jeudi 16 mars 2017

La Maison de Claudine (1922)

Chronique express!

Bon, la photo est ratée et j'ai pas le temps pour faire un millième essai... ^^

Je découvre enfin Colette avec La Maison de Claudine, un joli recueil de courts textes portant principalement sur son enfance. Les premiers textes publiés par Colette, mais sous le nom de son premier mari, parlaient des aventures de Claudine, dont la ville était largement inspirée de la ville d'enfance de l'auteure, d'où ce titre...

C'était une bien jolie lecture très touchante, avec le genre d'enfance que j'aimerais avoir eue: une ville de province qui sent bon les plantes et la campagne, la liberté presque totale accordée par des parents pas très stressés, la présence chaleureuse des animaux. En réalité, Colette aborde aussi des choses nettement moins gaies, comme la maladie, mais ce n'est pas ce que j'en retiendrai le plus... Elle parle beaucoup de sa mère Sido, une figure vraiment intéressante (quel passage poignant à la fin de Où sont les enfants?, quel caractère dans Ma mère et le curé!), de sa fille Bel-Gazou, de ses bêtes (ha, le passage sur les demeures sans "esprits familiers"...), de Paris, de la vie en Province...

Et sa plume de Colette est très intéressante, très soignée et riche, un vrai plaisir à lire. Je relirai certainement cette auteure (autrice? le féminin me trotte dans la tête depuis que je l'ai découvert chez la Nife en l'air, qu'en pensez-vous?) et j'aurais rédigé quelque chose de plus digne sur cette Maison de Claudine si j'avais eu plus de concentration... Je n'ai malheureusement la tête à rien cette semaine. Mais lisez-la si vous avez l'occasion!

7 commentaires:

  1. Elle est très bien ta photo (justement ça m'a tapé dans l'oeil ^^).
    Et je préfère auteure à autrice pour ma part, je trouve que le mot est plus agréable à l'oreille (même si du coup effectivement le féminin ne ressort pas du tout à l'oral).
    (et comme j'ai jamais lu un seul texte de Colette j'ai pas grand chose à dire à son sujet :D)

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    1. Mais elle est tellement moins bien que la réalité, il y avait une lumière tellement superbe jeudi quand je l'ai prise :(
      Je note te préférence pour auteure. Moi aussi j'ai trouvé autrice très désagréable. Mais je me rends compte que je me suis déjà un peu habituée en quelques mois. :)

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  2. Au Québec nous utilisons auteure depuis des années, du coup autrice, que je viens de commencer à voir ici et là sur les blogues européens, me paraît bizarre...

    Si tu as aimé les passages qui parlent de sa mère, je te recommande de lire Sido, c'est très beau.

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    1. Ok je note pour Sido et auteure! :) Je m'y habitue peu à peu. Je suis même étonnée par ma première réaction, très négative, car on parle bien d'"autrice", en opposition au masculin "autore", en italien... :)

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  3. Han, j'avions pas pu répondre à ce billet à cause de la pochette de CD maudite. Mais je reviens dessus car il faut absolument que je fasse ma militante féministe en faveur du mot autrice !

    Le mot autrice n'est pas une invention de derrière les fagots juste pour féminiser des mots qui n'avaient pas de féminin. Il vient du latin auctrix, d'où est issu actrice aussi.

    Le mot autrice a été viré du français par de charmants académiciens pas du tout patriarcaux au 18è siècle. Il est temps de le réhabiliter.

    Si vous trouvez qu'il sonne mal c'est simplement parce que vous n'avez pas l'habitude. Vous trouvez qu'actrice sonne mal ? Non. Il y a une lettre de différence.

    Perso après avoir longtemps pensé la même chose sur la sonorité du mot, je me suis mise à utiliser autrice, dans mes conversations avec moi-même principalement (chut, ce n'est pas le sujet) car je n'écris pas ou dis ce mot à tout bout de champ non plus et maintenant il me convient tout à fait.

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    1. Ouais c'est étrange que "actrice" ne sonne bizarrement pour personne. J'imagine que c'est "juste" une question d'habitude. Ensuite je me demande si ce combat-là n'est pas un peu vain; le problème ne me semble pas être qu'il y ait un mot à la sonorité différente pour parler des femmes auteurs mais que les femmes auteurs soient considérées comme quelque chose d'original ou d'atypique et forcément destiné à d'autres femmes, non "universel", l'universel étant forcément réservé à l'Homme. (C'est le bouquin d'Annie Ernaux qui me fait formuler cette pensée.) Mais enfin ça peut tout de même attirer l'attention dessus j'imagine.

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    2. Ça explique peut être pourquoi elles sont si peu à avoir obtenu le Nobel de littérature... -_-
      Je ne pense pas que ce soit vain, je repars sur mon principe "le changement c'est lentement" c'est par petites touches qu'on finit par arriver à quelque chose. Et ce n'est pas du tout incompatible avec d'autres sortes de revendications, qu'elles soient plus importantes ou non.

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