De concert avec un tome d'introduction extrêmement convaincant, Le 6 octobre, Jules Romains a publié début 1932 le deuxième tome de sa saga des Hommes de bonne volonté, Crime de Quinette. Je l'ai attaqué avec beaucoup d'enthousiasme, vu l'excellente surprise de son prédécesseur, et je l'ai refermé en me disant que j'avais clairement rencontré un énorme cerveau. Et ce, alors que j'ai lu ce tome dans des circonstances assez défavorables, en lisant trop peu de pages par session de lecture et à des intervalles trop espacés.
Il est difficile de résumer ce tome, car les personnages sont très nombreux et que certaines intrigues avancent à peine, par exemple celle de la femme triste qui fait relier un livre. On sait qu'elle est mariée et aime un autre homme que son mari, mais c'est tout. Je suis très curieuse d'en savoir plus. L'histoire avance plus pour le député Gurau, qui compte partir en croisade contre des pétroliers profitant d'un environnement fiscal très favorable (TIENS TIENS) et se trouve encerclé par des forces sournoises, bien décidées à l'arrêter. Dans le dernier chapitre, qui clôt brillamment le livre avec un suspense insoutenable, a-t-il décidé de vendre son âme? J'espère que nous le saurons dans le troisième roman.
Ce deuxième tome s'intéresse principalement à Quinette, le relieur, auquel il doit d'ailleurs son titre. Je n'aime pas Quinette, mais force est de reconnaître que c'est un cerveau très fin avec des nerfs d'acier, capable de penser à tout. Un personnage remarquable, franchement.
En toile de fond, un petit groupe de penseurs (les hommes de bonne volonté dont la saga porte le titre, peut-être?) s'inquiète des menaces de guerre en Europe. Nous sommes toujours en octobre 1906, et la situation est plus que tendue entre la Bulgarie et l'empire Ottoman...
Je ne sais pas trop comment je chroniquerai les prochains tomes, car l'exercice risque de devenir à la fois très répétitif si les intrigues individuelles avancent si peu et très ardu si je ne veux pas tout divulgâcher. Je ferai peut-être un billet tous les deux romans, par exemple. Quoi qu'il en soit, je me réjouis de passer vraisemblablement les deux, trois ou quatre prochaines années avec Jules Romains, c'est une super rencontre!
Ouf, c'est une confirmation et non une déception. J'ai l'impression qu'on va régulièrement voir du Jules Romains par ici ! Romains is the new Zola (à l'échelle du blog). 😄
RépondreSupprimer@Baroona: Oui, vous allez en entendre beaucoup parler! Même si je réunis les romans deux par deux, il nous reste 12,5 articles sur le sujet 😂
SupprimerTrès bien que cela poursuive sur sa lancée. Tu penses lire le prochain rapidement ?
RépondreSupprimer@Tigger Lilly: J'aimerais bien en lire un tous les deux mois afin de ne pas (trop) oublier le précédent. Ça me semble un peu ambitieux, hélas, mais j'espère.
SupprimerCool, une découverte qui se poursuit brillamment. Bon courage pour chroniquer tout ça !
RépondreSupprimer@Shaya: Merci 🤗
SupprimerMoi je trouve ça rigolo un relieur avec des nerfs d'acier mais cette blague est peut-être beaucoup trop pointue 😅
RépondreSupprimer@Vert: Il faudra en effet que tu m'expliques!
SupprimerC'est parce qu'il y a une partie sur les reliures qui s'appellent les nerfs (ce sont les parties en relief sur le dos des livres, maintenant ça ne se fait plus ou alors c'est des faux nerfs)
Supprimerhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Glossaire_de_la_reliure#N
@Vert: Je comprends mieux. Bravo! 👏
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