mardi 29 septembre 2020

La gamelle de septembre 2020

Un tout petit mois culturel. La programmation de mon cinéma étant désatreuse, un seul film m'a semblé justifier le déplacement (et quel film!). J'envisage d'aller voir Antoinette dans les Cévènnes à cause de l'âne, mais ça a l'air tellement con que rien n'est moins sûr...

Sur petit écran

Pas de film.

Sur grand écran

Elephant Man de David Lynch (1980)


Une séance UGC Culte. J'ai été très contente de découvrir ce film au cinéma car je n'aurais jamais réussi à rester concentrée chez moi, avec mon téléphone et le chat à portée de main. En négatif: j'ai été surprise par un côté théâtral et vieillot; autant le noir et blanc est un parti pris esthétique qui reste pertinent, autant certaines superpositions d'images, comme celles de l'accident de la mère au début, m'ont semblé ridicules et dépassées, même pour l'époque de tournage (on parle ici d'un film tourné à la fin des années 1970, pas des années 1940 😉). En positif: eh bien c'est un beau film, tout simplement. Les acteurs sont impeccables (Anthony Hopkins, si bel homme!), notamment John Hurt dont on ne voit jamais le véritable visage et qui a dû galérer pour incarner l'homme-éléphant. L'histoire est triste et belle, avec divers passages sur les différentes façons de faire du mal à quelqu'un (on pourrait résumer en disant que le film présente les différentes acceptions du mot "monstre" 😉), des personnages positifs très différents les uns des autres et une fin très émouvante.

Du côté des séries

Agatha Christie's Hercule Poirot – saison 6 (1994-1996)
Quatre épisodes de 1h40 et toujours autant de plaisir.

Et le reste

J'ai lu le hors-série de Mad Movies consacré à Indiana Jones (passionnant, comme d'habitude) et le Cheval Magazine d'octobre. Il s'agit d'une toute nouvelle formule puisque la revue a fusionné avec Cheval Pratique (ou plutôt l'a avalée puisque l'identité visuelle, la majorité des rubriques et le nom restent ceux de Cheval Mag. Cheval Mag à la conquête de la presse équestre! 🤩).

jeudi 24 septembre 2020

Une histoire au crépuscule (1906 et 1908)

Chronique express!


Dans ce très court recueil, les éditions Payot & Rivages proposent deux nouvelles de Stefan Zweig: Une histoire au crépuscule (1908), traduite de l'allemand par Olivier Mannoni, et Petite nouvelle d'été (1906), traduite de l'allemand par Rose Labourie. La première conte la découverte de la passion sexuelle d'un jeune garçon, pris d'assaut par les baisers d'une femme mystérieuse dans le jardin du château où il passe l'été; la deuxième décrit l'émoi d'une jeune fille recevant des lettres passionnées d'un mystérieux admirateur. Dans les deux cas, l'identité de l'être aimant est un mystère: le visage de la femme du parc est insaisissable et le jeune garçon doit mener l'enquête; l'auteur des lettres est en réalité un homme bien plus âgé, qui soumet la jeune fille à une expérience cruelle. Les deux nouvelles fonctionnent parfaitement ensemble et décrivent avec brio les premiers émois amoureux, mais surtout cette recherche vaine de l'identité non pas de celui/celle que nous aimerons mais de celui/celle qui nous aime déjà.

