Juillet: l'été! Les vacances! J'ai enfin eu le temps de lire! Par contre, toujours peu de temps pour des films! 😂
Sur petit écran
La Princesse et la grenouille de Ron Clements et John Musker (2009)
Après un début prometteur (héroïne rappelant Belle dans sa volonté de vivre ses rêves, première fois qu'un dessin animé Disney se concentre sur des personnages noirs), j'ai été aussi déçue par ce film que lorsque je l'ai vu au cinéma lors de sa sortie. Je le trouve sans grand intérêt: chansons fades et oubliables, scénario simpliste, comique grotesque (surtout la scène avec les chasseurs de grenouille, c'est vraiment pour des enfants de moins de sept ans), histoire d'amour cousue de fil blanc, méchant sous-exploité (ce qui est dommage car Facilier est plutôt puissant. Les ombres qu'il commande, par contre, ont quelques scènes sympas). En outre, j'ai été agacée par le fait que le prince Naveen de Maldonia, dont le nom, la présentation et la langue maternelle rappelant vaguement l'italien me laissent penser qu'il est européen, soit noir. Genre l'héroïne est noire donc elle doit épouser un homme noir? Un couple mixte aurait été trop choquant? Grrr.
Hercule de Ron Clements et John Musker (1997)
Hercule est dessiné d'une façon que je continue de trouver repoussante, plus de vingt ans après sa sortie, mais est tellement drôle et entraînant que je l'aime quand même beaucoup. Hadès est vraiment un super méchant avec ses crises de rage perpétuelles. Par contre, le personnage de Megara, la séductrice hypocrite, pose quelques questions concernant les rapports hommes-femmes... Pas sûre que Disney sortirait un personnage féminin de ce type aujourd'hui!
Astérix et Obélix: Mission Cléopâtre d'Alain Chabat (2002)
Petit rafraîchissage de mémoire pour ce film que je n'ai vu qu'une fois, à l'époque de sa sortie, histoire de comprendre les nombreuses références de certains amis (par exemple, quelqu'un m'a récemment répondu "Force et robustesse" quand j'ai dit "Ave"). C'est très sympa, malgré un côté beauf français moyen dont j'ignore s'il est parfaitement assumé ou totalement insoupçonné tellement tout ceci est franco-français...
Sur grand écran
Nevada de Laure de Clermont-Tonnerre (2019)
Ce film sur un détenu américain participant à un programme de vente de mustangs est, comme tous les films de chevaux, l'histoire d'une personne qui est au bout de sa vie et qui se pardonne et se remet en selle, métaphoriquement et littéralement, grâce aux chevaux. Il est impeccable dans sa réalisation et ses acteurs, tous très bons, et j'ai particulièrement aimé qu'on entende le souffle des chevaux, une des choses les plus apaisantes en leur présence. Il y a une vraie compréhension du calme du cheval, de cette "générosité" animale qui consiste à "tout donner" et à "être vraiment là" et qui explique que le simple contact avec un cheval soit libérateur ou révélateur quand on arrive avec des problèmes psychologiques plus ou moins lourds. Dans le monde étroit de la prison, la pratique de l'équitation, même surveillée, est une liberté incroyable et précieuse. On regrettera juste quelques poncifs et absurdités équestres: le cheval "indomptable", les hennissements récurrents, le fait d'enfermer dans une boîte un cheval particulièrement tonique alors qu'il y a des enclos juste à côté...
Parasite de Bong Joon Ho (2019)
Un Grand Film aussi drôle qu'effrayant que j'ai vu avec une jubilation considérable. C'est un croisement improbable entre Downton Abbey et Very Bad Things et je suis certaine qu'Hollywood en fera un remake, le potentiel comique étant ÉNORME si on décide d'aller seulement dans cette direction-là. Mais le film est bien plus d'une comédie puisqu'il est porté par une mise en scène impeccable et des acteurs très bons, sans oublier un fonds social triste et totalement désabusé. Une réussite sur toute la ligne.
Du côté des séries
Je profite des vacances pour regarder Love, Death + Robots. Mon avis le mois prochain.
Et le reste
J'ai lu le Rockyrama de ce printemps, que mon homme m'a offert en pensant qu'il s'agissait d'un numéro consacré à Kubrick. En fait, il y avait en effet un dossier Kubrick, mais il ne représentait qu'une petite partie du magazine. Les autres articles sont consacrés à d'autres films ou personnalités du cinéma. Je découvrais Rockyrama avec ce numéro et je ne le relirai pas: c'est beaucoup trop pointu pour moi, avec des tas de références cinématographiques que je ne connais pas, et j'ai trouvé que les journalistes se prenaient terriblement au sérieux. (Et malgré ma lecture, je suis incapable de vous dire ce qu'il reste de Kubrick, ce que je trouve quand même emmerdant au vu de la couverture. 😂)
Bel été à vous, chers lecteurs!