Batman City of Madness de Christian Ward, traduit de l'anglais par Mathieu Auverdin (2024)
Sous la Gotham que nous connaissons s'étend une autre Gotham, la Gotham d'en bas. Entre les deux, un portail que la Cour des Hiboux garde soigneusement. Et puis, un jour, quelque chose traverse...
Cette réinterprétation lovecraftienne de Batman est très réussie. La fin laisse peut-être un peu à désirer, mais toute la mise en place prend son temps pour poser une ambiance et suggérer l'étrangeté de ce qui se passe. Et les visuels! Les visuels! L'usage de ces couleurs très vives, mais très nuancées, sur un fond noir, est magnifique. Juste pour ça, c'est probablement la lovecrafterie la plus réussie que j'aie croisée. Ajoutez-y pas mal de poses ultra cool et des Hiboux mystérieux à souhait et ça marche du tonnerre!
(Même s'il m'est d'avis que ces "Hiboux" sont plutôt des Chouettes, et que la première traduction vers le français a été faite sans que le comics d'origine ne permette de trancher de quels types de "owls" on parlait, mettant ensuite les traducteurs dans une situation délicate... 👀)
Éditeur: Urban Comics
Sous les arbres de Dav (2019-2022)
Quatre albums merveilleux dont je ne me lasserai jamais 🌼💐🌸⚽🍂❄️
Éditeur: Les Éditions de la Gouttière
Bootblack de Mikaël (2019 et 2020)
Après m'avoir fait découvrir Giant l'année dernière, Baroona m'a cette fois informée de l'existence de Bootblack, nouvelle plongée dans la New York de la première moitié du siècle, entre immigration et pauvreté. C'était absolument super. J'ai juste été un peu gênée par quelques allers-retours dans le temps, car un récit plus linéaire me convient mieux. Mais les dessins sont oufissimes et le propos me parle, bien que l'histoire soit plutôt tragique. Et on en parle, de ces couvertures? 🤩
Éditeur: Dargaud
Libres d'obéir de Johann Chapoutot (scénario) et Philippe Girard (dessin) (2025)
J'ai lu en avant-première cette bande dessinée qui paraîtra en août prochain, car mon copain est rentré absolument enthousiaste d'une présentation aux libraires. Il m'a parlé nazisme et management et, pendant dix minutes, j'ai cru qu'il était prêt pour me rejoindre dans la lecture du Monde Diplomatique. 😂😂 Moi, je n'ai pas trop aimé: j'ai trouvé que l'écriture était parfois difficile à lire et que certaines notions – ou plutôt certains liens entre notions – n'étaient pas convaincants ou pas clairs. En gros, l'auteur fait le lien entre certaines caractéristiques du nazisme et celles du management moderne à travers la figure de Reinhard Höhn, ancien nazi et fondateur d'une école de management auquel il a consacré un essai, ici adapté en BD. Le refus nazi de l'État traditionnel et de l'administration, au profit de la force des travailleurs unis par la race, serait semblable au refus des règles au profit d'employés libres d'adopter n'importe quel moyen pour atteindre leur objectif au bureau. En parallèle, on voit le quotidien d'une cadre dans une grande entreprise qui passe son temps à lui parler du bonheur au travail tout en la broyant dans la machine.
Éditeur: Casterman
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