vendredi 29 septembre 2023

Mon chat, mon chien va partir (2017)

Quand on partage la vie d'un animal de compagnie, il est fort probable que la mort l'emporte avant nous, tout simplement parce que l'espérance de vie d'un humain est plus longue.


Ce décès n'est pas toujours facile à vivre et Frantz Cappé, vétérinaire, a écrit ce livre pour proposer un soutien et un accompagnement durant l'annonce de la maladie, la mort – notamment par euthanasie – et l'après, ce terrible après où on se retrouve tout seul. C'est très court et ce n'est pas forcément très profond, mais je trouve formidable que cet homme ait écrit ce livre, qu'Albin Michel l'ait publié et que quelqu'un, dans ma médiathèque, l'ait acheté. Cela me semble témoigner de la profonde évolution du rapport humain-animal dans notre société, avec des animaux de compagnie qu'on considère de plus en plus comme des membres de la famille. C'est une lecture triste, bien sûr, et ça m'a fait beaucoup de peine de le lire, mais ça fait aussi chaud au cœur de voir que quelqu'un prend la peine d'écrire sur le sujet.

Pourquoi ce livre?

En août dernier, lors de notre visite annuelle pour un contrôle et le rappel des vaccins, mon vétérinaire a repéré une masse anormale sur la gencive de mon chat et a recommandé une biopsie. Le collègue qui a effectué cette biopsie m'a dit qu'il s'agissait clairement d'une tumeur. Restait à voir laquelle. J'ai envoyé le prélèvement au laboratoire d'analyses (je vous souhaite de ne jamais mettre un tube contenant des morceaux de votre chat à la poste 😖) et l'attente a commencé. Comme je n'aime pas rester sans rien faire, je suis allée à la médiathèque et j'ai demandé s'ils avaient des livres sur le cancer chez le chat. Hélas, il n'y en avait pas; mais j'ai découvert l'existence d'un rayon chats, je l'ai parcouru et je suis tombée sur ce livre, qui s'est imposé comme une évidence.

Une dizaine de jours plus tard, quand j'en avais lu la moitié environ, mon vétérinaire a reçu les résultats de la biopsie: la tumeur était un carcinome dermatoïde, il était infiltrant et il avait déjà pris l'os. L'option chirurgicale simple, consistant à retirer la tumeur, un peu d'os et une dent, était exclue. Il fallait partir sur l'ablation de la moitié de la mandibule. Mais avant, il fallait vérifier l'étendue exacte du cancer; car s'il débordait déjà sur la moitié gauche de la mandibule, même l'ablation de la moitié droite ne servirait à rien. J'ai pris rendez-vous pour un scanner et j'ai lu la deuxième moitié de ce livre dans un état d'esprit encore plus perturbé que la première, mais bizarrement j'ai moins pleuré – sans doute parce que c'est la partie sur l'euthanasie que j'ai trouvée la plus dure et que je l'avais déjà lue.

Depuis, l'opération a eu lieu avec succès, avec même une ablation seulement partielle, car la tumeur était vraiment bien localisée. Ma petite Reloue a perdu environ 25% de sa mandibule et non 50, ce qui est toujours ça de gagné, et elle s'est remise à une vitesse que j'ai trouvée ahurissante. Je suis plus heureuse que jamais de l'avoir dans ma vie et je la regarde avec encore plus d'émerveillement qu'avant. 🥰🥰🥰

dimanche 24 septembre 2023

Record of a Spaceborn Few (2018) ⭐

Chronique express!

Quel plaisir de retrouver Becky Chambers, l'autrice-doudou par excellence! Dans Record of a Spaceborn Few, troisième roman de sa série Wayfarers, elle met en scène quelques humains vivant au sein de la Flotte de l'Exode, l'armada de gigantesques vaisseaux qui a quitté la Terre lorsque celle-ci est devenu inhabitable. Depuis, les humains, qu'ils soient restés dans leur Système solaire ou aient vogué vers les étoiles, ont rejoint une sorte d'union galactique et la Flotte s'est mise en orbite autour d'un soleil inutilisé. Mais le mode de vie à bord est resté celui du voyage interstellaire, avec un usage rigoureux des ressources dans un environnement clos – toutes les ressources, même les corps humains.

