jeudi 27 septembre 2018

Quelques BD

Mon Homme étant libraire BD depuis peu, j'ai passé une petite commande de bandes dessinées dans sa librairie histoire de soutenir l'activité commerciale. Tour d'horizon de quelques histoires de chats... avec un groupe d'intrus reptiliens. 😸


Avertissement: la plupart de ces BD capitalisent sur les travers des chats d'appartement qui mettent de la litière partout,  ont un gros ventre, cassent des vases et empêchent leurs humains de dormir. Si le sujet vous saoule, passez votre chemin. ^^

Les sales manies du chat hypocrite de Gilles Bonotaux et Hélène Lasserre
Le quatrième tome des aventures du chat hypocrite. J'en ai profité pour relire les quatre premiers opus. Ce sont de tout petits livres, de la taille d'un album pour enfants en gros. J'aime beaucoup le Camarade Kochkovitch et la manière dont il est dessiné. Je recommande cette série pour les amateurs de chats et pour de jeunes enfants qui enrichissent leur vocabulaire, il y a plein de mots intéressants dedans (à commencer par hypocrite).

Chats, chats, chats et Chats, chats, chats et chats de Lapuss', Larbier et Rabarot
Une BD au format franco-belge avec des strips d'une page. C'est très coloré et tout public. Très sympa aussi mais moins marquant peut-être. On est un peu plus dans le schéma répétitif du chat qui se retrouve dans la dernière case dans la même situation que dans la première. Plutôt à emprunter à la bibliothèque (ou à lire sur place en dix minutes ^^).

Putain de chat I, II et III de Lapuss'
Le scénariste de Chats, chats, chats est aussi l'auteur de cette série sur un chat noir déterminé à tuer son humain. Le dessin est entièrement en noir et blanc et c'est moins familial, le chat étant un peu vulgaire parfois. J'ai bien rigolé aussi. [Attention divulgâcheur] Le tome III se termine par la mort du chat, je ne m'y attendais pas du tout et j'ai été trop choquée. [Fin du divulgâcheur]

Chat-Bouboule. Chroniques d'un prédateur de salon et Chat-Bouboule. Intermittent de la sieste de Nathalie Jomard
J'ai adoré Bouboule et son ventre proéminent. C'est trop drôle. Notons que pour une rare fois le chat héros vit avec une famille d'humains (une mère et ses deux enfants - il y a un homme aussi mais on ne le voit qu'une fois donc je ne sais pas si c'est le père ou un petit copain) alors qu'en général l'humain du chat est un homme seul (et martyrisé). Le tome 2 est épuisé mais devrait resortir en octobre d'après ce que je vois sur le site de la Fnac. J'ai hâte de lire ça. Dans le tome 3, il y a quelques dessins "Et si le cinéma avait eu un chat sur les genoux" assez phénoménaux - du genre l'alien de Ridley Scott en chaussons avec un chat sur les genoux. 😂

Les dinosaures en bande dessinée de Plumeri et Bloz
Voilà les intrus: des dinosaures! Cette BD réunit des planches très sympas sur différentes espèces de dinosaures et présente les informations habituelles: alimentation, taille, disparition... Ils ne sont pas toujours très malins, ces dinosaures, et la situation se retourne souvent contre eux mais c'est amusant et ça m'a semblé bien documenté (en même temps ça fait tellement longtemps que je ne lis plus rien sur les dinosaures que je ne me suis pas forcément en mesure de juger ^^). Il y a quatre tomes publiés et un cinquième en préparation et je compte bien tous les lire.

dimanche 23 septembre 2018

Le fauteuil hanté (1909)

Chronique express!


