17 mars 2020. Le confinement commence. Les Resident Evil sont disponibles depuis peu sur Amazon Prime. Les Resident Evil c'est une histoire de virus tueur et d'apocalypse zombie... L'occasion est trop belle pour la laisser passer!
Resident Evil de Paul W. S. Anderson (2002)
L'histoire commence quand la Reine rouge, l'intelligence artificielle contrôlant un laboratoire souterrain d'Umbrella Corporation, massacre l'ensemble du personnel. Peu de temps après, Alice (Milla Jovovich) se réveille sans le moindre souvenir dans un somptueux manoir à proximiré. Elle enfile une petite robe rouge (en soi, on s'en fout, mais je vous le dis car c'est une image très connue de Resident Evil) et est rapidement immobilisée par un commando venu enquêter sur la situation dans le laboratoire.
En bref, Alice descend dans la laboratoire avec le commando, qui comprend notamment Rain (Michelle Rodriguez, actrice que j'adore), et deux hommes dont on ne sait pas très bien ce qu'ils font là, dont l'un est joué par James Purefoy, acteur que j'adore (inoubliable Marc Antoine dans la série Rome). La vérité, vous la connaissez probablement: un virus expérimental extrêmement dangereux ayant été libéré dans le labo, tous les employés tués par la Reine rouge se relèvent sous forme de zombies assoifés de chair humaine. Le commando a un temps limité pour sortir de là avant que le système ne l'enferme.
Ce premier chapitre donne le ton: beaucoup d'action, un contexte mystérieux (on sent bien qu'il y a des choses à l'œuvre en coulisses), des femmes qui se battent comme n'importe qui d'autre, des chiens écorchés, de la musique cool sur des scènes de combat chorégraphiées. J'ai adoré.
À la fin, Alice et le seul autre survivant, Matt (Eric Mabius), sont capturés et emportés par des hommes en blanc. Alice se réveille, seule et nue dans une salle d'hôpital. À l'extérieur, Racoon City est dévastée. Visiblement, le virus a réussi à sortir du laboratoire souterrain...
Resident Evil: Apocalypse d'Alexander Witt (2004)
Reprenons exactement là où le premier film s'était arrêté: Racoon City envahie de zombies. Un groupe de survivants comprenant Alice, Jill Valentine (Sienna Guillory) et Carlos Oliveira (Oded Fehr) essaye de s'enfuir, sachant toutefois que la ville est fermée par une espèce de mur gigantesque (Umbrella avait tout prévu! 😈). Leur seule chance: l'aide d'un scientifique d'Umbrella, qui compte sur eux pour sauver sa fille restée en ville. Il y a de nouveau des zombies et des chiens écorchés. L'affrontement final oppose Alice à Matt, son compagnon d'aventure du premier film, qui est devenu un zombie particulièrement puissant suite à des expérimentations d'Umbrella. Après un accident d'hélicoptère, Alice est de nouveau capturée par Umbrella, mais parvient à s'évader. La fin du film révèle toutefois que sa fuite a été facilitée par Umbrella, notamment le docteur Isaacs (Iain Glen)...
Le deuxième film est probablement le moins bon. À mon avis, Paul W. S. Anderson aurait dû tous les réaliser lui-même. Disons que tout est très forcé, comme quand Alice descend le long d'un gratte-ciel en courant. Mais j'ai adoré quand même. J'adore ces mises en scène que je trouve ultra cool avec de la musique ultra cool. Tout ceci est énormément influencé par Matrix et le vit plutôt bien. Il faut aussi que vous sachiez qu'on apprend à un moment donné, dans jenesaisplusquelfilm, que l'ADN d'Alice a muté sous l'action du virus, ce qui lui donne des capacités physiques hors du commun (d'où ses cascades ^^).
Resident Evil: Extinction de Russel Mulcahy (2007)
Changement de décor pour le troisième opus: adieu les couloirs souterrains et les rues mal éclairées, bonjour le désert. Le virus a ravagé la Terre entière, environnement compris. Les derniers survivants errent dans des véhicules ultra renforcés. Ils ne peuvent rester en place car ils finissent fatalement par attirer des zombies. Un seul espoir: rejoindre Arcadia, une ville ou un groupe de survivants en Alaska, qui annonce par radio qu'il existe un lieu non infecté. Je ne sais plus trop comment Alice se joint au groupe, mais elle y retrouve Carlos, ce qu'on pourra le plus qualifier de "love interest" dans la saga. Sous la direction de Claire Redfield (Ali Larter), le groupe se dirige vers un laboratoire d'Umbrella pour voler un hélicoptère. Carlos se sacrifie, heureux de tirer une dernière fouffée de cigarette, Claire prend la fuite, Alice descend dans le labo, découvre qu'il existe des dizaines de clones d'elle-même et tue le docteur Isaacs. À un moment donné jenesaisplusquand, il y a des chiens écorchés.
Ce film est probablement le meilleur. L'ambiance post-apo est plutôt bien rendue, le questionnement sur les clones d'Alice est inquiétant, les oiseaux zombies qui attaquent le groupe sont super flippants (j'ai même cauchemardé à leur sujet la nuit suivante – il y avait un oiseau mort dans mon canapé). Alice est plus puissante que jamais, Las Vegas envahie par les sables est saisissante... Et, toujours, les femmes se battent comme n'importe qui d'autre.