Les personnages qu'on accompagne – ces "spaceborn few", ces quelques-uns nés dans l'espace – sont Eyas, dont le travail consiste à prendre soin des corps, Kip, un ado qui déteste vivre là et ne rêve que de partir, Tessa, la mère de deux enfants facétieux (et la sœur d'un personnage de The Long Way to A Small Angry Planet), Isabel, une archiviste, et Sawyer, un humain né sur une planète venu découvrir le monde dont sont originaires ses ancêtres. Depuis le contact avec les autres espèces sentientes et l'entrée dans l'union galactique, la culture évolue à bord de la Flotte, les jeunes apprennent une langue étrangère qu'ils trouvent plus tendance que la leur, certains émigrent pour découvrir de nouveaux horizons ou faire fortune... Et la vie quotidienne continue, pleine de petites interrogations. C'est avec des événements très banals, sans grands enjeux galactiques, que Becky Chambers accompagne ces personnages dans leur progression humaine, ultra-humaine, qui ne manque pourtant pas de questions fondamentales sur la rencontre de l'autre, la préservation de sa culture, la communication entre espèces, les relations familiales... Un mélange absolument délicieux, réconfortant et émerveillant à la fois, qui donne bien du courage pour avoir des valeurs dans sa propre vie.

#BeckyRules

Livres de l'autrice déjà chroniqués sur le blog
The Long Way to a Small Angry Planet (2015)
A Closed and Common Orbit (2016)
To Be Taught, if Fortunate (2019)

mardi 19 septembre 2023

The Secret Garden (1911) 🌱🌷🌹

Quand j'étais enfant, j'ai lu et adoré Le Jardin secret de Frances Hodgson Burnett. C'est donc avec grand bonheur que je l'ai acheté en VO lorsque je suis tombée dessus dans un magasin type Emmaüs d'une ville d'Écosse. Il était vendu une livre, et comme la dame n'avait pas la monnaie à me rendre sur un billet de dix, elle s'est contentée de mes piécettes, qui devaient faire 65 pence cumulés. 🥰

Cette relecture a été à peu près aussi merveilleuse que ma lecture d'enfant. J'ai adoré retrouver Mary Lennox, une gamine affreusement gâtée et égoïste qui s'installe dans la maison de son oncle après la mort de ses parents, et le merveilleux jardin clos depuis dix ans qu'elle découvre dans les immenses terrains du domaine. D'abord renfermée sur elle-même et hautement tyrannique, Mary va s'intéresser à d'autres personnes, comme Martha, la bonne qui s'occupe d'elle, et Dickon, le petit frère de Martha. Grâce à l'aide de ce dernier, elle se met au jardinage et prend un immense plaisir à retourner la terre, planter des graines et observer les oiseaux. Puis, une nuit, elle fait une découverte étonnante: dans l'immense maison de son oncle vit un autre enfant, un petit garçon malade dont on ne lui a rien dit.

Maintenant que je suis adulte, j'ai, bien entendu, vécu ma lecture un peu différemment. Le but pédagogique crève tellement les yeux que ça prête à sourire; l'autrice parle son temps à expliquer combien le grand air, le vent des landes, l'exercice physique et les plaisirs simples comme le lait frais et le jardinage sont bons pour la jeunesse et font de gosses gringalets et odieux d'adorables jeunes personnes en pleine forme. Mais le tout est très bien fait. La manière dont Mary découvre la maison et le domaine, puis perce progressivement les secrets qu'on lui cache, est très bien menée. Il y a un petit côté roman gothique ou sœurs Brontë au début, avec cette maison sombre, pleine de chambres fermées et de mystères, dans laquelle Mary entend des cris étranges tandis que la tempête bat la lande. Puis le printemps arrive, la nature renaît, et on entre au contraire dans un monde très coloré, plein de pousses et de fleurs, qui fait simplement rêver – surtout si on est bien éco-anxieux comme moi et qu'on regrette amèrement de ne pas pouvoir vivre des saisons normales!

La présence des animaux de Dickon fait rêver aussi: un corbeau, un agneau, deux écureuils et un renard le suivent partout. C'est bien peu vraisemblable et un peu culcul, mais qu'est-ce que c'est mignon! Et puis, tout le monde est gentil. Les personnages peuvent être grognons comme Ben Weatherstaff, le jardinier, ou désespérés comme l'oncle de Mary, mais ils ont tous un bon fond qui  n'attend qu'une chose, une bonne raison de ressortir. 😃😃 Et notons un point très moderne: il n'y a aucune différence dans le traitement de Mary par rapport aux deux garçons. Elle jardine exactement comme eux et cette activité est aussi positive pour elle que pour eux. Il n'a aucune référence au fait que c'est une fille pour expliquer quoi que ce soit chez elle. Ils sont juste, tous les trois, des gamins!

