lundi 13 janvier 2014

La Cousine Bette (1846)

La Cousine Bette d'Honoré de Balzac repose sur un parti pris intéressant: la Bette dont on parle n'est pas la victime, mais bien le bourreau de l'histoire. Il est assez rare que l'on s'intéresse aux parcours des méchants et il me semble donc important de le souligner...

Bette, une vieille fille laide, déteste sa cousine Adeline et, par extension, toute sa famille. Quand la fille de celle-ci, Hortense, lui "vole" son amoureux (je vous jure que c'est vrai, Hortense, très sympathique elle aussi, "pique" l'homme de sa tante!), Bette décide de ruiner la famille. Elle fait donc alliance avec Madame Marneffe, une très belle jeune femme qui va séduire le mari d'Adeline et en devenir la maîtresse officielle et très coûteuse.


Intrigues et complots de plus en plus complexes remplissent ce roman dans lequel je me suis parfois un peu perdue, beaucoup de choses étant avouées à demi-mot d'une manière qui était peut-être limpide pour le lecteur de l'époque de Louis-Philippe Ier mais qui ne l'était pas toujours pour moi. Le livre faisant presque 500 pages, je pense donc qu'il vaut mieux ne pas commencer par là pour rencontrer Balzac... Il n'en reste pas moins un livre très intéressant, qui rappelle furieusement Les liaisons dangereuses du point de vue de la noirceur des machinations de l'héroïne (d'ailleurs, Balzac établit lui-même le parallèle entre Bette et Madame de Merteuil), et je l'ai lu avec plaisir. Les personnages m'ont même manqué quand je suis arrivée au bout...

Honoré de Balzac, La Cousine Bette
Éditions Folio, 6,20€, 512 pages

10 commentaires:

  1. Balzac m'a longtemps traumatisée ! Et j'apprends quoi ? Qu'un livre te rappelle Les Liaisons Dangereuses ? (Toi qui a aimé autant que moi ce chef d'oeuvre parfaitement parfait ???)
    C'est que tu m'as presque convaincue de faire la paix avec Balzac !!

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    1. Héhéhé! Victoire! Bon on est quand même loin de Laclos --ne serait-ce que parce que ce n'est pas un roman épistolaire--, mais Bette a l'esprit bien retors et manigance des histoires de plus en plus tordues.

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    2. Oui mais en même temps, une imitation de Laclos serait forcément moins bonne !
      Du moment que le côté machiavélique est là, j'ai bien envie de le lire !

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    3. Haha trop fort! :) Bon j'espère que tu ne seras pas déçue si tu le lis! :) (À chaque fois que je dis du bien d'un livre, j'ai peur qu'au final quelqu'un le lise à cause de moi et ne l'aime pas...)

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  2. Pareil que le premier commentaire, Dieu que ça donne envie! Et en plus pourquoi lire QUE la littérature contemporaine quand les classiques regorgent de belles belles belles choses. Merci, allez je mets Balzac dans mes priorités!

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    1. Ha je ne peux que renchérir!! C'est tellement bien de lire les classiques... L'Histoire a déjà eu le temps de faire du tri à notre place! Et Balzac mérite décidément d'être lu. D'autant plus qu'il a écrit des livres de différentes tailles et qu'il est possible de commencer petit pour voir...

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  3. Je n'ai jamais été très fan de Balzac (contrairement à Zola) mais faut avouer que tu le vends bien.

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  4. Visiblement tu l'as beaucoup plus apprécié que moi! J'ai trouvé que l'intrigue retombait comme un soufflé à la fin...

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    1. @Grominou: Oui, mon avis est plus positif, mais comme je ne m'en souviens aucunement, j'ai du mal à croire à mon propre avis. 😂

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