dimanche 31 août 2014

La Peau froide (2003)

Petit loupé que cette Peau froide d’Albert Sánchez Piñol, lu suite à la recommandation d’un médiathécaire. Ce roman traduit du catalan (que je n’ai donc pas pu lire en VO) raconte l’histoire d’un homme envoyé jouer le rôle de météorologue sur une île perdue au fin fond de l’Atlantique sud. Une fois arrivé, il découvre avec effroi que le seul autre habitant humain semble devenu complètement fou et que de terribles créatures humanoïdes et pisciformes les attaquent toutes les nuits dans le but de les dévorer. Seule solution: se barricader dans le phare et tirer à vue.


Malgré un début de réflexion intéressante sur la folie et la peur de l’autre, ce roman ne m’a pas du tout séduite: entre les passages obscurs (voire les problèmes de traduction?), le manque de vraisemblance total de l’intrigue (oui, si j’accepte l’existence d’hommes-poissons, je trouve grotesque qu’on prétende que deux hommes en tuent des dizaines chaque nuit pendant des mois sans que rien du tout ne se passe…), la morale très politiquement correcte et la fin en queue de poisson (hahaha!), j’y ai vu un vague reflet de littérature d’horreur destiné à un public plutôt policé qui va avoir l’impression de repousser ses limites avec une lecture "osée"... Une sorte d'hersatz qui ne prend aucun risque réel. Moi qui fais si facilement des insomnies de terreur et qui ai peur de l'eau et de toutes les abominations qui rampent dedans, je n’ai même pas frissonné...

Complément de chronique ajouté le jour de publication: 

Au moment de la rédaction de ce billet, j'étais d'une humeur exécrable à cause d’une critique naïvement et débilement positive que je venais de lire chez une blogueuse que j’ai longtemps admirée. Penser que j’ai commenté des dizaines de billets chez cette fille dans l’espoir de me rapprocher d’elle que je trouvais si brillante…. Avec zéro retour..... Je ne suis pas assez intello pour elle, j'imagine!!! Du coup, je m'étais énervée démesurément sur ce livre, qui ne méritait pas tant de foudres, et je vous livre au final une version adoucie.

En toute objectivité, je dirai que les qualités de ce livre n’ont pas, à mes yeux, rattrapé ses gros défauts: je vous conseille donc de le lire seulement si vous êtes tout particulièrement attiré(e) par le thème ou l'auteur. Quant à moi, je vais retourner lire du Lovecraft à la lueur d’une bougie, ou bien regarder un épisode de Penny Dreadful en solo, histoire de bien saboter quelques une de mes nuits de sommeil à venir.

Albert Sánchez Piñol, La Peau froide
Éditions Actes Sud (décidément cette maison d'édition et moi n'avons pas grand-chose en commun), 256 pages, 20,10€

2 commentaires:

  1. Ah bah zut, mauvaise pioche ! :/ Merci pour ta chronique d'un livre que tu n'as pas aimé, qui donne malgré tout envie ! Héhé maline la Alice ! :)

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    1. Han han je m'admire moi-même d'avoir réussi ce tour de force!! ^^

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