Après Fumées et Miroirs (que je n'ai pas fini), Anansi Boys (que je n'ai pas beaucoup apprécié) et American Gods (que je n'ai pas beaucoup apprécié non plus), j'ai encore essayé de lire Neil Gaiman avec L'Océan au bout du chemin parce que j'en ai lu beaucoup de bien chez les copains blogueurs.
Mais je crois que c'est sans espoir. Je ne comprends tout simplement pas Neil Gaiman.
En fait, il y a beaucoup de choses qui m'ont plu ou auraient pu me plaire dans ce bouquin. Déjà, on parle d'enfance et de la manière dont l'enfance garde une importance capitale une fois qu'on est passés à l'âge adulte, avec cette manière un peu schyzo qu'on a de se souvenir de son ressenti et de le ressentir à nouveau tout en le "jugeant" avec un regard différent. Un peu comme si la frayeur d'hier, si elle n'effraie plus aujourd'hui, restait effrayante juste parce qu'elle l'a été à un moment donné.
En plus, cette enfance est très bien décrite, par exemple dans l'attachement aux petites choses qui sont des trésors aux yeux d'un petit ou le souvenir incomparable de ce qu'on a mangé étant petit (miam!).
Ensuite, les personnages sont tous très bien campés, notamment les trois Hempstock à qui appartient l'océan dont parle le titre (qui est en fait une mare aux canards) (qui est en fait un océan). Ces trois femmes sont vraiment charmantes, avec leur force tranquille et les remarques de vieille dame de la campagne que sort la plus âgée.
Ensuite, il y a des chats, et sur ce coup-là je dois dire que Gaiman les décrit plutôt bien, c'est assez jubilatoire même s'ils n'ont pas de rôles importants.
Pour finir, précisions qu'il semble y avoir des dimensions parallèles, ou en tout cas des mondes inconnus desquels peuvent sortir des créatures monstrueuses et cruelles. Donc, un truc qui est censé plaire, ou tout du moins parler, à une inconditionnelle de Lovecraft.
Mais au final j'ai eu beau trouver ce livre charmant à cause des chats et des délicieux repas servis dans la cuisine des Hempstock, il me laisse surtout l'impression que je n'ai pas tout compris. J'aime bien l'idée farfelue de l'océan qui tient dans la mare et des trois femmes qui représentent... quoi exactement, en fait, je ne sais pas, mais genre l'Univers, la Vie et Tout Le Reste... Mais bon voilà... Je n'ai pas compris ce qu'était Ursula, ce qu'étaient les varmints, ni ce qu'est l'océan.... Et j'ai l'impression que le lecteur devrait tout de même comprendre la métaphore, non?
En plus, je n'ai pas du tout eu peur pendant ma lecture, alors que les critiques parlaient de la cruauté de certains passages et qu'un copain m'avait même parlé d'épouvante... Je peux concevoir que ce n'est pas un roman pour enfants, et peut-être même pas pour ados (et encore, à mon avis j'aurais pu le lire au lycée, même si là il m'aurait peut-être foutu les boules), mais mon "moi" adulte n'a pas réussi à croire au danger que court le narrateur. Du coup, pas d'empathie et pas de suspense...
Par contre, je le répète, j'ai bien aimé comment Gaiman souligne la manière dont les souvenirs d'enfance se mélangent au présent, et la toute fin, où le narrateur reperd la mémoire au fur et à mesure qu'il parle, m'a pas mal émue.
Une lecture en demi-teinte donc, avec pas mal d'éléments plaisants mais une expérience globale râtée. Je conclus avec le passage qui m'a le plus touchée, parce qu'il résume un des gros problèmes de mon existence actuelle.
"That's the trouble with living things. Don't last very long. Kittens one day, old cats the next. And then just memories. And the memories fade and blend and smudge together..."
Allez donc voir ailleurs si cet océan y est!
En fait, il y a beaucoup de choses qui m'ont plu ou auraient pu me plaire dans ce bouquin. Déjà, on parle d'enfance et de la manière dont l'enfance garde une importance capitale une fois qu'on est passés à l'âge adulte, avec cette manière un peu schyzo qu'on a de se souvenir de son ressenti et de le ressentir à nouveau tout en le "jugeant" avec un regard différent. Un peu comme si la frayeur d'hier, si elle n'effraie plus aujourd'hui, restait effrayante juste parce qu'elle l'a été à un moment donné.
En plus, cette enfance est très bien décrite, par exemple dans l'attachement aux petites choses qui sont des trésors aux yeux d'un petit ou le souvenir incomparable de ce qu'on a mangé étant petit (miam!).
Ensuite, les personnages sont tous très bien campés, notamment les trois Hempstock à qui appartient l'océan dont parle le titre (qui est en fait une mare aux canards) (qui est en fait un océan). Ces trois femmes sont vraiment charmantes, avec leur force tranquille et les remarques de vieille dame de la campagne que sort la plus âgée.
Ensuite, il y a des chats, et sur ce coup-là je dois dire que Gaiman les décrit plutôt bien, c'est assez jubilatoire même s'ils n'ont pas de rôles importants.
Pour finir, précisions qu'il semble y avoir des dimensions parallèles, ou en tout cas des mondes inconnus desquels peuvent sortir des créatures monstrueuses et cruelles. Donc, un truc qui est censé plaire, ou tout du moins parler, à une inconditionnelle de Lovecraft.
