lundi 21 août 2017

The Wind through the Keyhole (2012)

Huit ans après avoir conclu la saga de la Tour sombre, Stephen King a retrouvé Roland de Gilead dans un nouveau roman qui s'insère entre les tomes 4 et 5 et peut se lire indépendamment de ses prédécesseurs: The Wind Through the Keyhole, ou La Clé des Vents en français. Un bonheur sans nom et une lecture très sympa pour les raisons que je vais vous expliquer. C'était aussi ma dernière lecture de la saga en binôme avec Vert.

Attention: il est fort probable que ce billet contienne des divulgâcheurs sur les tomes précédents.


L'histoire
Alors que Roland et son ka-tet voyagent le long du sentier du rayon, ils sont obligés de se mettre à l'abri d'une tempête colossale. Le vent souffle et ravage la ville autour d'eux et les pistoleros, serrés autour du feu, demandent à Roland de leur raconter une histoire. Ce sera une aventure de son enfance, lorsque son père l'avait envoyé enquêter sur des massacres apparemment commis par un garou. Dans cette histoire s'en niche une autre, que le jeune Roland avait racontée à un petit garçon tout comme sa mère la lui racontait quand il était petit: l'histoire du jeune Tim, confronté à un beau-père violent, à un homme terrifiant et à des aventures périlleuses après le deuxième mariage de sa mère.

Le bonheur sans nom
Bein retrouver nos héros, tout simplement! Même si Eddie, Susannah, Jake et Oy (Ote en français, d'après ce que me dit Vert) n'apparaissent que quelques dizaines de pages dans ce roman, j'ai adoré les retrouver bien en vie et "heureux" ou "en forme" dans leur quête de la Tour sombre, bien avant le début de leurs pires ennuis (même si Susannah rêve déjà de repas douteux, un élément très significatif pour qui connaît la suite). Et Roland bien sûr: le pistolero taciturne que l'on connaît bien, mais aussi l'adolescent encore peu expérimenté envoyé en mission dans une contrée suffisamment éloignée de Gilead pour qu'on y perçoive quelques rumeurs dissidentes.

Une lecture très sympa avec une pointe d'émotion
The Wind Through the Keyhole exploite l'encastrement d'histoires les unes dans les autres et se construit sur la structure suivante: Le ka-tet - Roland jeune - Le conte - Roland jeune - Le ka-tet. L'ouverture de chaque parenthèse est charmante, le seul problème étant qu'il faut ensuite la refermer pour passer à autre chose... Mais bien sûr, dans cet univers, aucun évènement n'est jamais totalement indépendant des autres et pas mal d'éléments se recoupent.
J'ai beaucoup aimé l'enquête du jeune Roland et le conte de Tim, surtout en ce qui concerne l'apparition de l'homme en noir (plus longue que d'habitude et absolument géniale) et la rencontre (enfin!) avec Maerlyn, une figure mythique déjà citée dans les tomes précédents (même si je me demande, du coup, ce que foutait ce magicien quand on avait besoin de lui des siècles plus tard? Vous ne me direz quand même pas qu'il était mort?).
J'ai aussi adoré l'ambiance Pacte des loups de l'enquête de Roland; de l'arrivée de deux enquêteurs de la grande ville dans une zone reculée au traumatisme des survivants, je me suis vraiment crue dans le film de Christophe Gans!
La fin du livre revient sur un des grands malheurs de Roland, la mort de sa mère de sa propre main (je ne divulgâche rien, on sait dès le premier tome que notre héros est un matricide), avec quelques informations extrêmement émouvantes qui m'ont fait verser quelques larmes.

En bref: une gourmandise savoureuse qui ne révolutionne pas non plus la saga ou le genre
Au final, ce tome n'apporte pas de révélations majeures sur les précédents et est beaucoup moins riche en rebondissements et en recoupements. Il est beaucoup plus léger en quelque sorte (même si "léger" est un bien grand mot au vu des massacres du garou et des malheurs de Tim, hein, ça reste du Stephen King). Après la conclusion du conte raconté par le jeune Roland, l'enquête sur le garou se résout assez rapidement et l'on ne passe plus que quelques pages à peine avec le ka-tet. Je n'irai donc pas crier qu'il est absolument indispensable ou aussi renversant que la série principale. Mais c'est un excellent moment chargé d'émotions pour ceux qui ont vécu la quête de la Tour sombre corps et âme comme je l'ai fait, un petit soupir de soulagement après la fin amère du tome 7... 💓

Allez donc voir ailleurs si ce vent y est!
L'avis de Vert

6 commentaires:

  1. C'est vraiment un joli texte à lire quand on termine la saga, je trouve qu'il boucle bien la boucle (ce qui est curieux pour un tome 4,5 mais on a connu plus bizarre xD)

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    1. Tout à fait. Je suis ravie d'avoir pu retourner dans cet univers, c'est comme un jour férié en cadeau quand les vacances sont finies.

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  2. Bon, je pensais attendre un peu avant de le lire, question de digérer un peu les 7 tomes, mais tu me donnes le goût, là!

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  3. Il a l'air sympa ^^ (pour le coup je ne l'ai jamais lu, me suis arrêtée aux tomes initiaux).

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    1. Peut-être bientôt (enfin dans quelques mois, dans 5000 pages quoi ^^) si tu te refais tous les autres maintenant que tu as relu Le Pistolero? :D

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