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jeudi 10 juillet 2025

Les BD du deuxième trimestre 2025

Comme d'habitude, retour sur les lectures graphiques du trimestre!

Batman City of Madness de Christian Ward, traduit de l'anglais par Mathieu Auverdin (2024)

Sous la Gotham que nous connaissons s'étend une autre Gotham, la Gotham d'en bas. Entre les deux, un portail que la Cour des Hiboux garde soigneusement. Et puis, un jour, quelque chose traverse...
Cette réinterprétation lovecraftienne de Batman est très réussie. La fin laisse peut-être un peu à désirer, mais toute la mise en place prend son temps pour poser une ambiance et suggérer l'étrangeté de ce qui se passe. Et les visuels! Les visuels! L'usage de ces couleurs très vives, mais très nuancées, sur un fond noir, est magnifique. Juste pour ça, c'est probablement la lovecrafterie la plus réussie que j'aie croisée. Ajoutez-y pas mal de poses ultra cool et des Hiboux mystérieux à souhait et ça marche du tonnerre!
(Même s'il m'est d'avis que ces "Hiboux" sont plutôt des Chouettes, et que la première traduction vers le français a été faite sans que le comics d'origine ne permette de trancher de quels types de "owls" on parlait, mettant ensuite les traducteurs dans une situation délicate... 👀)
Éditeur: Urban Comics

Sous les arbres de Dav (2019-2022)

Quatre albums merveilleux dont je ne me lasserai jamais 🌼💐🌸⚽🍂❄️
Éditeur: Les Éditions de la Gouttière

Bootblack de Mikaël (2019 et 2020)


Après m'avoir fait découvrir Giant l'année dernière, Baroona m'a cette fois informée de l'existence de Bootblack, nouvelle plongée dans la New York de la première moitié du siècle, entre immigration et pauvreté. C'était absolument super. J'ai juste été un peu gênée par quelques allers-retours dans le temps, car un récit plus linéaire me convient mieux. Mais les dessins sont oufissimes et le propos me parle, bien que l'histoire soit plutôt tragique. Et on en parle, de ces couvertures? 🤩
Éditeur: Dargaud

Libres d'obéir de Johann Chapoutot (scénario) et Philippe Girard (dessin) (2025)

J'ai lu en avant-première cette bande dessinée qui paraîtra en août prochain, car mon copain est rentré absolument enthousiaste d'une présentation aux libraires. Il m'a parlé nazisme et management et, pendant dix minutes, j'ai cru qu'il était prêt pour me rejoindre dans la lecture du Monde Diplomatique. 😂😂 Moi, je n'ai pas trop aimé: j'ai trouvé que l'écriture était parfois difficile à lire et que certaines notions – ou plutôt certains liens entre notions – n'étaient pas convaincants ou pas clairs. En gros, l'auteur fait le lien entre certaines caractéristiques du nazisme et celles du management moderne à travers la figure de Reinhard Höhn, ancien nazi et fondateur d'une école de management auquel il a consacré un essai, ici adapté en BD. Le refus nazi de l'État traditionnel et de l'administration, au profit de la force des travailleurs unis par la race, serait semblable au refus des règles au profit d'employés libres d'adopter n'importe quel moyen pour atteindre leur objectif au bureau. En parallèle, on voit le quotidien d'une cadre dans une grande entreprise qui passe son temps à lui parler du bonheur au travail tout en la broyant dans la machine.
Éditeur: Casterman

dimanche 6 avril 2025

Les BD du premier trimestre 2025 😺😺😺

Comme d'habitude, retour sur les lectures graphiques du trimestre écoulé!

Plus que jamais, ce trimestre a été dédié aux chats. J'ai d'abord lu un manga avec un chat que j'ai reçu à Noël. Puis j'ai réorganisé une partie de ma bibliothèque et redécouvert pas mal de BD ou d'albums sur les chats, que je me suis empressée de relire.

Le Chat mène l'enquête de Noho (scénario et dessin), traduit du japonais par Pascale Simon (2023)

Un joli manga sur un gros chat blanc qui se balade à Los Angeles et y rencontre des gens – et parfois des chats. Une fois de plus pour une œuvre japonaise, on est sur le segment "tranches de vie". C'est fou. À la fin, il aide aussi deux détectives à résoudre une affaire, ce qui justifie le titre français; mais le titre d'origine, The Walking Cat (un titre anglais, oui), est plus proche de la vérité. Le chat est très dodu, il a souvent un petit air dédaigneux trop drôle et l'ensemble est plein de douceur, donc j'ai, bien entendu, beaucoup aimé.
Éditeur: Doki Doki

Crapule 1 et 2 de Jean-Luc Deglin (2017 et 2018)


Une BD adorable sur un petit chaton noir et l'humaine qui partage sa vie, entre incompréhensions, coups de griffes, coups de folie et amour. J'adore, mais parfois, quand Crapule a l'air triste, ça me donne pas mal envie de pleurer. J'avais déjà lu ces deux tomes, mais j'en avais oublié jusqu'à l'existence. La série s'arrête ici, il n'y a pas eu de nouveautés depuis.
Éditeur: Dupuis

Madame 1 à 4 de Nancy Peña (2015 à 2022)

