Et voilà le neuvième tome de la saga des Hommes de bonne volonté de Jules Romains!
Mais enfin, j'ai resurvolé quelques paragraphes de chaque chapitre une fois que j'ai tout terminé, et je peux vous dire que ce tome présente une belle diversité, comme d'habitude: une partie assez longue sur les classes ouvrières et la vie de Maillecotin, ouvrier de son état; de la politique avec Gurau (un de mes préférés 💙) et Briand, Premier Ministre; les difficultés de Mionnet, le prêtre envoyé en province dans le tome précédent; les démarches floues de Laulerque avec l'Organisation (la société secrète tellement secrète que lui-même ne sait pas comment elle s'appelle et dans quel but elle œuvre 👀); deux lettres entre un frère et une sœur; et les conversations passionnantes entre Jallez et Jerphanion (qui comptent également parmi mes préférés 💙).
Comme toujours, les différentes histoires se recoupent parfois, avec plus ou moins de poids, mais toujours avec une cohérence, une finesse et une maîtrise que j'ai rarement vues ailleurs. Le titre "Montée des périls" me fait trembler, en revanche. Nous sommes en 1910-1911 et tout le monde parle de la menace de la guerre... 😭😭
J'ai noté pas mal de passages marquants, mais je vous en laisse un seul, en partie par fleimme de tous les recopier et en partie pour la douceur merveilleuse que j'y trouve. Nous sommes ici avec Laulerque, qui fait travaillers ses élèves sur la classification des mammifères, mais qui a l'esprit ailleurs.
"Il pensait aussi qu'il avait dans la poche une lettre de Clanricard, à peu près neuve. Il l'avait trouvée chez la concierge, en descendant de chez lui. Il avait jeté un coup d'œil sur la signature, sur les dernières lignes du texte, pour voir si elle ne contenait pas une recommandation d'extrême urgence, puis avait remis la lettre dans l'enveloppe, et le tout dans sa poche. Un journal peut se parcourir pendant qu'on se hâte vers son travail. Une longue lettre d'ami se déguste à loisir, et au pas tranquille du retour."
Belle citation en effet.
RépondreSupprimer"et j'oublie presque tout en 48 heures" : ce n'est pas du tout pratique pour la lecture en cours, par contre ça promet une relecture pleine de surprises et de découvertes. #VerreÀMoitiéPlein