jeudi 28 février 2019

La gamelle de février 2019

Comme en janvier, j'ai regardé ce mois-ci pas mal de Disney pour mon travail. D'une manière plus générale, février aura presque exclusivement été consacré aux dessins animés!

Sur petit écran

Aladdin de John Musker et Ron Clements (1992)


Chef d’œuvre. Aladdin est tellement drôle, tellement bien fichu! Quel coup de génie (haha) d'avoir créé un génie pareil! Quel méchant sympa que Jafar!
Je l'ai regardé en français et j'ai chanté. 😍
À noter: quelle évolution entre des princesses telles que Blanche Neige et Aurore et... Jasmine! Bon elle a une petite tenue sexy et sa vie tourne autour du mariage, mais c'est un vrai personnage avec un vrai caractère!

Raiponce de Byron Howard et Nathan Greno (2010)


Raiponce est pour moi une quasi-réussite, c'est-à-dire que je le trouve très, très bien mais qu'il me semble souffrir de deux gros défauts qui l'empêchent de s'élever à la hauteur d'un Aladdin par exemple. Je le trouve super du point de vue de l'histoire et du traitement des gentils. Raiponce est une vraie héroïne, Flynn est très drôle et passe de manière crédible de son rôle de brigand charmeur à celui d'amoureux dévoué, les seconds rôles (le caméléon Pascal, le cheval Maximus et les truands) sont suffisamment développés et très drôles (surtout le cheval 😍).
Mais... la musique ne suit pas! Seule la chanson des truands est un minimum accrocheuse et seule la musique de la danse en ville est vraiment marquante. Les chansons de Raiponce et de la mère Gothel tombent à plat comme des tubes pour pré-ados ultraformatés.
Deuxième point négatif: la méchante, la mère Gothel justement, me semble ratée. Certes, le fait que sa chanson (Mother knows best/N'écoute que moi) soit ratée y est pour quelque chose, mais vraiment je la trouve insipide malgré son côté foufou... C'est dommage, mais Raiponce reste malgré tout un beau moment qui fait assez chaud au cœur!

La Belle et la Bête de Gary Trousdale et  Kirk Wise (1991)


Holàlà encore un chef d’œuvre. Je vous laisse imaginer avec quel immense plaisir j'ai revu ce film. Comme Aladdin, il a tout pour lui: dessins, chansons, histoire, personnages, humour. Belle est une héroïne formidable, Gaston un méchant très intéressant. N'oublions pas qu'il est d'abord méchant parce qu'il veut épouser Belle contre sa volonté! Et qu'il monte une horde de villageois contre une bête inoffensive dans un bel exemple de manipulation des masses!
J'adore Philibert, le cheval de trait, et le fait qu'Angela Lansbury fasse la voix de la théière. 😍

Cendrillon de Clyde Geronimi, Wilfred Jackson et Hamilton Luske (1950)


Je n'aimais pas trop ce dessin animé quand j'étais enfant, mais j'ai beaucoup aimé le redécouvrir! C'est très mignon et très drôle. Pouvons-nous parler de Lucifer, le chat démoniaque et hilarant avec son gros popotin? Il est tellllement drôle qu'il faut voir ce film juste pour lui. Bien sûr, la méchante de l'histoire est Mme Tremaine, la belle-mère, mais Lucifer est plus qu'un simple side-kick: il est beaucoup plus présent qu'elle à l'écran et a une vraie influence sur les évènements.

Sur grand écran

Minuscule 2. Les mandibules du bout du monde de Thomas Szabo et Hélène Giraud (2019)


Il y a quatre ou cinq ans, j'avais beaucoup aimé Minuscule. La vallée des fourmis perdues, un petit bijou de créativité. Cette suite conserve les même visuels et reste très créative, mais présente un certain problème de rythme et d'entrain. Le temps m'a semblé long alors que le film dure à peine 1h32. Peut-être qu'il lui fallait plus d'humour. La fin m'a fichu un cafard (huhu...) considérable. Voir le billet de Marilyne pour un avis très différent.

