Fin décembre, j'ai rédigé mon bilan de 2023. Il était négatif, ce qui n'était pas une surprise. Mais plus j'écrivais, et plus ma vision de cette année noircissait et plus je déprimais. Après une quinzaine de jours, j'ai donc décidé de réécrire ce bilan mais sous un autre angle: comme l'année dernière, "valoriser quelques actions que j'ai menées cette année et [en] garder une trace écrite, comme une preuve opposable à moi-même". Ou, en d'autres termes, "valoriser ce qu'il y a à valoriser". Il ne s'agit pas de se voiler la face ou de se lancer des fleurs. Franchement, 2023 m'a abattue et les miettes que j'en tire ne me semblent justement que cela, des miettes. Mais mieux vaut voir ces miettes que ne pas les voir. 😊
💸 Mon chiffre d'affaires a légèrement augmenté. C'est plutôt dû au hasard des paiements (un client m'a versé en décembre de l'argent que je m'attendais plutôt à recevoir en janvier, voire en février), mais c'est aussi dû au fait que j'ai travaillé dur. Et vu l'enfer financier des six premiers mois, où j'ai eu retard de paiement sur retard de paiement, et l'enfer global de cette année qui m'a coûté une fortune sur bien des plans, finir l'année en hausse est particulièrement appréciable.
✈ Cette hausse de chiffre d'affaires est d'autant plus appréciable que j'ai moins travaillé!!! Je comptabilise cent quinze jours de repos sur l'année. C'est toujours moins que les salariés, mais ça veut dire que j'ai l'équivalent de mes week-ends, plus dix jours!! 🥳🥳
💻 J'ai fait dix-sept heures supplémentaires sur TapTouche pour conforter mon apprentissage du clavier à dix doigts et gagner en vitesse. Franchement, j'aurais aimé faire deux fois plus; quitte à payer une deuxième année, mieux valait la rentabiliser, même s'il était évident que je n'aurais pas besoin de faire soixante-huit heures comme en 2022. Néanmoins, j'ai atteint l'objectif que je m'étais fixé: sur les tests de fin, qui durent d'une à trois minutes, j'ai atteint les soixante mots par minute, voire les soixante-quinze. C'est, bien sûr, une aide considérable dans mon travail. D'ailleurs, peut-être que le fait que mon chiffre d'affaires a augmenté alors que mes jours de travail ont diminué est aussi lié à ça, pas juste au calendrier de paiement de mes clients.
📚 J'ai fait quarante-sept heures de russe en face à face, soixante-quatre heures en solo sur Assimil et un nombre d'heures imprécisé sur le manuel papier. J'ai aussi écouté des podcasts et chanté des chansons. J'adore le russe et, bien que ça participe à essorer ce qu'il reste de mon cerveau, je suis très motivée. Mon niveau, en revanche, est toujours aussi faible: le test de fin de formation m'a attribué le niveau A1, soit le niveau le plus bas possible. Mais j'ai bon espoir d'être A2 lors du test de fin 2024.
👁 Mon sommeil s'est nettement amélioré grâce à l'hypnose. Le ratio s'est en quelque sorte inversé: je dors correctement la plupart du temps, avec peut-être deux-trois mauvaises nuits par mois (avant, j'étais insomniaque par défaut, et de temps en temps je dormais). J'ai malheureusement dû arrêter les séances en juin car je ne pouvais plus payer, et mon sommeil a recommencé à se dégrader en décembre (et a encore empiré en janvier); mais c'est quand même mieux qu'avant l'hypnose. J'espère pouvoir réinvestir en ce sens en 2024 pour éviter de revenir là où j'en étais avant.
🖋 J'ai continué scrupuleusement à écrire une ou plusieurs phrases de fiction tous les matins et tous les soirs; je n'ai raté le rendez-vous que trois soirs dans l'année. C'est bien. Malheureusement, l'émerveillement de la reprise est passé, et j'ai progressivement commencé à me dire que tout ça ne vaut pas grand-chose et ne va nulle part. Notamment, lors du premier anniversaire de la reprise, j'ai relu tout ce que j'avais écrit, et il ne s'en est rien dégagé. Il y a des choses que j'aime bien, mais rien n'en ressort. Ce n'est pas demain la veille que j'écrirai une histoire. Mais je peux valoriser mon autodiscipline. Je prends mon cahier d'écriture tous les matins et tous les soirs et quelque chose vient. Au pire du pire, j'écris trois mots sur un cheval. Avant, il n'y avait rien. Il vaut mieux avoir un petit quelque chose que rien.
🧘 J'ai fait plus de yoga que jamais. C'est vraiment devenu une habitude quotidienne. Depuis mai, les seuls jours où je n'ai pas fait de yoga sont ceux où j'étais à l'hôtel, dans des chambres non adaptées à la pratique (ce qui représente cinq jours en six mois – ça va). Et je continue la marche nordique, en solo en semaine et en groupe le samedi (ci-dessous, mon record de vitesse, annoncé par la montre du coach, que j'ai tenu à immortaliser dans mon agenda). Ça me prend énormément de temps et j'aimerais bien être une personne normale qui n'a pas besoin de tout ça; mais outre mon surpoids historique, j'ai des problèmes un peu partout (un genou, une épaule, le dos) qui m'obligent à être très régulière, et c'est une aide considérable pour pratiquer l'équitation, qui reste ma principale source de motivation. Là aussi, je peux valoriser mon autodiscipline: je prends mes bâtons presque tous les jours et je déroule mon tapis tous les jours pour investir du temps et de l'énergie dans ma santé physique (et pour faire six minutes de trot assis en concours de dressage sans mourir!).
😺 Pour conclure sur le truc le plus important de l'année, même si, une fois la peur passée, nous avons repris notre routine sans changement majeur: ma Reloue d'amour a été malade, mais elle a pu être soignée (et j'ai pu payer pour qu'elle soit soignée. J'ai pu payer même si j'avais déjà payé beaucoup de choses exceptionnelles. J'ai pu payer parce que je suis une fourmi qui met de côté tout ce qu'elle peut). Elle est là. C'est le plus important.