Quand j'étais enfant, j'ai lu et adoré Le Jardin secret de Frances Hodgson Burnett. C'est donc avec grand bonheur que je l'ai acheté en VO lorsque je suis tombée dessus dans un magasin type Emmaüs d'une ville d'Écosse. Il était vendu une livre, et comme la dame n'avait pas la monnaie à me rendre sur un billet de dix, elle s'est contentée de mes piécettes, qui devaient faire 65 pence cumulés. 🥰
Cette relecture a été à peu près aussi merveilleuse que ma lecture d'enfant. J'ai adoré retrouver Mary Lennox, une gamine affreusement gâtée et égoïste qui s'installe dans la maison de son oncle après la mort de ses parents, et le merveilleux jardin clos depuis dix ans qu'elle découvre dans les immenses terrains du domaine. D'abord renfermée sur elle-même et hautement tyrannique, Mary va s'intéresser à d'autres personnes, comme Martha, la bonne qui s'occupe d'elle, et Dickon, le petit frère de Martha. Grâce à l'aide de ce dernier, elle se met au jardinage et prend un immense plaisir à retourner la terre, planter des graines et observer les oiseaux. Puis, une nuit, elle fait une découverte étonnante: dans l'immense maison de son oncle vit un autre enfant, un petit garçon malade dont on ne lui a rien dit.
Maintenant que je suis adulte, j'ai, bien entendu, vécu ma lecture un peu différemment. Le but pédagogique crève tellement les yeux que ça prête à sourire; l'autrice parle son temps à expliquer combien le grand air, le vent des landes, l'exercice physique et les plaisirs simples comme le lait frais et le jardinage sont bons pour la jeunesse et font de gosses gringalets et odieux d'adorables jeunes personnes en pleine forme. Mais le tout est très bien fait. La manière dont Mary découvre la maison et le domaine, puis perce progressivement les secrets qu'on lui cache, est très bien menée. Il y a un petit côté roman gothique ou sœurs Brontë au début, avec cette maison sombre, pleine de chambres fermées et de mystères, dans laquelle Mary entend des cris étranges tandis que la tempête bat la lande. Puis le printemps arrive, la nature renaît, et on entre au contraire dans un monde très coloré, plein de pousses et de fleurs, qui fait simplement rêver – surtout si on est bien éco-anxieux comme moi et qu'on regrette amèrement de ne pas pouvoir vivre des saisons normales!
La présence des animaux de Dickon fait rêver aussi: un corbeau, un agneau, deux écureuils et un renard le suivent partout. C'est bien peu vraisemblable et un peu culcul, mais qu'est-ce que c'est mignon! Et puis, tout le monde est gentil. Les personnages peuvent être grognons comme Ben Weatherstaff, le jardinier, ou désespérés comme l'oncle de Mary, mais ils ont tous un bon fond qui n'attend qu'une chose, une bonne raison de ressortir. 😃😃 Et notons un point très moderne: il n'y a aucune différence dans le traitement de Mary par rapport aux deux garçons. Elle jardine exactement comme eux et cette activité est aussi positive pour elle que pour eux. Il n'a aucune référence au fait que c'est une fille pour expliquer quoi que ce soit chez elle. Ils sont juste, tous les trois, des gamins!
Qu'est-ce que ça met du baume au cœur, un bouquin pareil. Je l'ai lu à un moment où je digérais de mauvais nouvelles vétérinaires et ça a été un vrai refuge – même si, oui, c'est super culcul. Je crois que j'adore le culcul. ^^ Comme j'ai déjà lu (et adoré!) Le Petit Lord Fauntleroy de la même autrice, je pense que j'ai tout intérêt à tenter La Petite princesse!
J'ai pas compris, tu as payé 9 livres 35 un livre qui en en valait une ?
RépondreSupprimerJ'ai bien aimé ce livre quand j'étais enfant. Je me souviens de la couverture chez Castor Poche, très différente de la glauque qui fait beaucoup plus livre pour adulte que tu montres ici. Par contre je ne me rappelais plus du tout de l'histoire mais je ne le possédais pas, je pense ne l'avoir lu qu'une seule fois.
@Tigger Lilly: Non non, je l'ai payé sur les 65 pences. 😊 Soit je lui donnais un billet de dix et la dame me rendait la monnaie, soit je lui donnais des petites pièces et je ne payais pas le prix. Elle a préféré que je lui donne les petites pièces et que je ne paye pas le prix. 😊
SupprimerMoi aussi, j'avais une couverture très différente, avec plein de couleurs (mais pas celle de Castor Poche). Ça ne visait clairement pas le même public que cette éditon qui met plutôt l'accent sur le mystère...
Mince alors, je ne connais pas ce roman... je me note de le rattraper un jour ! Tiens il existe des adaptations, dont une récente avec Colin Firth 👀
RépondreSupprimer"Je crois que j'adore le culcul." 😂 cette phrase est quand même rigolote.
@Ksidra: C'est un adorable petit classique de la littérature anglaise. 🥰🥰🥰 Je ne vois pas du tout Colin Firth jouer un des rôles, mais au moins il aurait l'essence british de la chose!
SupprimerC'est marrant, il y a un mois j'aurais dit que je ne connaissais pas du tout ce livre. Mais il est raconté dans un tome du manga "Le Maître des livres" que j'ai lu récemment, donc l'histoire me parle sans avoir pourtant lu le roman. Et ça sonnait aussi gentillet que tu le décris. ^^
RépondreSupprimer@Baroona: Trop fort! Je prêterai une plus grande attention à ce que tu dis de ce manga. Je vois qu'il te reste cinq tomes à lire, vu que tu as chroniqué les tomes 9 et 10 sur 15; j'espère que tu apprécieras jusqu'au bout. 😊
SupprimerJe ne connais pas du tout, merci pour la découverte. Bon par contre, je doute que le côté gentillet fonctionne sur moi ^^
RépondreSupprimer@Shaya: Hihi, j'en doute aussi! Et dans mon cas aussi, je pense que je l'aurais moins apprécié en le découvrant adulte. Mais en l'ayant adoré enfant, c'était parfait.
SupprimerPas sûre qu'il soit pour moi, Le petit lord Fauntleroy ne m'avait pas passionnée. Par contre j'avais beaucoup aimé La petite princesse, c'est intéressant de le lire ne serait-ce que pour comparer au dessin animé 🤣
RépondreSupprimer@Vert: Ok je note 😂 Bon, j'ai regardé le dessin animé mais pas avec une assiduité phénoménale, il faudrait peut-être que je le regarde dans la foulée pour comparer. 😂
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