samedi 10 octobre 2015

Harry Potter à l'école des sorciers (1997)

Branle-bas de combat en ce mois d'octobre: je relis Harry Potter!

Ca fait cinq ans que j'attends ça et je peux vous garantir que "je suis bonheur"! :)



Pour la petite histoire, j'ai lu tout Harry Potter il y a cinq ans, pendant un stage tout pourri à Luxembourg. En sortant le coffret ci-dessus, ce sont d'ailleurs de très nombreux souvenirs de cette période qui sont revenus. J'ai très vite eu envie de tout relire, mais j'avais décidé de laisser passer au moins cinq ans avant de remettre le nez dedans, pour ne pas me lasser.

J'avais déjà lu les quatre premiers tomes plusieurs années plus tôt, en français, après avoir découvert l'univers à la sortie du premier film. Depuis, j'ai rattrapé tous les films que j'avais loupés et j'ai conclu la saga au cinéma en 2011.

Donc, pour résumer, cette lecture est ma troisième du premier tome, et la deuxième en anglais.


Sans surprise, la magie a opéré à nouveau. Harry Potter and the Philosopher's Stone a beau être le tome le plus simple et le plus archétypal de la série, j'ai a-d-o-r-é revenir à Poudlard. J. K. Rowling a vraiment un don pour faire vivre son univers par petites touches, c'est juste brillant; elle pose ses personnages en deux phrases, fait sourire en deux mots, ouvre grand les portes de l'imagination en un paragraphe. Le monde des sorciers est juste génial. La façon désinvolte dont ils parlent des goûts infâmes des bonbons ou de la présence des fantômes, les festins incroyables dans la grande salle, la cohérence avec laquelle tout se tient, c'est JOUISSIF.

Par exemple, j'adore que l'un des profs, celui d'histoire de la magie je crois, soit un fantôme, pour la simple raison qu'il s'est levé un matin pour faire cours sans se rendre compte qu'il était mort pendant la nuit. LOL LOL LOL mais LOL quoi.

Une autre grande force de J. K. Rowling: son utilisation de la langue dans des mots rigolos ou des noms propres qui en disent long sur les personnages. Prenons muggle, Malfoy, Slytherin, Snape, Remembrall pour exemples.

En parallèle, ce livre a pas mal de défauts, mais ce qui est vraiment fou c'est que ces faiblesses sont aussi ses forces!

Je m'explique: cet Harry Potter est vraiment super archétypal. De ce point de vue là, c'est vraiment un livre pour enfants. Les méchants sont très méchants, les gentils très gentils. Neville est très maladroit, Hermione est très intéllo. Les jumeaux Weasley ne font que des bêtises, Draco est tout le temps et exclusivement odieux. Les quatre écoles de Poudlard correspondent à des types moraux bien établis. Pour l'instant, on raisonne en blanc et gris, en vert et en rouge; on est loin du gris qui viendra plus tard. (Même s'il faut souligner que l'on a déjà affaire à un retournement de situation: Snape, que nos héros soupçonnent tout du long du livre, était en fait de leur côté.)

Donc, parfois, c'est un peu agaçant. Hagrid, notamment, passe de l'archétype à la caricature et me saoule un peu. Mais en même temps, cette simplicité est une force, car elle permet de rentrer tellement facilement dans l'histoire; il suffit de se laisser porter par le rythme des phrases et ce petit humour permanent, qui fait sourire à chaque page, et on adhère totalement!

Il y a ensuite le côté un peu absurde de l'intrigue, avec des étudiants de première année qui arrivent à déjouer tous les pièges posés par leurs enseignants pour garder la pierre philosophale. Ça prête un peu à sourire. (Et n'essayons même pas de comprendre comment Voldemort a pu se cacher dans le turban de Quirrell juste sous le nez de Dumbledore sans que celui-ci ne se doute de rien...) Mais cela permet en même temps un certain enseignement moral, exactement comme dans un conte: le héros s'en sort parce qu'il fait preuve d'ingéniosité et sait exploiter toutes ses ressources face au danger. Une sorte de morale universelle.

