samedi 25 mai 2019

The Martian (2011)

Chronique express!


Après un accident, Mark Watney se retrouve seul sur Mars, abandonné par ses coéquipiers qui l'ont cru mort. Il n'a aucun espoir de secours et ne peut pas communiquer avec la Terre. Déterminé à survivre le plus longtemps possible, il mobilise toutes ses connaissances en ingénierie et en botanique pour exploiter au mieux les maigres ressources dont il dispose, comme les douze pommes de terre qui vont lui permettre de lancer l'agriculture martienne. 😂

Il y a quelques années, j'ai vu l'adaptation cinématographique de Ridley Scott de ce roman, que j'ai trouvée très sympathique, et j'ai donc sauté sur l'occasion de le lire quand il a fait son apparition dans l'entrée de mon immeuble – en anglais en plus, ce qui est rarissime. Le film me semble très fidèle car j'ai retrouvé tous les souvenirs que j'en avais dans ma lecture. Avec son ton humoristique, son découpage rapide et ses références pop culturelles, The Martian est un livre d'une efficacité redoutable. Dès la première page, j'ai su que j'étais ferrée. En cela, il m'a rappelé The Da Vinci Code, véritable machine de guerre du roman américain contemporain. Alors, certes, je suis passée à côté d'une partie du roman, d'une part parce que le contenu est réellement technique et d'autre part parce que je ne possède pas tout le vocabulaire anglais nécessaire, mais ça n'a pas grande importance; le véritable intérêt est dans la progression des travaux de Mark, qui bricole tout ce qu'il peut, réussit à reprendre contact avec la NASA et lutte contre une planète qui, à défaut d'être hostile au sens propre du terme, ne fait rien pour l'aider. 😂

S'il faut trouver un défaut à ce livre, toutefois, c'est justement qu'il est trop efficace: le processus pour faire monter l'intérêt est trop visible, tant dans le découpage que dans les changements de points de vue, sans parler de répliques et de phrases destinées à meubler entre deux informations plus importantes (j'aurais dû compter le nombre de fois où un personnage était au bout du rouleau ou se frottait les yeux à cause du manque de sommeil, par exemple). En bref, c'est ce qu'on appelle un roman de plage, quelque chose de facile à lire et sans prétention littéraire; mais un roman de plage qui se passe sur Mars, ça vaut le détour!

Allez donc voir ailleurs si ce Martien y est!

19 commentaires:

  1. C'est clair que c'est un page-turner efficace mais qui ne va plus loin. Je me demande si le film n'a pas au final dépasser le roman !

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    1. @Shaya: C'est bien possible. Je n'avais pas réalisé que tu l'avais lu, j'ajoute le lien vers ton billet.

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  2. J'ai justement hésité à le prendre à la bibliothèque il y a peu. Je me suis dit : "est-ce que j'ai vraiment envie de lire ça ? est-ce que je n'ai pas mieux à lire ?". Ce que tu en dis me conforte plutôt dans cette réflexion. Mais ça ne veut pas dire que je ne cèderai pas un jour. ^^

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    1. @Baroona: Tu sais à quoi t'attendre, tu ne devrais pas être déçu. C'est une bonne lecture détente.

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  3. Lu et vu, j'en garde un très bon souvenir, même si je n'arriverai plus à savoir quelles scènes appartient au roman ou au film. De la bonne robinsonnade.

    Par contre, j'ai lu son Artemis qui se déroule sur la lune et j'ai trouvé cela très très mauvais. Je dirai même que Mark Watney pourrait se servir de ce roman pour y faire pousser des patates ;D

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    1. @Le chien critique: Tu as trouvé le bon mot, robinsonnade :D Ok je note pour Artémis. En effet, ton billet n'incite pas à le lire.

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  4. Le film est meilleur que le livre :p
    Je l'avais chroniqué en son temps : https://dragongalactique.com/2015/11/03/seul-sur-mars-andy-weir/

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    1. @Tigger Lilly: Ah super, j'avais oublié. Tu as raison de parler de ce paragraphe de fin qui est d'une naïveté incroyable. :D

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  5. Au contraire de Tigger Lilly, je trouve le livre meilleur que le film. ;) Le roman est plus solide scientifiquement, plus dense, et le suspense est mieux dosé.
    Le film a le défaut d'être ultra-calibré, la fin est donc à peu près prévisible dès le début. Mais mais mon avis est forcément biaisé sur ce point puisque j'ai lu le roman avant de voir le film... ;)
    Ceci dit, l'adaptation ciné reste très fidèle, les deux versions valent le coup. ;)

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    1. @Lorhkan: C'est vrai que quand j'ai regardé la bande-annonce pour me rafraîchir la mémoire, je me suis dit que c'était ultra-calibré, tu sais d'emblée (rien qu'à la bande-annonce!) qu'il va en revenir. Bon, je ne sais pas si tu en doutes quand tu lis le livre sans connaître la fin, mais le roman te pousse certainement plus à te demander *comment* il va faire.

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    2. J'ai lu le livre avant *smiley pensif*.

      La raison pour laquelle je pense ça c'est que le roman a été écrit comme un film, il porte son adaptation à l'intérieur de lui. Il y a zéro style, zéro construction de personnage, tout ce qui fait l'intérêt d'un livre tombe un peu à l'eau, du coup je le trouve mieux en film, tant qu'à choisir.. On a Mat Damon et les belles images.
      Après j'ai jamais dit que le film était un chef d'oeuvre, il est assez plan-plan, surtout pour du Ridley Scott. Et enfin, bon sang, le bouquin est hyper calibré aussi XD

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    3. @Tigger Lilly: Oui je comprends. Ils sont un peu du même niveau en fait. (Comme le roman Da Vinci Code d'ailleurs. ^^) Par contre je trouve le style des passages de Mark très réussi, dans le genre "direct et humoristique avec un brin de cynisme".

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  6. Moi j'avais moyennement accroché au film (mais je suis très mauvais public des films qui se veulent réalistes et qui sont truffés d'incohérences). Je note que c'est sympa comme roman de plage (de sable rouge ?).

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  7. J'avais adoré le mélange SF, humour et science. J'ai lu le livre en premier et l'ai préféré au film car le côté scientifique est plus développé dans le livre.

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    1. @Grominou: Mince, j'avais oublié que tu l'avais lu! (Alors que j'ai commenté à l'époque!) Je suis d'accord avec toi sur l'efficacité de la chose! :)

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    2. Toi et plusieurs de tes commentateurs utilisez l'expression «ultra-calibré», qu'entendez-vous par là?

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    3. @Grominou: Ah, bonne question! C'est cette manière de répondre à un cahier des charges précis pour faire monter la tension ou accrocher l'intérêt de ton lecteur: chapitres courts ou découpage rapproché (par exemple, chaque entrée de Mark est très courte) pour t'inciter à lire encore un passage ou te permettre de lire peu par jour, le dosage d'humour pour toujours te détendre, les cliffhangers ou les répliques comme "ça y est je suis foutu" pour ravier l'intérêt, la bonne dose de sentiments ou d'émotion pour t'impliquer un minimum... Ce qui n'est pas une mauvaise chose en soi, hein, quand c'est bien fait ça marche très bien! :D Je suis curieuse de voir si les deux autres commentateurs utilisent le mot comme moi. :D

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