Maintenant que le bilan de l'année 2014 a été fait en long, en large et en travers (et même en diagonale!!), place à l'année 2015!
Le château d'Otrante est considéré comme le premier roman gothique. Horace Walpole a en effet été le premier à réunir tous les ingrédients du genre: monde médiéval, souterrains obscurs, revenants, secrets de famille et figures féminines persécutées.
Le château d'Otrante est considéré comme le premier roman gothique. Horace Walpole a en effet été le premier à réunir tous les ingrédients du genre: monde médiéval, souterrains obscurs, revenants, secrets de famille et figures féminines persécutées.
Le roman s'ouvre alors que le jeune Conrad d'Otrante, sur le point d'épouser la belle Isabella, meurt écrasé par un casque géant tombé du ciel. Le mariage étant bien évidemment annulé, son père Manfred décide de se séparer de sa femme et d'épouser, lui, cette jeune Isabella qui pourra lui donner les héritiers qu'il désire.
Bon, le scénario est déjà particulier, avouons. Malheureusement, le vrai problème est que ce roman est terriblement indigeste...
Deux raisons à cela.
Tout d'abord une raison typographique toute bête: Horace Walpole ne retourne quasiment jamais à la ligne et n'utilise pas de guillemets ou de tirets pour séparer les prises de parole des personnages. Un long paragraphe de quasiment une page peut donc réunir du texte descriptif et les interventions d'un ou de plusieurs personnages. Difficile de suivre qui dit quoi dans ces conditions...
Ensuite, un problème lié à l'enchaînement complètement précipité des évènements. Il pleut des casques géants, les tableaux bougent et les gens meurent sans que cela n'étonne personne. Ou plutôt, Walpole décrit bien que Un Tel est abasourdi, mais il ne s'attarde pas sur la chose: à la ligne suivante, on est passé à autre chose. C'est très déstabilisant.
Par ailleurs, Le château d'Otrante est extrêmement daté, par exemple en ce qui concerne les figures féminines qui pleurent beaucoup et les coïncidences improbables. Mais cet aspect-là est compréhensible. C'est un peu comme quand on lit Molière et qu'il s'avère qu'en fait Machin est le fils perdu de Truc ou a un oncle riche qui meurt juste au bon moment: à l'époque, personne n'avait l'air de s'intéresser à la vraisemblance du scénario... ^^
Ceci étant, cette lecture présente un intérêt certain et je ne la regrette pas du tout: voir que le roman gothique est parti de là est assez bluffant! En outre, comme je ne connais pas ce genre (je n'ai lu que Frankestein), c'est un excellent point de départ pour passer à Ann Radcliffe, l'auteure la plus reconnue du mouvement. Espérons que je passerai à l'acte rapidement au lieu d'ajouter cette idée à la longue liste des lectures à découvrir...
UN GRAND MERCI À T. QUI M'A OFFERT CE LIVRE, AUSSI BIZARRE SOIT-IL!!! :)
:)))))))
RépondreSupprimer:) :) \o/
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