Après Le Parfum de la dame en noir, j'ai eu envie de continuer avec Gaston Leroux avec un autre livre trouvé en seconde main: Le Fauteuil hanté, une intrigante histoire de meurtre à l'Académie française. Le fauteuil de monseigneur d'Abbeville semble porter malheur aux Immortels, puisque deux de ses successeurs meurent en prononçant leur discours et un troisième meurt la veille de son investiture! L'émotion est à son comble et le secrétaire perpétuel de l'Académie, Hippolyte Patard, s'arrache les cheveux à l'idée que l'on soit désormais obligés de parler des "trente-neuf" plutôt que des "quarante". C'est un marchand d'antiquités, Gaspard Lalouette, qui va oser présenter sa candidature pour occuper ce fauteuil maudit. Bilan: un roman court, facile à lire (le fait que l'histoire ait d'abord été publiée en feuilleton y est sûrement pour quelque chose) et extrêmement plaisant. Le ton est beaucoup plus léger que dans Le Fantôme de l'Opéra ou les romans de Rouletabille et j'ai bien rigolé. La fin a quelque chose d'un peu confus, mais qu'importe... Un candidat à l'Académie française [divulgâcheur] qui ne sait pas lire [fin du divulgâcheur], c'est juste trop drôle. 😂

Livres de Gaston Leroux déjà chroniqués sur ce blog

mercredi 19 septembre 2018

Sin noticias de Gurb (1991)

Chronique express!


Sin noticias de Gurb d'Eduardo Mendoza est le journal de bord d'un extraterrestre qui essaye désespérément de retrouver Gurb, un autre extraterrestre, à Barcelone. La difficulté tient notamment au fait que ces extraterrestres peuvent modifier leur apparence à leur guise (d'où le caméléon en couverture ^^). Gurb a disparu sous les traits de Marta Sanchez, une chanteuse espagnole, mais rien ne prouve qu'il lui ressemble encore. Comment le retrouver dans ces conditions? Le narrateur, quant à lui, adoptera l'apparence du duc d'Olivares, d'un pape, de Gary Cooper, entre autres... Le journal est très amusant, notamment grâce au décalage culturel entre l'extraterrestre et les humains. Il fait vraiment de son mieux pour passer inaperçu mais il commet nombre d'erreurs. Parfois, la situation est comique de par elle-même, comme dans "8h00. Je me fais renverser par le bus n°17. 8h01. Renversé par une Opel Corsa. 8h02. Renversé par une camionnette. 8h03. Renversé par un taxi." 😂 Globalement, toutefois, je suis complètement passée à côté de ma lecture à cause de mes lacunes en espagnol: il me manque trop de vocabulaire, notamment (mais pas que) familier, et de références culturelles. Comme ce livre est très court (175 pages dans cette édition Seix Barral), j'aimerais bien le relire dans quelques années, en espérant avoir progressé d'ici là!

Le petit truc en plus que vous devez absolument savoir: Ce livre m'a été conseillé en 2009, c'est-à-dire il y a neuf ans. Il aura fallu tout ce temps pour que je tombe sur un exemplaire d'occasion. Comme quoi il ne faut jamais désespérer. Enfin j'espère que je ne mettrai pas neuf ans à le relire. 😂😂

Allez donc voir ailleurs si Gurb y est!
L'avis de Baroona
L'avis d'Endea

samedi 15 septembre 2018

Le Parfum de la dame en noir (1908)

Chronique express!