Mais au final j'ai eu beau trouver ce livre charmant à cause des chats et des délicieux repas servis dans la cuisine des Hempstock, il me laisse surtout l'impression que je n'ai pas tout compris. J'aime bien l'idée farfelue de l'océan qui tient dans la mare et des trois femmes qui représentent... quoi exactement, en fait, je ne sais pas, mais genre l'Univers, la Vie et Tout Le Reste... Mais bon voilà... Je n'ai pas compris ce qu'était Ursula, ce qu'étaient les varmints, ni ce qu'est l'océan.... Et j'ai l'impression que le lecteur devrait tout de même comprendre la métaphore, non?
En plus, je n'ai pas du tout eu peur pendant ma lecture, alors que les critiques parlaient de la cruauté de certains passages et qu'un copain m'avait même parlé d'épouvante... Je peux concevoir que ce n'est pas un roman pour enfants, et peut-être même pas pour ados (et encore, à mon avis j'aurais pu le lire au lycée, même si là il m'aurait peut-être foutu les boules), mais mon "moi" adulte n'a pas réussi à croire au danger que court le narrateur. Du coup, pas d'empathie et pas de suspense...
Par contre, je le répète, j'ai bien aimé comment Gaiman souligne la manière dont les souvenirs d'enfance se mélangent au présent, et la toute fin, où le narrateur reperd la mémoire au fur et à mesure qu'il parle, m'a pas mal émue.
Une lecture en demi-teinte donc, avec pas mal d'éléments plaisants mais une expérience globale râtée. Je conclus avec le passage qui m'a le plus touchée, parce qu'il résume un des gros problèmes de mon existence actuelle.
"That's the trouble with living things. Don't last very long. Kittens one day, old cats the next. And then just memories. And the memories fade and blend and smudge together..."
Allez donc voir ailleurs si cet océan y est!
Je fais partie des rares qui se rangent à ton avis... Lecture mi-figue mi-raisin, les quelques éléments que tu as cités me convenaient mais je suis réellement passée à côté de cette histoire (et je n'ai ressenti aucune empathie)
RépondreSupprimerTiens c'est marrant je n'ai pas du tout eu la même lecture que toi. Pour moi l'océan n'est pas une métaphore, ou alors celle de l'imagination, et on ne sait au final pas si l'histoire qu'il raconte est vrai ou pas, s'il la croit vraie ou pas, s'il l'a crue vraie quand il était petit. Bref, pour moi, ça parle de mémoire et de réalité (même si on s'en fiche de savoir si c'est vrai ou pas cette histoire pour finir).
RépondreSupprimerEssaie Neverhere, sinon ? :D Bien que peut-être il vaudrait mieux en rester là :/ Je n'ai pas lu les trois que tu cites donc je ne pourrais pas te dire en fonction de ces bouquins-là.
@Acro:
RépondreSupprimerJe vais aller lire ton avis :)
@Tigger Lilly:
Je sais pas, j'ai eu l'impression que tout était vrai, quoique intentionnellement métaphorique, et qu'il la croit vraie. Mais c'est vrai que ce qui compte c'est le souvenir, et cet aspect-là m'a touchée et est plus clair.
Et bien tout le problème est là, il y a Neverwhere qui est connu, Sandman dont tout le monde dit du bien, et surtout Coraline que j'ai vraiment envie de lire. Donc je pense que je continuerai avec lui malgré tout. :)
J'ai eu la même lecture que tiger Lilly! Mais bon, j'adore Gaiman. Je suis vendue d'avance.
RépondreSupprimer@Karine:)
RépondreSupprimerJe me suis peut-être posé trop de questions aussi. :) Je ne retrouve pas ton avis par contre...
Pour l'histoire de l'Océan j'aurais tendance à penser qu'il n'a pas vraiment à être compris, c'est très classique chez Gaiman de sortir des choses qui sont sans pour autant les expliquer, du coup elles sont à la fois très fantastiques et très factuelles (c'est comme sa nouvelle sur la quête du graal au début de Miroirs et fumées qui est une sorte de fantastique extrêmement logique). C'est un aspect que j'aime beaucoup mais je peux comprendre qu'on n'accroche pas.
RépondreSupprimerMais si tu oses tenter encore l'aventure, Coraline devrait te plaire, y'a un chat qui joue un rôle proéminent ;)
(sinon y'a aussi une histoire de Sandman qui risque de changer à jamais le regard que tu portes sur les félins)
@Vert:
RépondreSupprimerMais dans une certaine mesure j'aime bien ce genre de chose, genre c'est amusant quand la jeune fille met l'océan dans un saut. C'est au niveau global du bouquin que j'ai l'impression que je loupe des trucs. Ceci étant, j'ai justement le souvenir que c'est la nouvelle sur la quête du Graal qui m'a fait douter de Miroirs et fumées... ^^
J'ai justement vu Coraline chez Gibert, mais je ne l'ai pas pris, le prix était un peu ridicule par rapport à l'épaisseur du bouquin.
@Alys
RépondreSupprimerSi Chevalerie t'a fait douter du recueil, c'est pas très bon signe, à mes yeux c'est un peu l'essence même de Neil Gaiman qu'on trouve dans cette nouvelle ^^.
J'suis sur la session d'Arno d'où mon anonymat.
RépondreSupprimerJ'étais en train de me dire qu'on aurait p'tre du te faire commencer Gaiman avec Stardust. Je vais voir si je l'ai en VO au taf.
N'hésite pas à réclamer hein
@Ciciloute:
RépondreSupprimerOui Sandman est l'une des autres œuvres de Gaiman qui me tente malgré tout! Merci :)