La rédaction est belle et soignée, avec une simplicité et une élégance remarquables. Rien d'étonnant à cela, la réputation de Stefan Zweig le précédant et la réputation des traducteurs les précédant également. Je connais Olivier Mannoni dans le cadre d'une formation et c'est un gros cerveau. Quant à Rose Labourie, Olivier Mannoni en dit du bien, donc je l'ai cataloguée comme un gros cerveau aussi, même si je ne la connais pas. 😀
"Oui, à présent, j'en suis certain, c'est bien en haut, en Écosse, car c'est le seul endroit où les nuits d'été sont si lumineuses que le ciel brille, laiteux, comme une opale, et que les champs ne s'assombrissent jamais, si bien que tout paraît briller doucement de l'intérieur et que seules les ombres s'abattent sur des surfaces claires comme de gigantesques oiseaux noirs."
Une histoire au crépuscule
Livres de l'auteur déjà chroniqués sur ce blog
Vingt-quatre heures de la vie d'une femme (1927)
Marie-Antoinette (1932)

samedi 19 septembre 2020

Oh la vache! (2015)

Chronique express!



Le jour où Elsie regarde la télévision dans la maison de son fermier, sa vie bascule. En tant que vache, elle est condamnée à être tuée et mangée! Mais la télévision lui permet aussi de découvrir qu'il existe un endroit dans le monde où les vaches sont sacrées. En Inde, elle aurait la vie sauve. Du coup, Elsie décide de tout quitter. Se joignent à elle un cochon qui veut aller en Israël, parce que les juifs ne mangent pas de porc, et un dindon qui veut aller en Turquie – parce que la Turquie s'appelle Turkey en anglais, comme la dinde.

Vous l'aurez compris, Oh la vache! (Holy Cow de son titre d'origine) est un récit à la Chicken Run – si mes souvenirs de ce dessin animé sont exacts. C'est aussi un roman truffé de jeux de mots à la con, comme "mais il y a pis" et "ces rats des villes étaient surtout des rats débiles" (celle-là, j'en ris encore). Bref, David Duchovny en roue libre – car, oui, je ne l'ai pas encore dit mais c'est David Duchovny qui a écrit ce bouquin –, en mode "ma vache et mon cochon enfilent un imperméable pour prendre l'avion en compagnie de leur dindon thérapeutique". De l'absurde et du comique, donc, et un traducteur, Claro, qui a dû à la fois bien rigoler et bien galérer; il serait passionnant de l'entendre parler de son travail sur ce roman. Malheureusement, le n'importe quoi est tellement n'importequoitesque que je n'ai pas réussi à accrocher autant que je l'espérais; c'est drôle, ok, mais c'est très vite oublié. Et le message animaliste manque terriblement de finesse, alors même que je suis moi-même végétarienne, comme l'auteur, et donc particulièrement sensible au sujet. Bref, un roman absurde à découvrir si vous êtes curieux, mais pas du tout incontournable...

lundi 14 septembre 2020

Les Armoires vides (1974)

Chronique express!

Les Armoires vides est le tout premier livre d'Annie Ernaux. La narratrice, Denise Lesur, a réalisé un avortement clandestin et attend que l'embryon sorte. Les sens aux aguets, elle se remémore toutes les étapes de sa vie: l'enfance en Normandie, le café-épicerie de ses parents, la réussite scolaire, la rencontre d'un autre milieu social. La vie d'Annie Ernaux, en bref; quand on connaît l'autrice, on la retrouve à chaque page. Les thèmes abordés sont ceux de son œuvre tout entière: le décalage et le choc entre la classe sociale de ses parents et celle dans laquelle elle est entrée grâce à son instruction, l'influence du genre sur l'éducation, les rapports homme-femme.

Et pourtant, pour la première fois, cette autrice que j'adore ne m'a pas convaincue. La rédaction, quasiment de l'écriture automatique, est assez difficile à suivre. Les pages sont denses, sans retours à la ligne, et on passe un peu du coq à l'âne. En outre, la narratrice exprime des sentiments négatifs, notamment un profond mépris de sa famille, dans lequel je me retrouve en partie mais qui m'a néanmoins mise mal à l'aise. Attention, ce livre est puissant, je ne le nie pas; il n'a pas de tabous et quelques lignes des toutes premières pages sur l'avortement donnent des frissons d'horreur – raison pour laquelle j'ai écrit que la narratrice "attend que l'embryon sorte" ci-dessus: c'est sale et sordide, mais c'est ça. Mais j'ai eu du mal à m'accrocher et je vous conseille plutôt de lire La Femme gelée si vous vous intéressez à la condition féminine, ou bien La Place, Une Femme ou Les Années si vous êtes plutôt sociologie.