Ici aussi, j'avais oublié jusqu'à l'existence de cette série, dont j'avais lu les deux premiers tomes: L'année du chat et Un temps de chien. Enchantée par ma relecture, je me suis procurée les deux qui sont sortis depuis: Grand reporter et Bébé à bord. Grand reporter est essentiellement un recueil de planches parues dans Le Monde, ce qui m'a fait revivre l'actualité de 2017 et 2018 (qui était bien pourrie, à tel point que ça m'a fait relativiser l'actualité actuelle) (eh ouais, Donald Trump était déjà là). Bébé à bord m'a moins emballée, vu qu'il y a un bébé (humain) qui entre en scène (si seulement ç'avait été un bébé chat!!), mais je me marre bien avec les mimiques de Madame, cette petite chatte si mignonne et déterminée. À noter que, dans cette série, Madame communique sans difficulté avec son humaine par la parole, ce qui n'est pas le cas dans les autres ouvrages du mois.
Éditeur: La Boîte à Bulles

Chat-Bouboule de Nathalie Jomard (2015 à 2021) 

Cette série-là, je ne l'avais pas oubliée! De tous les chats que j'ai rencontrés en images, Bouboule est probablement celui qui me fait le plus pisser de rire avec Garfield. Son ventre proéminent et ses mimiques m'éclatent démesurément. Dans le tome 3, son emploi du temps, qui contient pratiquement chaque jour le combo "miauler pour sortir" et "miauler pour rentrer", me plie en deux; les planches "et si l'histoire avait eu un chat sur les genoux", genre Jeanne d'Arc qui ne peut pas se lever pour aller bouter les Anglais hors de France, sont excellentes. J'avais déjà lu les tomes 1 à 4 (Chroniques d'un prédateur de salon, La nuit tous les chats sont gros, Intermittent de la sieste et Fat and furious) (ces titres 🤣🤣🤣) et je me suis procurée le tome 5 (À gras raccourci) (putain j'en peux plus 🤣🤣🤣🤣). Le seul truc qui me laisse perplexe dans cette série, c'est le nombre de blagues sur la litière et les crottes puantes. Peut-être que mes chats ont une activité intestinale moins intense que Bouboule. 👀
Éditeur: Michel Lafon

Et ce qui est beau avec cette réorganisation de bibliothèques, c'est que j'ai pu faire un petit coin 100% chats. Il y a d'autres chats ailleurs, bien sûr, mais, ici, il n'y a qu'eux! 💪💪

lundi 13 janvier 2025

Les BD du quatrième trimestre 2024 🐢

Comme d'habitude, retour sur les lectures graphiques des trois derniers mois! Un grand merci à Nadège pour m'avoir fourni de la lecture! 😊😊😊

The Witcher. Tome 1: Un grain de vérité de Jacek Rembis et Travis Currit (scénario, d'après la nouvelle originale de Andrzej Sapkowski), Jonas Scharf (dessin), José Villarrubia (couleurs) et Kai Carpenter (dessin de couverture), traduit de l'anglais par Nadège Gayon-Debonnet (d'après la traduction du polonais de Laurence Dyèvre) (2022)

Le premier tome de l'adaptation en comics du Sorceleur m'a un peu fait retomber dans l'hystérie qui a accompagné pour moi la série – alors même que je n'ai pas vraiment compris la fin, lol. Il faut tellement que je lise ces bouquins un jour. J'aurais tellement aimé écrire ça, moi. Bouhouhouh.
Éditeur: Hi Comics

Teenage Mutant Ninja Turtles Reborn. Tome 1: Renaissance et tome 2: La Vie après la mort de Sophie Campbell (scénario et dessin), Nelson Daniel et Jodi Nishijima (dessin), et Kevin Eastman et Tom Waltz (récit), traduit de l'anglais par Nadège Gayon-Debonnet (2023)

Alors là, je me suis régalée avec cette nouvelle version des Tortues Ninja. J'ai eu un peu de mal à me situer au début du tome 1 car je n'ai jamais lu les comics, mais il y a un effort pour fournir au lecteur le minimum vital du contexte et je me suis vite habituée. Un quartier entier de New York, coupé du reste de la ville, abrite des centaines de mutants qui doivent réorganiser leur vie en parias. Splinter est mort et les quatre frères sont à la dérive. Ce contexte difficile, voire franchement crève-cœur pour les tortues, est allié à un dessin mignon qui m'a fait craquer. Il faut que je retienne le nom de Sophie Campbell pour ce scénario plein de sujets riches et ce dessin à tomber. Le deuxième tome m'a un peu moins plu, car Sophie Campbell n'est plus au dessin, mais Nelson Daniel et Jodi Nishijima lui sont restés assez fidèles, heureusement pour moi. Entraide et tolérance sont au cœur des ces histoires avec plein de nouveaux personnages féminins et des animaux très variés (il y a même un pigeon 🥰), ce que j'ai beaucoup apprécié. Un régal!
Éditeur: Hi Comics

Teenage Mutant Ninja Turtles - The Last Ronin - Lost Years de  Kevin Eastman et Tom Waltz (scénario et dessin), SL Gallant et Ben Bishop (dessin), traduit de l'anglais par Nadège Gayon-Debonnet (2024)

J'ai beaucoup moins apprécié ce comics. D'une part, il prend lui aussi les évènements en cours de route, étant donné qu'il suit directement The Last Ronin, que je n'ai pas lu; et malgré qu'il y ait des rappels pour situer le lecteur, j'ai eu moins de facilités à me placer dans l'univers que dans celui de Reborn. D'autre part, les histoires sont tout simplement moins intéressantes: la partie sur la fille d'April O'Neil et quatre jeunes tortues est sympathique, mais n'avance pas vraiment; la partie sur Michelangelo est assez frustrante car il cumule les revers et l'on a l'impression d'un scénario qui se traîne. Enfin, je n'ai pas aimé les dessins...
Éditeur: Hi Comics

jeudi 10 octobre 2024

Les BD du troisième trimestre 2024

Comme d'habitude, retour sur les lectures graphiques du trimestre écoulé!

