dimanche 29 décembre 2024

Mademoiselle Fifi (1982)

Chronique express!

Ce qui est formidable avec certains auteurs très prolifiques, c'est qu'il semble impossible de venir à bout de leur production. Cela fait vingt-cinq ans que je lis Guy de Maupassant avec entrain, et il m'arrive encore de tomber sur un bouquin de lui que je n'ai pas lu! Ici, Mademoiselle Fifi, un recueil de dix-huit nouvelles de sa veine réaliste précédemment publiées individuellement dans des journaux (essentiellement Gil Blas, selon Wikipédia). On y parle beaucoup de femmes, évidemment: des femmes qui en savent long (la réplique finale de La Rouille 😂), des femmes adultères, des femmes déçues, des femmes victimes du sort (Madame Baptiste 💔). Certains personnages font preuve d'une mysoginie crasse et on peut même lire certains textes comme des exemples de masculinité toxique (Fou ? et son narrateur qui tue un cheval par jalousie...). On y parle aussi, indirectement, de la guerre franco-prusse de 1870 et de petites gens, et évidemment d'arnaques ou de rapacité. Du Maupassant tout ce qu'il y a de plus classique, en somme. Aucun texte ne fait partie de ses chefs d'œuvre et ne passe dans la catégorie "très bon", mais aucun n'est ne serait-ce que "moyen": c'est uniformément bon. Ce mec était un génie.

mardi 24 décembre 2024

Les Superbes + Les Humbles (1933)

Tranquillou bilou, je continue de lire la saga des Hommes de bonne volonté de Jules Romains.

En novembre, j'ai lu le cinquième tome, Les Superbes.

Trois intrigues principales sont abordées ici. D'une part, la relation adultère de Marie de Champcenais et Roger Sammécaud: rencontres, secret de Marie, rapports sexuels, cliffhanger final. D'autre part, Harverkamp. Pour l'instant, je l'avais plutôt identifié comme "le patron de Waremmes", mais là on le voit mener ses affaires immobilières durant plusieurs chapitres passionnants. Le gars est une force de la nature, un peu genre Saccard dans La Curée, mais sans les magouilles (enfin, avec des magouilles moins alambiquées). Ses stratégies nous mènent au journal La Sanction, où on retrouve le député Gurau, troisième personnage principal. J'adooooooore Gurau, le socialiste idéaliste, pragmatique et imbu de lui-même en même temps (un vrai bel exemple d'humain plein de facettes parfois légèrement contradictoires: comme quoi on peut à la fois vouloir sincèrement aider la classe ouvrière et rêver du jour où on sera, soi, au pouvoir à la place du gouvernement actuel – et auréolé de gloire, bein sûr).

Durant ma lecture, je n'ai pas compris pourquoi le roman s'appelle ainsi. Il y a bien deux personnages qui peuvent être qualifiés de superbes, dans le sens de "atteints de superbe" (Larousse: Assurance orgueilleuse hautaine), mais, dans l'ensemble, ça ne me semblait pas très clair. Jusqu'à ce que je réalise que le roman suivant s'appelle Les Humbles. J'ai donc pensé que les deux fonctionnent ensemble en étudiant deux classes sociales et économiques opposées.

Et j'avais bien vu. Le sixième tome met plutôt en scène des personnages pauvres. Dès le premier chapitre, on retrouve Louis Bastide, le petit garçon qui jouait avec son cerceau dans un chapitre entier du tome 1. Certes, après, on passe pas mal de temps avec Marie de Champcenais, mais je pense qu'elle est à la lisière des deux, cette pauvre petite. Ici, on la voit avorter en cachette, ce qui donne des pages assez poignantes, puis une scène légèrement dégueulasse (ah, jeter aux toilettes un morceau de coton qui résiste quand on le déchire en deux, parce qu'il contient un foetus de trois mois... Même pour le père, c'est quelque chose!).

Le vrai héros du roman, c'est donc Louis Bastide, un modèle d'enfant vertueux et plein de bonne volonté, que j'ai adoré. Il fait de son mieux quand ses parents sont en galère économique, et c'est poignant de voir ses efforts. J'espère qu'il ne va pas mal finir, mais, vu son âge, il me semble évident qu'il va se prendre la Première Guerre mondiale en plein dans la tronche... 😭😭 C'est lui qui nous mène au père Jeanne, le prêtre qui lui fait ses leçons de catéchisme. Et c'est le père Jeanne qui nous expose la différence entre les humbles et les superbes!

