Il y a trois ans, j'ai récupéré ce livre à un prix défiant toute concurrence (2€, je crois) lorsqu'une médiathèque du coin a vidé ses rayonnages. Je ne pouvais, bien sûr, pas laisser passer une biographie d'Anne Rice, même si elle avait 25 ans.
Au final, malheureusement, la lecture de cet ouvrage de Katherine Ramsland a été mitigée.
D'une part, j'ai apprécié de découvrir la vie d'Anne Rice de plus près: enfance à la Nouvelle-Orléans, mère alcoolique, éducation à la fois très libre et créatrice (à la maison) et très stricte (dans des établissements catholiques avec messe obligatoire à 6 heures du matin), départ pour le Texas et la Californie, rencontre avec Stan Rice, mariage, naissance et mort d'une enfant, Michèle, débuts littéraires balbutiants jusqu'au succès d'Entretien avec un vampire. En outre, Katherine Ramsland détaille longuement l'intrigue de chaque roman, ce qui m'a permis de me rafraîchir la mémoire et d'en découvrir certains que je n'ai pas lus (La Momie, Exit to Eden et les tomes 2 et 3 de La Belle au bois dormant, par exemple).
Impossible de prendre une photo décente, désolée.
D'une part, j'ai apprécié de découvrir la vie d'Anne Rice de plus près: enfance à la Nouvelle-Orléans, mère alcoolique, éducation à la fois très libre et créatrice (à la maison) et très stricte (dans des établissements catholiques avec messe obligatoire à 6 heures du matin), départ pour le Texas et la Californie, rencontre avec Stan Rice, mariage, naissance et mort d'une enfant, Michèle, débuts littéraires balbutiants jusqu'au succès d'Entretien avec un vampire. En outre, Katherine Ramsland détaille longuement l'intrigue de chaque roman, ce qui m'a permis de me rafraîchir la mémoire et d'en découvrir certains que je n'ai pas lus (La Momie, Exit to Eden et les tomes 2 et 3 de La Belle au bois dormant, par exemple).
D'autre part, la biographe adapte une interprétation psychanalitique fortement genrée qui m'a laissée sceptique et qui, à mon avis, ne reflète pas l'opinion d'Anne Rice, qui me semble avoir dépassé toute notion de genre depuis longtemps. Katherine Ramsland interprète toute son œuvre à l'aune du masculin/féminin et de la domination/soumission, ainsi qu'en fonction de sa vie personnelle. Bon, Anne Rice ne cache pas qu'elle a mis beaucoup d'elle dans ses romans, mais de là à en interpréter la moindre phrase comme une expression de sa situation familiale ou de ses tendances sexuelles, il y a un pas que je n'aurais pas franchi...
En outre, la version française d'Anne Fabry et de Carlo Lefèvre comprend de nombreux problèmes, comme des erreurs de sintaxe (que je peux à la limite attribuer à des belgicismes, la maison d'édition Lefrancq étant belge) et surtout des erreurs dans les références aux livres d'Anne Rice qui prouvent clairement que les traducteurs n'ont pas consulté les traductions françaises qui étaient pourtant déjà disponibles au moment de la publication de cette biographie en 1997. Parfois, les erreurs sont même internes au texte. Par exemple, un roman est appelé tout à tour par son titre anglais et par son titre français. Autre exemple qui m'a vraiment gavée: les "twins" de la Reine des damnés sont qualifiés de "jumeaux" à leur première apparition alors que le résumé du roman explique bien, deux pages plus loin, que ce sont deux femmes, et donc des "jumelles"!! Donc, même en ne consultant pas le roman d'Anne Rice, les traducteurs auraient dû parler de "jumelles". Bref, un travail bâclé, et rien ne me gave autant qu'un travail bâclé – même si mes propres déboires avec l'édition me poussent à souligner que les traducteurs n'y sont peut-être pour rien: les éditeurs imposent parfois des délais intenables qui rendent toute relecture impossible, et confient ensuite la relecture à des "correcteurs" incompétents qui vont jusqu'à insérer des erreurs de grammaires dans votre traduction, comme cela m'est arrivé...
Bref, à part cette parenthèse véhémente, ce fut une lecture mitigée. Mais je n'ai pas boudé mon plaisir en me retrouvant un peu en présence d'Anne Rice, une écrivaine que je tiens en très haute estime.
En outre, la version française d'Anne Fabry et de Carlo Lefèvre comprend de nombreux problèmes, comme des erreurs de sintaxe (que je peux à la limite attribuer à des belgicismes, la maison d'édition Lefrancq étant belge) et surtout des erreurs dans les références aux livres d'Anne Rice qui prouvent clairement que les traducteurs n'ont pas consulté les traductions françaises qui étaient pourtant déjà disponibles au moment de la publication de cette biographie en 1997. Parfois, les erreurs sont même internes au texte. Par exemple, un roman est appelé tout à tour par son titre anglais et par son titre français. Autre exemple qui m'a vraiment gavée: les "twins" de la Reine des damnés sont qualifiés de "jumeaux" à leur première apparition alors que le résumé du roman explique bien, deux pages plus loin, que ce sont deux femmes, et donc des "jumelles"!! Donc, même en ne consultant pas le roman d'Anne Rice, les traducteurs auraient dû parler de "jumelles". Bref, un travail bâclé, et rien ne me gave autant qu'un travail bâclé – même si mes propres déboires avec l'édition me poussent à souligner que les traducteurs n'y sont peut-être pour rien: les éditeurs imposent parfois des délais intenables qui rendent toute relecture impossible, et confient ensuite la relecture à des "correcteurs" incompétents qui vont jusqu'à insérer des erreurs de grammaires dans votre traduction, comme cela m'est arrivé...
Bref, à part cette parenthèse véhémente, ce fut une lecture mitigée. Mais je n'ai pas boudé mon plaisir en me retrouvant un peu en présence d'Anne Rice, une écrivaine que je tiens en très haute estime.