La sage-femme du roi d'Adeline Lafitte (scénario) et Hervé Duphot (dessin) (2023)

L'histoire de Madame du Coudray, une sage-femme parisienne qui a réussi à professionnaliser son métier, et surtout l'enseignement de celui-ci, durant la deuxième moitié du XVIIIe siècle. À cette époque, les chirurgiens – hommes – s'appropriaient de plus en plus ce métier majoritairement féminin et le taux de mortalité des femmes en couches et des bébés était très élevé en province. Un beau combat inspirant, en somme. J'ai beaucoup apprécié que l'autrice n'en fasse pas non plus un modèle de pratiques irréprochables; même si Madame du Coudray exerçait un métier moderne pour son temps, on la voit saigner une patiente parce qu'il ne faut pas que le bébé "se noie dans tout ce sang", ce qui laisse quand même songeur. 👀
Une BD découverte chez Baroona.
Éditeur: Delcourt / Mirages

Girlfriends de Sara Soler, traduit de l'espagnol par Jacques Fuentealba (2021)

Une BD adorable sur la très belle histoire de l'autrice et de sa compagne et la transition de celle-ci vers son identité de femme. Ça fait rêver, un couple qui partage tout et se soutient comme ça. Moi, je ne sais pas trop comment je réagirais si mon compagnon m'annonçait, après des années, qu'il est en fait une femme. On a un bel exemple d'amour véritable, l'amour qui porte sur l'identité de fond de la personne et non sur ses caractéristiques externes. En plus, j'ai appris des tas de trucs sur un sujet que je connais mal. Bon, visiblement, je ne suis pas 100% "déconstruite", comme on dit, mais j'ai adoré!
Éditeur: Sarbacane

Paul Jenkins présente Hellblazer. Volume 1 de Paul Jenkins (scénario) et Sean Philips (dessin), traduit de l'anglais par Philippe Touboul (1995-1996)

Bien bien bien. Deux ans après ma dernière lecture de Hellblazer, j'ai enfin attaqué les volumes réunissant les épisodes scénarisés par Paul Jenkins. Le premier volume, paru chez Urban Comics en novembre 2022, réunit les épisodes 89 à 107. Hélas, j'ai détesté les dessins de Sean Philips et je n'ai rien pigé à la moitié des histoires. J'aime toujours beaucoup le personnage désabusé qui fume clope sur clope, mais, vraiment, je suis arrivée à la fin de la moitié des épisodes en ne sachant pas le moins du monde pourquoi ça se terminait comme ça. Je vais quand même lire le deuxième volume, mais je suis assez frustrée.
Éditeur: Urban Comics

All You Need Is Kill de Hiroshi Sakurazaka (scénario), Ryosuke Takeuchi (storyboard), Yoshitoshi Abe (design des personnages) et Takeshi Obata (dessin), traduit du japonais par Thibaud Desbief (2014)

All You Need Is Kill est à l'origine un "light novel" de Hiroshi Sakurazaka sorti en 2004. Hélas, je n'en savais rien quand je me suis procurée son adaptation en manga, et, de toute façon, ma médiathèque ne l'a pas et il n'est plus édité en France, donc j'aurais commencé par le manga même si j'avais su, haha. Bref, cette version manga est pas mal du tout, même si je ne suis pas très fan du "dessin manga" en général et si j'ai eu du mal à déchiffrer certains dessins de combats. Le premier tome parle de Keiji Kiriya, un jeune soldat pris dans une boucle temporelle en pleine guerre contre les extraterrestres; le deuxième tome parle plutôt de Rita Vrataski, guerrière inégalée dans la lutte contre ces mêmes extraterrestres. La fin est nettement plus cruelle que dans l'adaptation cinématographique américaine avec Tom Cruise et Emily Blunt, Edge of Tomorrow, mais celle-ci est quand même fidèle, à tel point que le fait d'avoir vu le film m'a aidée à comprendre certains dessins, haha.
Éditeur: Kazé Manga

lundi 8 juillet 2024

Les BD du deuxième trimestre 2024

Comme d'habitude, retour sur les lectures graphiques des trois derniers mois.

Métal Hurlant hors-série spécial chats (avril 2024)

Métal Hurlant a sorti un hors-série spécial chats! Métal Hurlant a sorti un hors-série spécial chats! Métal Hurlant a sorti un hors-série spécial chats! Métal Hurlant a sorti un hors-série spécial chats! HAHAHAHAHAHAAHAHAHAHAHA!! Fallait-il encore une preuve que les chats dominent l'univers? Non, mais c'est quand même trop cool d'en avoir une aussi mythique!!! 😂😂😂 (Et oui, le numéro est très bien. Je n'ai pas tout compris à certaines BD, mais dans l'ensemble, c'est très bien.)

