jeudi 31 janvier 2013

Les animaux célèbres (2008)

Une lecture très sympa sur des animaux qui, pour une raison ou une autre, sont "célèbres". Du serpent du péché originel et d'autres animaux bibliques à Dolly, la brebis clonée, Michel Pastoureau explore les symboles et les mythes associés à ces héros (Mickey), ces monstres (le Minotaure, la bête du Gévaudan) ou ces simples voyageurs (la chienne Laïka).

Attention! La couverture est mensongère:
le lapin blanc d'Alice ne traversera pas ces pages...

À la base, ce monsieur est médiéviste, donc il connaît mieux la période du Moyen-Âge, mais on couvre vraiment beaucoup de périodes. Et on reste en Occident, mais l'auteur explique très justement, dans son introduction, qu'il n'a pas pris le risque de parler de cultures qu'il ne connaît pas. C'est bien rédigé et, miracle, le ton est juste, pile entre loisir et érudition -- on est intelligent sans être pédant et on apprend en toute simplicité!

Malheureusement pour moi, pas de chapitre sur les dinosaures, les licornes et les dragons --mes trois "animaux préférés" en dehors du quotidien--, mais bon... On ne peut pas tout avoir... ^^

Un paragraphe amusant pour ceux qui sont déjà passés chez moi dans la vraie vie (mais qui n'est pas du tout représentatif du chapitre sur Teddy Bear, qui est absolument favorable à la plus célèbre des peluches!!!):

"Dans quelques cas, l'attachement de l'enfant ou de l'adolescent à son ours [en peluche] est excessif ou bien donne lieu à des simulacres de dédoublement ou à des rituels fétichistes inquiétants. L'ours doit alors être confisqué par le pédiatre ou par les parents. Chez l'adulte, ces cas sont plus rares, mais peuvent prendre la forme d'une collectionnite aiguë, tournant exceptionnellement à la névrose."

Nous ne voyons pas du tout...







...de quoi il parle.

Michel Pastoureau, Les animaux célèbres
Éditions Arléa, 10,50€, 330 pages.

vendredi 25 janvier 2013

Un héros (2012)

Un héros de Félicité Herzog: un des gros succès de la dernière rentrée littéraire et une lecture pas facile pour moi, pour des raisons que je n'aborderai pas ici...


Pour faire bref, Félicité Herzog raconte dans ce livre l'histoire de sa famille: du côté de sa mère, elle est issue d'une importante et riche famille d'industriels; et son père est Maurice Herzog, un alpiniste qui a escaladé l'Annapurna en 1950. À l'époque, les médias français en ont fait un héros --c'était la première fois que l'homme "l'emportait" sur un sommet de plus de 8000 mètres-- et de Gaulle en a fait un ministre. Mais cette histoire n'est mise par écrit que pour en venir à son frère, Laurent Herzog, qui est mort jeune et dans un état mental pas très sain.

Deux choses que je veux vous dire.

Tout d'abord, d'un point de vue "technique", Félicité Herzog écrit vraiment très bien, elle a un style limpide qui réussit à rendre claires des phrases parfois assez longues et des sentiments très complexes et subtils. Elle trouve le bon mot et la bonne tournure pour parler d'une souffrance permanente et silencieuse. Chapeau, donc, d'autant plus que c'est son premier livre.

Ensuite, d'un point de vue humain, j'ai ressenti une admiration sans bornes pour son travail. Je pense que revenir sur cette enfance solitaire et malheureuse, sur le côté bien-pensant de sa famille maternelle, sur la double figure de son père, sur le décalage général entre ce qui devait être vu (la famille aisée et le héros alpiniste) et ce qui était (un milieu dur et antisémite, un père absent, mégalomane et malsain), et enfin sur la lente dérive de son frère qui est devenu de plus en plus violent et paranoïaque avec le temps... a été un processus psychologique très, très douloureux. Pour moi, c'est encore et malgré tout au-dessus de mes forces, alors je ne peux que l'admirer et lui tirer mon chapeau...

"S’il y avait eu alors un marché d’occasion des pères, je l’aurais cédé pour un franc symbolique."