Mais on peut aussi voir ça dans l'autre sens, et se dire que cette morale et cette facilité sont en fait des stratégies simplistes, qu'un lecteur averti ne peut prendre suffisamment au sérieux.

Pour moi, le choix est fait depuis longtemps. J'accepte et j'adhère. Je n'ai pas retrouvé ici la sensation "casanière" que j'ai en lisant les enquêtes de Mma Ramotswe, mais c'est vraiment génial de revenir à Poudlard. En plus, j'ai trouvé agréable de le lire alors que la saga est moins sous les feux des projecteurs, l'adaptation cinématographique étant terminée, et que je sais (à peu près, ma mémoire étant ce qu'elle est) comment se terminent les aventures de Harry, Ron et Hermione.

Je ne vais pas enchaîner les tomes trop vite car je crains que la structure très répétitive des livres ne me lasse (c'est ce qui est arrivé lorsque j'ai lu les quatre premiers la première fois, raison pour laquelle je n'avais pas suivi les adaptations au cinéma par la suite), mais j'espère tout lire d'ici Noël. En plus, l'automne est la meilleure saison pour lire Harry Potter, c'est juste parfait, et ça donne du courage dans les transports en commun que je suis obligée d'utiliser en ce début de mois!

Allez donc voir ailleurs si ce sorcier y est!

7 commentaires:

  1. Ha là là, le petit sorcier à lunettes, on l'aime bien quand même. C'est marrant car du coup je suis allée relire mon billet XD et je me trouve tout de même bien dure. Faudrait que je le relise encore à l'occasion.

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  2. J'ai du les relire tous les 7 au moins 2 fois, et je suis d'accord avec toi c'est très archétypal, mais ce qui est chouette aussi c'est de voir l'évolution et la maturation des personnages en parallèle avec l'évolution de l'écriture de l'auteure et de sa propre maturité. En fait on peut lire Harry Potter lorsqu'on a 11 ans en moyenne, comme les jeunes héros et on grandit avec eux, c'est une chouette évolution, et comme tu le dis c'est beaucoup + gris par la suite ( et beaucoup plus complexe aussi).

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  3. Je te souhaite un nouvelle excursion magique à Poudlard pour cet hiver :)

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  4. Tigger Lilly: Ho, moi je ne t'ai pas trouvée dure du tout. :) J'aime beaucoup que tu aies mis l'accent sur Neville car, même si je fais très attention à lui, ça me permet de récapituler facilement à la fin de ma lecture. (J'ai lu le deuxième entre-temps.) (Mais pour le coup les aventures de Neville sont faciles à résumer car on ne le voit pratiquement jamais.^^)

    Endea: Oui, j'ai hâte d'arriver aux gros tomes pour revivre cette évolution (même si j'adore lire les premiers aussi). Et ça doit être tellement génial de lire Harry Potter quand on a le même âge que les personnages, j'envie beaucoup les gens dont ça a "bercé" l'enfance et l'adolescence. :)

    Acro: Merci, c'est choupi! :)

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  5. J'avais tout relu un été y'a quelques années et ça avait été un immense plaisir. Le premier effectivement est un peu archétypal mais il met en scène un garçon de 11 ans, forcément... Et la structure est beaucoup moins rigide à partir du tome 4 ou 5 je trouve ^^.

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  6. Je suis aussi en train de les relire, c'est marrant !
    Mais je prends tout mon temps. Le problème c'est que mes tomes préférés sont les deux premiers, et j'en suis au 3e alors je n'avance pas vraiment...
    Motivation allez ! :D

    Hâte de voir tes autres avis dessus :P

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  7. @Vert:
    Oui tout à fait. Je pense que le plaisir augmente encore au fur et à mesure des tomes.

    @Oukoulou:
    Mais c'est trop bien ça. Tu vas les chroniquer? J'aimerais lrie ton avis! :)

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