Note générale:
En rédigeant cette chronique, je pars du principe que tout le monde a
lu ou vu Harry Potter et connaît l'intrigue des romans, ou a tout du
moins été largement spoilé il y a des années.
Il y a tellement de choses à dire sur le quatrième tome de la saga Harry Potter que je ne sais pas par où commencer!
Je suis dans un état d'hystérie totale.
Un mot sur l'intrigue: J'aime bien l'histoire de la Coupe de feu. Je trouve que c'est prenant et intéressant et très bien ficelé. Déjà, inaugurer le roman par l'apparition de Voldemort et un meurtre est très symbolique, le lecteur sait d'emblée qu'on ne rigole plus. Le mystère entourant l'apparition du nom de Harry dans la Coupe de feu est vraiment génial. Je pense qu'il est impossible de soupçonner la vérité si on lit ce livre sans connaître la fin! Encore une fois, on ne peut se fier à personne et rien n'est ce qu'il semble être...
Avec un livre deux fois plus épais que les précédents (796 pages dans mon édition), J. K. Rowling a du temps pour faire ce qu'elle a envie de faire: distiller des indices, donner la parole à différents personnages, faire de l'humour, développer le monde des sorciers. Du coup, le "jeu de piste" fait un peu moins jeu de piste; on a moins l'impression que chaque élément est mis là exprès parce qu'il sera utile plus tard. (Même si, bien sûr, c'est toujours le cas.)
Les personnages qui prennent la parole, ce sont bien sûr les parents Weasley, qui ne sont plus juste drôles mais apportent vraiment des informations, Sirius Black qui est de passage, Dumbledore qui partage pas mal d'informations en cours de route, et pour finir Voldemort lui-même et son fidèle Death-Eater. Si la tirade de Voldemort fait un chouïa "confession du méchant", c'est un passage blindé d'informations précieuses pour la suite. J'ai frénétiquement noté des passages comme celui-ci:
"And then I ask myself, but how could they have believed I would not rise again? They, who knew the steps I took, long ago, to guard myself against mortal death?"
Ou encore:
"And here we have six missing Death Eaters... three dead in my service. One, too cowardly to return... he will pay. One, who I believe has left me forever... he will be killed, of course... and one, who remains my most faithful servant, and who has already reentered my service."
Putain vous vous rendez compte que le fin mot de toute la saga est juste là!!
Je pense désormais que J. K. Rowling, lorsqu'elle a publié ce tome, savait très bien où elle allait.
L'univers de Harry Potter, déjà parfaitement jubilatoire dans les tomes précédents et bien étoffé, devient encore plus vaste dans ce tome-ci: Coupe du monde de Quidditch et Triwizard Tournament obligent, on passe à l'international!
"[England] Went down to Transylvania, three hundred and ninety to ten," said Charlie gloomily. "Shocking performance. And Wales lost to Uganda, and Scotland were slaughtered by Luxembourg."
Cette citation concernant le Quidditch m'amène à l'humour, plus présent et plus excellent que jamais dans ce tome, qui m'a fait éclater de rire plus d'une fois.
"Just then Neville caused a slight diversion by turning into a large canary."
HAHAHA.
Nouvelle transition: on parle enfin de Neville dans ce tome, et pas seulement pour en rire! Un prof s'intéresse à lui (certes pour de mauvaises raisons, mais tout de même) et on apprend qu'il a, lui aussi, une histoire familiale terrible. Neville lui-même ne prend pas la parole (ou à peine), ce qui le rend encore plus tragique à mes yeux. C'est le héros de l'ombre dont personne ne s'occupe et qui n'en veut à personne...
...Ce qui m'amène à une nouvelle transition: la tristesse de ce tome. Il y a plusieurs éléments émotionnellement forts, ne serait-ce que le procès du jeune Crouch, mais c'est le face à face avec Voldemort et la mort de Diggory, puis la réapparition des dernières victimes de Voldemort, qui m'ont encore une fois tiré des larmes.
Ce tome contient aussi le passage que je trouve le plus important de toute la saga.
"Remember Cedric. Remember, if the time should come, when you have to make a choice between what is right, and what is easy, remember what happened to a boy who was good, and kind, and brave, because he strayed across the path of Lord Voldemort. Remember Cedric Diggory."
C'est l'opposition entre ce qui est juste et ce qui est facile, et le fait que l'on exerce chacun la capacité de réaliser un choix entre les deux, qui me semble résumer toute cette saga (et tous les succès de geeks de l'après-guerre, en fait, mais un jour je vous ferai peut-être un billet là-dessus – ou pas – au fond, parler de l'opposition entre le bien et le mal revient un peu à enfoncer des portes ouvertes...).
L'avenir n'est guère prometteur pour nos héros, mais j'ai héroïquement contrôlé mon envie de passer immédiatement à L'Ordre du Phénix. Il faut un peu de temps pour digérer tout ça.
Je suis dans un état d'hystérie totale.
Un mot sur l'intrigue: J'aime bien l'histoire de la Coupe de feu. Je trouve que c'est prenant et intéressant et très bien ficelé. Déjà, inaugurer le roman par l'apparition de Voldemort et un meurtre est très symbolique, le lecteur sait d'emblée qu'on ne rigole plus. Le mystère entourant l'apparition du nom de Harry dans la Coupe de feu est vraiment génial. Je pense qu'il est impossible de soupçonner la vérité si on lit ce livre sans connaître la fin! Encore une fois, on ne peut se fier à personne et rien n'est ce qu'il semble être...
