vendredi 8 mars 2024

Trois contes (1877)

Étant toujours à la recherche de livres courts, que je peux avoir l'espoir de lire en moins de dix jours, j'ai fini par repêcher dans ma bibliothèque ces Trois contes de Gustave Flaubert, auteur dont j'ai relu l'année dernière l'excellentissime, l'incontournable Madame Bovary. J'avais déjà lu ce recueil il y a une dizaine d'années, mais je n'en gardais aucun souvenir.

Un cœur simple

La nouvelle inaugurale est la meilleure; elle raconte la vie d'une domestique normande, Félicité, qui passe toute sa vie au service de Madame Aubain à Pont-L'Évêque. Le ton est assez détaché, mais c'est plutôt triste: une vie de province, avec quelques attaches sentimentales, mais surtout la solitude et des chagrins. Il y un perroquet et il est important, ce qui justifie la couverture de cette édition Folio Classique.

La Légende de Saint Julien l'Hospitalier

Un conte étrange, médiéval dans son contexte et la manière tout à fait naturelle par laquelle le merveilleux s'invite dans le quotidien. C'est l'histoire d'un jeune noble passionné de chasse, dont la vie est bouleversée par une prophétie et qui deviendra Saint Julien l'Hospitalier.

Hérodias

Ce troisième et dernier conte nous mène à la cour d'Hérode Antipas. Tétrarque de Galilée au Ier siècle de notre ère, l'homme est mariée à Hérodias, qui donne son titre au texte, et il a dans ses prisons un prédicateur portant le nom de Jean, passé à la postérité sous le nom de Saint Jean Baptiste. En gros, on découvre ici comment Hérodias obtient, grâce à la danse lascive de sa fille Salomé, née d'un premier mariage, la décapitation du prédicateur; mais, très franchement, j'ai trouvé le tout très confus, d'une part parce que les relations familiales et politiques sont complexes et d'autres part parce que la rédaction est peu claire.

Cette relecture a donc été en demi-teinte: Un cœur simple est chouette, bien que triste; La Légende de Saint Julien l'Hospitalier se lit bien mais n'est pas marquante; et Hérodias m'a laissée sur le carreau. Moralité: lisez plutôt Madame Bovary. 😊

12 commentaires:

  1. Si seule la première nouvelle est vraiment bien, ils ne se sont définitivement pas trompés en mettant le perroquet en couverture. 🦜 Dommage que l'ordre des contes ne soit pas inversé par contre, pour finir en beauté.

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    1. @Baroona: C'est vrai ça, il serait plus marquant en finissant avec ce brave Loulou (car il s'appelle Loulou!). En tout cas, finir sur Hérodias ne m'a pas donné du courage pour m'attaquer un jour à Salambô... Gloups...

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  2. J'ai lu ce petit recueil quand j'étais ado. Aucun souvenir. Merci pour le rappel ^^

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    1. @Tigger Lilly: Trop bien! Tu te souviens du contexte? C'était une lecture imposée pour l'école ou pour le plaisir?

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    2. Lecture obligatoire, en 98, on nous a fait lire Madame Bovary un an et demi plus tard. Un avant goût sans doute.

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    3. @Tigger Lilly: Ok! Vu sa taille, c'est sans doute intéressant pour un enseignant. Tes élèves sont moins rebutés, pour la plupart, que par un roman épais. Et il y a quand même des thèmes intéressants à étudier.

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  3. Je ne connaissais pas ce recueil et ne le lirais probablement pas, mais connais maintenant la légende Saint Julien l'hospitalier, merci à toi !

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  4. Dommage pour les deux dernières. Donc si un jour je relis Flaubert, ce sera Madame Bovary (lu pour l'école par le passé) 😊

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    1. @Ksidra: Mais ouiiiiiiiiiiiiiiii, Madame Bovaryyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyy, c'est tellement géniiiiiiiial!!! 🤩🤩🤩

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  5. Ok, un jour je lirais Madame Bovary (ne me demande pas quand 🤣)

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