Honte à moi, il m'a fallu huit ou neuf mois pour regarder l'adaptation cinématographique de Bruno Podalydès du Mystère de la chambre jaune de Gaston Leroux et donc pour pouvoir enfin lire Le Parfum de la dame en noir. Mieux vaut tard que jamais, disons... Quand le moment est enfin venu, j'ai retrouvé Rouletabille avec grand plaisir pour un mystère peut-être encore plus épais que le précédent. Après un crime commis dans une pièce close, on a ici affaire à un cadavre de trop! 😁 Tous les personnages du premier roman sont de retour, cette fois-ci dans un château au bord de la Méditerranée, à la frontière entre la France et l'Italie, pour affronter leur vieil ennemi (attention divulgâcheur: Larsan, le terrible Ballmeyer qui poursuit encore Mathilde Darsac née Stangerson). Et ils croient tous devenir fous. Même Rouletabille semble parfois perdre "le bon bout de la raison", d'autant plus que le parfum de la dame en noir a pour lui une importance capitale. Bon, très franchement, cet aspect-là de l'intrigue m'a paru complètement tiré par les cheveux (divulgâcheur: Rouletabille est le fils perdu de Mathilde), mais ce roman n'en est pas moins une belle enquête comme je les aime, sans action particulière et où tout tient aux plus infimes détails, dans un monde complètement désuet. J'adore. Je pense que je suivrai Rouletabille en Russie si je tombe un jour sur Rouletabille chez le tsar. En attendant, il faut que je songe à voir le film de Podalydès tiré de ce roman... ^^

mardi 11 septembre 2018

UGC Culte: Fight Club (1999)

J'ai renoué avec les séances UGC Culte du jeudi avec Fight Club de David Fincher, célébrissime film des années quatre-vingt-dix que j'avais vu il y a plus de dix ans et que je souhaitais bien entendu revoir même si je ne l'avais pas particulièrement apprécié – si vous l'avez vu, vous savez que c'est un film à voir deux fois.


Fight Club est extrêmement bien maîtrisé et bien fichu et gagne, je pense, à être vu au cinéma, quand on est plongés dans l'histoire d'une manière qu'il me semble impossible de reproduire chez soi (à cause du chat ou des notifications du téléphone par exemple). J'ai particulièrement apprécié Brad Pitt, bien sûr, qui est plus grand que nature et d'un charisme irrésistible (et pas seulement pour ses pectoraux et abdominaux à tomber), et Helena Bonham Carter dont j'avais totalement oublié la présence et qui incarne très bien un personnage aussi drôle que tragique. Edward Norton m'a semblé moins remarquable parce qu'il joue un personnage plus en retrait, parfois à côté de la plaque ou mou, mais il arrive à transmettre quelque chose de radicalement différent lors d'un combat particulièrement violent avec Jared Leto (qui n'a qu'un petit rôle et réussit à être superbement beau malgré ses cheveux blonds décolorés – je fantasme totalement qu'il incarne un jour un vampire d'Anne Rice aux côtés de Tom Hiddleston).


Pour un film qui veut dénoncer la société de consommation et du paraître, j'ai trouvé Fight Club très porté sur le style, le look et l'assurance de Brad Pitt, cette espèce de sex-symbol aussi élégant qu'anti-conformiste et décontracté, aux attitudes parfois vulgaires (par exemple, je ne supporte pas la manière dont il jette ses mégots par terre) mais toujours COOL; mais tout cela prend son sens dans une explication terriblement réaliste qui m'a fait d'ailleurs fait réfléchir sur moi-même (attention, divulgâcheur: "I look like you wanna look, I fuck like you wanna fuck", à remplacer chez moi une version de moi-même qui aurait d'autres attributs mais qui jouerait le même rôle).

Par ailleurs, j'ai trouvé que c'est un film très intéressant sur une forme d'endoctrinement et de fanatisation, sur la manière dont on se tourne vers quelque chose de radical pour sortir de soi ou se dépasser, je ne sais pas trop comment dire ça, mais bref VIVRE, enfin, quand tout le reste vous laisse indifférent malgré tous vos efforts. Et puis Fight Club a un gros avantage: c'est que derrière des thématiques sérieuses, une histoire un peu tragique et une violence réelle et non dissimulée, il est toujours DRÔLE. C'est très bien, ça. Vingt ans après sa sortie, il est aussi assez "chou" avec ses éléments dépassés, comme le fait de donner son numéro de téléphone fixe à quelqu'un en l'écrivant sur un bout de papier, ça lui donne un vrai charme – et la copie, je pense, n'a pas été restaurée/améliorée car le grain de l'image semblait vraiment vieilli dans mon cinéma (pourtant passé au numérique depuis des années).