Dragons 3: le monde caché de Dean DeBlois (2019)


Je n'ai pas trop aimé la conclusion de la saga Dragons, la faute à un méchant que j'ai trouvé insipide et à un Croc-Mou qui m'a semblé peu crédible en roi des dragons — le personnage est très drôle, hein, mais c'est un bébé, je le vois mal diriger quoi que ce soit. En outre, les plans larges et de bataille sont confus: il y a des dragons partout mais on n'en voit aucun, c'est très frustrant. J'ai préféré les passages calmes, avec un ou deux dragons à la fois, qui m'ont permis d'en profiter, notamment quand on découvre le monde caché à l'esthétique superbe. Voir le billet de Vert pour un avis totalement différent.

Alita Battle Angel de Robert Rodriguez (2019)


Un film sympathique et joli, malheureusement trop axé sur un jeune public pour marquer durablement son spectateur. Comme pour Mortal Engines, j'ai adoré l'univers et trouvé l'intrigue amoureuse insupportable (mais j'ai largement préféré Mortal Engines). Mais j'ai plutôt apprécié le personnage d'Alita et j'irai voir la suite s'il y en a une. 😊

Du côté des séries

Star Trek Discovery - saison 2 (2019)
En cours...

Et le reste

Côté magazines, j'ai lu deux Cheval Magazine (celui de février, arrivé plus tard que d'habitude, et celui de mars) et un hors-série d'Esprit Yoga consacré à la nourriture végétarienne. Il y a aussi eu deux petites bandes-dessinées mais j'en reparlerai dans un billet dédié.

Au programme en mars: encore quelques Disney! Rendez-vous dans un mois!

samedi 23 février 2019

Within the Sanctuary of Wings (2017)

Taratata, taratata! Je viens vous parler aujourd'hui du cinquième et dernier tome des Mémoires de Lady Trent de Marie Brennan! \o/


C'était chouette. Je manque vraiment de temps pour rédiger un billet complet mais c'était une belle conclusion, qui explique pour de bon pourquoi Isabella, la naturaliste spécialiste des dragons, est si célèbre (au-delà du scandale lié au fait qu'elle exerce cette profession en étant une femme). Ça en valait la peine et l'auteur ne se moque pas de nous. Après avoir fait le tour du monde en navire, exploré la jungle d'un continent rappelant l'Afrique et découvert des ruines ancestrales au cœur du désert, Isabelle a mis le cap sur une chaîne de montagnes inaccessibles où on aurait repéré de mystérieuses carcasses de dragon. Comme toujours, la politique n'est jamais loin, ce contrefort étant au cœur des tensions entre le Yelang (l'équivalent de la Chine) et le Viduatha (un pays occupé par les Scirlings, l'équivalent des Anglais). Bref, vous avez compris, on lorgne du côté de l'Himalaya, qui chez nous sépare la Chine de l'Inde.

L'humour et le ton très XIXe sont toujours au rendez-vous, pour une balade en haute altitude délicieuse qui m'a vraiment emportée. Je crois que je me répète, mais cette série est un bel exemple de divertissement de qualité, la preuve qu'on peut faire léger sans du tout faire décérébré. Mon seul bémol concerne deux coïncidences un peu trop heureuses sur la fin, du genre "un tel se trouve juste là où il faut quand il faut", mais rien de bien grave. C'est amusant, c'est passionnant, ça se lit tout seul, il y a des dragons, les personnages principaux sont des chercheurs raisonnables et éclairés, je trouve ça formidable. Je suis très contente. Et j'ai bien fait de lire le cinquième tome assez vite après le quatrième, ça m'a permis de ne pas passer les premiers chapitres à essayer de me souvenir de qui est qui (malheureusement, j'oublie tout à une vitesse vertigineuse).