"Il y avait d'un côté les Humbles, de l'autre, les Superbes. Cette démarcation ne correspondait pas à des classes définies de la Société. Elle ne se ramenait pas, comme les catégories d'Ernest Torchecoul, à des "critères purement économiques". Comme il était naturel, les Humbles se recrutaient surtout chez les pauvres, dans le monde de ceux qui travaillent pour un faible salaire, et qui obéissent. Les Superbes, plutôt chez les riches, chez ceux qui gagnent beaucoup d'argent et qui commandent. [...] Mais il pouvait y avoir des Humbles parmi les riches, et des Superbes parmi les pauvres. Il pouvait y avoir des Humbles qui, peu à peu, comme envahis par l'affluence de la sève, se redressaient jusqu'au rang des Superbes; et des Superbes qui mystérieusement trouvaient le chemin de l'humilité, ou y étaient conduits par une main invisible." 

Ainsi, il me semble clair que les parents de Louis Bastide, bien qu'issus de la classe laborieuse, sont plutôt des Superbes. 👀

J'ai bien aimé le père Jeanne, qui est sincèrement bon malgré quelques nœuds au cerveau.

En parallèle, l'intrigue de Jerphanion et Jallez avance peu, mais Jerphanion fait un pas de géant: il décide de s'inscrire au Parti Socialiste et prend contact avec Clanricard, qui est l'instituteur de Louis Bastide (parce que tout est lié, dans cette série 😱😱😱) et que j'ai repéré dès le premier roman comme, probablement, un des hommes de bonne volonté qui donne son nom à la saga. Et tout ceci tourne autour du fait que Jerphanion, comme tant d'autres, recherche "une Église", au sens non religieux du terme, pour se sentir moins seul. Et justement, le septième tome s'appelle... Recherche d'une Église. Je suis joie, je suis bonheur, je crie au génie, je suis tout ébourrifée.

Purée, qu'est-ce que je me régale. Il ne me reste qu'un roman dans cette intégrale. J'espère ardemment recevoir le deuxième volume en cadeau en ce Noël!!!

jeudi 19 décembre 2024

L'Anomalie (2020)

Un des grands avantages des boîtes à livres (outre le fait que vous avez accès à de la lecture gratuite!), c'est que ça met sur votre chemin des bouquins que vous avez oublié vouloir lire, ou que vous voulez lire mais sans que ce soit vital (pas assez pour aller les acheter, quoi). C'est comme ça que j'ai sauté sur L'Anomalie d'Hervé le Tellier...

... et que j'ai adoré le voyage!!

Je vais délibérément rester floue, car ce roman a eu beaucoup de succès et a été largement chroniqué, y compris dans la blogosphère SFFF. L'histoire est assez prenante, notamment du fait qu'elle met en scène de nombreux personnages, qui n'ont en commun que d'avoir voyagé à bord du même avion Air France pour aller de Paris à New York. Chacun est bien dépeint, avec un caractère et des enjeux très différents, et je trouve que c'est déjà un petit exploit de poser une dizaine de personnages aussi crédibles les uns que les autres. Puis ils sont confrontés à quelque chose d'impossible, et l'on entre dans la partie la plus jubilatoire du roman: les réactions de chacun face à l'inconcevable et les différentes théories formulées pour l'expliquer. J'ai beaucoup rigolé et les références SF sont totalement assumées.

La dernière partie clôture le roman sur un ton beaucoup moins drôle et m'a un peu serré le cœur. Mais j'ai trouvé, là aussi, que rendre émouvant des parcours en dix pages, c'était une belle réussite. Je tiens seulement à préciser que l'une des histoires concerne un sujet très grave qui peut perturber ([divulgâcheur] l'inceste [fin du divulgâcheur]).