Giant de Mikaël (2017)

Un beau diptyque sur les ouvriers irlandais qui ont bâti les gratte-ciels de New York. Les dessins ne sont pas 100% à mon goût, mais ils sont extrêmement soignées et évocateurs. Une réussite découverte chez Baroona.
Éditeur: Dargaud

Transformers. Tome 1: Pleins gaz de Daniel Warren Johnson, traduit de l'anglais par Julien di Giacomo (2023)

Ce volume réunit les six premiers numéros de la série Transformers, publiée aux États-Unis par Image. Hélas, je n'ai pas compris grand-chose aux dessins; j'ai eu le plus grand mal à différencier les Transformers les uns des autres, à part Optimus, et vous conviendrez que c'est un problème quand l'histoire tourne autour de l'affrontement entre deux clans qui se bastonnent. 🙈 À noter toutefois: Image sort plusieurs séries Transformers et GI Joe dans un univers partagé, le "Energon Universe", ce qui rejoint la scène de fin du dernier film Transformers, Rise of the Beasts. Je ne poursuivrai pas en comics, mais je me réjouis de voir un jour cela au cinéma, et j'espère qu'Hasbro en tirera suffisamment d'argent pour que les Transformers nous accompagnent encore longtemps. 😊
Éditeur: Urban

dimanche 7 avril 2024

Les BD du premier trimestre 2024

Comme d'habitude, retour sur les lectures graphiques du trimestre.

Wonder Woman: Historia de Kelly Sue DeConnick (scénario), Phil Jimenez, Gene Ha et Nicola Scott (tous trois au dessin), traduit de l'anglais par Thomas Davier (2022)

J'ai lu ce comics parce que les GG Comics lui ont consacré un épisode très enthousiaste, et grand bien m'en a pris – ou plutôt, quelle claque je me suis prise! Sur un scénario de Kelly Sue DeConnick, trois dessinateurs décrivent, en trois livres, l'origine des Amazones. (Le titre original est d'ailleurs WonderWoman: The Amazons.) Dans le premier livre, dessiné par Phil Jimenez, l'histoire commence avec sept déesses exaspérées par le traitement réservé aux femmes: Hestia, Artémis, Démeter, Hécate, Aphrodite, Athéna et Héra. Défiant Zeux, les six premières façonnent les Amazones, qui se répartissent en six tribus; la septième ne participe pas au projet, mais le soutient de loin. Les dessins de cette partie sont tout simplement ahurissants. La richesse des costumes et des symboles des déesses est FOLLE. Dans le deuxième livre, qui est dessiné par Gene Ha, se forme une septième tribu, composée de femmes mortelles, dont une certaine Hippolyte, la mère de WonderWoman dans l'univers de DC. J'ai beaucoup moins aimé le dessin et j'ai même trouvé certains visages ratés, mais l'histoire se poursuit avec brio. Enfin, le troisième livre, dessiné par Nicola Scott, raconte la guerre entre les dieux (masculins!) et les Amazones une fois l'existence de celles-ci révélée au grand jour (et c'est le cas de le dire, le soleil jouant un rôle important dans cette révélation). Une fin brillante et logique, quoiqu'un peu tragique, et qui ouvre la voie à l'arrivée de la plus célèbre des super-héroïnes.

Même si j'ai parfois galéré à comprendre dans quel ordre lire les bulles (un problème que je rencontre souvent si je lis quelque chose de moins cadré que le franco-belge à la Tintin) et que j'ai moins aimé les dessins de la deuxième partie, je suis sortie de là tout ébourrifée par la maîtrise du scénario, le souffle épique, l'inspiration mythologique, le détail des costumes des déesses et des Amazones et la manière dont les déesses sont clairement non humaines. Un comics d'exception (et ultraféministe par-dessus le marché!), qui méritait effectivement que les GG lui consacrent un épisode dédié!

Éditeur: Urban

Amitié. Tout ce qui nous lie de Heike Faller (texte) et Valerio Vidali (dessin), traduit de l'allemand par Olivier Mannoni (2020)

Un album "dédié à toutes les amitiés", dans laquelle chaque page associe une phrase et un dessin illustrant un moment entre deux amis. C'est très joli, mais personnellement ça m'a totalement déprimée et c'est venu renforcer mon impression tenace que je n'ai jamais vécu une grande et belle amitié. Mais bon, ça prend dix minutes à lire, alors n'hésitez pas si ça vous tente. Notez qu'il est traduit de l'allemand par Olivier Mannoni, qui fait ainsi le grand écart par rapport à Mein Kampf et son travail habituel et illustre à la perfection l'extrême polyvalence du traducteur professionnel. 😅

Éditeur: Sous-sol / Seuil

Le premier chat dans l'espace a mangé de la pizza de Mac Barnett (texte) et Shawn Harris (dessin), traduit de l'anglais par Philippe Touboul (2022)

La lune est en danger! Des rats la grignotent! La seule solution: envoyer sur place un chat. 😼 Ce pitch délirant lance une BD fort sympathique, créative et amusante, dans laquelle ledit chat – qui s'exprime uniquement en disant "miaou" – s'allie à un robot coupe-ongles (😂) et à la reine de la Lune pour tuer le roi des rats, qui habite du côté obscur de la Lune. J'ai bien rigolé et c'était vraiment chouette.