En deux mots: si cette série vous tente, n'hésitez pas!

Vous pouvez retrouver mes billets sur cette série en suivant le lien "Marie Brennan" ci-dessous. 🐉

lundi 18 février 2019

Bons baisers où tu sais (1992)

La série des San-Antonio fait partie de ces mastodontes français un peu mystérieux dont j'ai entendu le nom à maintes reprises mais dont je ne sais absolument rien. Quand une amie a fait du vide dans sa bibliothèque, j'ai donc sauté sur l'occasion de découvrir ce célèbre commissaire. On m'avait prévenue qu'il s'agissait de livres très populaires, mais ce baptême du feu n'a pas manqué de piquant! 😂

En vrai, ce livre est violet...
Je ne sais pas pourquoi mon téléphone le voit bleu...

L'intrigue de ce tome, le cent-trentième de la série (une série avec 175 tomes, ça laisse songeur 😱), tourne autour d'un attentat à la bombe perpétré dans les locaux même de la police parisienne. San-Antonio et Bérurier (un personnage récurrent, à ce que j'en vois sur Wikipédia) mènent l'enquête, puis Bérurier est enlevé et San-A mène l'enquête seul, tant pour éviter un nouvel attentat que pour retrouver son coéquipier.

En réalité, l'intrigue policière est plutôt secondaire et sert surtout de prétexte pour 1/ coucher avec toutes les femmes qui passent et 2/ employer une langue ultra-populaire d'une inventivité formidable. Et c'est ce dernier point qui rend cette lecture si amusante. Pour tout vous dire, je n'ai pas du tout compris tout ce que racontait San-A, mais c'était drôle et ça passait tout seul. Mon copain m'a dit que c'était du roman de gare, ce qui n'est pas faux, dans le sens que ça se lit très facilement, sans qu'il ne soit nécessaire de faire preuve d'une concentration maximale; mais c'est aussi très malin et créatif dans l'usage des jeux de mots et des sons de la langue française. Par exemple, San-Antonio écrit à un moment donné "Metz encore" au lieu de "mais encore". Et chaque paragraphe est truffé de ce genre de choses.

Quant au fait que San-A et confrères couchent avec tout ce qui bouge, eh bien, c'est d'un sexisme primaire absolument affligeant mais c'est tout aussi drôle que la manière dont ils décrivent leurs activités sexuelles: "Je déponne son blouson de cuir, ensuite le chemisier brun qui est dessous. Pas de soutien-loloches. Inutile. C'est du produit plus ferme que le surgelé." 😂

En bref, une découverte très amusante qui sort de l'ordinaire. Je relirai San-A si un de ses livres croise mon chemin. ^^

mercredi 13 février 2019

Une page d'amour (1879)

Tigger Lilly et moi poursuivons notre bonhomme de chemin en compagnie de la célèbre famille de malades mentaux d'Émile Zola, les Rougon-Macquart. En ce début d'année, nous avons découvert Paris avec un nouveau point de vue: après avoir plongé dans la vie de la classe ouvrière et travailleuse avec L'Assommoir, Zola passe dans un coquet salon bourgeois en banlieue, à Passy. Un endroit d'où l'on voit toute la ville...


L'intrigue
Hélène Grandjean, fille d'Ursula Macquart et de Mouret (et donc sœur de Silvère, inoubliable personnage de La Fortune des Rougon, et de François, protagoniste de La Conquête de Plassans), est montée à Paris avec son mari Grandjean. Depuis la mort de celui-ci, elle se consacre presque exclusivement aux soins de sa fille Jeanne, dont la santé est très fragile. Puis elle fait connaissance avec ses voisins, Juliette et Henri Deberle. S'ensuivra (je ne divulgâche rien ^^) une page d'amour qui bouleversera ses habitudes bien huilées.