Si je n'aime pas Fight Club plus que ça, c'est parce que le côté "on va tout péter" ne me parle pas du tout – et puis parce que j'accroche moins les films réalistes et modernes, je suis plus portée vers le fantastique ou le merveilleux... Et parce que je déteste la chanson sur laquelle il se termine, que je trouve insupportablement stridente. 😂

Le petit truc en plus que je ne veux pas oublier et que vous devez absolument savoir: Après la séance, mon Homme et moi sommes rentrés à la maison, qui se trouve à quelques minutes du cinéma, comme d'habitude. Ce n'est que le lendemain soir, en préparant mon sac pour rejoindre une amie en voiture, que j'ai trouvé le ticket de parking du cinéma dans ledit sac et que j'ai réalisé, avec une lenteur et une perplexité totales, que j'avais rejoint mon Homme au cinéma en voiture la veille et qu'après le film on avait oublié la bagnole au cinéma. 😂😂😂 Un oubli qui m'a coûté 23,40€ de parking... ^^

vendredi 7 septembre 2018

The White Company (1891)

L'année dernière, j'ai trouvé par hasard et lu un roman historique d'Arthur Conan Doyle, Sir Nigel (ma chronique ici), qui racontait les aventures d'un jeune chevalier anglais parti guerroyer en France en 1349, pendant la guerre de Cent Ans. Malgré des difficultés de lecture, j'ai beaucoup apprécié cette histoire de chevalerie pleine d'aventures et d'humour et j'ai donc souhaité lire le roman dont elle était la suite. D'où ce roman-ci, The White Company, La Compagnie blanche, publié quinze ans avant Sir Nigel.



En 1366, un jeune anglais, Alleyne Edricson, quitte l'abbaye dans laquelle il a grandi. Il doit se plier à la volonté de feu son père, qui avait souhaité qu'il soit élevé par les religieux mais passe au moins une année dans le monde extérieur à l'âge de vingt ans avant de décider, ou non, d'entrer dans les ordres. Notre jeune naïf, bon et pacifiste souhaite retrouver son frère ainé, un homme à la réputation houleuse, pour le ramener dans le droit chemin. Mais le frère en question n'apprécie pas du tout de le voir revenir de l'abbaye, d'autant plus que son cadet s'interpose entre lui et une superbe demoiselle en détresse! Alleyne, comprenant que son frère ne l'acceptera pas dans la maison familiale et ne pouvant revenir à l'abbaye avant un an, se joint à deux compagnons de route: Hordle John, un géant provenant de la même abbaye que lui, et Samkin Alwayrd, un archer de retour de France pour porter à Sir Nigel une lettre du Prince Noir, qui lui confie la direction de la Compagnie blanche, une compagnie d'archers.

Dans une coïncidence inouïe (lol), la demoiselle en détresse qu'Alleyne a aidée est justement la fille de Sir Nigel, Maude. Une fois entendu le récit de sa fille, et compte tenu des origines respectables d'Alleyne et de l'instruction dont il a bénéficié (il sait lire et écrire!), Sir Nigel décide d'en faire son écuyer et de l'emmener avec lui en France. Mais avant, Alleyne aura bien sûr le temps de tomber amoureux de Maude, dont il emportera les couleurs avec lui... Commence alors la grande aventure: pirates, tempêtes, joutes, batailles, sièges, brigands, la route est longue pour rejoindre le Prince Noir à Bordeaux, puis retrouver la Compagnie blanche et enfin partir guerroyer au-delà des Pyrénées, le roi d'Angleterre et le roi de France soutenant deux prétendants différents à la couronne de Castille.