Qu'est-ce que ça met du baume au cœur, un bouquin pareil. Je l'ai lu à un moment où je digérais de mauvais nouvelles vétérinaires et ça a été un vrai refuge – même si, oui, c'est super culcul. Je crois que j'adore le culcul. ^^ Comme j'ai déjà lu (et adoré!) Le Petit Lord Fauntleroy de la même autrice, je pense que j'ai tout intérêt à tenter La Petite princesse!

jeudi 14 septembre 2023

I racconti (2015)

Ayant récemment relu et réadoré Le Guépard de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, je me suis penchée sans hésiter sur son autre œuvre, un recueil posthume de quatre textes.

Le premier, intitulé "Ricordi d'infanzia", est un ensemble de souvenirs d'enfance. C'est ce que signifie le titre. C'est très intéressant quand on a connaît Le Guépard car Lampedusa s'est énormément inspiré de sa propre vie dans la noblesse sicilienne pour écrire son roman. On retrouve par exemple les superbes plafonds peints destinés à être détruits par une bombe Alliée durant la Seconde Guerre mondiale, ou la véritable expédition que constitue le trajet jusqu'au palais de la famille à la campagne.

Le deuxième texte est une nouvelle, "La gioia e la legge" (La joie et la loi). C'est une jolie, mais triste, histoire sur un petit employé qui rentre du travail avec un superbe panettone de sept kilos (!!!). Les collègues ont voté pour que ce cadeau de l'entreprise lui soit attribué en l'honneur de son bon travail. Il se doute bien qu'ils se sont mis d'accord sur lui parce qu'il est le plus pauvre, et non le meilleur, mais il est quand même super content de rentrer chez lui avec ce superbe gâteau et de faire la joie de ses enfants. Hélas, d'autres lois s'imposent en matière de relations sociales, et le panettone géant finira chez quelqu'un d'autre. Une fin triste à mes yeux, même si le texte reste léger dans son ton. J'ai trouvé ça super.

"La sirena" est le plat de résistance du recueil. Cette nouvelle met en scène un Sicilien parti vivre dans le Nord de l'Italie, qui tombe par hasard sur un compatriote et découvre que celui-ci est un célèbre spécialiste du grec (et ancien sénateur au passage). D'abord hautain et cassant, l'homme va finir par sympathiser avec lui et lui raconter une rencontre éblouissante: dans sa jeunesse,  un été où il s'était isolé dans une bicoque loin de tout en Sicile, au bord de la mer, il a été l'amant d'une sirène. Ce texte est bien maîtrisé et réussi, et j'imagine que c'est celui que Lampedusa a le plus travaillé, même s'il m'a moins touchée.

"Tre gattini ciechi" (Trois chatons aveugles) constitue quant à lui le premier chapitre du roman que Lampedusa n'a jamais écrit, vu qu'il est mort (en 1957). On y rencontre un propriétaire terrien sicilien aux dents très longues, occupé à compléter les conquêtes faites par son père avant lui dans l'idée de constituer un petit royaume à leur nom. Un début prometteur pour un roman qui n'a jamais vu le jour.

Bien que ce recueil ne soit pas du tout à la hauteur du Guépard, j'ai été très contente de le lire, car il donne un aperçu très complémentaire à ce roman-là et un éclairage intéressant sur la vie de l'auteur. Pour info, le recueil existe en français aux éditions du Seuil, sous le titre Le Professeur et la sirène et dans une traduction de Jean-Paul Manganaro et Nathalie Bauer (et avec une couverture ma-gni-fi-que!).

samedi 9 septembre 2023

Quelques lectures numériques

Chroniques express!

En fin de vacances, j'ai profité de mes derniers jours de liberté et de la liseuse qu'avait empruntée mon homme pour me pencher enfin sur un fichier ePub qui traînait sur mon bureau depuis trop longtemps, ainsi que pour relire deux fichiers dont j'avais oublié l'existence.

La providence du reclus de Timothée Rey (2012)

Ce recueil de trois nouvelles propulse l'horreur lovecraftienne au cœur de la Savoie, ce qui est tout à fait inattendu. C'est bien fait et efficace et j'ai été contente de le relire. Voir aussi mon avis de l'époque et mes autres lectures de l'auteur: Gros Œuf et Petit Œuf et Les Griffes du Grogneur, ainsi que Les Souffles ne laissent pas de traces. Il faudrait que je relise du Timothée Rey un jour (et pas en relecture, mais en découverte).

Rentrer par tes propres moyens de Rich Larson, traduit de l'anglais par Pierre-Paul Durastanti (2013)

Un joli texte sur les liens familiaux et la disparition des êtres chers. Je pense que je l'ai plus apprécié cette fois-ci; je crois me souvenir que j'avais trouvé ça culcul la première fois.

