dimanche 29 décembre 2013

Merci et bon voyage, Deumiltrèz

J'avais prévu de faire un bilan détaillé et enthousiaste de cette année 2013, mais, ma profession libérale étant désormais florissante et ma vie parfaitement bien remplie, ce sera pour une autre fois! (Ou pour moi-même uniquement!) Je rentre quelques jours dans mon pays natal et le blog prend donc un peu de vacances. On revient en scène bientôt, avec, je l'espère, un rythme de lecture plus rapide que ces derniers temps et des billets plus réguliers.

Bonnes fêtes de fin d'année à vous tous, lecteurs adorés, et que 2014 soit pour vous une année qui dé-chi-re!! :)

mardi 24 décembre 2013

Top Ten Tuesday (31)

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire de la blogosphère littéraire. Initialement créé par The Broke and the Bookish, il a été repris en français par Iani.


Le thème de cette semaine:
Les 10 meilleurs auteurs découverts en 2013

1/ Félicité Herzog avec Un héros
2/ John Grisham avec Ford County Stories
3/ Arthur C. Clarke avec 2001, 2010, 2061 et 3001
6/ J.-H. Rosny Aîné avec La Guerre du feu
7/ George Orwell avec 1984
8/ Joël Dicker avec La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert

De très belles découvertes en polar qui tient bien en haleine et surtout en science-fiction, un genre qui a su se faire sa place dans mon petit monde. Félicité Herzog est la seule auteure de littérature "mainstream" que je suivrai avec attention si elle publie un jour un deuxième roman. 

Alors que l'heure du bilan annuel approche, c'est plutôt encourageant de voir que l'on peut encore faire de si belles rencontres malgré un rythme de lecture horriblement ralenti... Même si c'est pour des raisons positives, lire me manque terriblement depuis un peu plus d'un an... Passer de bons moments de lecture me semble donc plus important que jamais!

samedi 21 décembre 2013

UGC Culte: Sept ans de réflexion (1955)

Un mot rapide sur le premier film UGC Culte que je suis allée voir depuis longtemps: Sept ans de réflexion (The Seven Year Itch) de Billy Wilder avec Marilyn Monroe et Tom Ewell. Cette comédie des années cinquante met en scène un homme marié un peu bizarre, qui parle tout seul tout au long du film, et qui se retrouve seul dans son appartement new-yorkais après que sa femme et son fils soient partis en vacances au frais (dans le Maine, je crois). Et voilà que débarque une nouvelle voisine très très canon!


Vous l'aurez compris: la nouvelle voisine, c'est Marilyn. Et ce personnage quelque peu décérébré, mais aussi touchant dans sa naïveté et son innocente, est vraiment incroyablement canon! Notre homme succombera-t-il à ses charmes?

Comme Certains l'aiment chaud, j'ai trouvé ce film étonnamment moderne et original, loin de la vision que je me fais d'un cinéma des années cinquante extrêmement convenu et politiquement correct. C'est un humour qui n'a pas du tout vieilli et, même si l'on ne pleure pas de rire, c'est vraiment TRÈS amusant et on y trouve déjà des thématiques tout à fait actuelles. J'ai quelque peu loupé la dynamique de fin du fait que je me suis endormie comme une loque au cinéma (j'ai TROP de travail en ce moment), mais je vous le recommande chaudement. Et si l'intrigue ne vous tente pas, je dirais qu'il faut le voir de toute manière car c'est de ce film que vient (à peu près) la mythique image de Marilyn Monroe en robe blanche sur une bouche de métro...


Je suis vraiment ravie de cette initiative de l'UGC. La semaine prochaine, normalement, je découvre (enfin!!!) Chantons sous la pluie...

jeudi 12 décembre 2013

La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert (2012)

Livre que je voulais lire depuis un certain temps, La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert de Joël Dicker a débarqué dans ma vie pour me consoler de la fin de mon emploi salarié chez mon merveilleux employeur suédois. Et c'est une réussite! J'ai vraiment pris mon pied sur cette lecture passionnante et assez volumineuse. S'il est vrai, comme cela lui a été reproché, que la plume de Joël Dicker n'est pas exceptionnelle (et je dois dire que j'ai trouvé certains échanges épistolaires – pourtant indispensables à l'intrigue – terriblement mièvres et que j'ai tilté sur un certain vouvoiement qui m'a vraiment perturbée), ce jeune auteur est quand même capable d'écrire clairement et d'adopter un style simple et efficace. Et il nous embarque immédiatement dans cette histoire prenante et pleine de rebondissements.



