mardi 6 juillet 2021

Les BD du deuxième trimestre 2021

Une fois de plus, retour sur les bandes dessinées du trimestre!

Message de service: ce billet ne contient pas de BD sur les chats, mais pas d'inquiétude: je n'ai pas été kidnappée. 😜

Sous terre de Mathieu Burnat (avec Marc-André Selosse comme conseiller scientifique) (2021)


Fatigué de régner sur le monde souterrain, Hadès organise un concours pour trouver son successeur. Les participants doivent explorer son royaume, le sol, et découvrir des éléments qui leur permettent de gagner des cartes. Ce contexte sert de prétexte à la présentation du sol, de ses habitants, de son rôle et de son fonctionnement, ainsi, hélas, que de sa dégradation sous l’effet de l’agriculture industrielle. Cette bande dessinée est une excellente source d’information et j’ai beaucoup aimé en apprendre plus sur cet élément méconnu, mais vital, des écosystèmes terrestres. À la fin, un glossaire permet de récapituler les notions abordées. De la bonne vulgarisation à mettre entre toutes les mains.
Éditeur: Dargaud

Jamie Delano présente Hellblazer. Volume 1 de Jamie Delano (et de multiples dessinateurs), traduit de l’anglais par Jérémy Manesse (2020)


Ce premier volume des histoires de Constantine scénarisées par Jamie Delano reprend le recueil Péchés originels, qui réunit les épisodes 1 à 9 de Hellblazer (1987-1988), et le recueil le Diable par la queue, qui réunit les épisodes 10 à 13 (1988-1989). J’ai déjà lu ces deux volumes, respectivement dans le premier et le deuxième volume de l’intégrale Jamie Delano publiée par Panini, dont je vous parlais le trimestre dernier. Toutefois, ils sont ici séparés par deux numéros de Swamp Thing, le 76 et le 77. Et c’est une excellente idée. En effet, ces deux numéros reprennent l’intrigue exactement là où s’arrête le numéro 9 de Hellblazer et nous mènent juste avant l’épisode 10. Si vous ne les lisez pas, vous n’avez pas l’histoire complète… Du coup, je comprends mieux une certaine perplexité de ma part face à l’épisode 10 lorsque j’ai lu l’intégrale Panini!
Même si je n’ai pas relu l’intégralité des deux recueils, les feuilleter m’a permis de me remettre l’histoire en tête et d’en tirer beaucoup plus de satisfaction. J’ai mieux cerné l’intrigue globale, qui a effectivement un certain corps quand on en prend connaissance en une fois, plutôt qu’en découpant la lecture comme je l’avais fait en mars.
Un regret, toutefois: Panini avait retouché les pages de titre de chaque numéro pour y insérer le nom du traducteur, qui figurait ainsi aux côtés du scénariste, du dessinateur, de l’encreur, etc. au début de chaque histoire. (Donc, dix fois par volume, oui, oui.) Chez Urban, il faut aller le chercher dans l’ours du livre, en tout petit et tout à la fin. 💔
Éditeur: Urban Comics

Sous les arbres. Tome 3 : Un chouette été de Dav (2021)


Après l’automne et l’hiver, le monde entier attendait avec impatience le printemps… Et pour une raison inexplicable, c’est l’été qui est arrivé. 🤣 Apparemment, le dérèglement climatique influence aussi le monde de l’édition. Quoi qu’il en soit, ce troisième tome est fidèle aux précédents et tout aussi adorable avec son vieil hibou agacé par deux petits écureuils et une petite souris qui jouent à la balle dans la mare en bas de chez lui. C’est à tomber de mignonnerie, je suis vraiment gaga. Mon préféré reste toutefois l’hiver, pour l’instant.
Une critique, toutefois: ça me laisse toujours perplexe, ces univers où il n’y a AUCUN personnage féminin… 🤷‍♀️
Éditeur: les éditions de la Gouttière

Jamie Delano présente Hellblazer. Volume 2 de Jamie Delano (et de multiples dessinateurs), traduit de l’anglais par Philippe Touboul et Jérémy Manesse (2022)