Je vous ai donné toute herbe de Christian Léourier (2021)

C'est ce texte qui traînait sur mon bureau depuis trop longtemps, à savoir un an et demi. Bien que la réflexion soit pertinente et la chute rigolote, Je l'ai trouvé assez anecdotique, mais il paraît que ce n'est pas ce que l'auteur a fait de mieux, alors il n'est pas impossible que je lise autre chose de lui un jour. 😊

lundi 4 septembre 2023

La gamelle de juillet et d'août 2023

Une fois n'est pas coutume, voilà une gamelle bimestrielle pour récapituler les activités culturelles des mois de juillet et d'août! Avant-goût: au cinéma, il y a eu beaucoup de voitures et de femmes, voire les deux réunies.

Sur petit écran

Le Livre de la jungle de Wolfgang Reitherman (1967)

Une belle découverte pour moi qui ai certes vu ce dessin animé quand j'étais enfant, mais probablement une seule fois. J'ai apprécié beaucoup de choses, car j'aime les dessins, les bruitages, l'humour et la simplicité de cette époque. Les animaux sont drôles et mignons, comme des peluches, et Kaa est super drôle. Shere Khan fait un bon méchant, bien qu'on le voie que peu. En revanche, les passages avec les singes et les vautours ne m'ont pas plu et m'ont un peu sortie du film. Quant au traitement de la gent féminine, c'est la catastrophe...

Rebelle de Mark Andrews et Brenda Chapman (2012)

J'ai été agréablement surprise en revoyant ce film que j'avais trouvé assez mou au cinéma. Certes, ce n'est pas marquant, mais c'est très amusant et le personnage de Mérida, la princesse qui ne veut pas se marier, a un beau parcours. Je suis étonnée que le film n'ait pas été interdit dans certains pays ultramisogynes, HAHAHAHA!

Sur grand écran

Spider-Man. Across the Spider-Verse de Joaquim Dos Santos, Kemp Powers et Justin K. Thompson (2023)

Un film d'animation hyper-réussi malgré quelques longueurs. Mon avis lors de mon premier visionnage, le mois précédent.

Harry Potter à l'école des sorciers de Chris Columbus (2001)

Revoir ce film au cinéma a été un immense bonheur. La magie opère encore à la perfection, tout simplement, et le film excelle à présenter un nouvel univers dense et riche. C'est merveilleux.

Mission Impossible 7 - Dead Reckoning partie 1 de Christophe McQuarrie (2023) 🚗

Un film d'action efficace avec un Tom Cruise au sommet de sa forme, malgré les années qui passent, et une féminisation partielle mais bienvenue. C'est toutefois un peu long; on aurait notamment pu s'épargner la scène du train qui dégringole à la fin, qui est de trop. J'irai voir la deuxième partie l'année prochaine. (Ou quand elle sortira, vu que le tournage a été suspendu en raison de la grève des scénaristes...)

Gran Torino de Clint Eastwood (2008) 🚗

J'ai revu avec un immense plaisir ce film que j'avais adoré lors de sa sortie. C'est une belle histoire de "l'aller vers l'autre", en dépassant les différences d'âge et d'origine. Mais surtout, Clint Eastwood est super drôle et croustillant en vieux con grognon qui s'exprime par monosyllabes; il aurait pu jouer Geralt ou John Wick sans problème.

Gran Turismo de Neill Blomkamp (2023) 🚗

Gran Torino et Gran Turismo ont des noms des similaires et parlent de bagnoles, et le hasard des séances a fait que je les ai vus à la suite dans la même salle, mais l'ambiance n'était pas la même... et la qualité non plus. Évidemment, je ne suis allée voir Gran Turismo ni pour les bagnoles ni pour l'adaptation du jeu vidéo, mais pour Orlando Bloom. Et par malheur, Orlando Bloom n'est pas très beau dans ce film, et il joue d'une manière insupportable – comme la plupart des autres acteurs, en fait: tout le monde gesticule et grimace pour montrer qu'il est un vrai mec. Et comme je ne m'intéresse pas le moins du monde à la course automobile et que la mise en scène est ultrapoussive, ça m'a semblé bien long, deux heures et quart. Et c'est la première fois que je vois un film susceptible d'égaler, voire de dépasser, Transformers 3 niveau placemens de produits; c'est incessant et éhonté. Notons quand même que le film a quelques bonnes idées pour montrer comment le protagoniste visualise la voiture (qui n'existe pas) quand il joue, puis visualise son tracé quand il se retrouve au volant d'un vrai véhicule. De même, des effets issus du jeu montrent régulièrement le classement de sa voiture dans la course (ouf! Sinon, je n'avais aucune idée de qui était qui!). Et l'histoire dont le film est tiré est assez dingue.