Allez donc voir ailleurs si ce livre y est!
Les avis de mes (anciennes) camarades du comité de lecture de ma médiathèque: ici et ici
Un article de Libé dont je n'aime pas trop le ton, mais qui vous permettra d'en savoir plus
Le passage de l'auteur à La Grande librairie, en septembre dernier


Félicité Herzog, Un héros
Éditions Grasset, 18€, 304 pages.

mercredi 23 janvier 2013

Retour à l'état sauvage (La Guerre des clans, tome 1)

Une série de livres mettant en scène des chats sauvages? Inévitablement, ça faisait deux ans que je caressais ces bouquins du regard à chaque passage en librairie... Une lecture enfin entamée grâce à une Fée bien au fait!


Rusty, un jeune chat domestique, rêve de la forêt qui borde le jardin de ses humains. Un jour qu'il ose enfin y pénétrer, il rencontre des chats sauvages, des membres du Clan du Tonnerre, qui l'invitent à les rejoindre. Il va découvrir une vie totalement différente de celle qu'il a connue jusque là et commencer son entraînement de guerrier -- car les temps sont durs et le Clan de l'Ombre envahit parfois le territoire de chasse du Clan du Tonnerre...

Je dois dire que j'avais une petite appréhension sur cette série à cause de "l'auteur". En effet, Erin Hunter n'existe pas: c'est le pseudonyme commun de trois ou quatre femmes qui collaborent sur la série, créée à la demande de l'éditeur, HarperCollins. Aïe. Il y avait un risque qu'il ne s'agisse que d'un projet commercial de mauvaise qualité, qui cartonne (car la série cartonne, à tel point qu'il y a maintenant quatre séries de livres et des mangas et des cartes et tout et tout!) seulement parce que le public cible est assez jeune (à partir de huit ans selon le site de l'éditeur).

Et c'est effectivement une série jeunesse, mais ce que je définirais une série jeunesse de qualité à lire à n'importe quel âge. C'est sûr que les retournements de situation et les relations "dissimulées" entre les personnages sont assez évidentes pour un lecteur plus aguerri et que le style est assez simple. Mais, si ce n'est pas de la grande littérature, ça a le mérite d'être clair et lisible -- ce qui n'est pas le cas de tout ce qui est publié à l'heure actuelle!

Pour un adulte, le véritable intérêt de ce premier tome réside dans la découverte de la société des chats sauvages, qui est vraiment bien pensée et construite.

Nous avons affaire à quatre Clans bien distincts, qui se partagent la forêt et dont les chefs se réunissent une fois par mois en territoire neutre. Le chef du Clan du Tonnerre est Bluestar, une chatte qui en est à sa cinquième vie (oui oui, les chefs de Clan ont vraiment neuf vies!!). Pleine de bon sens et posée, c'est elle qui donne sa chance à Rusty et lui propose de se joindre au Clan. Comme les autres chefs, elle a un adjoint (Redtail).

On trouve ensuite les guerriers, des chats adultes (mâles et femelles) qui ont fini leur entraînement et qui sont chargés de la sécurité et de l'alimentation du Clan: ils patrouillent le territoire et le défendent si besoin est, et ils ramènent des proies au nid du Clan, afin que les chats qui ne peuvent pas chasser puissent se nourrir. Ils peuvent avoir un apprenti, c'est-à-dire un jeune chat de six mois ou plus qui s'entraîne pour devenir un guerrier. 

Au nid, on trouve les reines, c'est-à-dire les chattes adultes qui attendent ou élèvent une portée de chatons. Les chatons sont élevés en communauté jusqu'à l'âge de six mois, moment auquel ils peuvent commencer leur entraînement de guerrier. Les chats âgés, c'est-à-dire des guerriers et des reines "à la retraite", vivent également au nid et ne chassent plus.

Enfin, chaque Clan a un chat-médecine: Spottedleaf pour le Clan du Tonnerre.

Voilà pour la structure sociale, qui rappelle les structures tribales et qui m'a beaucoup plu, entre autres, en raison de l'égalité des rôles entre chats et chattes (sauf que les mâles ne risquent pas de mettre bas, lol).

Un autre point que j'ai beaucoup apprécié concerne les noms des chats. Certains chats sont nommés d'après une caractéristique physique: par exemple, l'adjoint du chef du Clan de l'Ombre s'appelle Blackfoot parce que c'est un chat blanc aux pieds noirs. Mais les chefs de Clan ont tous un nom en étoile: Bluestar, Brokenstar, Tallstar, Crookedstar. Ils ont gagné le droit de porter ce nom après avoir passé une nuit dans le lieu sacré des Clans. Quant aux apprentis, ils ont un nom en patte: Firepaw (notre héros Rusty!), Sandpaw, Greypaw, Ravenpaw. Ils prendront un autre nom quand ils deviendront des guerriers à la fin de leur entraînement.