Dans l'ensemble, j'ai vu ici une très belle réussite de littérature à la fois facile à lire et pas bête du tout, accessible à tous et intelligente à la fois. C'est un livre qui se lit d'une traite et plaisamment, mais qui vous parlera autrement, paraît-il, si vous êtes familier de l'Oulipo. Pour ma part, j'ai carrément dû vérifier ce que signifiait "Oulipo", mais j'ai quand même profité à fond! Entre ça et l'étrange déformation de la réalité qui s'y produit, j'aurais bien pu lire être en train de lire un roman d'Antoine Bello... 💞💞 Je prêterai donc attention à Hervé le Tellier à l'avenir, et je me réjouis que le Goncourt soit allé à un roman si jubilatoire!

Allez donc voir ailleurs si cette anomalie y est!
L'avis de Baroona
L'avis du Chien critique
L'avis de Tigger Lilly
L'avis de TmbM
L'avis de Vert

samedi 14 décembre 2024

Au revoir les chats ! (2021) 🐈

Chronique express!

Après le roman Les Mémoires d'un chat, l'autrice japonaise Hiro Arikawa a sorti un deuxième livre félin, qui s'apparente cette fois plutôt à un recueil de nouvelles. Le premier texte, "L'heure de Hachi", raconte l'histoire de Hachi, le chat que Satoru, personnage principal de Mémoires d'un chat, avait eu dans sa jeunesse; le deuxième, "Un voyage oublié", raconte un voyage effectué par Satoru et Nana à l'époque du roman; les cinq suivants décrivent les vies d'autres chats, ou des anecdotes autour des chats ("L'Île aux chats", très sympathique dans son peuplement félin mystérieux et vorace).

Dans l'ensemble, c'est plutôt émouvant, et j'ai bien sûr pleuré à la fin. Mais je n'ai rien compris à "Vilain Tom!" et j'ai de nouveau trouvé pas mal de choses décousues ou difficiles à suivre, ou bizarrement répétitives. En revanche, la concordance des temps ne m'a pas choquée cette fois. C'est Sophie Refle qui est à la traduction; peut-être fait-elle plus attention à ce point ou y a-t-il eu plus de travail éditorial de manière générale. Quant à la couverture, on la doit de nouveau à Irina Garmashova-Cawton. On dirait ma petite Reloue!! 🥰🥰🥰

lundi 9 décembre 2024

La Petite Femelle (2015)

Il y a quelque temps, suite au billet de TmBM sur La Désinvolture est une bien belle chose, je me suis décidée à vérifier ce que ma médiathèque avait en rayon de Philippe Jaenada. Cet auteur, le premier reçu dans le merveilleux podcast Bookmakers d'Arte, était sur mon radar depuis lors, c'est-à-dire depuis 2020. Il m'aura fallu quatre ans pour le lire, ce qui n'est pas si mal pour moi.

La Petite Femelle, c'est une enquête extrêmement dense et précise sur la vie de Pauline Dubuisson, une femme jugée pour avoir tué, en 1951, son ex-petit ami.

Née près de Dunkerque en 1927, elle est élevée de manière très fermée et rigoureuse par son père, puis traverse la guerre à Dunkerque (ville qui n'a été libérée par les Anglais et les Tchécoslovaques que le 10 mai 1945, soit deux jours après l'Armistice. Après la débarquement en Normandie, elle a été jugée tellement difficile à prendre que les Alliés l'ont contournée, et elle est restée aux mains des Allemands alors que le reste de la France était progressivement libéré. Complètement dingue). Pauline est intelligente, vive et précoce. Après la guerre, elle part étudier la médecine à Lyon puis à Paris, où elle rencontre Félix Bailly. Il est fou d'elle, il la demande en mariage, elle refuse. Quand enfin il lui tourne le dos et se fiance avec une autre, elle change d'avis, se désole, finit par reprendre contact car on lui a assuré qu'il l'aime encore. Et puis, dans des circonstances à la fois précises et complètement opaques, vu qu'ils étaient seuls, il finit avec trois balles dans le corps, et elle avec un tuyau de gaz dans la gorge (pour se suicider, je précise).

Ça, c'est la version courte. Le bouquin, c'est le récit long, hyper documenté et aussi factuel que furax que Jaenada fait du malheureux sort d'une femme victime de son temps. Trop libre dans sa sexualité et dans son refus de devenir une bonne petite épouse, Pauline Dubuisson est victime d'un acharnement stupéfiant à partir du meurtre et dans la cour du tribunal: les médias la traînent dans la boue, les avocats qui l'attaquent déforment les documents et témoignages recueillis et interprètent la moindre chose contre elle. Elle a couché à quatorze ans avec l'occupant allemand, elle faisait tourner son petit ami en bourrique, elle n'en voulait qu'à son argent... Une sorcière, un monstre.

