Chronique express!
Après Tant que le café est encore chaud et Le Café du temps retrouvé de Toshikazu Kawaguchi, j'ai craqué: je n'ai pas pu résister à l'envie de lire le roman suivant parce qu'il est traduit du japonais par une troisième traductrice de haut vol après Miyako Slocombe et Mathilde Tamae-Bouhon: Géraldine Oudin. Et aussi parce que le titre est absolument irrésistible, bien sûr. Hélas, ça a été le voyage de trop. Malgré le changement de décor – le Funiculi Funicula de Tokyo laisse la place au Dona Dona d'Hakodate –, les répétitions incessantes des règles et l'application absolument identique de la même recette m'ont lassée, et j'ai donc lu l'ensemble sans grande implication – alors que l'idée d'avoir cette deuxième chance pour parler à quelqu'un dans le passé me vend vraiment du rêve. Il faut aussi dire que je m'embrouille affreusement dans les prénoms japonais, à tel point que j'ai pris des notes pour retenir qui est qui – mais ça, c'est une limite personnelle, qui n'est aucunement imputable à l'auteur. Bref, si le voyage vous tente, je recommanderais de se limiter au premier roman.
Mise à jour suivant la rédaction de ce billet
J'ai interrogé une consœur traductrice concernant mes problèmes liés aux pronoms et à la concordance des temps dans des lectures récentes traduites du japonais. Apparemment, c'est l'un des enjeux de la traduction japonais > français: d'une part, le japonais n'utilise pas ou presque pas de pronoms et ne conjugue pas les verbes en fonction de la personne, ce qui fait qu'il faut souvent déduire le sujet de l'action du contexte (non mais 😱😱); d'autre part, il n'y a pas vraiment de temps passés et futurs, juste l'aspect des verbes (on n'a pas eu le temps de creuser, mais je pense que ça s'apparente au perfectif/imperfectif des verbes russes, pour ceux qui voient (moi, je ne vois pas vraiment, et ça fait trois ans que j'ai repris le russe 😂)). En bref, ça n'a rien à voir et il faut tout reconstruire en français. 🥹🥹