Quelques chats, enfin, ne font pas partie d'un Clan, comme Barley et surtout la mystérieure Yellowfang, une vieille chatte au caractère bien trempé que j'ai tout simplement adoré. Mais pourquoi a-t-elle été chassée du Clan de l'Ombre...?

Ce billet est déjà très long, donc je ne vais vous parler d'autres éléments qui m'ont beaucoup plu et qui concernent la manière dont les chats perçoivent le monde humain... Mais je reviendrai avec un billet final quand j'aurai acheté et lu les cinq tomes suivants! ^^

Allez donc voir ailleurs si ce livre y est!
Le site officiel britannique, avec tous les livres et les liens vers d'autres séries d'Erin Hunter (si vous aimez les chiens errants ou les ours qui partent en quête ^^)

dimanche 20 janvier 2013

Zola et le naturalisme (1986)

Un petit Que sais-je? d'Henri Mitterand, le grand spécialiste de Zola, apporté par le Père Noël.


Un peu pédant en fait, comme, je le crains, tout ce qui tourne autour de Zola. Qu'est-ce que ça veut dire, précisément, "Le réalisme du contemporain se marie avec les structures anhistoriques, ou panchroniques, du récit"?  Quelle qu'en soit la signification, c'est un bon moyen pour que je décroche de ma lecture... ^^ Mais ça ne fait jamais de mal de réviser certains thèmes et de revenir sur la progression de Zola entre Contes à Ninon et Vérité, et il y a un arbre généalogique des Rougon-Macquart bien fait à la fin, ainsi que le résumé des 31 romans publiés par Zola. Et j'ai redécouvert qu'il me manque un de ses romans de jeunesse, Le Voeu d'une morte, qui n'est disponible que chez des éditeurs à la demande... À creuser!

Une lecture pour des personnes ayant déjà lu quelques romans de Zola et souhaitant en savoir plus sur les thèmes de son oeuvre: pas la peine de commencer par ici si vous n'avez même pas lu Germinal! :)

vendredi 18 janvier 2013

Cthulhu, bibliothèque, maison*

Aussitôt arrivée, aussitôt installée. L'Horreur en argile sait auprès de qui elle veut vivre...


*Oui, ce titre est un clin d'oeil débile à E.T. On a les associations d'idées qu'on peut.

jeudi 17 janvier 2013

L'Orda (2003)

L'Orda. Quando gli albanesi eravamo noi de Gian Antonio Stella, ou: La Horde. Quand c'était nous les Albanais.

Pour comprendre ce titre, il faut que vous sachiez que, pour des raison de proximité géographiques assez évidentes, l'Italie a reçu une grosse vague d'immigration en provenance des Balkans et notamment de l'Albanie pendant la première moitié des années quatre-vingt dix. Immigration qui ne s'est pas forcément toujours bien passée: pour faire bref, comme partout en Europe, il y a une certaine intolérance qui prend pied en Italie (et que dix ans de gouvernements Berlusconi n'ont pas découragée) et qui fait que tout ce qui est différent est regardé de travers. Bon, il faut aussi dire que la population immigrée non-occidentale n'est pas bien intégrée du tout en Italie, c'est même assez navrant de voir qu'une personne de couleur est systématiquement vendeuse de trucs tout pourris à la sauvette sur la plage et n'a aucune chance de trouver un métier stable, aussi modeste soit-il...

Ce qui nous intéresse ici, et qui explique aussi pourquoi les choses sont plus compliquée (ou plutôt plus arriérées) là-bas qu'ici, c'est que l'Italie, contrairement à la France, était jusqu'à il y a très peu un pays d'émigration, et même d'émigration de masse. En France, même si les gens ont tendance à l'oublier, l'immigration est un phénomène assez ancien: il n'y qu'à penser aux ghettos de Ritals des années trente dont parle Cavanna dans le bouquin du même nom. Vous êtes nombreux, adorés lecteurs francophones que je considérerais pour des raisons de praticité comme français (et non pas québécois ou belges par exemple), à avoir un grand-parent étranger (c'était d'ailleurs le mot d'ordre des manifs contre Le Pen en 2002, je crois).