J'ai adoré ce roman de chevalerie truffé d'aventures et de guerriers intrépides, uniquement soucieux de gagner leur honneur par les armes – ou, une fois leur honneur gagné, de continuer à prouver leur vertu et à faire honneur à leur dame en continuant à se battre à chaque fois que l'occasion se présente! Sir Nigel est le personnage le plus porté sur la chose et le plus drôle puisqu'il est toujours à la recherche d'un bon combat demandé de la manière la plus polie et galante qui soit. Un guerrier qui garde une vision du monde aussi idéaliste après avoir guerroyé pendant vingt ou trente ans, c'est tout à fait charmant. Je crois que je l'ai préféré en vieux guerrier à la vue faible, mais toujours plein d'ardeur, qu'en jeune homme transi d'amour comme dans Sir Nigel.

Par ailleurs, ce roman historique est comme toujours une bonne occasion de réviser une période de l'histoire. Sir Nigel se passait tout au début de la guerre de Cent Ans et se terminait par la bataille de Poitiers de 1356; La Compagnie Blanche se passe pendant les années 1367-1368, si j'ai bien suivi, et tourne autour du soutien apporté par le Prince Noir à Pierre le Cruel, prétendant au trône de Castille, même si les trois quarts du roman se passent en Angleterre et en France (ou plutôt en Aquitaine, partie de la France actuelle qui appartenait alors à l'Angleterre; la cour du Prince Noir était d'ailleurs installée à Bordeaux). C'est un contexte très intéressant et riche, avec en plus un certain exotisme linguistique que je trouvé irrésistible, avec des personnages anglais qui parlent saxon ou français (et un moine anglais qui parle latin ^^). Et Conan Doyle met l'accent sur ce qui a fait, à l'époque, la supériorité des forces anglaises, à savoir l'arc et les archers, avec un Samkin Alwayrd qui incarne l'archer fier de son art (d'où les flèches de la couverture, soit dit en passant).

Comme ma mémoire est terriblement défaillante et que j'avais déjà oublié tout ça moins d'un an après avoir lu Sir Nigel, je me note ici que le Prince Noir qui commande les armées anglaises en Aquitaine est Édouard, fils ainé d'Édouard III, le roi d'Angleterre, et donc héritier de la couronne anglaise; mais il mourra avant son père et c'est donc son fils Richard II qui succèdera à Édouard III. John Chandos, un brillant capitaine anglais, est l'autre grand meneur d'hommes des forces anglaises. Je ne sais plus si le roi de France est nommé (c'est Charles V d'après mes recoupages de date sur l'encyclopédie Larousse), mais du Guesclin apparaît dans une scène qui rappelle fortement Ivanhoé de Walter Scott. D'ailleurs, tout ce roman rappelle énormément Ivanhoé, qui me semble l'archétype même du roman de chevalerie du XIXe.

Bref voilà. Des chevaliers, des épées, des lances, des joutes, des chevaux fougueux, des châteaux forts, des arcs, et tout ça avec de l'humour: Conan Doyle m'a encore une fois vendu du rêve. Le style archaïque n'est pas facile-facile à lire pour des non anglophones (du genre "Go whither?" pour "Go where?" 😂) mais ça fait partie du charme. J'adore. 💖

lundi 3 septembre 2018

La gamelle d'août 2018

Le mois d'août est toujours un entre-deux pour moi: les cours de yoga et d'équitation étant suspendus, j'ai beaucoup plus de temps libre et je peux me poser et lire des pavés ou des magazines. Ou regarder des tas de films. Ce billet étant très long, je vous suggère de vous préparer un petit café pour lire tout ça. ^^

Sur petit écran

Knights of the Round Table de Rochard Thorpe (1952)