Éditeur: Albin Michel

Poltron Minet. Le protocole Seth de Mayen (scénario) et Madd (dessins et couleurs) (2024)

Suite de La Voie romane, que j'ai lu l'année dernière, ce deuxième tome est tout aussi adorable et joliment dessiné, mais probablement plus dur. En tout cas, je n'ai pas le souvenir qu'il y ait eu des cadavres dans le premier. J'ai trouvé le thème du laboratoire d'expérimentation animale assez éculé, mais je suis ravie qu'on le propose à des enfants – et assez étonnée en même temps, car, bien que les dessins soient mignons, le contenu de certaines cases est AFFREUX. Il y a quelque chose de politique à montrer les humains comme des tortionnaires et je trouve ça bien, d'autant plus que les personnages non humains ne sont pas tous dignes de confiance, ce qui évite une opposition simpliste. J'ai du mal à reconnaître les renards les uns des autres, ce qui m'a empêché de bien suivre l'histoire, mais je trouve que cette série est vraiment pas mal.

Éditeur: Dupuis

Les Dinosaures du Paradis de Mazan (2024)

Une BD aussi épaisse que dense sur une expédition française au Laos, en 2012, destinée à chercher le squelette d'un spinosaure, Ichthyovenator laosensis. Tout débute, à la base, en Charente, département français connu pour ses gisements de dinosaures. En 2010, Mazan, dessinateur, a l'occasion de passer voir un chantier de fouilles, et le voilà embarqué par Ronan Allain (un des plus célèbres paléontologues français, dont j'ai chroniqué un bouquin il y a mille ans) (dans un des billets les plus courts de l'histoire du blog, lol!) à l'autre bout du monde. J'ai adoré, car les dessins sont superbes et qu'on suit toutes les étapes d'une expédition de terrain qui n'a rien d'évident! En revanche, j'ai trouvé l'auteur peu respectueux des Laotiens. Il n'y a rien d'insultant à proprement parler, mais il donne l'impression d'être un boomer qui trouve tout ce qui est différent ridicule...

De cet auteur, j'avais déjà lu, et avec grand plaisir, Mimo, qui parle d'un dinosaure retrouvé en Charente.

Éditeur: Futuropolis

Mimo. Sur la trace des dinos (2011) et Mimo II. Les dinos des antipodes (2016) de Mazan (dessin), Isabelle Dethan (textes narratifs), Ronan Allain et Jean-François Tournepiche (textes pédagogiques)

Évidemment, j'ai, dans la foulée, relu les deux BD sur Mimo, un ornithomimosaure retrouvé en Charente et mis en scène ici dans deux aventures avec Hector, le carchorodontosaure albinos. Les dessins sont mignons tout plein et les deux histoires sont très amusantes. Dans chaque album, la deuxième partie, beaucoup plus dense et sérieuse, présente des informations scientifiques sur les lieux des fouilles et les espèces qui y ont été retrouvées. D'ailleurs, je ne suis pas sûre que le jeune public visé par la partie en BD puisse vraiment s'y retrouver dans la deuxième, mais bon. Notons que Mazan a réutilisé quelques dessins de ces deux BD dans Les Dinosaures du Paradis, et que Les Dinos des Antipodes se passe justement au Laos (ou plutôt dans ce qui deviendrait, un jour, le Laos).

Éditeur: Eidola

mercredi 17 janvier 2024

Les BD du quatrième trimestre 2023

Comme d'habitude, retour sur les lectures graphiques des trois derniers mois.

Un poney à Paris de Claire Braud (2021)

Bien qu'il soit complètement anecdotique si vous avez plus de trois ans, ce joli album sur Richie, un poney qui prend le train pour aller visiter Paris, est une bonne manière de faire découvrir la capitale française à un enfant. Je l'ai lu suite à un échange de commentaires sur le voyage en train et en compagnie d'un âne et il est vrai que l'image du poney qui regarde par la fenêtre du train est irrésistible. 🤣
Éditeur: L'École des Loisirs

Tout savoir en BD sur les dinosaures de Bombom Story (scénario) et Choi Woo-Bin (dessin et couleur), traduit du coréen par Hoyeon Lee (2015; 2023 pour l'édition française)

Deux enfants et un scientifique voyagent dans le temps et se retrouvent à l'époque des premiers dinosaures. Cette bande dessinée retrace toute l'époque des dinosaures – le Mésozoïque – et présente de nombreuses espèces, mais elle est très médiocre. La rédaction française n'est pas soignée et comporte même des fautes (le ton est donné dès la quatrième de couverture: "une soudaine tempête de sable les envoient à l'ère mésozoïque"); le contenu est parfois très bizarre ("Un nombre important de dinosaures étaient carnivores, mais beaucoup d'entre eux ont abandonné ce mode de vie reptilien primitif et sont devenus herbivores" 😂😵); et enfin, les dessins ne sont pas extraordinaires, tandis que les quelques représentations en images de synthèse sont franchement dégueulasses – il y a même un dinosaure qui est privé d'une de ses pattes arrière. Je suppose que l'éditeur français a acheté ce titre parce que les dinosaures se vendent bien, mais je suis étonnée qu'il l'ait publié dans de telles conditions.
Éditeur: Jungle

La Maison Blanche de Hérvé Bourhis (2020)

Cette Histoire illustrée des présidents des USA de George Washington à Donald Trump est passionnante, drôle et bien faite et constitue, avec ses très courts chapitres allant d'une à trois doubles pages par président, une excellente et instructive lecture à placer dans ses toilettes.
Note pour moi-même: il y a eu deux président portant le nom de Roosevelt: Theodore et Franklin D., le deuxième étant le neveu par alliance du premier. Je crois que je les confondais vaguement en un seul homme. 🙈
Éditeur: Casterman

