Sur petit écran
Pas de film.
Sur grand écran
Creation of the Gods 2 – Demon Force de Wuershan (2025)
Je me suis empressée de retourner voir Creation of the Gods avant que mon cinéma ne le retire de l'affiche, et là, j'ai été tellement encore plus hystériquement emballée que j'ai envisagé de me traîner à Paris pour le voir une troisième fois, puis j'ai retourné Internet à la recherche d'interviews et DE LA CHANSON, PUTAIN, LA CHANSON, puis je me suis abonnée au compte Instagram de Yu Shi, le seul acteur que j'ai trouvé sur ce réseau social. Je n'en reviens tout simplement pas, je suis toujours à Xiqi, je veux trop être la générale, je suis amoureuse de la moitié des personnages masculins, je rêve de l'opulence du palais, je me dis même que ce serait cool de me mettre au chinois (ou plus précisément au mandarin, si je suis bien informée) si seulement j'avais suffisamment sécurisé ma connaissance du russe pour me pencher sur une autre langue, putain putain putain vivement le troisième film, et bénis soient les gens qui font la programmation de mon cinéma et qui ont passé le premier film l'année dernière, me permettant ainsi de découvrir son existence.
Plus prosaïquement: il y a quelques problèmes dans les sous-titres français, notamment une faute d'orthographe sur le participe passé du verbe "sauver" et des majuscules erronées au début d'un sous-titre faisant, ou non, partie de la même phrase que le précédent. Mais rien de grave. Et, structurellement, le film a presque trop de méchants, ce qui fait que l'intrigue de l'un d'eux (le roi) n'évolue pas et qu'un autre (le sorcier) est pratiquement absent. Mais le troisième film devrait régler ça.
(Enfin, sauf que la deuxième scène intra-générique de fin (car ce film contient pas moins de TROIS scènes intra-générique de fin!!!!! Quel bonheur!!!!! C'est comme s'il ne se terminait jamais!!!!!) annonce l'arrivée d'un nouveau méchant, encore plus patator, huhu.)
The Last Showgirl de Gia Coppola (2024)
La forme de ce film – caméras qui bouge beaucoup, très gros plans – m'a plutôt rebutée, mais le fond est très riche et je suis donc ravie de l'avoir vu. Pamela Anderson joue avec brio une femme simple, un peu "white trash", qui se révèle être bel et bien une artiste dans ce qu'elle fait. Jamie Lee Curtis a un rôle excellent et apparaît en string sous un collant gainant, donnant ainsi à voir ce qu'on ne voit pratiquement jamais: le corps d'une sexagénaire (coucou Emma Thompson dans Mes rendez-vous avec Léo). Dave Bautista joue tout en naturel un mec tout simplement gentil et un peu fragile, aux antipodes de son physique costaud de catcheur. On parle de filiation, d'un monde qui disparaît, de la difficulté spécifique d'être une femme, de l'absence de sécurité sociale aux États-Unis. Comme dans Nomadland de Chloé Zhao, je me suis dit à un moment donné que le rêve américain, à supposer qu'il ait jamais existé, est bel et bien mort, enterré et dans un état de décomposition avancé. Et que l'expérience humaine est décidément bien vaine et triste. Mais il y a quelque chose à en tirer malgré tout.
Magic Mike de Steven Soderbergh (2012)
Difficile de voir ce film de strip tease sans gigoter sur sa chaise et sans avoir envie de vider son compte en banque pour couvrir Channing Tatum de billets. Les numéros sont assez différents et bien montés pour que ce soit dynamique, et la souplesse des danseurs est ahurissante... Un peu comme The Last Showgirl, ce film montre un monde qui a une fibre artistique réelle, même si le plaisir consiste surtout, ici, à mater des fesses ahurissantes!! Et il y a aussi des relations humaines qui évoluent, et les difficultés de gagner sa vie aux États-Unis en toile de fond. La seule critique que j'ai à lui faire, c'est le grain inondé de soleil qui noie les couleurs...
//Bien entendu, je me suis ruée regarder la scène mythique de la station-essence dans Magic Mike 2, et je me disais que ces deux films ont un côté très rassurant, car les femmes sont les clientes. On mime sans cesse les relations sexuelles, mais aucune femme n'est jamais en danger ou dans une situation inconfortable.//
Mickey 17 de Bong Joon Ho (2025)
Un film très sympathique, qui brasse des tas de sujets, malgré quelques longueurs et quelques éléments qui m'ont laissée perplexe (c'est quoi, cet écosystème avec une seule et unique espèce? Comment se nourrissent ces gros machins? Je conçois bien que tout le monde n'est pas James Cameron pour créer un écosystème ultracomplet, mais bon...). Le chef du vaisseau est un tel condensé de Trump et de Musk que je suis étonnée que le film puisse être diffusé aux États-Unis. 😅 Bon, sinon, on n'a pas ici la finesse de Parasite, mais Parasite est hors-classe, et puis ce côté excessif est totalement assumé.
Du côté des séries
Toujours rien.
Et le reste
Gloups! J'ai complètement manqué mon engagement de lire une revue ou un magazine en plus de Cheval Magazine. J'ai bien le Mad Movies sur les adaptations de Lovecraft qui attend, mais il était trop épais pour le temps disponible ce mois. Du coup, j'ai uniquement lu mon fidèle Cheval Magazine. Exploit en ce numéro d'avril: aucune mention des animalistes!!