Suite à un amusant challenge consistant à partager des photos de films sur Facebook, j’ai été prise d’une envie impérieuse de revoir ce film des années cinquante qui m’a énormément marquée quand j’étais enfant. Tout ça est extrêmement désuet mais le plaisir est toujours au rendez-vous. J’aime ces histoires de chevaliers nobles et intrépides, complètement déconnectées du mythe arthurien (Mordred est le mari de Morgane, pas son enfant, et a le même âge qu’Arthur ^^) et de la réalité historique (avec des armures du XIVe dans l'Angleterre du Ve), et l’amour-passion à première vue entre Lancelot (Robert Taylor) et Guenièvre (Ava Gardner). Notons que Berrick, le cheval de Lancelot, joue un rôle décisif à la fin. Je me demande si ma passion du cheval ne tient pas son origine de ce film. ^^

Le Mystère de la chambre jaune de Bruno Podalydès (2003)
Vert m’avait dit du bien de cette adaptation "délicieusement insolite" du roman de Gaston Leroux est l’expression me semble bien trouvée; ce film a quelque chose de décalé et d’excentrique, notamment dans le personnage de Rouletabille campé par Denis Podalydès et les étranges machines du château du Glandier (avec notamment un train miniature qui roule en transportant une grosse bille 😂). L’adaptation est extrêmement fidèle au livre mais apporte un vrai plus si on l’a lu. Seul hic: j’ai dû mettre les sous-titres pour malentendants car certains acteurs articulaient si peu que je ne comprenais pas toutes les répliques! 😂

E.T. de Steven Spielberg (1982)
J'ai enfin rattrapé cet immense classique que je n'avais jamais vu (ou plutôt dont j'avais entrevu le début quand j'étais enfant et que je n'avais pas regardé car j'avais eu peur). J'ai beaucoup apprécié cette belle histoire sur l'amitié et l'enfance avec ses gamins déterminés, têtus et débrouillards (la course-poursuite en vélo a dû faire fantasmer bien des pré-ados et des ados ^^) et ses belles émotions (le vol en vélo, la séparation finale), le tout présenté avec un humour très sympathique (E.T. ivre, E.T. qui se cache parmi les peluches 😂). Bon, j'ai trouvé qu'Elliot, le personnage principal, chouinait beaucoup, mais son grand frère et surtout sa petite sœur (géniale Drew Barrymore 😂) rattrapaient bien.

Hannah Montana, le film de Peter Chelsom (2009)
OUI. Vous avez bien lu. HANNAH MONTANA, LE FILM. Je l'avais vu au ciné lors de sa sortie, j'avais bien aimé et je n'ai pas hésité quand j'ai trouvé le DVD dans l'entrée de mon immeuble. C'était génial. Chez Disney, il y a des experts dans les films musicaux pour grands enfants et pré-ados qui savent parfaitement monter ces histoires d'amour musicales en leur donnant du rythme et de l'humour (le coup du furet m'a fait mourir de rire). C'est incroyablement lisse, naïf et simpliste, hein, mais j'adore, exactement comme j'adore High School Musical 3! Quelle différence avec Love, Simon, que j'ai trouvé sympathique mais que je ne reverrai probablement jamais? Je crois que c'est juste la présence de la musique, qui me replonge dans ma propre adolescence (et, ici, la vie à la ferme avec le beau cow-boy et les chevaux qui galopent dans l'herbe verte). À noter que Taylor Swift chante une chanson pendant la soirée country. ^^

The Queen of the Damned [La Reine des damnés] de Michael Rymer (2002)


Quinze ans plus tard, j'ai enfin vu en entier la suite d'Entretien avec un vampire, largement précédée par une réputation catastrophique. En fait, ce n'est pas si mal, et c'est même assez fidèle au livre d'Anne Rice dans les grandes lignes (le retour de Lestat et le réveil d'Akasha à cause de la musique, la fureur des autres vampires, le plan un peu pourri d'Akasha - justifié par le fait qu'elle sort de trois ou quatre mille ans d'hibernation et ne sait pas que le monde a changé). Ce qui est douloureux, c'est le look gothico-métrosexuel (je ne sais pas trop comment qualifier ça!) des vampires et les effets spéciaux moches, notamment quand les vampires volent. Ce n'est pas juste parce que le film a quinze ans, c'est vraiment moche en soi. Et ce qui est épouvantable pour qui apprécie les livres, c'est le chamboulement du personnage de Marius, qui récupère des traits de Lestat et n'a plus rien à voir avec le Romain posé et raisonnable qu'on aime tant. Sinon, la musique est géniale si vous aimez le métal du début des années 2000. J'ignorais que tant de chansons connues avaient été utilisées dans ce film et ça m'a temporairement rajeunie. 🎸🎶