Livres de l'autrice déjà chroniqués sur le blog
La Femme gelée (1981)
L'Écriture comme un couteau (2003)
Les Années (2008)

mercredi 9 septembre 2020

L'Œuvre (1886)

Tigger Lilly et moi poursuivons notre relecture des Rougon-Macquart d'Émile Zola. Après les profondeurs souterraines de Germinal, nous sommes revenues à Paris avec L'Œuvre. Et en bonne compagnie... Car notre cher Baroona (inter)national nous a rejointes!


L'intrigue
Le peintre Claude Lantier, le fils de Gervaise que nous avons déjà rencontré dans Le Ventre de Paris, prévoit de révolutionner les conventions picturales de son époque. Aux côtés de son ami Sandoz, écrivain, et de plusieurs autres artistes pleins de grandes idées sur l'art, il donne naissance à un nouveau courant. Malheureusement, les portes restent closes devant ses tableaux trop subversifs. Le temps passe, il se marie et a un enfant, et le tableau qui constituera son chef d'œuvre se fait attendre...

De l'art à revendre
L'
Œuvre est empli de considérations sur l'art, notamment la peinture. Je n'y connais rien et tout cela m'est passé un peu au-dessus de la tête, mais j'imagine que c'est passionnant si on s'intéresse au sujet. Le mouvement artistique de Claude est clairement inspiré des impressionnistes, avec son tableau Plein air qui rappelle le Déjeuner sur l'herbe de Manet et provoque des réactions scandalisées auprès des experts. Tout cela permet à Zola de nous entraîner dans le Salon réunissant les grands artistes du moment, ainsi qu'au Salon des refusés lancé à la demande de Napoléon III. Les deux chapitres consacrés aux salons, à des années d'intervalle, le salon des Refusés lorsque Claude est jeune et le salon officiel bien plus tard, marquent l'évolution essentielle du roman dont je vais parler ci-dessous.

L'impétuosité et l'amitié de la jeunesse... 🙂
Claude et Sandoz et tout leur groupe d'amis artistes forment une petite bande déterminée. Chacun dans leur domaine, ils veulent faire de grandes choses. J'ai apprécié ce souffle plus grand que nature, cette volonté et cette conviction qui m'ont rappelé ma propre jeunesse sous certains aspects.

... Ravagées par le passage du temps 😕
Mais ça, c'est au début. C'est avant. C'est quand ils étaient jeunes. L'
Œuvre est essentiellement la description de la déchéance de ces personnages. Exception faite de Sandoz, qui réussit à écrire ses romans et à rencontrer le succès (et encore... J'en reparlerai), chacun de ces artistes échoue et s'enlise d'une manière différente. L'un fait un mariage d'argent, se révèle un piètre architecte et vit tristement aux crochets de sa belle-famille qui le méprise. Un autre tombe dans la misère. Un autre réussit, certes, mais en recyclant les idées de Claude sous un vernis bourgeois et convenu...
Claude, surtout, poursuit avec frénésie une vision qui l'obsède, un gigantesque tableau de Paris qui lui demandera des années de travail et qu'il recommencera à zéro de multiples fois après des périodes d'exaltation créatrice. On pourrait y voir l'agonie et l'extase que décrit Irving Stone dans son roman sur Michel-Ange portant ce titre, sauf que Claude ne passe jamais franchement par la case "extase"... Bref, le temps et les échecs artistiques aidant, les liens s'effilochent, l'amitié meurt... Et là, je me suis carrément vue dans ce roman, moi qui considère généralement ma vie amicale comme un champ de décombres...