Resident Evil: Afterlife de Paul W. S. Anderson (2010)
Après avoir attaqué Umbrella à Tokyo en compagnie de ses clones, qui meurent dans l'attaque, Alice affronte Wesker (Shawn Roberts), le méchant à la Agent Smith de Resident Evil, qui lui enlève ses pouvoirs. Survivant par miracle, elle se rend en Alaska, au point de rendez-vous d'Arcadia, où elle retrouve Claire, qui a perdu la mémoire. Arcadia continuant de communiquer depuis la Californie, elles s'y rendent ensemble et prêtent secours à un groupe de survivants coincés dans une prison assiégée par les zombies, qui comprend notamment Luther West (Boris Kodjoe, la minute "beau gosse à tomber" de Resident Evil – voir la photo de ses petits bras musclés ci-dessus) et Chris (Wentworth Miller, l'acteur de Prison Break qui essaye de nouveau de s'évader de prison, lol). Arcadia se révèle être un immense navire au large des côtes californiennes, mais, une fois sur place, il s'avère également que c'est un piège d'Umbrella. Wesker, qui est pourtant mort au Japon au début du film, attend Alice de pied ferme en compagnie de deux chiens écorchés. (Le Wesker qui est mort au Japon n'était qu'un clone.) Alice et ses camarades le tuent et libèrent de nombreux prisonniers, mais Umbrella leur envoie une armée d'avions pour les exterminer. À la tête de cette nouvelle menace: Jill Valentine, la femme qui a fui Racoon City avec Alice dans le deuxième film.
Premier film que j'ai vu au cinéma et que je n'ai donc pas découvert cette année, Resident Evil 4 est pas mal du tout. J'aime bien ce fonctionnement par petits groupes de nouveaux personnages pour chaque film, mais avec quelques personnages récurrents qui servent de fil rouge, et les femmes continuent de se battre comme n'importe qui d'autre.
Commentaire de mon homme quand Jill Valentine apparaît à la tête des forces d'Umbrella à la fin: "Elle, tu vois que c'est une méchante, elle a des boobs." Oui, mon homme dit "boobs" au lieu de "nichons". Et oui, jusqu'au cinquième film inclus, les décolletés des persos féminins sont assez discrets. Sauf celui de Jill Valentine en méchante, donc.
Resident Evil: Retribution de Paul W. S. Anderson (2012)
Le cinquième film commence exactement à la fin du quatrième, avec l'attaque de l'Arcadia, mais en rembobiné. J'adore ce début. Alice est capturée et se réveille dans un nouveau complexe souterrain, où Umbrella a reconstitué en taille réelle des quartiers entiers de différentes villes du monde pour y tester les réactions de clones face aux zombies. On verra ainsi des tas de clones d'Alice et de Rain, la commando du premier film jouée par Michelle Rodriguez (qui a une scène très rigolote où elle explique qu'elle n'a jamais touché une arme de sa vie et a signé des pétitions contre le port d'armes, une réplique délicieuse pour une actrice que j'ai toujours vue avec une arme à feu gigantesque au bras 😉). Avec l'aide d'Ada Wong (Li Bingbing), une agente de Wesker qui s'est retourné contre Umbrella, Alice prend la fuite et traverse le complexe pour rejoindre une équipe de sauvetage comprenant notamment Luther. Nos héros s'échappent, Luther meurt, Alice arrache à Jill le système qui la soumet à Umbrella, tout le monde se barricade à Washington assiégée par les zombies et les dragons. Je crois qu'il n'y a pas de chien écorché dans ce chapitre, ce qui est très décevant.
Que dire? J'ai écouté la musique de ce film en boucle pendant des mois, j'en suis dingue, j'adore l'idée de ce souterrain gigantesque où on retrouve Tokyo, New York et Moscou en mode invasion de zombie, j'adore ce film, la fin est ultra épique, voilà.
Resident Evil: The Final Chapter de Paul W. S. Anderson (2016)
Je trouve la conclusion de la série très réussie. Alice libère un antivirus avec l'aide de la Reine rouge et d'Alicia, la fille du fondateur d'Umbrella, qui a originellement créé le virus pour la soigner d'une maladie rarissime provoquant son vieillissement accéléré. La triste vérité est qu'Alice, notre héroïne depuis le premier film, n'est pas "la vraie Alice" mais un clone d'Alicia. Claire est également de la partie. L'antagoniste est le docteur Isaacs et l'un de ses clones, qui ne sait pas qu'il est un clone... J'ai déjà dit tout le bien que je pense de ce film ici. Ce qui est vraiment regrettable, c'est que tout est filmé de manière dégueulasse, c'est très frustrant. Alors que les décors sont pas mal du tout, damnation.
Conclusion
Ce billet interminable pour dire, en bref, que Resident Evil c'est des gens super balèzes qui tuent des zombies avec de la musique cool, et que dans cet univers remarquablement égalitaire pour le genre, les femmes se battent comme n'importe qui d'autre, même quand elles ont une robe fendue et des talons comme Ada dans le 5. Mila Jovovich est bien entendu l'argument principal en faveur de cette série. Froide, déterminée, efficace, elle est "en acier". Je regrette de n'avoir pas vu le premier film à l'époque de sa sortie, ça m'aurait donné un modèle féminin pertinent à une époque où je n'avais rien dans le crâne... 😐