Chronique express!
En 1785, le navire d'Aimée Dubuc de Riverie, cousine de la future impératrice Joséphine, fait naufrage alors qu'elle regagne sa Martinique natale après un séjour en France. Par chance, l'équipage et les passagers sont sauvés par un autre navire, mais seulement pour être réduits en esclavage et vendus à Alger. Aimée intègre le sérail du sultan de Constantinople, Abdoul Hamid, un vieil homme qui s'attache à elle et lui permet d'atteindre les plus hauts niveaux de la société complexe et fortement hiérarchisée du sérail. Cette femme de culture européenne devra réapprendre à vivre dans un lieu clos et tirer son épingle d'un jeu où tous les coups sont permis, tout en exerçant un pouvoir politique grandissant grâce à son influence sur le sultan suivant, Sélim III.
Ce roman, repéré dans la maison de vacances d'une amie, me faisait de l'œil depuis longtemps et j'ai fini par l'emprunter. La Nuit du sérail de Michel de Grèce est une belle fresque historique qui nous plonge au cœur de l'empire ottoman à la fin du XVIIIe et au début du XIXe, une période de transition, de réformes et de perte de territoires. Je ne savais absolument rien sur l'empire ottoman, à part qu'il était concerné par la guerre de Crimée, et cela m'a passionée. Le livre se lit absolument tout seul et est rédigé dans une langue simple et soignée à la fois, c'est un vrai plaisir. Et l'environnement du sérail, avec ses esclaves, ses eunuques, ses étoffes luxueuses, ses pâtisseries et ses pierres précieuses, est irrésistibible. Tout ceci respire la nostalgie de l'Ancien Régime et relève sûrement d'une vision très romantique et occidentale de l'Orient, mais j'adore. 😀 Un seul bémol: les évènements s'enchaînent parfois un peu vite, sans qu'on ne ressente les sentiments d'Aimée, devenue Nakshidil dans sa nouvelle vie.
Les petits trucs en plus que je ne veux pas oublier: j'ai découvert en vérifiant l'année de publication que l'auteur, Michel de Grèce, fait partie de la famille royale grecque; et ce roman est le premier que j'ai lu pendant la crise sanitaire, à savoir de samedi 14 à mardi 17 mars – les trois jours où j'ai eu l'impression que ma vie basculait. 😄
Ca fait penser à Indomptable Angélique :p
RépondreSupprimer@Tigger Lilly: Mais ouiii il y a de ça, et je pense que c'est la même vision assez romantique de l'Ancien Régime! C'est nettement moins orienté romantisme et sensualité, toutefois. ^^
SupprimerDonc Michel de Grèce est un prince gréco-danois de naissance italienne écrivant en français. J'espère que ses textes sont plus simples que sa généalogie, huhu.
RépondreSupprimer@Baroona: Lol. Un beau mélange européen!
SupprimerAaah tu me rappelles des souvenirs, je l'ai lu peu de temps après sa sortie, j'avais aimé et suis contente de savoir que ça a bien vieilli!
RépondreSupprimer@Grominou: Génial! :D Oui, je pense que ce genre de texte vieilli plutôt bien, vu que ça parle d'un monde déjà largement disparu au moment de sa rédaction.
SupprimerC'est sûr qu'à choisir, autant être confinée dans un endroit qui regorge de pâtisseries :D
RépondreSupprimer@Vert: Exactement! :D
SupprimerIntéressant, je ne connais pas du tout cette période non plus !
RépondreSupprimer@Shaya: D'autant que je n'en connais que ce que j'ai étudié en France, donc Napoléon quoi, et que le reste du monde n'existait pas XD
SupprimerUne histoire qui a l'air de faire voyager, bien tombée pendant le confinement :)
RépondreSupprimer(tu lis donc 500 pages en 4 jours :-O ça aussi ça me fait rêver... :D)
@Kksidra: Oui c'était d'actualité! :) Huhu j'ai des problèmes de sommeil ces jours-là, l'insomnie m'a fait gagner facile sept heures de lecture sur quatre jours... ^^
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