mardi 10 mai 2022

Hangsaman (1951)

Après We Have Always Lived in the Castle et The Sundial, j’ai acheté Hangsaman de Shirley Jackson, une autrice que j’apprécie beaucoup malgré le côté bizarre et difficile à appréhender de ce que j’ai lu d’elle jusqu’à présent. Hélas, je n’ai pas passé un très bon moment cette fois-ci…

Certes, il y a quelque chose de mystérieux dans l’air, avec le personnage de Natalie Waite, une Américaine qui, à l’âge de dix-sept ans, quitte la maison familiale pour étudier dans une université réservée aux femmes. Constamment en décalage avec son entourage, elle s’imagine des dialogues fictifs dans sa tête, qui résonnent parfois étrangement avec ceux auxquels elle participe dans le monde réel – ou ne participe pas vraiment, d’ailleurs, vu qu’elle est très passive. Certes, il y a aussi, justement, des dialogues brillants, ou plutôt des monologues entrecroisés brillants (vous savez, quand les gens parlent chacun de leur côté sans répondre à ce que dit la personne en face… 😅), ce que j’avais déjà constaté dans The Sundial. Sur ce point, c’est indéniable, Shirley Jackson était très douée. Enfin, certes, il y a aussi une critique vive d’un certain modèle du rêve américain, avec deux figures de femmes mariées qui souffrent dans une existence horriblement creuse et ne savent pas comment s’en sortir.

Toutefois, Natalie est horriblement passive pour mes goûts, et plus le roman avance, plus elle plane, ce qui m’a donné une certaine envie de la secouer pour lui remettre les idées à leur place. Et je ne me suis pas du tout intéressée aux autres personnages, tous plus futiles et creux les uns que les autres, exception faite peut-être du père, qui est mieux caractérisé (futile et creux aussi, en fait, mais d’une manière plus consistante – au moins, on comprend que c’est tout à fait délibéré et il n’est pas interchangeable🤪). Et puis, la seule fois qu’il y a un peu d’action… [divulgâcheur] eh bien, c’est un viol. On ne voit rien, mais on comprend très bien, et j’en ai eu les cheveux dressés sur la tête [fin du divulgâcheur]. Bref, voilà. Un roman planant qui n’a pas su me convaincre. À tenter, néanmoins, si le thème vous parle. Je compte toutefois continuer avec Shirley Jackson. 😉

PS : Vous vous demandez d’où sort ce titre? D’après ce que j’ai compris, c’est le nom anglais de la carte du pendu au tarot…

Allez donc voir ailleurs si d'autres ont plus apprécié ce pendu que moi!
L'avis de Charlotte Parlotte
L'avis de Gromovar

6 commentaires:

  1. "je n’ai pas passé un très bon moment" : en même temps, lit-on vraiment du Shirley Jackson pour passer un très bon moment ? ^^

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    1. @Baroona: C'est une excellente question. Un bon moment chelou? 🙃 Là, c'était juste chelou.

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  2. C'est pour ça que les cheveux de la fille planent sur la couverture ?

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  3. Les personnages passifs comme ça, c'est vrai que ça peut être horripilant....

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