En Italie, par contre, il n'y pas eu d'immigration avant les années quatre-vingt dix ou peut-être les années quatre-vingt. Au contraire, les gens partaient. Un peu comme l'Irlande, l'Italie des campagnes a plus ou moins crevé de faim jusqu'à la Deuxième Guerre mondiale, et des millions d'Italiens sont partis en France, en Suisse, en Amérique du Sud et en Amérique du Nord pour tenter de trouver une meilleure vie.

Des millions d'Italiens. Des hordes, quoi.

Voilà ce qu'étudie Gian Antonio Stella, un journaliste du Corriere della Sera (un grand quotidien italien, plutôt de centre-droite, qui est le plus lu dans le pays avec La Repubblica, qui est plus de gauche). Il faut dire que le ton de cet essai est parfois un peu trop polémiste, mais je crois que ce n'est pas pour moi qu'il l'a écrit: l'objectif est ici de prendre les arguments que certains politiques utilisent contre les étrangers et de montrer qu'ils ont été agités pendant des décennies contre les Italiens, partout dans le monde. Malheureusement, les gens que ce livre pourrait faire réfléchir ne risquent pas de le lire, à mon avis...

Chaque chapitre se penche sur un thème: la prostitution, la clandestinité, la vente des enfants, la misère, la xénophobie des populations hôtes, etc. Franchement, c'est parfois déprimant. Savez-vous que l'Australie et sa culture supérieure ont failli disparaître à cause des sales Italiens qui l'envahissaient? Savez-vous qu'à Aigues-Mortes, dans le Gard, des ouvriers italiens ont été attaqués par la foule, qui en a tué sept? Parce qu'ils volaient le travail des Français. À la Nouvelle-Orléans, aussi, la foule a pendu des Italiens. Les États-Unis refusaient ces clandestins analphabètes, qui sortaient facilement leur couteau et qui leur apportaient la mafia. Et puis, ce n'étaient pas vraiment des êtres humains, pour vivre dans des conditions d'hygiène et de surpeuplement pareilles, 20 personnes par pièce, en tas, et tellement sales que même les Chinois ne tombaient pas aussi bas...

Avec du recul, et vu le rôle totalement secondaire qu'a joué l'Italie sur le plan international aux XIXe et XXe siècles, ça pourrait presque être drôle de penser que tant d'Américains, de Canadiens, d'Argentins et --surtout-- d'Australiens ont sérieusement mis en garde leurs compatriotes sur le danger que représentaient les Italiens. Qui, à partir des années trente, étaient aussi accusés d'être des espions de Mussolini!

Au final, le triste constat de cette recherche, c'est que la misère engendre de la misère. J'ai presque été étonnée que Zola ne parle pas de l'émigration dans Rome ou un roman plus tardif (même si Rome, il faut le dire, présente très durement la vie des miséreux romains... en faisant le parallèle avec les miséreux parisiens, le narrateur assistant aux mêmes scènes de désespoir dans les deux villes). Zola aurait d'autant plus pu s'intéresser au sujet que certains criaient  haut et fort "Mort à l'Italien" pendant l'affaire Dreyfus.......

Sur un plan plus personnel, la réflexion terrible est: quelle chance j'ai eu de venir en France en 1991 et pas en 1891. Quelle misère j'aurais connue alors. Un peu comme dit la chanson de Goldman: "Et si j'étais né en dix-sept à Leidenstadt, sur les ruines d'un champ de bataille..." Mais la misère d'alors était immensément plus étendue que celle d'aujourd'hui En Occident, et on aurait probablement tous été des crève-la-dalle il y a un siècle, comme les personnages de Germinal ou des Misérables... Profitons bien du fait qu'on vit en Occident et au XXIe siècle, allez!

dimanche 13 janvier 2013

American Psycho (1991)

American Psycho de Bret Easton Ellis. Un bouquin sur lequel je ne me serais probablement jamais penchée si on ne m'avait pas lancé le défi de le lire... Résultat: je n'ai rien capté. Mais j'aimerais néanmoins prendre quelques notes dessus avant qu'il ne disparaisse de ma mémoire...


Prémisse: J'ai honteusement perdu ledit défi, puisque j'ai été incapable de lire ce livre au-delà du premier chapitre. Il faut dire que je n'ai rien compris à ce chapitre. Notre héros, Patrick Bateman, banquier de son état, prend un taxi et parle au chauffeur (rien compris à ce qu'il lui dit), puis il dîne avec des amis et s'interroge sur les sushis qu'ils mangent (rien compris à leur conversation et à ses méditations sur les sushis). Puis il s'en va. Le chapitre suivant était tellement dense et la première phrase en était tellement incompréhensible que j'ai décidé de feuilleter le bouquin à la recherche des passages qui ont provoqué l'espèce de scandale qui a accompagné sa publication: les scènes de sexe et de massacres.

