumettre aux demandes financières de F. de l'O. ou de la petite employée qui, elle, est en excellents rapports avec ce dernier.

Mais l'atout principal est évidemment le Fantôme lui-même. Personnage plus grand que nature et plein de ressources, il hante l'Opéra dont il connaît le moindre recoin et secret et contrôle le moindre mécanisme. Au final, dans ce livre un peu mièvre, il est très dur et inquiétant, comme un autre personnage très connu qu'il m'a vite rappelé, le Capitaine Nemo. Et quand le Fantôme n'est pas content, on tremble à l'idée de ce dont il est capable. Les quelques bribes d'informations inquiétantes qu'on apprend sur son passé viennent compléter le portrait.

Grâce à ce personnage fort, tout le mystère qui l'entoure devient très crédible: la manière dont il enlève Christine de sa loge, l'ombre qui suit les deux amoureux partout, sa présence dans les murs. On oscille vraiment sur la frontière entre tour de passe-passe et fantastique et c'est très réussi...

... Même si, au final, le roman est quand même avant tout désuet et n'a même pas empêché la grande froussarde que je suis de dormir!

Le roman étant lu, j'ai pu revenir sur deux chansons qui en sont inspirées.

Phantom of the Opera de Nightwish (2002)
En réalité, cette chanson n'est pas inspirée du roman: c'est une reprise du morceau phare de la comédie musicale américaine qui en est tirée. Ce n'est pas mon titre préféré de Nightwish mais il est efficace et j'aime bien la contraste entre les voix de la chanteuse et du chanteur, la voix grave de ce dernier se prêtant bien à la rugosité du Fantôme. Les paroles sont bien adaptées au dialogue entre Christine et le Fantôme et la mélodie est plutôt réussie, avec un côté gothique très plaisant, donc bravo à Andrew Lloyd Webber qui l'a composée. La reprise de Nightwish se trouve sur l'album Century Child.


Phantom of the Opera de Iron Maiden (1980)
Je passe à cette chanson plus ancienne en deuxième car j'ai connu Iron Maiden bien après Nightwish et que je n'ai connu cette chanson-ci que plus tard encore, ma relation avec Iron Maiden ayant reposé exclusivement sur l'album Fear of the Dark pendant plus d'un an. Sans surprises, c'est beaucoup plus pêchu que Nightwish ou la comédie musicale et ça n'a rien de gothique ou d'aspirant gothique: on n'est pas dans l'amour maudit mais dans une vraie relation de domination et de harcèlement et les paroles me semblent plus dures (et plus adaptées au livre, dans lequel Christine est réellement terrorisée par le Fantôme).
L'intérêt principal réside cependant dans la vitesse du tempo et dans les nombreux changements de rythme et de mélodie qui font que la chanson en contient plusieurs, un procédé très commun chez ce groupe.
Phantom of the Opera est vraiment une des belles chansons des débuts de Maiden qui en ont fait le groupe qu'il est devenu, ces morceaux tellement prenants qu'il faut forcément s'arrêter de faire ce qu'on fait pour mettre la musique plus fort quand on les entend – et qui vous tiennent en haleine un bon bout de temps puisqu'il est le premier à dépasser les sept minutes.

(Tellement les meilleurs!!)

mercredi 10 juin 2015

Le 10 juin 2015...

.... Le jour le plus long.

Le jour que tu attends depuis dix ans. Le jour que tu redoutes depuis dix ans.

Tu sais que ça va être nul. Scénario absurde, Chris Pratt qui fait de la moto avec des raptors, fille qui promet de servir à rien, image de synthèse bâclée. Tu sais que la dégringolade qualitative des précédents opus va continuer et que le quatre ne servira qu'à une chose – rendre le trois qualitatif en comparaison.

Et pourtant c'est le jour le plus long.

Parce que j'ai tellement, tellement, tellement hâte d'être à la séance de ce soir...

dimanche 7 juin 2015

Le Soleil des Scorta (2004)

Chronique express!


Laurent Gaudé a réalisé dans Le Soleil des Scorta une fresque familiale très efficace. Dans un petit village des Pouilles écrasé de chaleur, il retrace le destin de plusieurs générations de Scorta, cette famille à part née du viol et de la vengeance, crainte et ostracisée par les autres habitants. Je dois dire que malgré quelques retenues (une certaine irritation face à l'égo démesuré de certains personnages ou le style parfois grandiloquent, notamment) j'ai complètement adhéré à cette lecture, qui a réussi à me captiver plusieurs heures d'affilée en cette période où je n'ai plus ni temps ni énergie pour lire... Et les passages de la fin m'ont beaucoup émue et fait réfléchir. Après Ouragan, ce roman me confirme que Laurent Gaudé est un écrivain talentueux sur lequel il est judicieux de garder un œil. C'est le premier prix Goncourt que je trouve réellement pertinent...

Allez donc voir ailleurs si ce Soleil y est!
L'avis de Grominou

lundi 1 juin 2015

La gamelle de mai 2015

Entre la programmation peu motivante de mon cinéma, la surcharge de travail et les jours fériés passés chez l'Homme, chez qui la télévision est toujours allumée, le mois de mai s'est transformé en débauche de films sur petit écran!

Sur petit écran

Men In Black II de Barry Sonnenfeld
Je n'ai gardé aucun souvenir ce de film regardé en somnolant, si ce n'est que c'est assez amusant et que j'aimerais bien revoir le premier.

