mercredi 20 avril 2022

To Be Taught, If Fortunate (2019)

Chronique express!


Ayant adoré The Long Way to a Small Angry Planet de Becky Chambers, j’avais très envie de continuer avec cette autrice merveilleuse, qui avait proposé un premier roman si doux à lire. J’ai donc sauté sur To Be Taught, If Fortunate quand je l’ai vu en librairie (béni soit l’American Book Centre d’Amsterdam d’avoir du Becky Chambers en rayon, et même plusieurs bouquins de Becky Chambers en rayon 💖).

Et quel plaisir. D’une part, ce livre est très court, et j’ai donc pu le lire en un temps raisonnable (cinq jours?), ce qui m’a évité de perdre totalement le fil comme je le fais d’habitude. Il se divise en quatre parties, chacune présentant l’exploration d’une planète par une équipe de scientifiques humains, qui ont quitté la Terre au XXIIe siècle. On découvre ainsi quatre mondes différents, qui n’ont rien à voir les uns avec les autres, et on partage le plaisir des chercheurs espérant trouver des formes de vie, puis les cataloguant. Et quand les choses se passent mal, on peine avec eux – même si, Becky Chambers oblige, le scénario du pire ne tourne pas non plus à l’horreur. (C’est comme chez Arthur C. Clarke: vous pouvez lire tranquille, a priori personne ne finira découpé en morceaux. Quel soulagement. Quel bonheur.) De manière plus générale, j’adore la vision de la science présentée ici: la science comme facteur de progrès et de connaissance, portée par une volonté partagée de gens différents les uns des autres. La fin m’a carrément donné la chair de poule. Et le titre, extrait d’un message de Kurt Waldheim, ancien secrétaire général des Nations Unies, est un programme d’humilité et de foi en la science à lui tout seul. Cette édition Hodder se termine, en outre, par un échange de questions-réponses entre Becky Chambers et sa mère, Nikki Chambers, qui est prof d’astrobiologie. Formidable.

En écrivant cette chronique, je réalise qu’on peut clairement dire que Becky Chambers est la digne héritière d’Arthur C. Clarke. Je suis joie. 😍

12 commentaires:

  1. Trop envie de découvrir cette autrice. L'espace d'un an ressort en édition hardback en français dans pas longtemps, je me tâte sérieusement.

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    1. @Tigger Lilly: Je pense que tu apprécierais tellement: Il y a le risque que tu sois déçue après que tout le monde en a dit du bien, mais je le sens bien. Tu as les mêmes valeurs qu'elle.

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    2. Je ne suis pas (plus?) comme ça, j'évite de m'accrocher à ce que les gens disent d'un livre à partir du moment où j'ai décidé de le lire.

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    3. @Tigger Lilly: C'est parfait 😊👌

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  2. Ce livre a l'air si bien. Je me fais une joie par avance du jour où je le lirai.
    "Becky Chambers est la digne héritière d’Arthur C. Clarke" : le seul problème pour toi, et pour beaucoup d'entre nous en fait, c'est qu'elle a pour le moment écrit beaucoup moins de textes. Tu en as acheté un autre à Amsterdam d'ailleurs ou tu attends une prochaine rencontre ?

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    1. @Baroona: J'espère que la joie réelle sera à la hauteur de tes attentes!!
      J'ai acheté la suite de l'Espace d'un an: Libration / A Closed and Common Orbit. Il est a été publié plus tôt, mais il est plus long et j'ai peu de temps, donc j'ai commencé par celui-ci qui est plus court.

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  3. Tu me donnes presque envie de le refaire, je n'avais pas accroché à fond mais peut-être pas la bonne période non plus ^^

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    1. @Shaya: Ah, oui, le moment nous influence parfois grandement. Si tu le relis un jour, il présente un avantage: il est court et ne représente donc pas un gros investissement en temps!

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  4. J'en garde un bon souvenir (il m'a moins déçu que L'espace d'un an 😅), et ce titre est superbe (et très bien rendu en français cette fois-ci)

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    1. @Vert: Oui, elle a le chic pour les titres, c'est merveilleux!

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  5. Un bon souvenir cette lecture ! Dans le même ton mais moins naïf que l'autre roman que j'avais lu d'elle ("L'espace d'un an" en VF, je ne sais plus en VO). Oui, je suis dur, je sais. :D

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    1. @Lorhkan: Non, je comprends, et ta chronique sur l'Espace d'un an est très élogieuse malgré tes réserves. Je l'ai lu aussi: c'est celui qui s'appelle "The Long Way to a Small Angry Planet" en anglais. (Ce titre!!) Et je comprends qu'on puisse manquer de substance.

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