La torture de la création artistique
La création artistique n'apparaît pas sous son meilleur jour dans ce roman. Elle est un processus douloureux qui ne va jamais de soi, qu'il faut arracher. Le cas de Claude est exemplaire: le peintre sacrifie littéralement son existence tout entière à son art. [Divulgâcheur] Il gâche la vie de sa femme, laisse son enfant mourir après quelques tristes années sans amour, se ruine et finit par se pendre devant le tableau qu'il n'arrive pas à peindre. [Fin du divulgâcheur] Plus gai, tu meurs, c'est du grand Zola. Quant à Sandoz, l'écrivain qui a "réussi", il explique dans une longue tirade combien l'écriture lui est difficile et ne lui apporte jamais la moindre satisfaction, tout en le coupant du monde et en imposant un mode de vie difficile à son épouse. Plusieurs éléments, notamment le fait qu'il écrit une saga sur une famille, ne laissent aucun doute quant au fait que Sandoz est Zola, mais je me demande si notre cher écrivain a réellement vécu l'écriture des Rougon-Macquart si mal. Espérons que non. 🤪

L'opposition entre vie sexuelle et vie artistique
Zola est surtout connu pour ses histoires super déprimantes, mais un roman de Zola ne serait pas un roman de Zola sans du sexe. Et la sexualité est présente dès le premier chapitre, au cours duquel le brave Claude recueille une jeune fille perdue dans Paris suite à un retard de train et lui propose – enfin, lui ordonne – de dormir nue chez lui pour ne pas attraper la mort dans sa robe trempée, suite à quoi il peint ses seins le lendemain avant qu'elle ne se réveille. Lalalala, mine de rien, monsieur voit ses seins et sort son crayon, lalala. Imaginez que vous vous réveillez nue chez un inconnu, les seins à l'air, avec le gars à deux mètres de votre lit en train de vous dessiner. Lalalala. La chose n'est pas sexuelle aux yeux de Claude: la jeune fille, Christine, a tout simplement exactement les seins qu'il lui faut (lalalalalala). Mais le ton est donné. Christine finit par tomber amoureuse de Claude, la chose est réciproque, ils se mettent ensemble et ont un enfant. Mais la passion des débuts s'évanouit au fil des ans, Claude étant complètement obsédé par l'œuvre qu'il veut peindre, et Christine se désole dans l'abstinence. Notons d'ailleurs que Zola parle sans voiles du fait que Christine veut coucher et qu'il aborde également la sexualité des femmes avec le personnage d'Irma, que  l'on peut qualifier de mangeuse d'hommes. Pour en revenir à la vie sexuelle de Claude et Christine: tout cela finira mal, évidemment...

Un roman bien zolien mais quand même un peu particulier
Comme à son habitude, Zola n'épargne rien à personne et dénonce la bonne société bourgeoise, hypocrite et accrochée à ses convictions. Si le tableau de Claude choque, c'est parce qu'il comprend une femme nue. Mais un tableau plus explicite et voyeur ne gênera personne si la femme est un tantinet vêtue. Quant à la sélection des tableaux, elle donne des pages à la fois drôles et tristes, avec ces juges qui font avant tout des choix politiques et personnels, le Salon étant un évènement de premier plan pour la bonne société huppée. Toutefois, le destin des personnages tient essentiellement à leurs choix et erreurs personnels, il n'y a pas d'influence majeure du milieu qui joue contre eux (comme l'alcool dans L'Assommoir ou la misère dans Germinal). Claude avait tout pour réussir à la base, même un certain confort économique. Le malheur vient de lui et de son esprit détraqué – hérité de sa famille, bien sûr; chez les Macquart, personne n'est franchement sain d'esprit...

Conclusion
L'Œuvre n'est pas mon roman préféré des Rougon-Macquart, mais je l'ai lu avec plaisir néanmoins. Il comprend de très, très belles descriptions de Paris et aborde des thèmes dans lesquels on se retrouve forcément: les rêves de la jeunesse, les désillusions du temps, l'éloignement des amis, l'expression de soi via la créativité.