Une page étonnante dans une saga qui est tout sauf figée
Ce roman porte très bien son nom. Il n'a rien à voir avec ceux qui le précèdent et le suivent. C'est un petit huis-clos. On n'y parcourt que quelques rues et on n'y découvre que deux intérieurs. Il ne contient pas de critique sociale liée à la pauvreté ou à l'exploitation, principal héritage de Zola. C'est une histoire d'amour courte et intense, qui bouleverse des personnages pourtant plutôt stables. Car Hélène est un exemple de bonne santé d'esprit dans notre famille dysfonctionnelle préférée: elle ne s'emporte pas, n'est pas dominée par ses émotions, ne tombe pas dans le mysticisme, ne concentre pas tous ses efforts sur une manie... Sa vie tourne autour de sa fille, certes, mais avec une certaine retenue. Autant dire qu'après L'Assommoir, c'est extrêmement calme...

Jeanne, petite fille tragique et cruelle
Le personnage le plus "typé" de ce roman est Jeanne, petite fille de douze ans à la santé extrêmement fragile. Jeanne a quelque chose d'innocent, mais elle est aussi une petite chose tyrannique  à la cruauté incroyable. J'avais eu fortement envie de l'étrangler lors de ma première lecture et ça n'a pas manqué, cette fois-ci non plus. Elle observe le monde autour d'elle et réagit démesurément si les choses ne se passent pas comme elle le veut, à savoir si son désir de possession est contrarié, même de peu. En parallèle, elle s'éveille au monde des adultes en devinant qu'il existe des choses qu'on ne dit pas aux enfants (l'amour, le sexe) et ne voit pas tout ça d'un très bon œil. 

Deux parallèles avec La Conquête de Plassans et La Faute de l'abbé Mouret
Deux éléments m'ont rappelé ces romans. D'une part, Hélène et Henri passent une nuit ensemble dans un état vestimentaire peu convenant (Hélène a son peignoir qui glisse, Henri a remonté ses manches, quelque chose de ce genre), mais n'en ont pas conscience tant qu'ils sont concentrés sur leur tâche, soigner Jeanne. Ce n'est qu'une fois le danger passé qu'ils se rendent compte, en se regardant, de leur état et qu'ils ressentent de la gêne. Il y a la même chose dans La Faute de l'abbé Mouret, quand Albine et Serge ressentent de la honte face à leur corps après l'acte sexuel, mais pas tant qu'ils vivent leur amour innocemment. (Et oui, il y a la même chose dans la Bible: Adam et Ève n'ont pas honte d'être nus tant qu'ils ne savent pas qu'ils sont nus.)
D'autre part, Une page d'amour contient une crise de ferveur religieuse qui cache en réalité un amour bien humain: en mai, quand la bonne société s'installe à l'église pour fêter le mois de Marie, Hélène participe aux rituels pour avoir un temps de réflexion tranquille et penser à l'homme qu'elle aime. Ça rappelle la crise mystique de Marthe dans La Conquête de Plassans (elle se passionne pour la prière parce qu'elle est amoureuse du prêtre) et la dévotion de Serge pour Marie dans La Faute de l'abbé Mouret (Serge n'aime pas réellement Marie, la mère de Jésus, mais l'idée même de la féminité).

La vertu de façade de la bourgeoisie
On le sait, Zola aime bien remuer la vase. Dans Une page d'amour, il s'attaque à l'apparence vertueuse de la bourgeoisie au moyen du ménage Deberle. Juliette tient un salon très "comme il faut", mais quand on se penche un peu plus près sur la chose, il s'avère que ses invités ne sont pas en odeur de sainteté: l'adultère, connu de tous, est toléré avec un sourire fin. Zola ne va pas aussi loin que dans La Curée ou (si mon souvenir est bon) Pot-Bouille, mais il montre néanmoins comment sont les choses, à l'image du logement miteux, mais recouvert d'un "vernis" de décoration, que loue Malignon, un personnage assez minable, en vue de retrouver sa maîtresse. Tout cela est en outre lié à l'ennui de cette classe riche et oisive, comme dans La Curée.