Bon. Voilà. Ça permet de "boucler" un livre de 400 pages en deux heures. Au passage, ça a aussi saboté ma nuit de sommeil, puisque je me suis réveillée toutes les heures avec la conviction que ce sympathique Patrick était dans mon appartement avec une hache et qu'il allait me découper en petits morceaux et me manger (oui, oui). Je ne sais pas trop si ce bouquin a vraiment de quoi choquer: le sexe reste relativement conventionnel et les massacres ne sont pas franchement flippants sur le coup, en raison de la manière très "mécanique" dont écrit l'auteur ("Je fais ceci, elle fait cela, et maintenant je fais ceci, et le sang gicle sur son visage, et elle crie, mais je continue, et bla, et bla"). Ça avait même un côté un peu ridicule (Des seins à la casserole? Sérieux?) et, sur le coup, je me suis dit que c'était une sorte de "bouquin d'horreur" destiné aux gens qui aiment bien voir d'autres gens se faire torturer/tuer/découper. (C'est après, en me réveillant seule, que j'ai commencé à avoir peur du personnage.)

Du coup, je n'ai pas du tout compris l'intérêt de la chose. Est-ce que c'est le contraste entre le monde doré et richissime dans lequel évolue le personnage et sa folie meurtrière? Est-ce que c'est la simple présence du mot american dans le titre qui a amené des gens à y voir une critique ou une satire de la société américaine contemporaine? (Vous savez, les critiques aiment bien les "tableaux" des "États-Unis post-modernes ou post-11-Septembre"...)

Qui peut tolérer pendant 400 pages ces richissimes dépressifs, qui passent leurs journées à avaler des anti-dépresseurs et à sniffer de la coke en geignant et qui sont incapables d'aligner deux répliques sensées? (Les dialogues valent vraiment leur pesant d'or tellement les questions et les réponses s'enchaînent sans aucun suivi...) Et à quoi rime cette manie de citer les marques de long en large (au moins 10 noms de marque par page, il faut absolument savoir de quelle marque est l'eau sur la table, la culotte de la prostituée, la télévision de la petite amie)? Et puis je n'ai pas compris pourquoi il y a un chapitre sur la carrière de Whitney Houston...

Apparemment, selon Wiki, les meurtres pourraient être une simple invention de notre Patrick, certains personnages lui prouvant qu'il ne peut pas avoir tué telle ou telle personne. J'ai dû louper ces passages pendant que je survolais à toute allure en me demandant "Mais putain qu'est-ce que c'est que ce bouquin?!". Je me disais bien que c'était bizarre que personne ne se doute de rien et qu'il envoie tranquillement ses vêtements sanguinolents au dressing......... ^^

La grande question est désormais: Voir ou ne pas voir l'adaptation cinématographique avec Christian Bale? Mes nuits de sommeil déjà fortement insomniaques me répondent "Ho que non", mais, au moins, le film a l'air drôle...

dimanche 6 janvier 2013

Bilan 2012 - Lectures

Après le bilan cinématographique d'hier, place aujourd'hui à un petit bilan livresque. Livres en vrac et auteurs à retenir.

Les coups de coeur: Limonov d'Emmanuel Carrère. J'en ai parlé ici. Mais aussi La Liseuse de Paul Fournel (ici et ici), Les Oreilles de Buster de Maria Ernestam (ici) et Les Chroniques martiennes de Bradburry.

Les coups de poing (dans ma figure): Les Russkoffs de Cavanna (ici). La Putain respectueuse et Morts sans sépulture de Sartre (ici). Mon Grain de sable de Luciano Bolis (ici).

Le livre le plus original: Sans conteste, La Horde du contrevent d'Alain Damasio. Je ne suis pas sûre d'avoir aimé ce bouquin, mais il a réussi à voler la première place de cette catégorie au Parfum de Patrick Süskind... Et ça, faut le faire. :)

Le plus gros: Le Vicomte de Bragelonne d'Alexandre Dumas (pour ceux qui ne seraient pas encore au courant!) (2500 pages, s'il vous plaît!!).