Marcus Goldman, jeune écrivain prodige en manque d'inspiration, décide d'enquêter sur une sordide affaire de meurtre afin de disculper son mentor Harry Quebert, autre écrivain célèbre, accusé d'avoir enlevé et tué une jeune fille de 15 ans, avec laquelle il entretenait une relation  en 1975, alors que lui-même en avait 34. Entre 2008 et 1975, entre le livre que Marcus veut écrire et celui que Harry a écrit à l'époque, entre les souvenirs des habitants de la petite ville tranquille où se déroulent les faits et les coupures de journaux, c'est toute une intrigue riche et complexe qui se met en place. Et le lecteur a intérêt à se concentrer pour se souvenir des détails et tenir en main tous les fils de l'intrigue s'il veut arriver à la solution...

C'est cette sensation de creusage de méninges (que j'aime tant dans les policiers) qui m'a le plus passionnée ici, de concert avec l'utilisation fort intéressante des allers et venues dans le temps.

Accompagné de réflexions (parfois réussies et parfois convenues et culcul, il faut le dire) sur le métier d'écrivain, ce livre titille aussi la passion de la lecture et de l'écriture. Le petit épilogue m'a d'ailleurs beaucoup émue, car j'ai toujours cette même sensation lorsque je referme un livre que j'ai aimé...

En bref, si vous pouvez survoler quelques faiblesses stylistiques et avez envie de plonger la tête la première dans une belle et sordide histoire qui va vous prouver, une fois de plus, que les villes les plus tranquilles sont aussi les plus pourries, ce livre est fait pour vous.... ♥

Allez donc voir ailleurs si ce livre y est!
Interview de l'auteur à la Foire du livre de Bruxelles dans Livrés à domicile, à la 33ème minute

Joël Dicker, La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert
Éditions de Fallois / L'Âge d'Homme, 22€, 670 pages

mardi 10 décembre 2013

Top Ten Tuesday (30)

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire de la blogosphère littéraire. Initialement créé par The Broke and the Bookish, il a été repris en français par Iani.

Le thème de cette semaine:
Les 10 livres à lire cet hiver

Presque trois mois après mon dernier TTT, force est de constater que ma PAL pour cet hiver contiendra avant tout trois livres de ma PAL pour cet automne.

1/ Scottish Ghost Stories, recueil des éditions Wordsworth.

2/ Contes fantastiques, recueil de Maupassant.

3/ La Cousine Bette de Balzac.

S'y ajoutent des livres récoltés au bureau ou au coin "récup" de ma médiathèque adorée.

4/ Germinie Lacerteux de Edmond et Jules de Goncourt. Un livre qui a beaucoup influencé l'oeuvre de Zola.

5/ Histoires des dinosaures de Ronan Allain.

6/ Les dinosaures de Eric Buffetaut. Un Que sais-je longtemps désiré et attendu.

7/ La Princesse des glaces de Camilla Läckberg. Pour découvrir cette auteure suédoise très connue.

8/ Bella y oscura de Rosa Montero.

9/ Un tranvia en PS de Unai Elorriaga.

Ce qui donne ça... Un petit tas auquel il faudra essayer d'ajouter des lectures en anglais dont je manque cruellement...


dimanche 8 décembre 2013

La Planète des singes (2001)

Voilà enfin la célèbre Planète des singes de Tim Burton, celle qui a fait couler tant d'encre et qui m'avait moi-même laissée quelque peu perplexe au cinéma... Il y a en effet beaucoup à dire!

Maintenant que je connais les films précédents, celui-ci est beaucoup mieux passé. Il fait preuve d'une certaine continuité avec ses prédécesseurs et propose des clins d’œil que j'ai appréciés. Charlton Helston qui répète sa phrase culte, mais sous les traits d'un singe, c'est assez délicieux. Les ruines du vaisseau spatial, avec les cages en fer toutes déformées, rappellent la New York souterraine ravagée par les bombes nucléaires de Le Secret de la planète des singes. Le secret des origines est dissimulé dans la Zone interdite... Et on retrouve les trois grandes espèces de singe et la présence d'un dogme incontestable (bien que les orang-outans soient très discrets et que les catégories sociales – religieux, militaires et savants – ne soient pas réparties par espèces comme avant).

Le seul élément des vieux films que j'aurais aimé voir disparaître, c'est la présence d'une jeune femme fort peu vêtue... Mais au moins, cette fois-ci, elle sait parler... J'imagine qu'il y a eu du progrès entre 1970 et l'an 2000...