Ce deuxième volume des histoires de John Constantine scénarisées par Jamie Delano commence par Maudit Saint, le Hellblazer Annual numéro 1 (1989), et les deux numéros de The Horrorist (1995-1996), que j’ai déjà lus dans le deuxième volume de l’intégrale Panini. Puis on passe à la Fabrique de la peur, recueil réunissant les épisodes 14 à 22 d’Hellblazer (1988-1989). On a ici une histoire complète tournant autour d’un complot pour renverser le gouvernement grâce à l'invocation d'un démon particulièrement néfaste. Je n’ai pas compris la fin, à part que c’est la puissance primitive de la femme qui défait le mal. On termine le volume avec les numéros 23 et 24 (1989): le premier parle d’un personnage qui ne fait plus bien la différence entre le monde réel et le monde de la littérature, à tel point qu’il rencontre des personnages de roman, et le deuxième tourne autour d’un tueur en série.
Je ne peux pas dire que je sois très emballée par cette lecture; j’ai toujours du mal à lire les comics, et là, je trouve souvent les dessins hideux, et la multiplication des dessinateurs fait que j’ai du mal (ou plutôt: encore plus de mal que d’habitude…) à reconnaître les personnages d’un épisode à l’autre. Mais je persévère parce que j’aime bien l’ambiance punk, les textes un peu torturés et l’existence des démons.

Jamie Delano présente Hellblazer. Volume 3 de Jamie Delano (et de multiples dessinateurs), traduit de l’anglais par Philippe Touboul (2022)


Ce deuxième volume des histoires de John Constantine scénarisées par Jamie Delano comprend les numéros 28 à 40 de Hellblazer (1990-1991), puis le numéro 84 (1994), puis les quatre numéros de Hellblazer Special: Mauvais sang (2000), puis le numéro 250 de Hellblazer (2009). Les numéros 28, 29 et 30 complètent l’histoire du tueur en série qui avait commencé avec le numéro 24, compris dans le deuxième volume de cette intégrale. (Vous vous demandez où sont passés les numéros 25 à 27? Eh bien, moi aussi! 👀 Visiblement, ce n’est pas Jamie Delano qui les a scénarisés. En tout cas, on n’a pas besoin d’eux pour suivre l’histoire du tueur en série appelé le Père de famille.) J’ai bien aimé le numéro 31, dans lequel on apprend que Constantine a essayé de tuer son père à l’aide de la magie noire quand il était adolescent, le numéro 37, qui parle de masculinité toxique, et la série Mauvais sang, qui propose un thriller sur la famille royale britannique avec un ton et des dessins beaucoup moins torturés que le reste, voire pas torturés du tout. Sinon, j’ai toujours autant de mal avec les dessins en général, et les changements de dessinateur à chaque numéro, et je suis souvent restée perplexe ou j’ai été agacée par la capacité de Constantine à geindre sur son sort. Je continuerai néanmoins à lire Hellblazer, car on m’assure que les épisodes scénarisés par Azzarello sont supérieurs à ceux scénarisés par Delano. On en reparle dans trois mois!

8 commentaires:

  1. Sous terre, sous les arbres, au prochain trimestre tu nous présentes sous la table ?

    Je trouve ça louche : "Message de service: ce billet ne contient pas de BD sur les chats, mais pas d'inquiétude: je n'ai pas été kidnappée. 😜" -> c'est exactement ce qu'un kidnappeur te ferait écrire s'il était au courant de ton amour pour les bd's de chat 😒

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  2. D'habitude je note un ou deux titres, et là non. D'habitude il y a des chats et là non. Coïncidence ? 👀
    En tout cas ce non-respect de l'ordre des saisons est scandaleux !

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    1. @Baroona: Coïncidence? J'espère que non, et que tu es secrètement acquis à la Cause. 👀

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  3. Ha ben mince en lisant Hadès j'ai aussitôt vu le Hadès du dessin animé et ça me faisait envie, mais finalement, je passe xD

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    1. @Shaya: Oui, ce n'est pas du tout le même délire – et en plus, on ne voit Hadès que très peu, l'intrigue est essentiellement un prétexte pour explorer le sol.

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  4. C'est Dave McKean qui fait les couvertures de Hellblazer ? La première ressemble vachement à son style 🤔

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    1. @Vert: Oui c'est bien lui, bravo! Selon Comic Vine, il a travaillé 24 fois sur HellBlazer. Et je vois qu'il a travaillé sur Sandman, ce m'explique pourquoi tu connais. Bravo.

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