Allez donc voir ailleurs si cette œuvre y est!
L'avis de Baroona
L'avis de Tigger Lilly

vendredi 4 septembre 2020

La gamelle d'août 2020

Ce mois d'août aura vu s'accomplir un petit miracle: je suis allée au cinéma cinq fois. Ce n'est pas arrivé depuis fort longtemps. Et c'est d'autant plus remarquable que j'ai passé trois semaines loin de chez moi (et donc de mon cinéma). Hasard des programmations, je suis restée dans l'univers Marvel après mon visionnage d'une partie des films avec Loki en juillet.

Sur petit écran

Pas de film.

Sur grand écran

Captain Marvel d'Anna Boden et Ryan Fleck (2019)
 
 
J'ai revu ce film avec grand plaisir (je vous en avais déjà parlé ici). Il est bien fichu et moins formaté dans son fonctionnement que beaucoup de films présentant un nouveau super-héros du fait que Carol n'a pas besoin de découvrir et d'accepter ses pouvoirs. J'aime bien son côté audacieux et insouciant et le fait qu'elle se batte avec plaisir. ET IL Y A UN CHAT.
 
Black Panther de Ryan Coogler (2018)
 
 
Eh bien j'ai revu Black Panther avec autant de plaisir que Captain Marvel. J'avais déjà apprécié le film lors de sa sortie (ici), mais je l'ai trouvé encore plus réussi. S'il reste avant tout un film d'action, il a un fond militant qui résonne d'autant plus fort après Black Lives Matter, et j'aime ce genre de film qui réussit à faire du divertissement tout en disant quelque chose sur le monde (comme Titanic, quoi). J'aime aussi la grande égalité entre genres, les deux méchants très différents, les cinq tribus unies dans leurs différences, le bon équilibre entre de nombreux personnages et surtout la générale Okoyé que je suivrais au bout du monde. Et sinon, on signe où pour rejoindre l'armée du Wakanda? Non parce que je veux gueuler "WAKANDA FOREVER" sur le champ de bataille, moi aussi!!!!!!
PS: Je précise que Chadwick Boseman, qui interprète Black Panther, est mort plusieurs jours après ma séance. Dommage pour les UGC, ils auraient eu plus de monde s'il était mort avant la diffusion. Là, on était huit dans la salle, je crois. 🤪

Les nouveaux mutants de Josh Boone (2020)
 

Après qu'un désastre a anéanti sa réserve, Dani se réveille dans un bâtiment aussi ancien que le manoir du professeur Xavier, mais nettement moins accueillant, et rencontre de jeunes mutants suivant un programme (médical?) pour mieux contrôler leurs pouvoirs. En réalité, la chose est franchement louche. Le film détonne dans le paysage des films de super-héros car il ne se passe presque rien pendant la première moitié, que j'ai trouvée très réussie: chaque ado de l'institution traîne de sacrées horreurs et l'apparition de ses pouvoirs de mutant fait écho à la transition de l'adolescence. Le ton est résolument sombre et l'intrigue exploite les peurs les plus profondes des personnages (la scène avec le confessionnal, gloups). La fin, par contre, est très brouillone dès qu'on tombe dans les combats spectaculaires. Dans l'ensemble, j'ai bien apprécié la découverte, d'autant que, malgré des éléments simplistes qui en font un banal produit "pour ados", le film met en scène une protagoniste amérindienne, plus précisément cheyenne, et un couple lesbien. Et il assume avec fierté la référence à Buffy contre les vampires. Et il y a un dragon. Du coup, je lui pardonne allègrement de m'être réveillée en hurlant la nuit suivante, ce qui était de toute manière hautement prévisible au vu des évènements légèrement anxiogènes que vivent les personnages les uns après les autres. Le confessional, ah, ah.