Ninja Turtles: Teenage Years de Jeff Rowe et Kyler Spears (2023)

Fidèle à une passion d'enfance, j'ai foncé au cinéma pour retrouver nos chères tortues. Hélas, le film n'est pas terrible en soi, les plans sont souvent très chargés et il est donc difficile de tout voir, l'affrontement final a lieu de nuit et est donc encore moins lisible, et je me suis sentie bien trop vieille pour un film qui cite Gru comme méchant et dont je suis obligée de lire les sous-titres parce que je ne comprends rien aux blagues à l'oral. En plus, les tortues ressemblent parfois à des crapauds. Mais bon, je suis contente de voir les personnages poursuivre leur chemin avec de nouvelles générations de spectateurs. Et un jour, je lirai les comics avec lesquels tout a commencé.

Oppenheimer de Christopher Nolan (2023)

Une bonne surpise pour un film que je ne voulais pas voir, car la bande-annonce m'avait laissée indifférente et qu'il est bien long. C'est effectivement un très bon film dans l'absolu, avec la mise en scène soignée à laquelle Nolan nous a habitués, quelques questions éthiques qui font froid dans le dos et un casting hors de l'ordinaire.

Persepolis de Marjane Satrapi (2007) 👩‍🦰

Adaptation filmique des bandes dessinées de la réalisatrice, Persepolis raconte l'enfance et la jeunesse de ladite réalisatrice en Iran pendant les années 1970 à 1990, avec une parenthèse de quelques années en Autriche. La révolution islamique de 1979 y joue évidemment un grand rôle. Je ne peux pas dire que j'aie aimé ce film, mais c'était très bien pour moi de le voir, car ça m'a un peu cultivée sur l'Iran. Le moins qu'on puisse dire est que je me suis réjouie de ne pas être née dans ce pays. De cette réalisatrice, j'avais déjà vu The Voices et Radioactive.

Barbie de Greta Gerwig (2023) 👩‍🦰 🐴

Une belle surprise très créative, méta et amusante, ET AVEC DES CHEVAUX! Et c'est cool de voir un film au discours aussi antipatriarcal cartonner. Il n'y aucune finesse nulle part, mais comme ils ont assumé et poussé le côté Barbie jusqu'au bout, ça passe très bien. J'ai adoré. De cette réalisatrice, j'avais déjà vu, mais avec moins d'enthousiasme, Les Filles du Docteur March.

Thelma & Louise de Ridley Scott (1991) 👩‍🦰🚗👩‍🦰

Un putain de chef d'œuvre, une belle histoire d'émancipation, une révélation et un réservoir à scènes mythiques. J'ai adoré et je suis sortie de ma séance gonflée à bloc. (Est-ce que j'aurais pris Brad Pitt en stop? Est-ce que qui que ce soit peut ne pas prendre Brad Pitt en stop?)

Du côté des séries

Once More With Feeling de Joss Whedon – Buffy contre les vampires – saison 6, épisode 7 (2001)

L'épisode comédie musicale de Buffy contre les vampires. Un grand moment, de super chansons, le plaisir et l'émotion de retouver des personnages que je considère comme des amis dans un épisode déterminant, où les relations entre eux évoluent profondément. Magique.

The Witcher – saison 3 (2023)

Geralt ❤ Jaskier ❤

Comme toujours, j'oscille dans cette série entre l'enthousiasme le plus hystérique et la consternation la plus totale. Les lieux et les distances semblent totalement farfelus, les personnages se comportent parfois de manière incompréhensible, les scénaristes eux-mêmes ne semblent pas connaître la vérité sur Siri et l'épisode 7 est une vraie purge. Mais dans l'ensemble, je les adore et j'ai hâte de les retrouver – même si ce ne sera plus pareil sans Henri Cavill. 💔

Et le reste

J'ai lu deux vieux numéros de Livres Hebdo, ainsi que mes deux Cheval Magazine habituels et, pour la première fois, le hors-série du moment – je n'ai pas eu le choix lors de mon réabonnement, l'abonnement de deux ans n'existait qu'avec les hors-séries inclus.

Et voilà! Avec la rentrée et la reprise des activités, je doute d'aller autant au cinéma, mais faire sept séances en trois semaines m'a fait grand, grand plaisir!