Les plus illisibles: Métamorphoses de François Vallejo (ici) et Le Pendule de Foucault d'Umberto Eco (ici).

Le plaisir coupable (mais assumé!): Abraham Lincoln, Chasseur de vampires. Chroniqué ici.

Les relectures d'amour-que-j'aime: Gatsby le Magnifique de Fitzgerald et les six premiers tomes des aventures du Capitaine Alatriste d'Arturo Pérez-Reverte.

Les séries bouclées: Les Chroniques des vampires et la Saga des sorcières Mayfair d'Anne Rice (plus de dix ans après avoir lu Entretien avec un vampire pour la première fois!!!); la trilogie des mousquetaires et celle des Valois de Dumas; l'intégrale des nouvelles de Conan de R. E. Howard; le cycle de Fondation d'Isaac Asimov; et l'intégrale de Sherlock Holmes d'Arthur Conan Doyle (juste à temps: livre bouclé le 28 décembre!).

Les BD: Bone, une série merveilleuse-géniale-drôle-adorable avec des dragons et des rats géants qui mangent des quiches (ici); et Hellboy (dont l'intrigue n'avance pas trop, malheureusement) et B.P.R.D. (génial!!!).

Le livre qui a eu un prix (youpi!!): Notre-Dame du Nil de Scholastique Mukasonga (ici).

L'auteur à suivre (et le titre le plus improbable!): Olivier Gay, grâce à qui je me suis éclatée sur Les talons hauts rapprochent les filles du ciel.

Les auteurs les plus lus: Sans trop de surprises, Émile Zola et Anne Rice (8 livres), Amélie Nothomb (7), Arturo Pérez-Reverte (6), Arthur Conan Doyle (5), Isaac Asimov (4) et J. R. R. Tolkien et Marion Zimmer Bradley (3). (Vous noterez que ces chiffres donnent un beau compte à rebours, c'est merveilleux).

Et les valeurs sûres: Lovecraft, P. D. James, Maupassant, Clark Ashton Smith... Mes amours de toujours!

Évidemment, comme en 2011, je n'aurais pas lu autant en 2012 si j'avais eu une situation professionnelle digne de ce nom... Mais qu'est-ce que ça me manque, ces heures quotidiennes de lecture, quand je croule sous le boulot comme en ce début d'année! ^^

samedi 5 janvier 2013

Bilan 2012 - Cinéma

En 2012, j'ai réussi à passer encore plus de temps dans mon UGC qu'en 2011, puisque je suis allée au cinéma 115 fois. Il ne me reste vraiment plus qu'à planter une petite tente près des caisses... :)

Alors, que retenir de cette année cinématographique?

Les coups de coeur et autres révélations: Anonymous (lire ici), Trust, Indian Palace, Starbuck, La Chasse et Resident Evil 4.


Les films français qui m'ont fait pleurer de rire: L'Amour dure trois ans, Radiostars et Le Prénom.

Les films qui m'ont glacée d'effroi: Trust et Millenium, à cause de leurs horribles histoires de viol. Pendant Millenium, j'ai sérieusement envisagé de quitter la salle...

Le film musical de l'année: Rock Forever. Un Tom Cruise au sommet de sa forme, avec Journey et les Guns, youpi, youpi!


Les dessins animés: L'Âge de glace 4 ("Holy crab", j'en ris encore!!) et Le Jour des corneilles (une pure merveille).

Les OCNI (objets cinématographiques non identifiés): Paperboy (un film franchement barré que j'ai beaucoup aimé) et Cogan (pas tout saisi, mais apprécié).

Si vous avez l'impression que le perso de Nicole Kidman se tape un trip bizarre
et que les autres persos ne savent pas où se foutre...
Vous avez tout compris.


Et les autres: Underworld 4, La Dame de ferLa Taupe, Cloclo, Margin Call, John Carter, La Colère des titansAvengers, Piégée, Batman The Dark Knight Rises, Dans la maison, Skyfall, Jack Reacher, Les Enfants loups - Ame et Yuki, La Part des angesJason Bourne L'héritage, Le Grand soir, Une Nouvelle chance, Le Hobbit... 

Le mot de la fin pour Cheval de guerre, dont j'ai longuement parlé ici et qui m'a fait tomber désespérément, éperdument amoureuse de Tom Hiddleston, acteur dont je suis désormais une fan inconditionnelle. Vivement Thor 2 et Avengers 2, que Loki mette en oeuvre un nouveau plan diabolique!