Ce film présente aussi des plus. Franchement. L'aspect visuel est beaucoup plus exploité, et ce dès le générique que l'Homme et moi avons trouvé assez canon.


Par exemple, les singes portent des armures tellement travaillées qu'elles pourraient pratiquement être utilisées pour Le Seigneur des Anneaux. Leurs visages sont beaucoup plus intéressants et expressifs qu'auparavant. Et, surtout, ils tiennent nettement plus du singe: ce ne sont pas juste des acteurs affublés d'un costume et imitant vaguement une démarche simiesque. Ils marchent à quatre pattes et grimpent aux arbres. Ils se reniflent lorsqu'ils se rencontrent. Ils ne se tiennent pas bien droits. Et cette forme de réalisme est vraiment appréciable.


En fait, le seul vrai défaut que j'ai trouvé à ce film est la faiblesse des dialogues. Ira, le personnage d'Helena Bonham-Carter, est la seule à émettre des phrases complexes et sensées. Pour les autres, et notamment les deux personnages humains principaux, on ne vole vraiment pas très haut: ils nous sortent des répliques de film d'action toutes bêtes.


D'un point de vue plus personnel, j'ai été déçue par la prestation de Michael Clarke Duncan, qui joue le général gorille Attar, et j'ai trouvé dommage que le film ne trouve pas un grand sujet d'actualité à exploiter en fond, comme les vieux exploitaient la peur du nucléaire. Tout au début, les modifications génétiques apportées aux singes du vaisseau Oberon sont bien citées, mais elles ne servent qu'à justifier ce qu'il arrivera plus tard à ces singes et ne sont pas du tout là pour faire réfléchir le spectateur. En fait, on a vraiment affaire à un film d'action plutôt qu'à un véritable film de science-fiction.

Mais ces petits bémols n'ont pas fait de ce film un mauvais moment, d'autant plus que, outre les aspects positifs que j'ai déjà abordés plus haut, j'ai eu de vraies bonnes surprises grâce aux acteurs jouant les singes. Notamment grâce à Helena Bonham Carter, qui joue vraiment très bien et donne vie à une singe remarquable.


Une fois compris qui était Paul Giamatti, j'ai aussi beaucoup aimé son personnage de marchand avide et dégonflé... et finalement très drôle. En outre, le méchant de la situation, Thade, est un très bon méchant. Il m'a assez fait flipper. Son visage à mi-chemin entre la bestialité et l'humanité véhicule toute sa haine et son mépris. Il m'a fait penser à Scar... Et enfin, la courte apparition de Charlton Helston est vraiment très bonne, d'autant plus que son visage est très travaillé et un des meilleurs du film.



Un mot sur la fin. Cette fois-ci, vu que je me souvenais que je n'avais rien compris aux cinq dernières minutes du film au cinéma, j'ai guetté les indices permettant de comprendre où et quand se passe l'action. Et j'ai compris. Du coup, la fin m'est de nouveau tombée dessus comme... je ne sais pas... un gros coup de massue sur la tête. J'y ai d'abord reconnu un clin d'oeil au livre et j'ai exulté; puis, quand le personnage de Mark Whalberg se rapproche de la statue, je n'ai plus rien compris. Heureusement, l'Homme a proposé une solution qui est très certainement celle que Burton avait en tête, et soudain tout avait un sens et permettait même de faire une suite. On voit qui de nous deux réfléchit à des scénarios. ;)


[Spoiler] Du coup, toute l'intrigue du film se passant sur une autre planète qui n'est pas du tout la Terre (et qui a deux lunes, au cas où on se poserait la question), je ne m'explique pas comment il peut y avoir des chevaux sur cette planète. Passe encore que son atmosphère soit respirable et qu'il y ait de l'eau et de la végétation (de toute façon, le film aurait été impossible sans ça). Mais qu'il y ait des chevaux, c'est vraiment peu probable. Et il me semble tout aussi peu probable qu'il y en ait eu à bord de l'Oberon et qu'ils se soient donc crashés avec les hommes et les singes qui allaient coloniser la planète...