Avec un livre deux fois plus épais que les précédents (796 pages dans mon édition), J. K. Rowling a du temps pour faire ce qu'elle a envie de faire: distiller des indices, donner la parole à différents personnages, faire de l'humour, développer le monde des sorciers. Du coup, le "jeu de piste" fait un peu moins jeu de piste; on a moins l'impression que chaque élément est mis là exprès parce qu'il sera utile plus tard. (Même si, bien sûr, c'est toujours le cas.)
Les personnages qui prennent la parole, ce sont bien sûr les parents Weasley, qui ne sont plus juste drôles mais apportent vraiment des informations, Sirius Black qui est de passage, Dumbledore qui partage pas mal d'informations en cours de route, et pour finir Voldemort lui-même et son fidèle Death-Eater. Si la tirade de Voldemort fait un chouïa "confession du méchant", c'est un passage blindé d'informations précieuses pour la suite. J'ai frénétiquement noté des passages comme celui-ci:
"And then I ask myself, but how could they have believed I would not rise again? They, who knew the steps I took, long ago, to guard myself against mortal death?"
Ou encore:
"And here we have six missing Death Eaters... three dead in my service. One, too cowardly to return... he will pay. One, who I believe has left me forever... he will be killed, of course... and one, who remains my most faithful servant, and who has already reentered my service."
Putain vous vous rendez compte que le fin mot de toute la saga est juste là!!
Je pense désormais que J. K. Rowling, lorsqu'elle a publié ce tome, savait très bien où elle allait.
L'univers de Harry Potter, déjà parfaitement jubilatoire dans les tomes précédents et bien étoffé, devient encore plus vaste dans ce tome-ci: Coupe du monde de Quidditch et Triwizard Tournament obligent, on passe à l'international!
"[England] Went down to Transylvania, three hundred and ninety to ten," said Charlie gloomily. "Shocking performance. And Wales lost to Uganda, and Scotland were slaughtered by Luxembourg."
Cette citation concernant le Quidditch m'amène à l'humour, plus présent et plus excellent que jamais dans ce tome, qui m'a fait éclater de rire plus d'une fois.
"Just then Neville caused a slight diversion by turning into a large canary."
HAHAHA.
Nouvelle transition: on parle enfin de Neville dans ce tome, et pas seulement pour en rire! Un prof s'intéresse à lui (certes pour de mauvaises raisons, mais tout de même) et on apprend qu'il a, lui aussi, une histoire familiale terrible. Neville lui-même ne prend pas la parole (ou à peine), ce qui le rend encore plus tragique à mes yeux. C'est le héros de l'ombre dont personne ne s'occupe et qui n'en veut à personne...
...Ce qui m'amène à une nouvelle transition: la tristesse de ce tome. Il y a plusieurs éléments émotionnellement forts, ne serait-ce que le procès du jeune Crouch, mais c'est le face à face avec Voldemort et la mort de Diggory, puis la réapparition des dernières victimes de Voldemort, qui m'ont encore une fois tiré des larmes.
Ce tome contient aussi le passage que je trouve le plus important de toute la saga.
"Remember Cedric. Remember, if the time should come, when you have to make a choice between what is right, and what is easy, remember what happened to a boy who was good, and kind, and brave, because he strayed across the path of Lord Voldemort. Remember Cedric Diggory."
C'est l'opposition entre ce qui est juste et ce qui est facile, et le fait que l'on exerce chacun la capacité de réaliser un choix entre les deux, qui me semble résumer toute cette saga (et tous les succès de geeks de l'après-guerre, en fait, mais un jour je vous ferai peut-être un billet là-dessus – ou pas – au fond, parler de l'opposition entre le bien et le mal revient un peu à enfoncer des portes ouvertes...).
L'avenir n'est guère prometteur pour nos héros, mais j'ai héroïquement contrôlé mon envie de passer immédiatement à L'Ordre du Phénix. Il faut un peu de temps pour digérer tout ça.
Je vais lire au moins un livre entre les deux.
Allez donc voir ailleurs si ce sorcier y est!
Livres de la série déjà chroniqués sur le blog
Effectivement, tout était déjà là :) Je me souviens qu'avec ce tome, c'en était fini de la rigolade, la trame prenait un tournant bien grave. Héhé, quelle motivation héroïque de ne pas passer directement au tome suivant.
RépondreSupprimerSuper chronique. Le passage où tout est dit sans être dit est vraiment génial. Rowling a même pensé à ceux qui reliraient son bouquin, c'est un génie !
RépondreSupprimer@Acro:
RépondreSupprimerHa oui ce tome-ci c'est vraiment le passage au niveau supérieur. C'est juste fou. On ne peut plus le lâcher à la fin.
J'ai commencé L'Ordre du Phénix hier. :)
@Tigger Lilly:
Mais ouiiii elle est trop forte!!! :)
C'est un de mes tomes favoris aussi, tu as parfaitement mis en valeur pourquoi dans ton article. La phrase de Dumbledore est super importante, je trouve qu'elle réussit à très bien définir le bien et le mal sans faire dans le pur manichéisme.
RépondreSupprimer@Vert:
RépondreSupprimerMais ouiii. Parfois j'y pense dans la vie de tous les jours et je me dis qu'on risque de devoir faire ce choix aussi dans nos vies (et d'ailleurs on peut le faire déjà au quotidien pour de petites choses). Il est trop fort Dumbledore.
Maiiiis tu sais que je n'ai encore jamais lu Harry Potter ? :D
RépondreSupprimer@Lili:
RépondreSupprimerMais il faaauuut, il faut! Je ne connais pas suffisamment tes goûts pour te garantir que tu aimerais, mais ça vaut carrément le coup d'essayer... :)