Au printemps dernier, Lloyd Cherry faisait ma journée – voire ma semaine, très franchement – en consacrant un épisode de C'est plus que de la SF au film Transformers de Michael Bay. Quel bonheur immense de l'entendre interviewer avec tout le sérieux du monde son invité, Robert Hospyan, et d'entendre celui-ci parler du cinéma de Bay avec tout autant de sérieux! Alors, bien sûr, il fallait que je lise l'essai que Robert Hospyan a consacré à mon réalisateur fétiche chez les éditions Aardvark.
Eh bien, malgré quelques envolées artistico-interprétatives qui m'ont un peu perdue et une propension qui me semble excessive à rapporter beaucoup de choses au fait que Bay a été adopté, cet essai est un vrai régal, avec une étude approfondie des thèmes et des techniques du cinéma bayien. Montage resséré et dynamique, pose emblématique du héros filmé en contre-plongée tandis qu'il se relève, notion du sacrifice de soi, parcours du mec lambda qui devient un héros, bonnes vieilles valeurs d'une americana fantasmée: les films de Michael Bay ont une patte bien à eux, qu'on reconnaît facilement et qui permet au réalisateur de nous dire quelque chose sur le monde – et un quelque chose qui va peut-être un peu plus loin que "vive les belles bagnoles et les nichons". Un cinéma qui vient du monde de la pub et en utilise certains codes pour nous vendre ses personnages et leurs enjeux, tout en étant conscient de sa démarche et en la tournant en dérision, voire en la critiquant ouvertement, comme dans The Island (que je n'ai pas vu mais qui a l'air pas mal du tout).
Dans l'ensemble, Robert Hospyan m'a donné très envie de revoir certains films de Michael Bay que je connais déjà (Armageddon, Pearl Harbor, No Pain No Gain) et d'en découvrir certains que je n'ai pas vus et qui ont l'air très bien (The Rock et The Island, déjà cité). En revanche, même sa bonne volonté et sa manière de pointer du positif partout n'ont pu me convaincre de m'intéresser aux deux Bad Boys, à Thirteen Hours et à Six Underground ou bien de me refarcir un jour l'épouvantable et insensé Ambulance. 😅
La grande question est à présent: que va devenir Michael Bay? Comment va-t-il se réinventer maintenant que la franchise Transformers est (heureusement) derrière lui? Pour ma part, je redoute le pire autant que j'espère le meilleur, mais je serai au rendez-vous.
Pour finir sur une note amusante: quelques pubs dans lesquelles Michael Bay apparaît dans son propre rôle
La pub Verizon 🤩🥰💥
La pub Commonwealth ("I used seven helicopters" 😂😂😂😂)
La pub Alfa Romeo
Ça manque de voitures et de seins sur cette couverture, non ? 🙊
RépondreSupprimerJe pense que tu es prête pour un petit challenge Michael Bay, voir un film du réalisateur par mois en 2025 et faire un grand classement en fin d'année.
Ah, Mickael Bay, mon idole ! Et Transformers, ma saga fétiche (surtout pour les bimbos stupides, hein, pas pour les aliens qui se changent en bagnoles ou dinos, ça c'est débile^^) !
RépondreSupprimerBaroona a une excellente idée, je vote pour le challenge Michael Bay !
RépondreSupprimerEst-ce que je t'ai déjà dit qu'Armageddon est un des grands films de mon adolescence ? Bon de nos jours je préfère largement La guerre des mondes à Armageddon (que je n'ai pas revu depuis longtemps mais je le visualise encore fort bien) mais ça c'est parce que mon rapport à la figure héroïque a considérablement changé depuis.
RépondreSupprimerTu as vu Ambulance ?
Sinon je viens de voir qu'apparemment il a récup le projet de Spielberg d'adapter Robopocalypse, j'ai peur XD