Benjamin Gates et le Trésor des Templiers de Jon Turteltaub (2004)
Un film très inutile. Je l'ai regardé d'un œil en travaillant et en me demandant pourquoi Sean Bean et Diane Kruger avaient accepté d'y figurer.

Ghostbusters et Ghostbusters II d'Ivan Reitman (1984 et 1989)
Deux films très rigolos, même si le deuxième fait vraiment répétition à l'identique du premier. Je ne les regarde pas avec la vision nostalgique des gens dont ils ont marqué l'enfance (je les ai découverts tard et n'avais pas la cassette pour les regarder chez moi), mais ils se revoient toujours avec plaisir. Même le côté complètement dépassé des effets spéciaux passe bien car les films ne se prennent pas du tout au sérieux et sont toujours très drôles (à bon entendeur...). Ayant vu Men In Black II la veille, j'ai soudain réalisé que Barry Sonnenfeld avait essayé de se faire un Ghostbusters à la sauce alien avec ses hommes en noir.

Shutter Island de Martin Scorsese (2010)
Un revisionnage pour que l'Homme découvre un film que j'avais trouvé super. Cette fois-ci, cependant, j'y ai un peu moins cru, même si évidemment c'est facile vu que je connaissais la chute... L'atmosphère pesante et flippante a tout aussi bien fonctionné, par contre, car vraiment la folie est une des choses les plus inquiétantes qui soient. Cet asile glauque et détrempé, plein de gens plus dangereux les uns que les autres et tout à fait convaincus de ne pas du tout être malades, m'a donné des frissons. La toute fin, avec la terrible question de Di Caprio, reste forte, et c'est avec tristesse que je suis sortie du film. Sinon, j'ai cru y voir énormément de parallèles avec Inception, est-ce que quelqu'un d'autre a eu cette impression?

Là-haut de Pete Docter et Bob Peterson (2009)
Un Disney/Pixar très touchant et drôle. J'ai loupé le début, qui est le plus triste et le plus drôle à la fois, mais j'ai bien ri et bien pleuré néanmoins. Dommage que je n'aime pas du tout les graphismes, sinon ce serait vraiment un de mes dessins animés préférés...

Fatal de Mickaël Youn (2010)
J'adore ce film et je l'ai revu avec grand plaisir, toujours hilare devant cet humour débile et la manière ouverte et subtile à la fois qu'a Mickaël Youn de se moquer de l'univers de la télé-musique à deux balles. "Représente le hard-core des montagnes en direct de la Savoie..." En plus le rôle de Chris Prolls va comme un gant à Stéphane Rousseau. Dire que je ne voulais pas le voir quand il est sorti au cinéma HAHAHAHA.


L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux de Robert Redford (1998)
Un très beau film qui m'a tiré, encore une fois, pas mal de larmes. J'aime beaucoup les personnages fragiles (mais pas naïfs) et forts à la fois, leur volonté de bien faire et leurs erreurs... J'aime qu'Annie soit une femme décidée et énergique et ne tombe pas dans la mièvrerie. J'adore la manière dont Redford a filmé Pilgrim et a montré sa rage et sa peur. J'aime tous les acteurs: Redford qui représente la force tranquille et pourtant si fragile, Christin Scott Thomas glaciale et si chaleureuse en même temps, Scarlett Johansson en ado perdue et surtout Sam Neill qui est absolument parfait dans son rôle. Et même si l'histoire d'amour occupe le devant de la scène et s'éternise un peu, et que l'opposition entre le mode de vie de New York et celui du ranch est un peu simpliste, le charme opère et le parcours de Grace et Pilgrim me prend aux tripes à chaque fois.


Daredevil de Mark Steven Johnson (2003)
Houlàlàlà quel film dispensable. Je me suis beaucoup demandée ce que ces pauvres acteurs étaient allés faire dans cette galère...

Pacific Rim de Guillermo del Toro (2013)
J'adooooore ce film! J'adore la musique! J'adore les robots géants qui prennent des poses et bastonnent des reptiles géants à coups de bateau!! Kaiju groupie!!! Vivement le deuxième opus dans deux ans!!!


Sur grand écran

Avengers II de Joss Whedon (2015)
Un film de super-héros qui a toutes les qualités et tous les défauts du genre (mais qui part quand même un peu en vrille pour mes goûts, j'ai soupiré en voyant la Vision et le soulèvement de terrain de la fin). Je n'ai vraiment pas grand-chose d'autre à en dire si ce n'est "No Loki, no movie"!

Mad Max: Fury Road de George Miller (2015)
Il semblerait que je sois la seule blasée de la vie à ne pas avoir adoré ce film qui, s'il a beaucoup de bon, notamment le personnage de Furiosa, a aussi du moins bon, notamment le personnage du méchant, que j'ai trouvé plutôt pitoyable. À voir certainement, à revoir probablement, à apprécier à sa très juste valeur en cette époque de films d'actions ultra-formatés et phallocrates, mais pas de coup de foudre pour ma part.

San Andreas de Brad Peyton (2015)
Un film catastrophe pas désagréable, porté par un certain humour et un Rock hautement charismatique, pas aussi phallocrate que les premières minutes pouvaient le laisser craindre, mais néanmoins pas agréable non plus, la faute à trop de bons sentiments et d'absurdités.

Du côté des séries

Finie la saison 10 de L'Inspecteur Barnaby, l'Homme et moi avons emprunté et commencé la saison 4 (on avance dans le désordre par la force des choses). Nous regardons avec enthousiasme la saison 2 de Penny Dreadful sur Netflix et j'ai réussi à caser deux ou trois petits épisodes de la saison 5 d'Arabesque.