Tout cela est révolant, et, très franchement, un cas d'école de misogynie bas du front et de mouvement de meute, avec la France entière qui se passionne pour cette femme prétendument froide et manipulatrice. Là où le livre m'a "moins plu" (disons que c'est bizarre de dire qu'un livre vous plaît, dans l'ensemble, alors qu'il parle d'un truc horrible...), c'est que Jaenada, qui est très clairement du côté de Pauline (même s'il ne remet pas en cause qu'elle a bel et bien tué son ex, ce qu'elle-même n'a jamais nié), passe aussi beaucoup de temps à railler ses attaquants avec de multiples piques, ce que je n'ai pas toujours trouvé très fin (et qui contribue à faire de ce bouquin UNE PUTAIN DE BRIQUE, sept cent pages bien denses (les retours à la ligne, il n'aime pas trop ça...) dans l'édition grand format de Julliard).

Ma deuxième réserve porte sur ses immenses digressions. Je m'y attendais et, d'un côté, j'ai bien rigolé; mais, de l'autre, j'ai parfois eu l'impression qu'il y avait un peu de pose ("je me regarde faire des digressions") et de remplissage.

Ma troisième réserve porte enfin sur quelques commentaires limite sur les femmes. Jaenada passe son temps à fustiger ces mecs qui ont remis à sa place une femme trop libre, mais est-ce qu'on avait besoin de savoir que son épouse (à Jaenada) a un jour couché avec un autre et est rentrée chez lui (Jaenada) avec le sperme séché de cet autre homme sur les seins? Et est-ce qu'elle savait qu'il mettait ça dans son bouquin et que la France entière est aujourd'hui au courant? 🤔 Il en parle même deux fois, au cas où on n'aurait pas bien capté la première fois.

Enfin, la théorie de la tonte de Pauline Dubuisson à la Libération me semble possible, mais je suis tout de même moins convaincue que lui, donc j'ai trouvé dommage qu'il en reparle après 1945 comme si c'était une certitude. Par exemple, il parle du traumatisme d'avoir été tondue et de ses cheveux courts, mais en fait on n'en sait rien, si elle a été tondue. Les indices qu'il a relevé en ce sens sont pertinents, mais on n'en a aucune trace directe et elle n'en a jamais parlé. En revanche, il dégomme bel et bien la théorie du viol collectif et je l'ai trouvé très convaincant sur ce point.

Bon, je critique pas mal, mais vous remarquerez que quatre critiques pour sept cents pages, c'est quand même pas beaucoup. J'ai trouvé l'histoire passionnante, le point de vue acéré et le travail de recherche AHURISSANT, donc je vous conseille de tout cœur de découvrir cette histoire, même si ce n'est pas du tout gai. Jaenada cite même Hélène Berr, et deux fois! Enfin, notez que passer plusieurs jours de lecture intensive avec le monsieur m'a fait multiplier les parenthèses dans ce billet, ce que je trouve assez rigolo...😂

Allez donc voir ailleurs si cette petite femelle y est!
L'avis de TmBm

mercredi 4 décembre 2024

La gamelle de novembre 2024

Comme d'habitude, retour sur les activités culturelles du mois écoulé, hors lecture!

Le grand évènement de ce mois de novembre, c'est que je suis allée à l'expo L'Art de James Cameron à la Cinémathèque (merciiiii Lise!): une très belle expo sur un très grand homme! Je savais déjà que Cameron est dieu sur terre, mais, maintenant, j'ai encore plus de preuves!