Le petit guide des chats baroudeurs de Juno, traduit du japonais par Studio Mankai (2022; 2023 pour l'édition française)

Un merveilleux petit manga sur des chats qui partent en vacances à droite et à gauche au Japon. Tout est d'une mignonerie indécente et j'ai fondu d'amour sur chaque page. En plus, il y a des pages présentant un mets emblématique par ville du Japon, alors ça donne faim en plus d'être mignon!
Ce manga est traduit du japonais par Studio Mankai, sur qui j'ai trouvé peu d'informations. J'espère que c'est rémunéré en droits d'auteur et pas une combine de type agence de traduction pour faire passer la traduction d'édition en honoraires... 😣
Éditeur: Soleil Manga

Chatons contre dinosaures de Davy Mourier (scénario), Stan Silas (dessin) et Valérie Sierro (couleurs) (2019) et Chatons contre licornes de Davy Mourier (scénario), Stan Silas (dessin) et Magali Paillat (couleurs) (2020)

 

Imaginez ma stupéfaction quand j'ai découvert que Chatons contre dinosaures, que j'ai lue il y a (déjà 😱) quatre ans, avait eu une suite et que mon libraire ne m'avait rien dit. Ensuite, imaginez mon indignation quand il a refusé de me la commander, au prétexte qu'il ne la vendrait jamais une fois que je l'aurais lue. Heureusement, les médiathécaires de mon réseau ont bon goût et avaient acheté les deux tomes (et en plusieurs exemplaires, même!), alors je les ai réservés et j'ai relu le premier pour enchaîner sur le deuxième. C'est très drôle et disjoncté. Il fallait quand même y croire, pour monter un projet avec des chatons ninchats qui aident une petite fille à lutter contre des adultes se transformant en dinosaures puis contre d'adorables poneys licornes, deux dangers qui cachent en réalité un méchant extraterrestre, le tout se passant à Saint-Malo (oui, oui) (c'est ce je continue de trouver le plus fou dans cette BD, ça se passe à Saint-Malo 😂). Et la deuxième intrigue se résout à grand coups de pets, en plus. Dingue. Bon, je ne suis pas sûre qu'on puisse réellement apprécier si on est plus âgé que la protagoniste et si on n'a pas un parti pris radical en faveur des chats, comme moi, mais qui sait. Essayez et vous me direz.
Éditeur: Jungle.

Erreurs de génies. Histoires d'inventeurs qui ont raté pour réussir d'Agnese Innocenti (illustrations) et de Max Temporelli et Barbara Gozzi (textes), traduit de l'anglais par Lise Capitan (2022)

Un petit livre illustré racontant le parcours de plusieurs inventeurs passés par un long processus d'essais et d'erreurs avant d'arriver à leur grand œuvre. Ainsi, Edison aurait fait deux mille essais d'ampoules avant de parvenir à un modèle fiable. Parfois, il s'agit plutôt de bien exploiter un hasard, par exemple pour le four à micro-ondes (dont l'origine remonte à une barre de chocolat ayant fondu à proximité d'un radar) et l'ours en peluche (qui est l'évolution de pelotes à aiguilles en forme d'animal ^^). Moralité: gardons toujours les yeux ouverts et continuons à essayer même si ça ne marche pas.
Éditeur: Hachette Enfants

lundi 9 octobre 2023

Les BD du troisième trimestre 2023

Grosse catastrophe ce trimestre: j'ai lu à peine une bande dessinée! J'y ai à peine pensé et le temps a filé...

Superman Red Son de Mark Millar (scénario) et Dave Johnson et Kilian Plunkett (dessin), traduit de l'anglais par Nicole Duclos et Khaled Tadil (2003)

Regardez bien ce logo... 👀

Suite à une discussion sur l'uchronie, j'ai eu envie de plonger dans ce comics de la série Elsewhere, dans laquelle DC Comics explore des destins alternatifs pour ses super-héros. Dans ce cas, Superman n'atterrit pas aux États-Unis, mais en Ukraine. C'est-à-dire, en 1938, en URSS. Devenu adulte, il décide de mettre ses superpouvoirs au service de son pays. Aux États-Unis, c'est la stupéfaction et la consternation. Avec une super-arme d'un tel calibre, les armements nucléaires ne valent plus rien. Puis Staline meurt, et Superman lui succède à la tête de l'URSS.

Le pitch est alléchant et j'ai apprécié la réflexion sur la responsabilité du chef d'État, ainsi que le fait que Superman soit réellement, sincèrement attaché aux valeurs communistes avec lesquelles il a grandi et prône la non-violence. Il est aussi assez satisfaisant de voir le capitalisme disparaître, vu que tous les pays se rangent rapidement derrière l'URSS, exception faite des États-Unis et d'un pays d'Amérique du Sud que j'ai oublié. Malheureusement, j'ai eu l'impression qu'on a voulu y faire entrer trop de choses de force: Batman terroriste, Wonder Woman alliée, Green Lantern exploité par les États-Unis, Lex Luthor président... Et la fin ne m'a pas plu du tout. [Divulgâcheur: Superman n'est pas un extraterrestre, mais le lointain descendant de Lex Luthor; l'humanité a évolué physiquement et est beaucoup plus puissante que nous; ses parents, face à une catastrophe imminente, décident de le sauver en l'envoyant dans le passé. Je trouve ça tellement naze.]