À l'horizon, Paris
Une page d'amour est divisé en cinq parties de cinq chapitres chacune, qui se terminent systématiquement par une description de Paris correspondant à l'état d'esprit d'Hélène ou de Jeanne. Ainsi, la capitale est extrêmement présente dans le roman, alors même que les personnages n'y vont jamais! À retenir: l'éclairage au gaz qui s'allume à la tombée de la nuit, une scène superbe. 💖

J'ai beaucoup apprécié cette lecture, bien que cela ne se ressente pas forcément pas énormément dans cette chronique du fait que j'ai laissé passer bien trop de temps entre ma lecture et la rédaction de ce billet. Certes, Une page d'amour n'est pas le plus grand des Zola, mais c'est néanmoins une bien belle page...

Allez donc voir si cette page y est!
L'avis de Karine
L'avis de Tigger Lilly

vendredi 8 février 2019

The Sea Change (2013)

Chronique express!


The Sea Change de Joanna Rossiter raconte l'histoire de Violet et Alice, une mère et sa fille séparées par des milliers de kilomètres et des années d'incompréhensions et de tension. Violet ne s'est jamais remise de son départ forcé d'Imber, un village anglais réquisitionné par l'armée pendant la Seconde Guerre mondiale, et Alice ne semble pas s'être remise de l'absence de son père – mais les raisons exactes de leur relation tendue ne m'ont pas semblé très claires. Au début des années soixante-dix, Alice survit à un tsunami en Inde et recherche désespérément son mari disparu. Les chapitres sur elle, moins nombreux et plus courts, racontent cette recherche, son ressenti et quelques bribes de son passé. Violet, de son côté, se remémore son adolescence à Imber, la mort de son père, l'exil forcé, ses relations difficiles avec sa sœur et son amour pour un garçon insaisissable, Pete.

Tout cela ne m'a pas tellement intéressée, dans le sens que j'accroche difficilement les histoires de familles torturées dont les membres semblent déterminés à faire leur propre malheur, chacun dans leur coin, en soufffrant en silence parce que leur souffffrance est terrible. La sœur de Violet, par exemple, semble se considérer comme une victime de décisions qu'elle a elle-même prises; sa tirade de fin sur son ressenti m'a laissée bouche bée. En outre, je n'ai pas tellement aimé le style très imagé (la vague du tsunami ressemble à un tapis en train de se dérouler, la blessure du père de Violet ressemble à une fleur), qui m'a d'abord déstabilisée, puis séduite, puis fatiguée (oui, tout ça). Bref, ce n'était pas trop mon genre, à l'image de la couverture, d'ailleurs. Mais je pense qu'il plaira aux amateurs de littérature contemporaine et de secrets de famille!

(Copine T., je suis désolée!! 😕 Et merci quand même de me l'avoir donné! 😍)

dimanche 3 février 2019

La gamelle de janvier 2019

2019 aura commencé sous la signe de la contrariété. Il n'y a rien de bien grave, mais de multiples sources de stress sur les plans personnel et professionnel me font parfois désespérer. Et en plus, je ne suis, encore une fois, pratiquement pas allée au cinéma! 😱 Heureusement, mon boulot m'oblige en ce moment à regarder des Disney, ce qui n'est franchement pas désagréable... 😊

Sur petit écran

La petite sirène de John Musker et Ron Clements (1989)


