Comme d'habitude, retour sur les activités culturelles du mois, hors lecture.
Sur petit écran
Les Sept Samouraïs de Akira Kurosawa (1954)
Dernière étape dans mon parcours "arts martiaux" de l'été, ce grand classique du cinéma japonais, que j'ai regardé parce que je ne sais plus quel bouquin sur les arts martiaux en vantait les combats au sabre, a inévitablement vieilli. Les personnages des paysans sont insupportables et le traitement de la femme est affreux. Cependant, l'ensemble passe plutôt bien. Les sept samouraïs sont hyper charismatiques et classes. L'un d'eux est même assez rigolo et original. En outre, ces personnages racontent, en filigrane, une histoire assez tragique sur leur destin de guerriers. J'y ai vu pas mal de parallèles avec Légende de Gemmell, et je comprends très bien que le film ait été adapté en western: l'histoire s'y prête à merveille. En outre, il y a un propos sur la condition des paysans pauvres (je me suis sentie super mal de me gaver de Dragibus pendant la scène des grains de riz 😭😭😭), et un vrai talent pour mettre en scène l'action sur deux plans (avant-plan, arrière-plan) dans une même scène. J'ai tardé autant que je le pouvais à le regarder, car il dure 3 h 18 et que j'ai un mal fou à regarder des films chez moi, et j'ai fini par le regarder l'avant-veille du jour où je devais le rendre à la médiathèque; mais il mérite le détour.
Les Sept Samouraïs est sorti en 1954, soit la même année que Godzilla; quelle grande année pour la société de production, la Tōhō, et pour le cinéma japonais en général!
Leila et ses frères de Saeed Roustaee (2022)
Recommandé par Tigger Lilly sous mon billet sur Iran Awakening de Shirin Ebadi, ce film iranien met en scène une famille en galère: quatre frères qui n'ont pas un rond, une sœur qui se démène, un père qui ne pense qu'à obtenir le respect de son cousin, une mère qui geint tout le temps. À l'occasion d'un projet d'achat pour monter un commerce où travailleraient les quatre frères, la situation va progressivement imploser. C'était super, très humain, avec des personnages pleins de failles, et une vision poignante de la pauvreté. Merci pour la découverte! Par contre, je n'ai pas bien compris la fin. Lol.
L'avis de Tigger Lilly.
Sur grand écran
Avatar 2: La Voie de l'Eau de James Cameron (2022)
Ma liste de critiques à l'encontre de ce film est longue comme le bras. Et pourtant... J'ADORE AVATAR 2. Je l'adore autant que le premier, de manière intégrale et inconditionnelle, défauts compris. Je le VIS de la première à la dernière image et je me reprends à chaque fois un choc esthétique d'ampleur. Avatar, c'est le dernier choc esthétique majeur de ma vie, le seul film qui a tout bouleversé alors que j'étais déjà une adulte, et le 2 a réussi à encore plus tout bouleverser.
Je l'ai vu deux fois, à six jours d'intervalle, étant donné qu'il n'était diffusé qu'une semaine, et je ne me suis pas ennuyée une seconde la deuxième fois. Au contraire, je l'ai encore plus aimé. J'adore tous ces personnages que je me réjouis de retrouver et de voir grandir; je trouve plusieurs scènes extrêmement puissantes; j'ai pleuré d'émotion devant la beauté pure du récif; Payakan est le meilleur ami que je me sois fait au cinéma depuis qui sait quand; Spider est plus que jamais mon personnage préféré; je me réjouis de voir toutes ces pistes suivre leur cours dans le 3 qui arrive bientôt. Et à en croire le bref extrait diffusé à la fin du 2, le 3 va encore nous en mettre plein la vue. J'ai déjà une liste de critiques envers cet extrait à lui tout seul, mais je sens que je vais adorer de manière intégrale et inconditionnelle. 🥹🥹
Et le reste
Suite à l'achat d'un parfum, j'ai reçu le numéro automne-hiver de la revue du parfumeur Fragonard, que j'ai lu avec grand plaisir. Bien que le style vestimentaire et l'esthétique de Fragonard ne soient pas les miens, je trouve leur univers très élégant et alléchant, et la revue est exactement comme je les aime, sobre et qualiteuse à la fois. J'adorerais avoir l'opportunité de travailler sur ce genre de support dont on peut être fier. Dans la foulée, j'ai commencé à écouter leur podcast, À fleur de nez. Une merveille, là aussi.
J'ai également lu le hors-série de Mad Movies sur les adaptations télé et ciné de Lovecraft. Passionnant, comme toujours. J'aimerais tellement avoir le temps, l'énergie et l'organisation de regarder tout ce que ces journalistes regardent. Même si, bon, tout n'est visiblement pas quali dans les lovecrafteries, lol. (Ça vous étonne? 🤣) Et j'aimerais, bien sûr, avoir le temps, l'énergie et l'organisation de replonger dans Lovecraft.
En fin de mois, j'ai lu mon Cheval Magazine habituel (au sommaire de ce numéro: beaucoup de shopping pour préparer Equita Lyon, du tourisme dans le Dauphiné, les directionnels en cross, et des interviews), puis j'ai filé, justement, à Equita Lyon, le rendez-vous annuel qui donne quand même très envie de flinguer son épargne pour profiter de la vie en montant beaucoup durant deux ou trois ans, quitte à mettre fin à son existence de souffrance après, parce qu'on n'aura plus un rond pour affronter l'avenir. ❤️❤️



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