Harry Potter et les Reliques de la Mort, Partie 2 de David Yates (2011)
Vu en partie à la télé. Je ne l'avais pas revu depuis sa sortie au cinéma. Purée les souvenirs de Snape et les apparitions dans la Forêt interdite, j'ai fondu en larmes.

Sur grand écran

Mission: Impossible - Fallout de Christopher McQuarrie (2018)


Mission accomplie pour Tom Cruise qui saute en parachute, fait de la moto et de l'hélicoptère, court beaucoup, conçoit des plans très malins et retrouve même son ex-femme dans ce sixième opus de Mission: Impossible. J'ai vraiment beaucoup apprécié un tas de choses, notamment la scène des toilettes, malgré une courte inquiétude au début de la deuxième course-poursuite parisienne (la première avait déjà duré 15 minutes et j'ai eu peur qu'on reparte pour aussi longtemps). On peut regretter la surenchère de la fin, avec des hélicoptères en mauvaise posture sur une falaise et un compte à rebours déjà vu tant de fois, mais c'est de bonne guerre. À noter que les filles ne font pas de la figuration ici et c'est bien!

Fight Club de David Fincher (1999)
Une séance UGC Culte que je chroniquerai bientôt en détail.

The Children Act [My Lady] de Richard Eyre (2017)


Un beau film tout en finesse sur une juge spécialisée dans les affaires familiales confrontée au cas d'un mineur refusant une transfusion sanguine pour des raisons religieuses – et sur les suites de cette affaire, le jugement en lui-même n'occupant que la première partie du film. Emma Thompson joue superbement bien cette femme grave, raisonnable, très humaine sur certains points et terriblement dure sur d'autres. J'ai aussi beaucoup apprécié Stanley Tucci (déjà vu dans Transformers 4 😂), qui joue son mari, un homme tout en retenue et un véritable compagnon de vie. Toutefois, la deuxième partie de l'intrigue m'a beaucoup moins plu que la première et je n'ai pas trop su comment interpréter la fin. À voir néanmoins pour le traitement très humain et empathique de certaines questions délicates et la tolérance qui s'en dégage. Note pour moi-même: Richard Eyre a aussi réalisé Notes on a Scandal et The Other Man.

Gattaca [Bienvenue à Gattaca] d'Andrew Niccol (1997)


Un beau film que je suis ravie d'avoir découvert grâce aux séances UGC Culte. La photographie est superbe et la musique s'y marie à merveille. C'est un film qui explore toutes les possibilités de son postulat de départ, la société tout entière étant façonnée par le patrimoine génétique de chacun, et qui aborde un thème qui me parle: jusqu'où on est prêt à aller pour ce qu'on veut. La citation à retenir: "That's how I did it. I never kept anything for the swim back."

BlackkKlansman de Spike Lee (2018)
Un film intéressant de par son histoire et le contexte historique, mais que j'ai trouvé forcé tant dans son humour (ces plans dont on voit qu'ils sont mis là pour faire rire) que dans la manière de faire passer le message. J'aurais apprécié un peu plus d'intelligence chez les membres du Ku Klux Klan, qui sont globalement bêtes et grotesques, comme si le fait qu'ils soient des suprématistes blancs ne suffisait pas. 😂😱

Du côté des séries

Mon copain a soudain replongé dans la saison 5 d'Angel. C'est dramatique car je me retrouve gluée à la télé et que je ne lis pas. Mais c'est bien parce que Angel c'est trop génial.

