lundi 10 janvier 2022

Les BD du quatrième trimestre 2021

Comme tous les trimestres, retour sur mes dernières lectures de bandes dessinées et de comics.

Garth Ennis présente Hellblazer. Volume 1 de Garth Ennis (et de multiples dessinateurs), traduit de l’anglais par Philippe Touboul (2015)


Après les trois volumes Urban consacrés aux numéros de Hellblazer scénarisés par Jamie Delano, j’ai attaqué le premier des trois volumes consacrés à Garth Ennis. On a ici les numéros 41 à 50 et 52 à 56 (qui du numéro 51? Je n’en sais rien), parus à l’origine en 1991 et 1992. Les numéros 41 à 46 forment une histoire complète (un "arc", je crois), tout comme les numéros 52 à 55. Les autres sont des histoires indépendantes en un seul épisode. Le texte est beaucoup moins dense et verbeux que chez Jamie Delano, ce que j’ai apprécié, et les histoires sont plus prenantes. Le premier cycle parle notamment du cancer du poumon de John Constantine, qu’on retrouve dans le film avec Keanu Reeves. Le numéro 50 est très réussi et permet de revisiter le passé du personnage. Je n’ai que deux reproches: le dessin est toujours d’une grande laideur (parfois, ça sert l’histoire car on a affaire à un démon dégueulasse, mais généralement c’est plutôt douloureux à regarder) et l’opposition entre pauvres et riches est plus manichéenne que précédemment. Chez Delano, on sentait le Londres punk et déshérité des années 80; ici, on a plutôt l’impression que tout représentant de l’ordre établi, qu’il soit religieux ou politique, est un méchant par définition.
Éditeur: Urban Comics

La jeune femme et la mer de Catherine Meurisse (2021)

La nouvelle bande dessinée de Catherine Meurisse nous emmène au Japon, où notre dessinatrice préférée est partie en résidence artistique. L’album est simple, beau et drôle (le tanuki!! 😍) et se lit avec plaisir. Il ne m’a pas touchée avec la même force que les Grands espaces, et de loin, mais je l’ai offert à des personnes qui connaissent ou espèrent connaître un jour le Japon.
Éditeur : Dargaud

Garth Ennis présente Hellblazer. Volume 2 de Garth Ennis (scénario) et Steve Dillon et William Simpson (dessin), traduit de l’anglais par Philippe Touboul (2015)

Le deuxième volume des numéros de Hellblazer scénarisés par Garth Ennis m’a encore plus enthousiasmée que les précédents. En effet, le dessin s’améliore nettement grâce à Steve Dillon. Et comme le dessin était mon principal problème dans cette série, ça a changé pas mal de choses! On a ici les numéros 57 à 71, plus un numéro non numéroté (pourquoi?) et un spécial, originellement publiés de 1991 à 1993. Le fait que les numéros s’enchaînent sans qu’aucun numéro ne saute, contrairement aux volumes précédents où il manquait parfois dix ou vingt numéros parce qu’ils avaient été scénarisés par une autre personne, m’a aussi aidée à bien suivre les histoires, même si elles sont dans la plupart des cas indépendantes les unes des autres. On parle de démons, d’anges déchus, de Kit, la compagne de Constantine, de gens déshérités… J’adore!
Éditeur: Urban Comics

Garth Ennis présente Hellblazer. Volume 3 de Garth Ennis (scénario) et Steve Dillon, John Higgins, William Simpson, Peter Snejberg et Glyn Dillon (dessin), traduit de l’anglais par Philippe Touboul (2016)

Le troisième et dernier volume des numéros de Hellblazer scénarisés par Garth Ennis est dans la droite lignée du précédent. Je me suis habituée au dessin de Steve Dillon, qui était, de base, bien meilleur que les dessinateurs précédents, et j’aime bien les couvertures de Glenn Fabry. J’ai aussi été ravie de retrouver Kit, l’ex-petite amie de John Constantine repartie en Irlande, même si elle est sortie de la vie de notre héros, car elle mérite bien un numéro dédié. Sinon, c’est toujours fort plaisant à lire, même si, parfois, je ne saisis pas l’enchaînement entre deux cases. À ce stade, je peux dire sans hésitation que j’adore Hellblazer et John Constantine, même s’il la ramène tout le temps avec les fantômes de son passé. 😉
Point de vue éditorial, on a ici les numéros 72 à 83, un numéro non numéroté, Hellblazer: Heartland (encore une fois: pourquoi?), puis les numéros 129 à 133 et un autre numéro non numéroté, Winter’s Edge numéro 2. Les publications originales datent de 1993, 1994, 1998, 1999 et 2016.
Éditeur: Urban Comics

All New X-Men Vol. 1 #1 à 30 environ (2012-2014) et Uncanny X-Men Vol. 3 #1 à 35 (2013-2015) de Michael Bendis (scénario) et de multiples dessinateurs, traduit de l’anglais par Jérémy Manesse