Je n'avais pas revu ce dessin animé depuis l'enfance, ce qui comporte toujours le risque d'avoir une mauvaise surprise. Mais La petite sirène passe très bien à l'âge adulte. Ce n'est certes pas un chef d’œuvre tel que Le roi lion ou un film tant pour adultes que pour enfants comme Vice et versa, mais c'est très bien ficelé et dessiné, avec pas mal d'humour (notamment grâce aux mimiques de Sébastien) et une très jolie musique. J'ai juste quelques réserves sur la version française de "Sous l'océan", je ne comprenais rien aux paroles (pour info, j'avais la cassette en italien quand j'étais enfant). (Pour ceux qui s'étonneraient que j'aie regardé le film en VF: j'aurais préféré la VO, mais je m'y suis prise trop tard, je n'avais plus le temps de regarder le film tranquille, donc j'ai dû passer à la VF utiliser les dialogues français dans une traduction.)
Ce qui m'intéressait le plus, c'était Ursula, la sorcière des mers: c'est une méchante vraiment intéressante et hors du commun qui aurait mérité plus de place... Mais le film dure moins d'une heure et demi et ne peut pas trop accorder énormément de temps aux différentes parties. De ce point de vue, je trouve d'ailleurs que Disney touche à l'exploit en posant parfaitement ses personnages en deux temps, trois mouvements, avec des scènes de présentation qui disent tout de leur caractère sans absolument être forcées. Dans le cas d'Ariel et d'Ursula, les chansons jouent bien sûr un rôle important, mais c'est aussi le cas pour Polochon, Sébastien, Triton et Éric (et même son chien Max, le gros poilu).

La belle au bois dormant de Clyde Geronimi (1959)


Dans le cas de ce film que j'avais revu il a quelques années, je m'intéressais surtout à Maléfique, personnage que j'adore. Dans l'ensemble, le film passe bien, avec une belle unité musicale et, comme dans La petite sirène, une efficacité remarquable dans la présentation des personnages et le développement de l'intrigue dans un temps court (à peine 1h12). Il a aussi un petit côté désuet très mignon, dans le sens que les années cinquante pointent sous le côté moyenâgeux. Et Maléfique? Elle est d'une classe remarquable et peut-être mieux exploitée qu'Ursula, mais elle aussi méritait plus de place...
Le petit truc en plus que vous devez absolument savoir: j'adore Samson, le cheval qui marche à la carotte. 😂

Blanche Neige et les sept nains de David Hand (1937)


Si La petite sirène et La belle au bois dormant sont des souvenirs d'enfance assez tardifs, dans le sens que j'ai dû les regarder jusqu'à mes dix-onze ans, Blanche Neige est par contre beaucoup plus éloigné dans mon souvenir, comme si j'avais arrêté de le regarder dès six ou sept ans. Je ne l'avais jamais revu depuis et je le découvrais pour la première fois en VO. Pour votre info, la voix originale de Blanche Neige est très surprenante: on dirait une vieille dame toute frêle! 😃
Le dessin animé a bien vieilli et fait preuve de beaucoup de mignonnerie (les animaux du bois sont irrésistibles 😍😍), d'imagination dans les petits détails et d'humour. Bon, c'est aussi culcul que le veut sa réputation, mais ça passe tout seul. Je continue de rêver d'avoir un laboratoire secret comme celui de la méchante reine...

Sur grand écran

Mortal Engines de Christian Rivers (2018)


Gros coup de cœur. J'ai adoré l'univers de ce film, des cités nomades montées sur chenilles dans une terre encore dévastée par une sorte d'holocauste nucléaire (mais pas tout à fait nucléaire puisqu'on nous parle d'armes quantiques). Une jeune femme essaye de tuer un scientifique haut placé de Londres, ville qui survit en capturant d'autres villes plus petites. Je dois dire que le film a un côté un peu trop propret/film pour ado, des maladresses et une histoire d'amour sensiblement imbuvable, et que le copain avec qui je l'ai vu n'a pas du tout fait preuve du même enthousiasme que moi, mais j'ai frétillé de bonheur du début à la fin. J'ai adhéré corps et âme et aimé tous les personnages, sauf peut-être celui d'Hugo Weaving qui n'est pas à son meilleur ici. C'est le genre d'aventure dont je rêvais quand j'étais jeune et que j'aimerais encore écrire maintenant. Je suis rentrée chez moi absolument déterminée à reprendre l'écriture. Bien sûr, c'était passé dix minutes après, mais vous voyez. Le genre de film qui vous fait vivre.