Sur petit écran

Pearl Harbor de Michael Bay (2001)

Le bouquin de Robert Hospyan m'a donné très envie de me refaire certains films de Michael Bay, et, par un petit miracle, cette idée n'est pas restée lettre morte, puisque j'ai regardé Pearl Harbor. Bon. J'avais trouvé ça nul quand j'avais seize ou dix-sept ans. Adulte, j'ai de nouveau trouvé ça assez raté. L'histoire d'amour est à peu près insupportable et la fin est d'un patriotisme tellement bas du front que j'ai rigolé pendant une demi-heure. Mais, cette fois, j'y ai aussi trouvé du bon: l'attaque de Pearl Harbor est prenante, notamment l'arrivée des Japonais (je ne sais pas si c'est très précis, mais on hallucine de voir qu'ils arrivent jusqu'au port sans se faire repérer); les Japonais, justement, ne sont pas présentés comme des méchants idiots et sanguinaires et parlent japonais entre eux, ce qui est un petit miracle dans le cinéma hollywoodien; le personnage du cuistot noir, bien que largement secondaire, a même un arc narratif pertinent et attachant, avec un passage qui m'a beaucoup émue ("Everybody is where they need to be, captain. You trained us well. You trained us well" – un moment d'humanité et de compassion au cœur du chaos); enfin, le personnage de Kate Beckinsale n'est pas sexualisé particulièrement, même si elle est très belle (pas de plans nichons comme dans Transformers, quoi). Et puis bon, on peut critiquer Michael Bay, mais il sait mettre en scène des explosions et de la destruction titanesque en restant lisible, ce qui est bien. D'ailleurs, il y a plétore d'explosions ici, c'était assez jubilatoire.

Sur grand écran


Terminator de James Cameron (1984)

Le premier film de mon dieu entre tous mes dieux, l'étoile la plus resplendissante de mon panthéon personnel 💖✨✨ Eh bien j'ai beaucoup apprécié cette découverte, même si ce n'est pas le genre de film que j'aime le plus, du fait qu'il n'y a pas d'épées et qu'il y a, au contraire, un truc que je hais, le voyage dans le temps. Mais c'est totalement maîtrisé sur le plan technique, bien joué et même bien assumé en ce qui concerne cet aspect temporel, l'éternelle histoire des gens (enfin, des machines, en l'occurrence...) qui provoquent ce qu'ils voulaient empêcher précisément en essayant de l'empêcher. Linda Hamilton joue très bien une fille tout à fait banale qui évolue énormément en peu de temps sans pour autant devenir imbattable et incassable (un peu comme le personnage de Rose dans Titanic); Arnold Schwarzenegger a une classe iconique en Terminator; et Michael Biehn a trouvé un bon équilibre entre guerrier aguerri et mec qui ne maîtrise rien (mais j'ai passé mon temps à me dire que ce beau blond ténébreux en imperméable gris aurait décidément fait un excellent John Constantine). Et sur le plan technique, c'est très avant-gardiste, bien sûr, malgré l'inévitable vieillissement des effets spéciaux. À noter également, une violence réelle et quelques plans sanglants auxquels je ne m'attendais pas. Enfin, la séance était précédée d'une courte vidéo de James Cameron en personne, qui revient sur l'histoire du film et le passage en 4K. J'ai à peu près fondu d'amour sur mon siège.

Flow. Le Chat qui n'avait plus peur de l'eau de Gints Zilbalodis (2024)

Un capybara, un chat et un maki-cata sont sur un bateau... 👀
Plus sérieusement, ce film est une merveille et un classique instantané. C'est beau, c'est humain, c'est hors de l'ordinaire, on croirait presque retrouver le merveilleux Payakan d'Avatar 2, c'est émouvant. Je ne suis pas sûre d'avoir tout compris à la symbolique, mais j'ai rarement vu quelque chose d'aussi beau qui touche aussi juste tout le temps.

Du côté des séries

Rien.

Et le reste


J'ai acheté le Canard Enchaîné dans l'espoir de rire un peu de la réélection de Donald Trump... Hélas, le palmipède a échoué. 😂😂 Même eux, ils m'ont plutôt fait baliser. Mais leur petit humour mordant est toujours un régal.

(Lire le journal debout dans le métro bondé est une sacrée galère. Mais surtout, ça m'a donné l'impression d'être dans un drôle de tunnel temporel, parce qu'on ne voit plus du tout les gens lire le journal. Deux semaines plus tard, au café de la Cinémathèque, toutefois, mon voisin lisait justement le Canard. Ça m'a fait chaud au cœur pour eux, parce que qui sait comment ils ont fait pour survivre en 100% papier jusqu'à cette année, sérieux.) (Et sans pub! SANS PUB! Vous vous rendez compte!)

En fin de mois, j'ai lu mon Cheval Magazine adoré. 💞