Ma conscience professionnelle n'ayant décidément aucune limite, j’ai lu avec attention les 35 épisodes de la série Uncanny X-Men Vol. 3 de Michael Bendis afin de me familiariser avec quelques X-Men en particulier et j’ai lu en diagonale une trentaine d’épisodes de la série All-New X-Men Vol. 1, qui, je l’ai vite compris, est étroitement imbriquée avec la première. Le contexte politique est intéressant, car les autorités emprisonnent sommairement pas mal de jeunes mutants et que le S.H.I.E.L.D. recherche activement Cyclope, coupable du meurtre de Charles Xavier. Cyclope a fondé une nouvelle école quelque part au Canada, tandis que c’est Wolverine qui dirige le célèbre manoir de Xavier. J’ai apprécié certains personnages (Illyana Raspoutine!!!!), traits d’humour (Maria Hill, la directrice du S.H.I.E.L.D., n’en peut plus d’entendre parler des mutants 🤣) et dessinateurs, mais j’ai souffert les peines de l’enfer avec les multiples voyages dans le temps. La série All-New X-Men commence en effet par l’arrivée, dans notre présent, des cinq premiers X-Men, ramenés du passé par le Fauve. Mais il y a aussi des voyages des personnages du présent dans l’avenir, des voyages dans notre présent de X-Men du futur, et ainsi de suite, enfin c’est un gros bordel temporel et quand on n'aime pas le voyage dans le temps..... Dans la foulée, j’ai réécouté l’émission des GGComics consacrée à Bendis et celle consacrée à Cyclope, un personnage que les films n’ont guère mis en valeur mais qui est en fait hyper important. Il faudrait que je lise les séries scénarisées par Chris Claremont, qui ont très bonne réputation, car j’aime bien le potentiel épique et politique des X-Men.
Éditeur: Panini (en kiosque) (je précise que je mesure la chance que j'ai de partager la vie de quelqu'un qui a acheté des comics en kiosque pendant trente ans et que je le bénis tous les jours!)

14 commentaires:

  1. J'ai noté La jeune femme et la mer, j'en suis curieuse, pour l'esthétique japonais, on verra bien. J'essaie de revenir en BD cette année ( bonne résolution ;))

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    1. @Marilyne: Je pense que tu apprécierais cette BD en particulier et j'espère que tu pourras en lire de merveilleuses cette année!

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  2. Il va falloir renommer ta rubrique en "Les comics du trimestre" si ça continue. =P
    Entre ton avis et celui de Tigger Lilly, je n'ai définitivement aucune attente pour "La jeune femme et la mer". Avec un peu de chance ça va être une bonne surprise. 😅

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    1. @Baroona: En tout cas, ce n'est pas près de devenir "les mangas du trimestre" 🤣

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  3. A fond pour les comics donc, quel dévouement professionnel :p

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    1. @Shaya: Oui, je me lance des fleurs à moi-même. Surtout quand je vois que mes éditeurs ne lisent même pas les romans dont ils me confient la traduction, lalalalalalala...

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  4. Purée en te lisant je suis heureuse de ne pas être intéressée du tout par cette veine de la BD : quel bordel et quel est le phoque le nombre d'épisodes.
    Ok, ça me rassure ton avis sur La jeune femme et la mer. Oui en effet par des fan du Japon, ça peut peut être le faire.

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    1. @Tigger Lilly: Ouais c'est une vraie montagne à gravir, les comics. D'une part, certaines séries existent depuis des dizaines d'années, ce qui donne un très grand nombre d'épisodes. D'autre part, certains persos se baladent dans des tas de séries en même temps et c'est le gros bordel... Bon, en plus, je suis plutôt mal tombée avec les X-Men de Bendis, ce n'est quand même pas une grande réussite... Constantine a la problématique du nombre d'épisodes, mais les histoires sont bien meilleures. 😊

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  5. La jeune femme et la mer est dans ma ligne de mire, je suis une amoureuse du Japon.

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  6. Bendis c'est la cata, quelle mauvaise idée ces jeunes X-Men, et quand on voit comment ça se termine... bref, évite si tu peux !!

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    1. @Xapur: Ah bah justement, je ne sais pas comment ça se termine, car je me suis arrêtée vers le trentième numéro (quand j'ai fini Uncanny X-Men Vol. 3, qui était publié dans la même revue). Tu peux m'éclairer? 😂
      Figure-toi que je n'en avais pas fini avec Bendis, car en janvier j'ai lu ses Dark Avengers. Mais j'ai trouvé ça mieux, bien que très décousu car hyper lié à d'autres séries. Il n'y a que quatorze ou seize épisodes, donc je partais déjà plus sereinement.
      Maintenant, je comprends mieux pourquoi mon homme a dit que Bendis "a salopé les X-Men" dans l'épisode des GG Comics sur lui... ^^

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    2. Le truc a été usé jusqu'à la corde, personne n'arrivant à renvoyer les jeunes chez eux jusqu'à ce que Hickman arrive et décide de s'en débarrasser. Et là ça a été réglé en 5 minutes chrono.
      Au passage, le Fauve qui était censé être un génie est passé pour un sal*ud incompétent, manipulateur et minable. Bref, Bendis ça pue^^

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    3. @Xapur: LOL. J'ai bien fait de m'arrêter quand j'ai terminé Uncanny X-Men Vol. 3, alors. Parce que j'aurais pu continuer All New X-Men un certain temps, je crois... 😂

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