jeudi 10 août 2017

The Dark Tower (2004)

Et voilà, après sept mois de lecture compulsive, d'émotion, de questionnements intenses et d'émerveillement perpétuel, le chemin vers la Tour sombre est fini et j'ai atteint mon but avec ce septième roman, le très sobrement nommé The Dark Tower!

Encore une fois, j'ai continué ma route en bonne compagnie avec Vert, une camarade de lecture précieuse puisqu'elle éclaire parfois certains éléments grâce à la Concordance, une sorte de pelote permettant de se repérer dans le complexe univers-labyrinthe de cette saga.

Attention: à ce stade, il n'est plus possible d'éviter les divulgâcheurs! Ne lisez pas ce billet si vous ne voulez rien savoir de la fin.


Si je devais résumer cette conclusion en deux mots, ce serait simple: TROP D'ÉMOTION. J'ai en effet passé cinq jours de lecture intensive complètement bouleversée par les décès et les séparations qui parsèment cette grosse brique de 686 pages écrites dans une typo minuscule. Le ton est donné dès le premier chapitre, où l'on perd un personnage que j'appréciais beaucoup, et j'ai beaucoup pleuré en me séparant de ces héros qui me tiennent compagnie depuis le mois de janvier ou de février.

En outre, la fin de la saga m'a semblé extrêmement dure et injuste et m'a tout simplement brisé le cœur pour un héros qui, à mon avis, méritait mieux; foutu ka qui n'a jamais de pitié! Notez, à propos de la fin, que Stephen King a réussi à créer un retournement de situation à deux pages de la fin, après genre 5 000 pages de roman, ce qui me semble relever de l'exploit. Si j'ai trouvé ça extrêmement injuste, cela m'a néanmoins semblé étonnamment cohérent avec tout ce qui avait dit précédemment sur le ka et s'insérer très bien dans la quête de Roland. C'est osé et injuste, ça m'a laissé un goût amer en bouche, mais c'est presque, quelque part, parfaitement logique...

Sinon, ce tome était à l'image des précédents, hyper-référencé (à d'autres romans de Stephen King et d'autres œuvres littéraires et cinématographiques) et dense. Je l'ai trouvé très bon et, malgré les larmes, j'ai adoré le lire. Les sentiments que suscrite le personnage de Mordred, un méchant particulièrement infâme, abject, horrible et effrayant, sont une vraie réussite, car malgré tout j'ai ressenti de la pitié pour ce petit garçon perdu et affamé.

Quelques éléments m'ont moins convaincue: par exemple, je reste un peu sceptique quant à la figure de l'écrivain, même si ça permet de faire de beaux deus ex machina parfaitement assumés. Et j'ai ressenti une véritable déception en ce qui concerne le Roi cramoisi, le Grand Méchant dont on entend parler depuis des milliers de pages et qui se révèle au final bien puéril et même un peu minable (sans compter qu'on n'a aucun éclairage sur ses motivations et son passé, que j'espérais vraiment découvrir).

C'était néanmoins la conclusion épique d'une saga unique, une lecture plus grande que nature qui me marquera durablement. Inévitablement, quand un auteur sort autant d'idées par page que le fait Stephen King ici, j'ai émis des réserves sur certains éléments, je n'ai pas tout compris et beaucoup de questions me semblent rester sans réponse; mais c'était vraiment incroyable et jouissif que d'embarquer dans cette quête.

Maintenant, il ne me reste qu'à lire le roman "complémentaire" que Stephen King a publié plusieurs années après ce septième et dernier tome, The Wind Through the Keyhole, puis direction le cinéma et la boucle sera bouclée. Car le ka est une roue qui tourne et repasse toujours au même endroit...

Allez donc voir ailleurs si cette Tour y est!

8 commentaires:

  1. Mordred est typiquement le genre de personnage qui donne envie de jouer aux "Et si...".
    La fin est frustrante mais logique quand on prend le temps de rassembler les éléments (ce que je n'ai pas pu faire la première fois, et j'étais bien contente d'avoir la Concordance avec moi cette fois-ci !). J'aime bien le fait que l'auteur donne le choix à ses lecteurs de s'arrêter avant.
    En tout cas c'était très chouette de relire cette saga avec toi, merci :D

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    1. Merci à toi Vert pour tes remarques si judicieuses et les extraits de la Concordance !! <3 <3
      "Mordred est typiquement le genre de personnage qui donne envie de jouer aux "Et si..." --> Ouiii et ça aussi ça s'insère parfaitement dans l'histoire...

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  2. J'ai ressenti exactement la même chose que toi, tant par rapport au Roi Cramoisi qu'à la fin, dure et pourtant logique, quand on y pense...

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    1. Oui, et je crois que je la trouve d'autant plus dure qu'elle est logique, tu vois?

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  3. Intense malgré les bémols, visiblement ^^

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    1. Très intense. J'ai vraiment "vécu" au rythme de ce bouquin.

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  4. Bon du coup je suis un peu frustrée parce que je compte les lire du coup je ne lis pas ta chronique pour éviter tout spoil, mais je note que si tu as envie de lire le livre complémentaire de King c'est que ça t'a plutôt plu ?

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    1. Oui j'ai adoré!!! :)
      Bon il n'y a pas vraiment de divulgâcheur massif, mais mieux vaut peut-être quand même que tu ne lises pas.

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