Petite remarque rigolote: quand je pense à ce comics, je me dis tout à fait sérieusement "Et si Superman avait atterri en URSS?", comme si Superman était un personnage historique ayant atterri aux États-Unis et influençant notre histoire actuelle. 😄

Éditeur: Panini.

mercredi 5 juillet 2023

Les BD du deuxième trimestre 2023

Comme d'habitude, retour sur les lectures graphiques des trois derniers mois.

Béa Wolf de Zach Weinersmith (texte) et Boulet (dessin), traduit de l'anglais par Aude Pasquier (2023)

Les auteurs de cette bande dessinée ont transposé l'histoire du poème Beowulf du Xe siècle dans le monde contemporain, et remplacé les protagonistes par des enfants qui luttent contre un affreux vieux monsieur bien décidé à faire d'eux des adultes. C'est très inventif et les dessins sont très réussis, avec des enfants qui prennent super bien la pose pour montrer combien leur combat est épique. Et je suppose que c'est un régal si on connaît Beowulf. Moi, toutefois, je ne connais pas Beowulf et les histoires d'enfants qui ne veulent pas grandir me tombent des bras; et j'ai été très déstabilisée par l'irrégularité des rimes. Parfois, des lignes rimaient, ou bien il y avait une rime interne en milieu de ligne, et je criais au génie; puis les lignes suivantes n'en avaient pas, alors j'avais l'impression que tout clochait. La postface, qui évoque justement la structure du poème d'origine, m'a donc plus passionnée que la BD en elle-même. 😄 M'enfin, je tire quand même mon chapeau à Aude Pasquier, la consœur qui a assuré la traduction depuis l'anglais et qui nous a sorti un bon rythme et des allitérations aux petits oignons. (Et les rimes qui vont et viennent, c'est apparemment la faute de la VO, pas la sienne, je préfère le préciser.)
Un autre avis: Vert vous en dit beaucoup de bien.
Éditeur: Albin Michel

Pisse-Mémé de Baur Cati (2023)


Une jolie BD sur quatre amies qui ouvrent un bar-librairie-salle de yoga grâce à l'héritage inattendu de deux d'entre elles. Si j'ai trouvé certains éléments un peu naïfs ou convenus (la maman de trois enfants en burn-out est un tel cliché...), j'ai beaucoup aimé cette aventure humaine et sa fin touchante, je me suis reconnue en partie en elles toutes et leur projet m'a vendu du rêve.

Jamais de Bruno Duhamel (2018)

Ayant appris grâce à Baroona que Bruno Duhamel avait sorti une suite à cette sympathique BD, j'ai décidé de la relire pour me rafraîchir la mémoire. Je l'ai trouvée tout aussi réussie cette fois-ci et je vous la recommande de nouveau. C'est frais, c'est touchant, c'est positif, et la vielle dame qui refuse de quitter sa maison posée sur une falaise en voie de disparition a un chat.
Mon avis de l'époque.
Éditeur: Grand Angle

Jamais. Le jour J de Bruno Duhamel (2022)

Et voilà donc la suite des aventures de Madeleine, notre résistante préférée! J'ai retrouvé tous les personnages avec grand plaisir, notamment le brave et obèse Balthazar (la tirade sur les croquettes m'a fait mourir de rire). Le charme est un peu moins présent, mais l'ensemble fonctionne quand même très bien. Bruno Duhamel est décidément une valeur sûre.
Éditeur: Grand Angle

Bons baisers de Limon d'Edo Brenes, traduit de l'anglais par Basile Béguerie (2019)

Un Costaricain rentre à la maison pour trier des photos de famille, ce qui le plonge dans l'histoire de ses grands-parents. Malgré la jolie ambiance désuète, j'ai trouvé l'ensemble assez creux.
Éditeur: Casterman.

jeudi 6 avril 2023

Les BD du premier trimestre 2023

Comme d'habitude, retour sur les bandes dessinées lues au cours du dernier trimestre.

Le droit du sol d’Étienne Davodeau (2021)

Étienne Davodeau raconte ici la marche de 800 km qu’il a effectuée depuis le site préhistorique de Pech Merle jusqu’à Bure, ville désignée pour accueillir un important site de stockage des déchets nucléaires. Le propos est militant: l’auteur est opposé à ce projet et au nucléaire en général, il explique pourquoi et il donne la parole à des experts de différents aspects de la question pour étayer son propos. C’est très intéressant en soi, mais j’aurai tout aussi bien pu lire un article; le fait que le support soit une bande dessinée n’apporte pas grand-chose sur ce point. En revanche, les dessins sont beaux et Davodeau nous dit aussi quelque chose sur la marche en solitaire et les rencontres qu’elle occasionne. Malgré cela, je n’ai pas retrouvé l’enthousiasme et l’humanité que j’avais tant appréciés dans Les Ignorants, qui m’avait donné du courage pour mener ma vie d’une manière plus cohérente avec mes valeurs.
Éditeur: Futuropolis (qui, comme l’auteur, a bien du courage à publier cette BD si ce qu’elle dit sur la répression de l’opposition au projet est vrai…)

Poltron Minet. La voie Romane de Mayen (scénario) et Madd (dessins et couleurs) (2023)

