mardi 27 février 2024

Pourquoi être heureux quand on peut être normal (2011)

Chronique express!

J'ai repéré cette autobiographie de Jeanette Winterson chez Vert puis chez le Dragon galactique et j'ai profité de la possibilité de l'emprunter à cette dernière pour la lire. Malheureusement, ça n'a pas pris du tout. Il y a certes un intérêt indéniable à plonger dans une ville du nord de l'Angleterre pendant les années soixante et soixante-dix, car ça fait relativiser le modernisme de l'Occident. Par exemple, quand Jeanette Winterson était petite, les toilettes étaient dehors. Je trouve que la partie du monde qui se considère comme le summum de la civilisation a, collectivement, bien oublié que certains logements n'avaient pas de toilettes en intérieur il y si peu de temps. J'ai aussi apprécié que l'autrice souligne que l'Église très rigoriste dont faisait partie sa mère était à la fois capable d'interdire tout plaisir ET de réunir des gens très gentils qui partageaient d'authentiques bons moments en faisant des pique-niques, ce qui met un peu de nuances dans un milieu souvent présenté comme monolithiquement négatif. Et à la fin, la recherche de sa mère biologique est assez prenante.

Mais dans l'ensemble, j'ai trouvé que le propos était affreusement déprimant, et ce d'une manière défaitiste qui empêchait d'en tirer quoi que ce soit: Jeanette Winterson a été adoptée par une femme pleine de névroses et odieuse et par un homme plus qu'effacé, son enfance a été horriblement malheureuse, on l'a punie pour son homosexualité, personne ne lui a donné d'amour alors elle n'a jamais appris à en donner, elle est devenue à son tour une femme au caractère colérique et épouvantable, mais c'est en quelque sorte inévitable vu les éléments précités... En gros, je n'étais pas du tout pressée de la retrouver jour après jour. Le livre est traduit de l'anglais par Céline Leroy, que je n'envie guère d'avoir passé un certain temps au contact le plus étroit possible avec cette autrice (🤣), mais qui s'en sort tout à fait bien.

Allez donc voir ailleurs si cette normalité y est!
L'avis de Shaya
L'avis de Tigger Lilly
L'avis de Vert

8 commentaires:

  1. Oh. Tigger Lilly évoquait l'importance de la littérature. Même ça ça ne t'a pas parlé ?

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    1. @Baroona: Non. 🤨 Je n'arrive pas à me souvenir ce qu'elle en dit. Je me souviens juste d'une remarque acerbe d'un enseignant quand elle a commencé l'université. Hmm...

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  2. Oui ce qui m'avait beaucoup plu dans ce livre c'est que cette femme a d'une certaine façon été sauvée par la littérature. Ca fait un peu penser à Catherine Meurisse qui s'est sauvée du PTSD de l'attaque à Charlie Hebdo par l'Art. Je trouve ça beau, même si ça fait pas de miracle, Jeannette est très amochée par la vie, mais elle en a une de vie.

    Je sniffe que ça ne t'ai pas plu mais bon c'est comme ça.

    Sinon je ne veux pas te faire peur mais 1970 c'était il y a 45 ans. Soit autant de temps qui sépare la fin de la Seconde Guerre Mondiale de 1990. 😬

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    1. @Tigger Lilly: Ah je ne sais pas, ça ne me fait pas peur, en soi. Mais ça relativise un peu mon idée de "c'était hier". Le monde occidental me semble avoir plus changé de 1945 à 1990 que de 1975 à maintenant. Damned! (Bon par contre, 1970-2024 ça fait plutôt cinquante-cinq ans que quarante-cinq!)

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  3. Ah mais non tu brises une belle chaîne là 😂

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    1. @Vert: Il faut que j'arrête de me fier aux titres qui semblent illustrer mon existence 🙈

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  4. Dommage pour le ratage, mais je peux comprendre. Ma lecture remonte pas mal mais je me souviens avoir apprécié ma lecture. Et oui, clairement le monde a bien changé en quelques décennies !

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    1. @Shaya: Je suis allée retrouver ton article pour le mettre en lien (je l'avais lu, en plus! Je ne sais pas pourquoi je l'ai oublié quand j'ai rédigé mon billet!). Ouais, j'ai l'impression de ne pas avoir compris le bouquin en fait... ^^

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