samedi 10 mars 2018

Le Crépuscule des dieux (2017)

Et voilà: presque deux ans après avoir lu le Château des millions d'années, j'ai enfin terminé la tétralogie des Origines de Stéphane Przybylski, qui s'était poursuivie avec le Marteau de Thor et Club Uranium. Et ce n'était que du plaisir! J'ai dévoré ce tome pendant un week-end béni où ma principale activité a consisté à lire en pyjama sur mon canapé et j'ai passé un excellent moment.


L'auteur reprend la méthode et les ficelles des tomes précédents, à savoir un découpage temporel non linéaire d'une part et du complot et du double jeu d'autre part. J'ai cru déceler, toutefois, une véritable amélioration de la rédaction, notamment avec des allers-retours dans le temps plus espacés qui permettent de s'y retrouver plus facilement et des chapitres plus délimités dans leur contenu, qui permettent de connaître des évènements annoncés à la fin du chapitre précédent par exemple, sans qu'il ne faille attendre cent pages pour en savoir plus.

Le roman commence fin 2017 mais revient rapidement à l'époque de la guerre, avec le récit de la résurrection d'un personnage qui avait réapparu à la fin du tome précédent si je ne me trompe pas (un vrai coup de tonnerre, soit dit en passant; j'adore qu'une figure si négative ait eu un rôle aussi important). Puis on se balade au fil des années cinquante à quatre-vingt pour reconstruire l'affrontement entre le Club Uranium et Saxhäuser et entre deux partis d'extraterrestres pour l'avenir de l'humanité (ou pas, en fait). Signalons au passage que les "améliorations" vécues par Saxhäuser se marient parfaitement à l'idéologie nazie dans des activités secrètes abjectes commencées dans les camps de la mort et poursuivies en Amérique du Sud, où se sont enfuis de nombreux nazis. D'ailleurs le livre parle beaucoup de la survivance du mal et de la manière totalement opportuniste dont les gouvernements des "gentils" se sont accommodés de cette présence nazie en Amérique du Sud. La plupart des personnages naviguent dans une zone gris foncé où le blanc n'est qu'une idée très vague.

La fin, habilement préparée et assez spectaculaire, nous ramène là où  tout a commencé, dans le Château des millions d'années dans la vallée du Petit Zab en Irak, avec une scène qui reprend même mot pour mot le dernier chapitre du premier tome. Ce qui me laisse penser que Stéphane Przybylski savait très tôt où il allait et a mené tout cela avec brio. Il faudrait limite tout relire une fois qu'on connaît la fin pour mieux savourer comment tout le monde, dans cette saga, a trompé tout le monde!

Une belle série qui se termine, donc. J'ai toujours quelques retenues stylistiques, notamment un niveau de langage un peu trop élevé ou formel dans des situations de grande tension, mais vraiment ça valait la peine de faire ce long voyage de quasiment 2000 pages au total. Merci Vert de m'avoir prêté ce dernier tome! 😃

Allez donc voir ailleurs si ces dieux y sont!

6 commentaires:

  1. chouette enthousiasme pour cette lecture au long cours c'est cool :)

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    1. Oui! Et malgré le relatif "étalage" de mes lectures dans le temps, presque deux ans entre le premier et le quatrième tome. C'est bon signe.

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  2. Allez, il faut que je me motive à ouvrir le premier tome que je possède déjà depuis un certain temps !!!

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    1. Oui :) Je suis assez confiante, je pense que tu devrais aimer.

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  3. Contente que ce dernier tome t'aie plu, c'est une belle série (même si effectivement il faudrait presque tout lire d'une traite). Hâte de lire le prochain texte de l'auteur ^^

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    1. J'espère toutefois que ce sera plus court ou un tome unique ^^

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