vendredi 19 avril 2019

La femme au carnet rouge (2014)

Il y a plusieurs années, j'ai lu Le chapeau de Mitterrand pour le comité de lecture de ma médiathèque (vous pouvez lire mon avis ici) et j'ai apprécié cette lecture légère et amusante. Du coup, je n'ai pas hésité à relire Antoine Laurain quand un autre de ses livres, La femme au carnet rouge, a croisé mon chemin.


La femme du titre est Laure. Un homme lui a volé son sac alors qu'elle rentrait chez elle après une soirée. Sans clés, sans téléphone et sans argent, elle ne peut que demander à l'hôtel voisin de son appartement de lui laisser une chambre en attendant qu'elle puisse faire les démarches nécessaires le lendemain. Malheureusement, elle tombe dans le coma pendant la nuit à cause d'une blessure à la tête, reçue quand elle a essayé de retenir son sac pendant le vol.

Le lendemain, Laurent, un libraire parisien, retrouve le sac abandonné sur une poubelle. N'ayant aucun moyen d'identifier sa propriétaire (il n'y a pas de papiers ou de nom à l'intérieur), il essaye de comprendre de qui il s'agit à partir du contenu du sac: un parfum, un roman de Patrick Modiano dédicacé par l'auteur, un porte-clés, des photos et un carnet rouge (celui qui donne son titre au roman).

Je suppose que vous l'aurez compris, on tourne autour d'une histoire d'amour un peu particulière. Laurent est plus ou moins tombé amoureux d'une femme qu'il ne connaît pas, Laure ne sait même pas que Laurent existe. Ce n'est pas, de base, mon genre de lecture, mais j'ai apprécié. Je suis rentrée dedans avec une facilité déconcertante par un jour de grillage de neurones exceptionnel où même Zola, qui est pourtant mon auteur fétiche, me tombait des mains. Tout est ancré dans le monde réel, ce qui rend l'identification très simple.

Je reprocherai à l'auteur quelques remarques bateaux sur les relations hommes-femmes (avec en outre quelque chose de vraiment flippant quand Laurent entre dans l'appartement de Laure, quelque chose de près du stalking dont je n'ai pas su quoi penser), mais sinon ça se lit avec une certaine tendresse pour ces personnages sympathiques et un peu seuls. Le fait que les dialogues ne soient pas matérialisés par des retours à la ligne est un peu surprenant mais me semble rendre les enchaînements encore plus vivants, comme dans une vraie conversation.

En bref: une lecture plaisante, certes pas inoubliable, mais plaisante. Si vous aimez Patrick Modiano, lisez ce livre, le monsieur fait une apparition. ^^

6 commentaires:

  1. Le fait que les deux personnages aient des prénoms si proches, ce n'est pas gênant ?
    (je ne le lirai pas, mais je suis toujours étonné par ce genre de choix. ^^)

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    1. @Baroona: Non pas du tout. Excellente question. Je ne m'en suis même pas vraiment rendu compte. Le prénom de Laure est important car elle travaille l'or (haha) mais je n'ai pas trop prêté attention à celui du garçon.

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  2. Est-ce que l'enquête se tient, je veux dire, est-ce que c'est bien fichu, un peu fouillé, ou c'est juste pour servir de prétexte ?
    J'aime bien ce genre de pitch mais bon ça a l'air d'être un poil à l'eau de rose alors que c'est plutôt l'enquête qui m'intéresse. Ça fait un peu penser à ces jeux de type a normal lost phone.

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    1. @Tigger Lilly: C'est léger et sert un peu de prétexte mais c'est amusant. Et pas tant à l'eau de rose que ça mais un peu bateau disons.

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  3. Trop à l'eau de rose pour moi, mais ça semble être un roman divertissant qui fait bien son job ^^

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    1. @Shaya: Tout à fait (et je pense, en effet, que ce n'est pas du tout pour toi ^^)

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