Voili voilou. Au final, outre le fait que voir Mark Walhberg m'a donné encore plus envie de me ruer au cinéma voir Transformers 4 l'année prochaine, je suis très contente d'avoir revu ce film, qui apporte vraiment un plus à l'aspect visuel de la saga et qui dispose de très bons éléments. J'ai trouvé cependant dommage qu'il ne fasse pas plus réfléchir et relève plutôt du film d'action exploitant le voyage dans le temps, un peu comme le Star Trek d'il y a quatre ans, en laissant de côté ce qui est censé faire de la SF un genre intelligent. Mais au fond, Tim Burton a bien le droit de raconter des histoires à ses spectateurs sans les obliger à se creuser les méninges, et c'est du divertissement parfaitement valable!

vendredi 6 décembre 2013

Trembler te va si bien (2010)

"Les gens qui n'ont qu'une hâte, celle de vous contredire alors même que vous leur avez servi sur un plateau la réplique qu'ils attendaient, je déteste. Ah, et puis ceux qui disent project au lieu de "projet" aussi."
Risa Wataya
Trembler te va si bien

Une lecture peu réussie pour moi... Mais ce passage m'a bien fait rire!

mercredi 4 décembre 2013

Get Your Heart On – The Second Coming! (2013)

...Et contrairement à ce que les récents billets de ce blog peuvent laisser penser, je ne passe pas exclusivement mon temps à louper des rencontres ou oublier de la bonne musique... Il y a aussi des valeurs sûres dans ma vie! Des rencontres d'il y a fort longtemps qui ne sont jamais très loin de mes yeux ou de mes oreilles.

Genre Simple Plan.

Onze ans que j'ai succombé aux charmes du premier single de ce groupe canadien, I'm Just A Kid. C'est le seul groupe que je connais et aime depuis ses débuts et que j'ai retrouvé avec exactement le même enthousiasme à chaque album.

Onze ans que j'ai envie de sauter dans tous les sens et que je m'égosille sur mes traductions. Onze ans que ces petits gars me font vivre par tranches de trois minutes.

Alors un nouvel album de Simple Plan, c'est toujours la fête. Même s'il ne fait que sept chansons et est en réalité le complément de l'album précédent. Et quand il comporte en plus une chanson qui rejoint directement ce que Simple Plan a fait de mieux, The Rest Of Us, je saute de joie!!

(Pas de vidéo pour cette chanson: je vous renvoie vers YouTube parce que je ne sais pas insérer de lecteur Deezer dans mes billets! ^^)



"Here's to the rest of us
We do it better than the rich and the fabulous
I wanna hear it for the nothing to lose
With something to prove
Let's point them out
Here's to the rest of us"

Get Your Heart On – The Second Coming! est entièrement disponible sur Deezer et en téléchargement (légal et payant évidemment). J'espère qu'il sera rapidement disponible à la vente sur CD pour les vieux ringards tels que moi... :D

lundi 2 décembre 2013

So Far Away (2003)

C'est drôle comment les choses reviennent parfois sans prévenir prendre une place dans votre vie. Vous les aviez oubliées et elles sont soudain de nouveau là. Un film qu'on avait trouvé secondaire occupe soudain votre esprit du matin au soir. Une chanson qu'on a peut-être déjà entendue dix fois prend soudain tout son sens et vous parle plus qu'aucun autre texte.

Et c'est drôle, comment je redécouvre à chaque fois que j'entends Staind par hasard que Staind, c'est bien. Du bon rock nostalgique qui émeut et donne envie de vivre. Et c'est drôle de voir que Staind raisonnait déjà en nuances de gris bien avant que la cinquantaine de nuances du moment n'envahisse les librairies, l'album dont est tirée cette chanson s'appelant Fourteen Shades of Grey.

Évidemment, c'est parce que Vampires Radio a diffusé So Far Away à un moment précis que j'ai prêté attention à ses paroles. Parce que ce n'était pas une journée comme les autres, que j'ai eu l'impression que Staind l'avait écrite exprès pour moi (oui, oui) et qu'elle m'a transmis un espoir fou et grisant. Parce que toutes les erreurs contenues dans une vie semblaient bien loin...

Évidemment, après que l'espoir fou et grisant se soit quelque peu évanoui à la lumière de la réalité, je suis moins exaltée. Mais j'espère que cette difficulté n'est que cela, une difficulté, et pas le début de la fin de ma nouvelle vie à peine commencée. J'espère que So far Away me parlera encore longtemps. Et j'espère que je pourrai longtemps ne pas avoir honte de la personne que je suis aujourd'hui...


"Now that we're here, it's so far away
All the struggle we thought was in vain
And all the mistakes one life contained
They all finally start to go away
And now that we're here, so far away
And I feel like I can face the day
And I can forgive
And I'm not ashamed to be the person that I am today"