Yakari. La grande aventure de Xavier Giacometti (2020)
Adaptation assez romancée du premier tome de la célèbre bande dessinée de Deris et Job (dont je vous parlais avec enthousiasme ici), ce dessin animé est fidèle à l'esprit de l'œuvre d'origine: optimiste, tolérant, plein de valeurs positives et d'animaux gentils et mignons. On est à mi-chemin entre Spirit, l'étalon sauvage et Frère des ours, deux dessins animés que j'adore. Le trait ne m'a pas entièrement séduite; j'espérais retrouver le dessin adorable de la BD et mon côté réactionnaire vivant au XIXe n'a pas accroché les visages des humains en animation numérique. Mais j'ai passé un bon moment et je recommande, bien sûr, si vous avez des enfants dans l'âge cible (huit ans maximum, je pense). Le public de ma séance était intégralement réparti entre des enfants de moins de six ans et des adultes accompagnant lesdits enfants, j'étais l'exception. 😁

Tenet de Christopher Nolan (2020)
J'ai encore plus souffert que je ne le craignais durant cette histoire de manipulation du temps. Non seulement je déteste tout ce qui a trait au temps, mais en plus j'ai trouvé toutes les scènes d'action illisibles, je ne savais jamais qui faisait quoi, et j'ai été gênée par la propension des personnages à monter des plans super complexes sur des pistes bien maigres. Le fait d'avoir fait ma séance très près de l'écran a sûrement joué contre moi, car je ne profitais pas d'une belle vue d'ensemble.

Du côté des séries

Agatha Christie's Poirot – saison 5 – 1993
Huit épisodes d'une cinquantaine de minutes. David Suchet est toujours au top et j'adore.

L'Étalon noir – saison 1 – 1990
J'ai replongé avec une grande nostalgie dans cette série qui a beaucoup marqué mon adolescence, plus précisément mon année scolaire 1997-1998. Malheureusement, j'avais oublié que c'était si dramatiquement familial, avec des intrigues relativement torturées au vu des évènements et surtout sans la moindre once de vraisemblance. 😂😂 En plus, cette édition DVD est catastrophique: il n'est écrit nulle part sur le coffret qu'il s'agit de la saison 1, il faut l'ouvrir et sortir les jaquettes individuelles pour le savoir; la fille en photo sur le coffret n'apparaît dans aucun des épisodes proposés; il n'y a pas de VO, ce qui m'a obligée à subir le doublage français douloureux; et enfin, il n'y a que neuf des 21 épisodes de cette première saison. LOL. Bon, malgré tout, j'ai apprécié de revoir ces épisodes-là et j'ai rêvé en entendant "La cloche a sonné / On va décoller / C'est comme si on se préparait à s'envoler". 😍😍
 
Et le reste
 
 J'ai lu le Mad Movies Classic sur Star Wars (très réussi, comme d'habitude) et le Bifrost n°95 consacré à la Lune (avec des dossiers répétitifs et donc décevants, quelque chose que je n'ai jamais reproché à Bifrost). Mais surtout, surtout, j'ai enfin replongé dans Cheval Magazine, ma lecture-drogue, mon magazine chéri, mon bonheur de boîte aux lettres. Je n'en avais pas lu depuis le mois de mai. Au fil des semaines, il a bien fallu se rendre à l'évidence que les numéros de juin et de juillet n'existaient pas, ou alors pour de rarissimes privilégiés, puis j'ai reçu le numéro de septembre début août, puis j'ai dû m'acheter le numéro d'août en kiosque car il était "épuisé" selon le service client avec lequel j'ai échangé six ou sept mails. Bref, j'espère qu'ils ont résolu leurs problèmes et reprendront un rythme normal à partir du numéro d'octobre.


Et vous mes petits, qu'avez-vous lu et regardé de beau ce mois-ci?