Aquaman de James Wan (2018)


Personne ne sera surpris que j'aie adoré, hein? Il y avait des hippocampes de combat!! Des hippocampes de combat, vous entendez? Les dragons peuvent aller se rhabiller!! Et des requins de combat et des mosasaures!! À la fin, il y a même un kaiju tout droit sorti de Pacific Rim! Au début on voit un bouquin de Lovecraft! Il y a de l'humour! Jason Momoa est trop canon! (Oui, c'est un argument de poids!!) Les mers comptent quatre royaumes aux peuples très différents, dont deux espèces d'hommes-poissons très intéressants! (Trop peu traités, malheureusement.) D'une manière plus générale, j'adore le lien avec la mythologie grecque, comme dans WonderWoman...
Concernant Méra: le personnage est vraiment bien, mais pourquoi, pourquoi lui avoir collé un décolleté pareil? 😓

Du côté des séries

Après des mois d'abandon, cette catégorie reprend enfin du service! 💪😀

The ABC Murders d'Alex Gabassi (2018)


Je n'ai pas lu le livre d'Agatha Christie dont est tirée cette mini-série en trois épisodes et je crois comprendre que l'intrigue est très éloignée de celle du roman (ce qui ne m'étonne pas au vu de la noirceur de la chose; Agatha Christie est lucide quant au mal mais jamais glauque), mais c'est une réussite. John Malkovich campe un Poirot crépusculaire et dédaigné par le public et Scotland Yard dans une Angleterre marquée par la xénophobie. Quand un cadavre apparaît, accompagné d'un guide "ABC" des gares d'Angleterre, il a bien du mal à faire entendre sa voix. La série est lente et noire, parfois un peu inquiétante, et tient en haleine. Notons que Rupert Grint, qui joue un officier de police, fait bien son travail mais manque de charisme à côté de Malkovich.

Star Trek: Short Treks (2018)
Ces quatre mini-épisodes de Star Trek venaient occuper les fans entre la saison 1 et la saison 2 de Discovery, tout en creusant quelques personnages de la saison 1 et en ouvrant des perspectives intéressantes et intrigantes sur la saison 2. Tilly, Saru et Mud prendront sûrement du relief (youpi pour Tilly et Saru!), mais il faudra sûrement s'attendre à voir aussi un certain minerai et une certaine reine et à visiter deux planètes en particulier. Je me demande aussi si on découvrira pourquoi l'équipage du Discovery abandonnerait son vaisseau.
La qualité des épisodes est inégale. Le premier, par exemple, ne réussit pas tout à fait son coup. Mais le deuxième, le plus éloigné de la série Discovery, est superbe et m'a tiré une larmouille. Notons que j'ai été ravie d'avoir vu le film Drôle de frimousse au cinéma il y a quelques années. 😉 Je vous renvoie vers les billets très complets de Lorhkan pour en savoir plus (ici et ici).

Star Trek: Discovery. Saison 2 (2019)
Et voilà, c'est parti pour la saison 2 de Discovery! Je vous en reparlerai quand elle sera finie mais je trouve ce début très intéressant. 😊

Et le reste

J'ai lu une bande dessinée ce mois-ci, mais j'en reparlerai dans un billet spécial BD tous les deux ou trois mois. Sinon, j'ai lu un vieux hors-série de Science & Vie sur le cosmos (ou plus précisément sur l'exploration de l'espace). Et pas de Cheval Magazine... Il est arrivé dans ma boîte aux lettres le 30 janvier, je n'ai pas eu le temps de le lire!

Merci d'avoir lu ce gros pavé et au mois prochain pour la suite de mes revisionnages Disney. Au programme en février, Aladdin, La Belle et la Bête, Mulan et Raiponce. 😍