Chronique express!
En 1970, un jeune étudiant reprend le Ford County Times, le journal local du Ford County, région imaginaire du Tennesse. Plein d'énergie et déterminé à faire fortune, il donne un nouveau souffle à ce journal assez planplan. Dans un État
encore dominé par la ségrégation, il est le premier à mettre en
couverture une famille noire, qu'il connaît bien pour s'être lié
d'amitié avec la mère de famille, Miss Callie, une excellente
cuisinière. Quand un meurtre sanglant frappe la ville, il n'hésite pas à aller au plus près des faits et à prendre nettement position dans l'affaire. Et voilà que Miss Callie est appelée à faire partie des jurés qui décideront si Danny Padgitt est coupable du viol et du meurtre de Rhoda Kassellaw... Un procès qui ne sera pas de tout repos.
Avec The Last Juror, John Grisham a confirmé tout le bien que j'avais pensé de lui lors de mes précédentes lectures. Il est décidément très doué pour écrire des romans simples mais pas bêtes du tout. Simples parce que le style est assez linéaire et l'anglais pas très élaboré. Mais pas bêtes du tout parce qu'on sent que c'est construit intelligemment, par exemple avec trois parties de longueur variable parfaitement pensées, et que le lecteur n'est jamais pris pour un idiot. Vous voyez, cette subtile différence entre simple et décérébré? Elle est là. Ajoutez à cela un humour permanent, des personnages très caractérisés et une intrigue intéressante, sans oublier que le roman brasse large en abordant le racisme, la ségrégation, la guerre du Vietnam et des choix moraux importants. Ça donne un livre qui se lit tout seul et un excellent moment de lecture. On n'est pas tellement dans l'enquête, puisqu'on sait dès le début que Danny Padgitt est bien coupable (gloups, la description du viol a beau être relativement sobre, elle n'en est pas moins horrifiante 😱), mais dans les conséquences de l'affaire sur cette petite ville tranquille et son évolution au fil d'une décennie. On peut lui reprocher une fin pas franchement vraisemblable, mais je continuerai très clairement à lire John Grisham!
Je vous mets la première phrase pour que vous ayez une idée du petit humour de ce roman: "After decades of patient mismanagement and loving neglect, The Ford County Times went bankrupt in 1970." 😉
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