Un premier tome prometteur sur les aventures d’un chaton qui se retrouve tout seul dans la maison de vacances de ses humains, qui sont repartis sans lui parce qu’il était introuvable au moment du départ. Le petit chat va découvrir que la forêt est peuplée d’animaux qui parlent et portent des habits, et il va tout faire pour essayer de retrouver sa famille humaine. Bien que quelques cases ne s’enchaînent pas extraordinairement bien, cette bande dessinée est charmante et ultra mignonne (surtout les hérissons, qui sont les rejetés de la communauté animale et qui fendent le cœur 😭) et j’ai passé un bon moment. J’espère me souvenir de lire la suite quand elle sortira.
Éditeur: Dupuis

La Femme corneille de Camille Royer (dessin et couleurs) et Geoffrey Le Guilcher (2023)

Une bande dessinée génialissime découverte chez le Chien critique (merciiiiiii). Avec Marie-Lan, jeune joueuse de Pokémon Go, on va à la rencontre des corneilles du Jardin des plantes, pour en savoir plus sur leur intelligence impressionnante et leur vie sociale mouvementée. Je n’ai pas aimé le dessin, mais le contenu était un vrai régal. Je vais désormais guetter les corneilles partout où je vais.
Éditeur: Futuropolis

Neko Damari. Nid de chats de Goumoto, traduit du japonais par Yoan Giraud (2018)

Le premier tome de l’énième manga sur les chats, plus précisément sur une fille et ses trois chats. Rien de bien marquant. Il faut que j’arrête de lire les bouquins avec des chats par pur principe. 😂
Éditeur: Ototo

mardi 10 janvier 2023

Les BD du quatrième trimestre 2022

Comme d'habitude, petit point trimestriel sur mes lectures de bandes dessinées.

Dinosaur Philosophy de Dinoandcomics (2022)

Le compte Dinoandcomics, qui partage des strips de dinosaures aux prises avec la vie, a fait son arrivée en version papier. J’aime beaucoup ces dinosaures hypersensibles et débordés par le comportement irrationnel et incompréhensible de leur cerveau et je me suis bien retrouvée dans de nombreuses histoires. Il y a aussi eu un Dinosaur Therapy, que j’aimerais beaucoup lire. Jettez-y un œil si vous ne comprenez pas bien les relations humaines, entre autres choses. 😅
Éditeur VO: HarperCollins

Nous vivons chez nos chats d’Eloisa Scichilone (2019)

Eloisa Scichilone ayant sorti une nouvelle BD, j’ai voulu relire cette histoire de chats, que j’ai beaucoup, beaucoup aimée il y a trois ans. C’est une vraie merveille de douceur et de sourires, avec des chats banalement extraordinaires – extraordinaires à la manière de tous les chats, quoi. Je répète mon avertissement de l’époque à l’attention des âmes sensibles: c’est très, très émouvant. J’ai profité d’une soirée seule pour pleurer tout mon saoul. Il paraît que pleurer est un mécanisme de décharge émotionnelle, alors je vis ça mieux, maintenant.
Éditeur: MARAbulles

Avant de partir de Mi-Jin Jung et Ja-Seon Gu (2019)

Dans la foulée, j’ai aussi relu cette petite pépite, dont je gardais un souvenir déchirant – autant profiter de la décharge émotionnelle jusqu’au bout. Quel crève-cœur. Quel crève-cœur. Merci aux artistes qui parviennent à tirer quelque chose de beau, et en quelque sorte de réconfortant, de ces choses qui sont tout l’inverse.
Éditeur: Sarbacane

La vie d’adulte de Sophie Adriansen (scénario) et Eloisa Scichilone et Mauro Gandini (dessin) (2022)

La nouvelle BD d’Eloisa Scichilone ne m’a pas autant touchée que Nous vivons chez nos chats – et pas seulement parce qu’il n’y a pas "chat" dans le titre, je tiens à le préciser pour les petits facétieux que je vois au fond de la salle, là. 😼 Cette histoire d’une trentenaire, qui, après une opération risquée, lâche sa vie pratiquement du jour au lendemain et se casse à Rome chercher le sens de la vie, m’a semblé relativement convenue. [Divulgâcheur] Oui, bien sûr, elle trouve l’amour et change de métier pour renouer avec sa créativité refoulée, cela va sans dire. [Fin du divulgâcheur.] Restent toutefois les dessins et surtout les couleurs absolument stupéfiantes du couple au dessin. C’est une vraie merveille et cela donne un certain cafard de l’Italie.
Éditeur: First

Daytripper de Fábio Moon et Gabriel Bá (2010)

En dix jours et dix épisodes, ce comics explore les évolutions possibles de la vie d’un Brésilien à différents âges. Que lui arrive-t-il en ce jour où il a 52 ans, que lui arrive-t-il en ce jour où il a 7 ans...? Dix destins on ne peut plus différents, avec toutefois le point commun de la relation au père, à l’amour, à la paternité et à l’écriture. C’est très beau visuellement et j’ai apprécié qu’on me parle du quotidien, avec des intérieurs chaleureux par exemple. Mais je n’ai pas tout saisi au message, et le fait que la transmission familiale y tienne un rôle central m’a quelque peu rebutée. Je suis sortie de là en m’imaginant sur mon lit de mort, seule (parce que je n'ai pas de famille et que je n'aurai pas eu d'enfant), hantée par mes échecs (parce que je n'aurai rien accompli dans ma vie) et mal soignée par-dessus le marché (parce qu'il est très probable que je sois une retraitée non seulement tardive, mais surtout pauvre). L’inverse de l’effet escompté, en somme… 😅
Éditeur VO: Vertigo