lundi 11 février 2013

Un Train d'or pour la Crimée (1975)

Sans trop de surprises, Michael Crichton a eu une influence déterminante sur ma vie: sans lui, pas de Jurassic Park, pas de film spielbergien homonyme, et donc pas de renforcement et de "permanisation" de la manie des dinosaures dans mon cerveau d'enfant de huit ans.

Mais ma connaissance de l'auteur s'arrête paradoxalement là: je n'ai lu que Jurassic Park, Le Monde perdu et Eaters of the Dead, le film qui a été adapté au cinéma sous le titre Le Treizième guerrier.

The Great Train Robbery, que ma bibliothèque possède en VO et qui n'est pas très long, était donc une bonne occasion de redécouvrir cet auteur alors que je cherchais une lecture relativement rapide en anglais. C'est l'histoire du cambriolage/braquage/vol (après avoir longtemps médité, robbery me semble franchement difficile à traduire!) d'une cargaison d'or réalisé en 1855 à bord du train qui l'emmenait de Londres au bord de mer, où elle devait prendre le paquebot pour rejoindre l'Europe puis la Crimée. D'où le titre français. À l'époque, en pleine ère victorienne, l'affaire avait fait grand bruit car la cargaison d'or était bien protégée et que le plan était vraiment très bien pensé. Le vol n'a été découvert qu'en Europe et, dans un premier temps, il n'a même pas été possible de déterminer s'il avait eu lieu à bord du train ou du bateau.

"C'est mon bouquin. Pas touche."

Crichton suit la préparation minutieuse de ce vol à travers les actions de l'homme qui l'a réalisé, Edward Pierce. Nous savons donc qu'il a accompli son but, mais sans en connaître les modalités et les détails, ce qui crée une certaine attente et tension, et ce avec beaucoup d'humour, car cet Edward est assez haut en couleurs et n'a pas sa langue dans sa poche! Mais ce qui m'a vraiment fascinée, ce sont les considérations générales sur la société victorienne, qui permettent à Crichton d'expliquer pourquoi telle action de Pierce n'a pas du tout attiré l'attention à l'époque, ou pourquoi il est passé par telle ou telle manière détournée d'atteindre son objectif, etc etc. Si les interruptions sont parfois un peu trop nombreuses ou sont introduites maladroitement (un petit reproche que j'ai également fait au Monde perdu la deuxième fois que je l'ai lu – mais pas la troisième fois, va savoir pourquoi), c'est vraiment une époque fascinante et on se régale d'en savoir plus!

2 commentaires:

  1. Ah oui, j'avais bien aimé! J'ai eu une «phase Crichton» il y a quelques années. J'ai lu notamment The Andromeda Strain, Sphere et Congo, ce dernier titre étant celui qui a le moins bien vieilli selon moi.

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    1. Congo est plus ou moins "le prochain sur ma liste" (compte tenu que je ne prévois pas de l'acheter et que ma bibliothèque ne l'a pas en VO, il peut y rester longtemps sur cette liste XD) car on m'en a dit beaucoup de bien. Mais, à terme, je lirais bien les autres également.

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