Et le reste

Je chronique rapidement ici Ma grand-mère avait les mêmes. Les dessous affriolants des petites phrases de Philippe Delerm, que j'ai trouvé dans ma location de vacances (quel bonheur, d'ailleurs, de s'installer dans une chambre donnant sur la plage, avec la perspective d'une semaine de calme et de lecture devant soi, et d'y découvrir un livre d'un écrivain qu'on adore! 💖). C'était très sympa, comme d'habitude. Delerm fait plus ou moins toujours la même chose mais il le fait très bien. J'adore. À noter que le texte sur Deauville et Trouville m'a poussée à m'interroger sur la façon dont je me suis "construit une personnalité" à certains moments de ma vie et tends malheureusement à le faire encore...

Un mot aussi sur Les Révoltés de la Bounty et Maître Zaccharius de Jules Verne, un Folio à 2€ que j'ai relu après Les Enfants du capitaine Grant. Les Révoltés est un texte intéressant du point de vue historique, mais n'est pas ce que j'appellerai une œuvre littéraire: Verne raconte les évènements très sobrement, sans romancer. C'est plaisant mais il ne faut pas lire ça pour connaître l'auteur! Maître Zaccharius est quant à lui très atypique puisque c'est une nouvelle fantastique, l'histoire d'un horloger suisse réputé qui voit ses clients lui rapporter toutes ses montres et horloges en panne. La fin est expédiée et n'est pas dénuée de bondieuserie. J'ai l'impression que ce recueil intéresserait plutôt quelqu'un qui connait déjà bien Verne et veut en voir une autre facette.

Côté BD, j'ai lu Le Grand méchant renard de Benjamin Renner, une histoire délicieuse et drôle que je recommande autant que le film qui en a été tiré (j'en ai dit deux mots ici). Si vous voulez en savoir plus, je vous renvoie vers l'avis de la petite marchande de prose.

Côté revues, le mois a été faste puisque j'en ai lues quatre!

Tout d'abord, un numéro de Yoga Journal donné par ma prof de yoga. Intéressant, motivant pour pratiquer le yoga en l'absence de cours, mais beaucoup plus hippie/barré qu'Esprit Yoga et donc moins crédible/intéressant/légitime pour moi.

J'ai également lu L'Homme-livre, un volume offert par ma librairie à l'occasion de la journée des librairies indépendantes. Des éditeurs et éditrices présentent un livre qui les a marqués. J'ai trouvé tout cela extrêmement nombriliste et intello, c'était vraiment dispensable (une lecture pour ne pas s'ennuyer aux toilettes, en fait), mais quelques textes étaient intéressants et Éric Poindron du Castor Astral m'a fait mourir de rire avec une définition extraite du Bibliolexique à l'usage de l'amateur de livres de Jean-Paul Fontaine: "ainsi, celui qui manifeste une obsession pour le classement des livres apprendra avec effroi qu'il est un 'bibliothécomane. - gr. thêké, armoire, et mania, folie'". 😂 Il faut que je me procure ce bouquin!

J'ai ensuite revécu l'exposition Enfers et fantômes d'Asie du musée du quai Branly, visitée au printemps, grâce au hors-série de Connaissances des arts qui lui est consacrée. C'est très intéressant de revoir les œuvres quelque temps après l'expo, je pense que cela m'aidera à "m'approprier" les informations et à mieux les retenir. J'achèterai à nouveau ce type de magazine si je visite des expos qui s'y prêtent. À 10€ les 40 pages, c'est cher, mais ça reste donné par rapport au catalogue.

En fin de mois, j'ai lu mon Cheval Mag habituel.


Et voilà! Après ce mois faste, septembre s'annonce nettement plus normal. Vivement les prochaines vacances! ^^