mardi 23 février 2016

The City and the Stars (1956)

Quand je suis allée à Dublin en octobre, j'ai acheté deux livres d'Arthur C. Clarke d'occasion: Le Fantôme venu des profondeurs, déjà lu, et La Cité et les Astres, que voilà.



Avec un titre pareil, j'avais forcément des étoiles plein les yeux avant même d'ouvrir le livre, et je n'ai pas été déçue. On a affaire ici à ce que Clarke fait le mieux: l'émerveillement cosmique. C'est-à-dire qu'on a littéralement des étoiles plein les yeux; on est fasciné et émerveillé comme un gamin par les étoiles, le voyage entre les étoiles et tout ce qu'elles représentent pour l'homme, puis on part dans l'espace à leur rencontre.

L'histoire se situe dans un avenir extrêmement lointain. Il n'y a plus d'eau sur Terre et l'humanité, en nombre très réduit, vit dans une seule et même ville, Diaspar, où tout est conçu pour son intérêt et son amusement et où elle est pratiquement devenue immortelle. En effet, millénaire après millénaire, l'Ordinateur central redonne vie aux mêmes personnes, qui se souviennent de leur vies précédentes après une vingtaine d'années "d'enfance" (mais dans un corps déjà adulte).


Autrefois, l'humanité avait colonisé la galaxie entière, mais elle se terre depuis des centaines de millions d'années sur sa planète d'origine à cause des Envahisseurs qui l'ont chassée des étoiles. Et Diaspar regorge tellement de choses à faire et à voir que personne ne songe même à quitter la ville. Sauf Alvin, notre héros, qui ne peut pas s'empêcher de se demander s'il y a quelque chose d'autre sur Terre...

Ce roman, c'est de la science-fiction, de la vraie de vraie. J'en lis peu et je sens bien que je manque de repères pour en saisir toute la portée. Je vous invite donc à lire la page Wikipédia du livre pour en savoir plus, notamment sur la manière dont ce livre reprend les grands thèmes de Clarke (et je dois dire que j'en ai reconnu quelques uns, de l'intelligence artificielle aux entités extraterrestres non-corporelles).

Je peux tout de même vous dire que Clarke m'a vendu du rêve en parlant de ce qui caractérise l'humanité: la curiosité, l'envie d'aller vers les étoiles. Pas parce qu'on n'est pas bien là où on est, juste parce qu'il faut sortir de la cage même si la cage est dorée! J'ai pensé à Clones, un film avec Bruce Willis que j'avais beaucoup apprécié...

Comme un copain me le faisait remarquer récemment à propos de Star Trek, ce livre porte la marque d'une époque où on croyait plus que maintenant aux progrès de la science et où l'avenir était plus prometteur. Même l'Ordinateur central tout puissant et omniscient, qui contrôle le moindre détail de Diaspar, n'est pas présenté comme quelque chose de négatif; il joue simplement son rôle sans dévoiler pour quoi il est programmé, et il faut composer avec lui. Je trouve cette vision de l'avenir plutôt rafraîchissante et agréable. En plus, Clarke unit très bien l'évolution technologique à celle sociétale, les deux allant de pair, et il sait créer des univers parfaitement plausibles.

Le passage que je ne veux pas oublier: l'introduction absolument grandiose, deux pages épiques sur Diaspar et sa place unique dans l'histoire de l'humanité.

Et maintenant? Je pense que je m'achèterai Rama quand j'en aurai l'occasion, car c'est le grand cycle de Clarke avec 2001. J'ai un peu de mal avec cette idée car je suis à peu près sûre que ma mère adorait ces livres, et qu'à l'heure actuelle tout ce qui me vient de ma mère me hérisse.... Mais bon je ne vais pas me priver tout de même! :) (Et puis si ça se trouve je me trompe, et je ne peux pas vérifier vu que tous ses bouquins ont été jetés après son décès!)

Livres de l'auteur déjà chroniqués sur le blog
2001: L’odyssée de l'espace
2010: Odyssée deux
2061: Odyssée trois
3001: L'odyssée finale

6 commentaires:

  1. C'est tout Clarke ça : donner du sense of wonder de très haut niveau !
    Je n'ai lu que trois romans de lui, mais à chaque fois j'en ai pris plein les mirettes (si je puis dire pour des romans...^^) !
    "2001", "Rendez-vous avec Rama" et "les enfants d'Icare", superbes tous les trois !

    Il faut que j'en lise d'autres, même si je sais que Clarke n'a pas écrit que des chefs d'oeuvre, mais en sélectionnant bien c'est l'assurance d'une grosse part de rêve. Un rêve optimiste comme tu le dis (le rapport avec Star Trek est intéressant, d'ailleurs je me demande si la prochaine série de Star Trek en 2017 gardera cet optimisme qui caractérise la saga). ;)

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    1. Ha tu me confirmes que je dois essayer Rama!! :)
      Sa bibliographie est joliment longue, il y a de quoi nous occuper un moment.
      Je ne savais même pas qu'il allait y avoir une nouvelle série Star Trek, je vais m'informer! :)

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  2. Mince tu me donnes envie de relire du A.C. Clarke, ça suffit ! Et j'approuve tout à fait ce que tu dis sur une époque où on voyait la science comme quelque chose de positif... je crois que c'est pour ça que je préfère la vieille SF (capable de s'émerveiller) à celle d'aujourd'hui (qui voit trop souvent tout en noir).

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    1. Héhéhé. :) Je suis d'accord avec toi, tout voir en noir est un peu fatigant, même si ça a son rôle bien sûr.

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